À propos

« Après avoir étudié à Cork, Murphy, être tourmenté natif de Dublin, vit maintenant à Londres avec Célia, une Irlandaise dont le métier s'exerçait sur le trottoir. Célia a abandonné son activité et Murphy, quant à lui, n'exerce aucun métier, la notion même de travail étant radicalement contraire à sa nature. Oisif acharné, il n'aime rien tant que d'être harnaché dans un fauteuil à bascule et s'y bercer longuement. Cela apaise son corps et lui permet alors de vivre dans son esprit : abîme inintelligible et sphère pleine de clarté, de pénombre et de noir. Une exploration qui lui procure un tel plaisir que c'était presque comme une absence de douleur. Cependant leurs maigres économies vont s'amenuisant. Répugnant à regagner le trottoir, mais menaçant de le faire, Célia entreprend de persuader Murphy de trouver un travail. En voulant à tel point changer son homme, elle va le perdre. Aiguillonné par la peur de voir s'éloigner Célia, et grâce à sa rencontre avec un étrange poète de cabaret infirmier à ses heures, Murphy trouve enfin un emploi d'infirmier dans un asile d'aliénés, ce qui lui convient à bien des égards. Les malades lui inspirent de l'envie, échappés qu'ils sont du fiasco colossal ils connaissent, eux, le paradis des cellules matelassées.
Murphy a laissé en Irlande une bande de très chers amis à qui il a fait des promesses de retour, voire de mariage en ce qui concerne une demoiselle Counihan parmi eux. Ce groupe hétéroclite et cocasse est bien décidé à retrouver sa trace. Nous serons entraînés dans les péripéties de leur enquête et de leurs rencontres insolites, comme dans le dédale savoureux de leurs sentiments, chacun d'entre eux aimant un être qui en aime un autre. Une comédie des erreurs qui s'harmonise parfaitement avec le récit du destin de Murphy, lui-même héros d'une comédie des erreurs jusqu'après sa mort.
Murphy est un roman extravagant, drôle, bouillonnant, à la frontière de la dérision et de l'humour. Le style de Samuel Beckett s'y pare de mille facettes, il est parfois baroque et saugrenu, souvent empreint d'une lumineuse poésie, toujours sensible et captivant. » (Edith Fournier)

Roman écrit en anglais en 1935 et publié par Routlege and Sons en 1938. Traduit en français par l'auteur en 1939 (en collaboration avec Alfred Péron). Première publication en France aux Éditions Pierre Bordas en 1947, puis en 1953 aux Éditions de Minuit.


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Samuel Beckett

  • Éditeur

    Minuit

  • Distributeur

    C.D.E.

  • Date de parution

    11/04/2013

  • Collection

    Romans

  • EAN

    9782707325747

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    240 Pages

  • Action copier/coller

    Dans le cadre de la copie privée

  • Action imprimer

    Dans le cadre de la copie privée

  • Poids

    235 Ko

  • Diffuseur

    CDE - Centre de Diffusion de l'Edition

  • Entrepôt

    Eden Livres

  • Support principal

    ebook (ePub)

  • Version ePub

    2.0.1

Navigation

Table des matières adaptable Un sommaire est présent dans le contenu du livre, ce qui permet de l'utiliser avec un affichage adapté.
Référence à la pagination du livre imprimé Le livre peut être utilisé en complément de sa version imprimée, la pagination de référence étant préservée.

Samuel Beckett

Né à Foxrock le 13 avril 1906
Décédé à Paris, France le 22 décembre 1989
Fils d'une famille protestante aisée, Samuel Beckett passe sa jeunesse à Dublin. Mais c'est à Paris, où il rencontre James Joyce et des artistes d'avant-garde, qu'il vit surtout. Après la mort de son père, il écrit son premier texte, 'Murphy'. Pendant la guerre, il s'engage dans la Résistance et rejoint le Vaucluse où il écrit son deuxième roman, 'Watt', et invente la figure du 'clochard' que l'on retrouve constamment. Il retourne ensuite à Paris où il écrit des romans, 'Premier amour', 'Molloy'... et des pièces de théâtre, 'Eleuthéria'... C'est en 1953, lors d'une représentation de sa pièce 'En attendant Godot', qu'il acquiert sa renommé mondiale, consacrée par le prix Nobel en 1969. Samuel Beckett consacre la suite de sa carrière à des textes courts, à la traduction de ses textes et à la mise en scène de ses pièces. S'il écrit en français, c'est pour limiter l'usage de la langue. Son oeuvre, austère comme un monologue intérieur, exprime l'impossibilité de vivre en sachant la finitude de l'existence.

empty