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Seuil
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Quant à moi, certaines personnes, de vieilles connaissances, avec qui j'étais en affaire, ont appris mes découvertes concernant les conjectures mathématiques. Ces gens ne sont pas, c'est le moins que l'on puisse dire, particulièrement pacifiques. Ni patients. Ils m'ont offert des sommes considérables pour que je leur cède mes démonstrations. J'ai refusé. Ils vont revenir, à la nuit tombée.
Tu peux me croire, Pierre, ils n'auront pas mes démonstrations ! Je vais les brûler sitôt que j'aurai terminé cette lettre. S'il devait m'arriver malheur et pour ne pas qu'elles soient perdues à jamais, m'inspirant des akousmata pythagoriciennes, je les ai confiées oralement à un fidèle compagnon qui saura s'en souvenir.
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Les mathématiques expliquées à mes filles
Denis Guedj
- Seuil
- Expliqué à ...
- 25 Novembre 2014
- 9782021228397
Pourquoi tant de gens proclament-ils qu'ils sont NULS en maths, et les vivent-ils comme une matière qui leur fait violence ?
De quoi parlent les mathématiques ? Parlent-elles seulement de quelque chose ? Un cours de maths est aussi un cours de langue : les mathématiques sont un langage, où chaque phrase exprime une idée, annonce un résultat, formule une demande.
Qu'est-ce qu'un raisonnement, une démonstration, un théorème ? À quoi servent les formules ? Quelle est la différence entre une égalité, une identité et une équation ? Entre l'algèbre et l'arithmétique ?
Les mathématiques, à quoi peuvent-elles me " servir " ? Ont-elles une histoire ? Y a-t-il encore des résultats à découvrir ?
À propos, on a le droit de ne pas aimer les mathématiques, mais c'est encore mieux quand on les apprécie et qu'on arrive à les comprendre.
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Dans le ciel d'Alexandrie entre la Vierge et le Lion, une nouvelle constellation vient de naître, les Cheveux du Bérénice. Pour que, des lointains champs de bataille, son époux Ptolémée Évergète revienne vivant, la reine Bérénice sacrifie sa chevelure à la déesse Isis. L'Égypte, IIIe siècle avant notre ère, rayonne de tous ses feux : le Phare, la Grande Bibliothèque, le Mouséion.
" Combien grande est la Terre ? " demande Évergète à Érasthène, géographe, cartographe, mathématicien, et directeur de la Grande bibliothèque. Commence alors la marche de béton, le bématiste chargé de mesurer le Nil " pas à pas " depuis Alexandrie jusqu'à la première cataracte. Tandis qu'à la cour, débauche et assassinats gangrènent le pouvoir des nouveaux pharaons grecs. Témoin de cette aventure, le nain Obole, véritable carte humaine, qui porte le Nil tatoué sur son dos.
Les Cheveux de Bérénice est l'histoire de la première mesure de la Terre, confrontée à la démesure de la tragédie qui secoue la dynastie des Ptolémées.
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En mathématiques, il y a des coups de théâtre...
Denis Guedj est mathématicien et professeur d'histoire des sciences et d'épistomologie. Il a écrit de nombreux romans et des essais, parmi lesqquels : l'Empire des nombres (Gallimard, 1996), La Méridienne (Robert Laffont, 1997), Le Théorème du perroquet (Seuil, 1998), Le Mètre du monde (Seuil, 2000), Les Cheveux de Bérénice (Seuil, 2002), Zéro (Robert Laffont, 2005).
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La bella ; autobiographie d'une caravelle
Denis Guedj
- Seuil
- Littérature tous publics
- 25 Juin 2015
- 9782021284928
"Que de fois j'ai vu le ciel se faire ! Que de fois j'ai vu naître la nuit !"
Quand elle naquit dans les chantiers de Belém, au XVe siècle, la foule amassée s'écria : "Cara Bela ! Qu'elle est belle !" Ce fut la première caravelle.
Caravelle de découverte. La Bela.
L'histoire ne retint pas son nom. Partie avec du retard, elle ne rejoignit jamais la Niña, la Pinta et la Santa María, les trois caravelles de Colomb filant plein ouest à la recherche de la route directe vers les Indes fabuleuses. La Bela ne découvrit pas l'Amérique !
Pourtant, que n'avait-elle vu ?
A chacun de ses voyages, elle "agrandissait" le monde. Et dans son sillage, la carte de la Terre se faisait.
Elle les a tous connus, Bartolomeu Dias, Amerigo Vespucci, Magellan, Vasco de Gama et tous ceux dont le nom fut perdu comme le sien.
"La Bela, dis-moi ce que tu vois, je te dirai où tu es..."
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A l'aube de la Révolution française commença une opération d'une importance capitale : l'instauration du système métrique décimal. Offert par la République française " à tous les hommes, à tous les temps ", le mètre est devenu deux siècles après sa création le maître métrologique du monde.
L'universalité du système métrique réside dans sa définition le quart de méridien terrestre, c'est-à-dire la terre elle-même, est pris pour unité réelle, tandis que sa dix-millionième partie, le mètre, est prise pour unité usuelle.
Qu'il n'y plus " deux poids et deux mesures " ! demandait le peuple en 1789. Allant bien au-delà de cette demande, savants et hommes politiques créèrent un système absolument inédit qui allait changer le rapport des hommes à la mesure du monde. Unification des poids et mesures avec le mètre. Unification de l'espace avec les départements, unification du temps avec le calendrier, unification de la langue.
La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen avait fait des les hommes égaux devant la loi, le système métrique les fit égaux devant la mesure des choses. Égalité politique, égalité métrologique.
Rencontre unique entre philosophie, politique et sciences que cette épopée de la mesure. Voyage à travers la Révolution, des cahiers de doléances au coup d'État du 18 Brumaire, Le Mètre du monde retrace l'aventure intellectuelle et humaine que fut la mesure de la Méridienne entre Dunkerque et Barcelone par les astronomes Pierre Méchain et Jean-Baptiste Delambre.
S'il est une " mondialisation " accomplie, c'est bien celle réalisée par le mètre aujourd'hui.
En 1988, Denis Guedj avait publié La Méridienne (éditions Robert Laffont). Douze ans après, son regard sur l'aventure métrique a changé. La Méridienne et Le Mètre du monde composent un dytique traitant le même événement