Voici un livre capital, best-seller au États-unis - plus de 100 000 exemplaires - et en Grande-Bretagne, en cours de traduction dans plus de dix pays, commis par l'un des intellectuels les plus influents selon le New York Times, initiateur d'Occupy Wall Street à New York.
Un livre qui remet en perspective l'histoire de la dette depuis 5000 ans et développe une approche totalement nouvelle. Il démontre magistralement que le système de crédit précède la naissance de la monnaie et que la dette a donc toujours structuré nos systèmes économiques et nos rapports sociaux.
Il montre également que le vocabulaire des écrits juridiques et religieux de l'Antiquité (des mots comme « culpabilité », « pardon » et « rédemption ») est issu en grande partie de ces affrontements antiques sur la dette, et qu'il fonde jusqu'à nos conceptions les plus fondamentales du bien et du mal. Sans en avoir conscience nous livrons toujours ces combats.
Un essai passionnant et essentiel qui nous permet de mieux comprendre l'histoire de notre passé, celui de la crise des crédits en cous ainsi que l'avenir de notre économie.
David Graeber enseigne l'économie et l'anthropologie à l'université de Londres. Il sera à Paris en septembre pour défendre son livre devant les médias.
Après le succès de Dette : 5000 ans d'histoire - vendu à près de 20 000 exemplaires - David Graeber revient avec un texte passionnant sur l'invasion de la bureaucratie dans notre quotidien.
Comment la définition de la valeur peut-elle participer à la création d'un monde meilleur ?
Bien que de nombreux penseurs se soient penchés sur la question de la valeur, il n'existe pas de somme exhaustive ni accessible à ce sujet.
Pour remédier à cela, David Graeber nous invite à analyser la valeur dans ses différentes acceptions (sociologique, économique et linguistique) et à explorer les théories de l'échange au prisme de sa discipline, l'anthropologie, tout en convoquant les autres sciences sociales pour en amplifier la portée. Son objectif : montrer que la polysémie du terme de valeur est précisément un atout pour qui cherche à contrecarrer le mythe de l'individu maximisateur qui semble prévaloir en ce début de XXIe siècle. En partant de la critique du capitalisme de Marx, des recherches de Mauss sur les " économies du don ", mais aussi de ses propres travaux sur les Maori, les Kwakiult, les Iroquois, les hommes et les femmes de Madagascar et d'ailleurs, il insufle de la vie dans ces débats pour en proposer une ambitieuse et géniale synthèse.
À partir de ce dialogue polyphonique, dynamique et passionnant, David Graeber élabore sa propre théorie anthropologique de la valeur. Selon lui, la valeur ne sert pas à réifier une production sociale stable ; elle nourrit, au contraire, l'imagination sociale, conflictuelle et émancipatrice, tant collective qu'individuelle. Cette conception de la valeur la transforme en moteur de vie, en déclencheur de luttes, car s'interroger sur les " conceptions du souhaitable " revient alors à définir ce qui nous importe vraiment.
Une fois de plus, David Graeber réussit le tour de force de faire de l'anthropologie une discipline vivante et excitante au service d'un imaginaire politique radical.
Table des matières :
Quelques mots en guise d'introduction
Chapitre 1. Les trois acceptions du terme " valeur "
Chapitre 2. Orientations actuelles de la théorie de l'échange
Chapitre 3. La valeur comme portée des actions
Chapitre 4. Action et réflexion
Chapitre 5. Le wampum et la créativité sociale chez les Iroquois·e·s
Chapitre 6. Marcel Mauss revisité
Chapitre 7. La fausse monnaie de nos rêves, ou le problème du fétiche