Préface deJacques Beauchamp
De la tabagie de Tadoussac à l'adoption de la loi 101, Éric Bédard revient sur huit grands moments de l'histoire nationale québécoise. Il présente des personnalités clés qui ont marqué les événements du passé et ainsi défini le futur. Une manière comme une autre de rappeler que l'histoire du Québec n'a rien d'un long fleuve tranquille, qu'elle est faite de retournements inattendus sans lesquels le destin de cette nation aurait été tout autre.
o 1603: La tabagie de Tadoussac, l'alliance avec les Autochtones
o 1663: Filles du roi, mères d'une nation
o 1759: Pitt, Choiseul et le destin de la Nouvelle-France
o 1784: Du Calvet emprisonné, un peuple sous surveillance
o 1845: Garneau l'historien, la survie par les mots
o 1887: Mercier ou les origines de l'autonomisme québécois
o 1907: Fonder HEC Montréal, combattre l'infériorité économique des Canadiens français
o 1977: La loi 101 adoptée, une charte pour le français au Québec
Éric Bédard est historien, professeur à l'Université TÉLUQ et auteur de plusieurs ouvrages, dont Les Réformistes (Boréal, 2012) et L'Histoire du Québec pour les nuls (First, 2019). Sur la chaîne MAtv, il anime la série Figures marquantes de notre histoire.
« L'histoire que l'on écrit est toujours fécondée par le présent. Le projet de ce livre a pris forme à la fin des années 1990, dans un moment de grande morosité collective. Comme je ne voulais pas ajouter ma voix au concert des cyniques, et que je suis allergique à la fuite en avant des marchands de rêves, j'ai cherché dans notre histoire une autre génération confrontée à des défis semblables aux nôtres [...]. Par delà le siècle et demi qui nous sépare de la génération des réformistes, j'ai eu l'impression de retrouver des incertitudes similaires face à l'avenir. Les uns comme les autres vivent les lendemains troubles de grandes espérances. Le temps des réformistes n'est ni celui des mythes fondateurs, ni celui des Grands Soirs. C'est un temps désenchanté, morose même; un temps de prudence, non d'élans prophétiques. En allant vers les réformistes, mon but n'était pas de réhabiliter des personnages « illustres » ou de dénicher un programme d'action pour l'avenir [...]. J'ai plutôt voulu comprendre les questions qu'ils s'étaient posées et les réponses qu'ils avaient fournies, et voir comment, par la pensée et par l'action, ils avaient conjuré les angoisses d'un présent incertain. »
Ce qui frappe le public et les observateurs de la scène politique durant les événements d'Octobre 1970, c'est le jeune âge des personnes arrêtées. Dans Chronique d'une insurrection appréhendée, Éric Bédard examine la place de la jeunesse dans le discours et la pensée felquiste des années 1960, mais aussi la perception qu'en avaient les autorités. Il montre qu'en octobre 1970 la jeunesse étudiante et politisée milite dans une myriade de groupuscules et qu'elle arrive difficilement à se mobiliser. La peur qu'inspire la jeunesse, deux ans après Mai 68 et quelques mois après les émeutes de la Kent University aux États-Unis, explique en partie le recours à la Loi sur les mesures de guerre. Un document inédit et longuement recherché montre que les arrestations qui suivent l'adoption de la loi d'exception ont toutes les allures d'une rafle de jeunes.
Historien et professeur à l'Université TÉLUQ, Éric Bédard est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire du Québec. Depuis 2015, il anime la série Figures marquantes de notre histoire diffusée sur MAtv.
Durant les décennies qui ont suivi l'échec du mouvement patriote, aucun chef canadien-français ne s'est levé un matin pour annoncer les débuts de « l'hiver de la survivance », selon l'expression de Fernand Dumont. Malgré les villages brûlés et l'exil des principaux dirigeants du parti Patriote, malgré les procès truqués et les pendaisons injustifiées, la vie quotidienne de ce peuple de plus de 600 000 âmes reprenait son cours.
Ce n'est que beaucoup plus tard que les historiens auront recours au concept de survivance pour résumer plus d'un siècle d'histoire. Or, si pour Lionel Groulx la survivance était en tout point admirable,
car elle témoignait d'une volonté tenace de durer, certains penseurs issus de la Révolution tranquille reprendront le concept dans le but de déprécier les acteurs et les intellectuels canadiens-français du XIXe siècle.
Mais cette survivance, de quoi est-elle faite ? Comment se manifeste-t-elle concrètement ?
Dans cet essai, qu'on peut lire comme une suite des « Réformistes » (Boréal, 2009), Éric Bédard amorce un dialogue avec notre passé. En faisant preuve d'empathie pour toute une génération de Canadiens français qui s'est retrouvée plongée dans l'action, aux prises avec un contexte particulièrement difficile, il souligne ici le rôle de l'histoire, notamment de l'histoire politique. Les expériences vécues par nos devanciers ne peuvent-elles pas nourrir nos réflexions sur le présent et nous rendre plus lucides lorsqu'on cherche à entrevoir l'avenir ?
Grasp the unique history of Quebec? Easy. Packing in equal parts fun and facts, History of Quebec For Dummies is an engaging and entertaining guide to the history of Canada's second-largest province, covering the conflicts, cultures, ideas, politics, and social changes that have shaped Quebec as we know it today. "My country isn't a country, it is winter!" sings the poet Gilles Vigneault . . . Indeed, Quebec is winter, snow, cold, and freezing winds. It is also the majestic river Saint-Laurent and its numerous confluences across America. It is vast, dense forests, countless lakes, magnificent landscapes of Saguenay, Charlevoix, Côte-Nord, or Gaspésie. Quebec is also the "old capital" perched on the Cape Diamond facing the sea. It is Montreal, the first French city of North America, the creative and innovative metropolis, junction for different cultures and heart of a nation yearning to belong to the world's history. History of Quebec For Dummies tells Quebec's fascinating story from the early fifteen hundreds to the present, highlighting the culture, language, and traditions of Canada's second-largest province. Serves as the ideal starting place to learn about Quebec Covers the latest, up-to-the-minute findings in historical research Explores the conflicts, cultures, ideas, politics, and social changes in Quebec Lifelong learners and history buffs looking for a fun-yet-factual introduction to the grand scope of Quebec history will find everything they need in History of Quebec For Dummies.
Les Québécois n'aiment guère leur passé, du moins celui d'avant 1960. Dans les débats publics, toute évocation un peu aimable du Québec d'auparavant est rapidement suspecte de sympathie envers la « Grande Noirceur ». Or, c'est moins un retour aux sources que la possibilité d'un recours aux sources qui fait cruellement défaut à la société québécoise, selon Éric Bédard. Les débats, les doutes et les erreurs des devanciers devraient pouvoir éclairer davantage le présent et l'avenir. En onze études brèves portant sur la culture et la politique québécoises au xxe siècle, l'auteur montre que le glorieux récit de la Révolution tranquille, largement fondé sur le rejet du passé, masque des réalités historiques paradoxales. Il découvre des thèmes religieux dans la pensée felquiste, par exemple, et du socioconstructivisme chez un pédagogue jésuite des années 60. Pendant qu'au Canada anglais le trudeauisme débouchait en fin de compte sur un patriotisme sentimental, au Québec les indépendantistes vidaient peu à peu leur projet de son contenu national... Dans le succès populaire de la chanson Dégénérations, comme naguère dans la réhabilitation partielle de Maurice Duplessis par René Lévesque, Éric Bédard décèle une exigence semblable à celle qu'il ressent: celle d'assumer plus sereinement notre passé, pour préserver la possibilité d'échapper aux dogmes du présent, et éviter de devenir étrangers à nous-mêmes.
CERTAINS ÉVÉNEMENTS PONCTUENT l'histoire des peuples. La crise d'Octobre, qui a secoué le Québec en 1970, fait partie de ces événements qui marquent profondément une société. Ceux et celles qui l'ont vécue de près sont encore sous le choc. Ils évitent souvent d'en parler de peur de voir resurgir de vieux démons que l'on préfère oublier. Les plus jeunes, nombreux à avoir visionné le film Octobre, sont fascinés : ils cherchent à comprendre cette crise dont plusieurs aspects sont demeurés dans l'ombre.L'auteur de cet ouvrage s'est penché sur le milieu universitaire afin de comprendre pourquoi la classe politique percevait les campus de Montréal comme de véritables poudrières à l'automne 1970. Éric Bédard rappelle avec justesse le climat qui régnait dans la communauté étudiante de l'époque. Pour qu'on se souvienne ! Jean-François CRÉPEAU, Le Canada français.
Il était une fois le Québec
Le Québec, c'est l'hiver, la neige, le froid. C'est le majestueux fleuve Saint-Laurent et ses nombreux affluents. Ce sont les immenses forêts, les nombreux lacs, les magnifiques paysages du Témiscamingue, de Charlevoix, de la Côte-Nord ou de la Gaspésie. C'est aussi Québec, la " Vieille capitale ", et Montréal, première ville française d'Amérique. Mais le Québec, c'est surtout un peuple vaillant, opiniâtre, déterminé. Il_en a fallu du courage aux premiers habitants pour affronter les rigueurs de l'hiver, élever des familles nombreuses, explorer un immense continent, survivre aux attaques iroquoises, à l'hostilité des colonies américaines, aux affres de la Révolution industrielle et à la Crise des années 1930. C'est l'histoire de cette grande aventure qui est retracée dans ce livre. L'histoire d'un peuple qui a surmonté les difficultés et les épreuves, vaincu le découragement et la résignation. L'histoire d'un rêve, celui d'une Amérique française, d'une grande épreuve, celle de la Conquête anglaise, et surtout, l'histoire d'une longue et patiente reconquête qui amènera les Québécois à reprendre possession de leur territoire, de leur économie et de leur vie politique.
Le 5 juin 1966, l'Union nationale est reportée au pouvoir. Pour les libéraux de Jean Lesage, la défaite est amère. Plusieurs croient que l'élan de la Révolution tranquille risque de se briser sur le récif d'un conservatisme rétrograde. Parmi ceux qui broient du noir durant l'été 1966, le fougueux René Lévesque, 43 ans, réélu député de Laurier. La défaite de son parti le prend de court. Malgré des réalisations importantes en tant que ministre des Ressources naturelles et de la Famille et du Bien-être social, il a l'impression de laisser de grandes réformes en plan. Il y avait encore tant à faire pour mettre fin à l'infériorité économique des Canadiens français, assurer à chacun un minimum vital, offrir à tous des chances égales!
Pour les révolutionnaires tranquilles, cette défaite force la réflexion. Les années 1960 sont marquées par une sorte de révolution culturelle. Les guerres de décolonisation, la colère des Afro-Américains, les révoltes estudiantines, Vatican II, la critique radicale de la famille et de l'école traditionnelles, tout concourait à l'éclipse des repères anciens. René Lévesque allait être un témoin et un acteur privilégié de ces transformations. Le 11 septembre 1966, il publie sa première chronique. Pour ce communicateur d'expérience, c'est une nouvelle aventure qui commence. Elle se poursuivra presque sans interruption pendant dix ans. Dans ce premier tome, sont reproduites ses chroniques du Dimanche-Matin et du Clairon de Saint-Hyacinthe. Ces textes des années 1966 à 1970 sont présentés avec le souci scrupuleux de respecter leur état d'origine. De nombreuses notes de bas de page visent à éclairer des personnalités, des événements, des allusions.
Nous avons demandé à quatre historiens de nous raconter tour à tour Montréal, de sa fondation jusqu'à nos jours.
Des paradis fiscaux au jazz de Port-au-Prince, de la pertinence des cégeps au souci de vérité en littérature, Nouveau Projet 10 balaye de nombreux sujets. Le dossier central (plus de 50 pages) porte quant à lui sur Montréal. Dans le cadre du 375e anniversaire de sa fondation, nous avons eu envie de réfléchir à son passé, son présent, son avenir. Nous avons demandé à une vingtaine d'écrivains, de chercheurs, de dramaturges, d'historiens, de penseurs, d'illustrateurs et de journalistes de nous rapporter leur vision de Montréal. En résulte un portrait kaléidoscopique, parfois dissonant, à l'image de cette ville aux mille identités.
C'est à un voyage dans les coulisses de la Confédération que nous convie ce numéro de printemps. En effet, c'est il y a 150 ans que l'Acte de l'Amérique du Nord britannique fut proclamé, réunissant les provinces canadiennes en une seule et même puissance. Les événements commémoratifs se multiplieront donc cette année, et Cap-aux-Diamants s'invite naturellement dans la discussion. Pour mieux appréhender les principes fondamentaux et l'évolution du fédéralisme canadien, la revue nous propose de plonger dans les débats et les questionnements de son origine - avec parfois un détour par des pensées plus contemporaines. Le dossier principal rassemble ainsi les textes de huit auteurs s'intéressant aussi bien aux manifestations étatiques (la conférence de Londres de 1866-1867) et aux figures incontournables (Louis-Joseph Papineau) qu'aux conséquences sur les groupes jugés marginaux par les puissants (les peuples autochtones) et aux regards postérieurs (les intellectuelles féministes des années 1960).
Le numéro de l'automne des Cahiers de lecture de l'Action nationale se penche sur des essais qui traitent de la terre, du territoire et de l'histoire. La terre, celle qu'on habite, qu'on cultive, qu'on harmonise, le territoire, celui qu'on revendique, qu'on négocie, qu'on traverse et l'histoire, celle qu'on personnifie, qu'on enseigne, qu'on perçoit dans le regard de l'autre. Ces trois thèmes traversent les essais lus pour ce numéro. Sans oublier quelques piques politiques et relectures approfondies de notre littérature. Parmi les titres recensés, trouvez entre autres La révolution agroécologique d'Alain Olivier, C'est le Québec qui est né dans mon pays d'Emmanuelle Dufour, Bilan et perspectives en historiographie de l'Amérique française par Julien Goyette et Louise Bienvenue (dir), Gens du fleuve, gens de l'île de Roland Viau, Un seul Québec de David Cliche, Kosmos de Michel Maltais, Choisir l'environnement par Sylvain Perron et Jean-François Gingras.
La revue L'Inconvénient propose cet hiver un dossier sur un grand homme nous ayant récemment quitté, l'anthropologue, auteur et homme de radio, Serge Bouchard. En éditorial, Mathieu Bélisle se remémore l'homme, qui fut de 2004 à 2016, un collaborateur de la revue. Dans le dossier mêlant souvenirs, hommages et autre héritages, Éric Bédard, Marie-Michèle Giguère, Jean Désy, Lucie Dufresne, Jean-Philippe Pleau, Jérémie McEwen, Ariane Émond, Mark Fortier et Pascale Montpetit racontent Serge Bouchard, tel qu'ils et elles l'ont connu (et apprécié). Hors-dossier, retrouvez une réflexion de Georges Privet sur ce qui cloche avec le cinéma québécois, un essai de Sylvain David sur trois séries télé construites autour de confinements soit White Lotus, The Chair et Kevin can f**k himself et un portrait de Maria Schneider dans la rubrique Jazz par Stanley Péan.
Cet été, la revue L'Inconvénient propose un numéro sur "L'histoire contestée". Pierre Anctil, Astrid Aprahamian, Éric Bédard, Dalie Giroux, Arnaud Montreuil, Martin Pâquet, Mauricio Segura et Juan Gabriel Vasquez réfléchissent sur notre rapport à l'Histoire, l'importance de son écriture, ses liens avec la question de l'identité, mais aussi sur la mémoire qu'on combat, qu'on recherche et sur la place de ses représentations dans la Cité. Également au sommaire, une suite poétique d'Isabelle Dumais, un portrait d'André Major par Thomas O. St-Pierre et les chroniques de Vincent Lambert, Geneviève Letarte, Julie Mazzieri, Sylvain David, Georges Privet, Robert Lévesque et Stanley Péan.
L'édition automnale de la revue L'Inconvénient s'intéresse au nouveau visage de la politique québécoise. L'arrivée de la CAQ au pouvoir a considérablement modifié le paysage politique québécois, au point où ce parti pourtant jeune donne l'impression d'être là depuis toujours. En quatre années à peine, il est parvenu à faire oublier le débat référendaire qui opposait depuis un demi-siècle les souverainistes et les fédéralistes, il a adopté des positions centristes qui ont relégué les oppositions dans les marges, repris le discours identitaire du PQ et joué la carte économique du PLQ. La présence de la CAQ marque-t-elle dans l'histoire politique québécoise une évolution décisive ou une simple parenthèse ? Ce parti incarne-t-il une voie inédite ou se contente-t-il de faire du neuf avec du vieux ? Et quelle place peuvent occuper les intellectuels sur cet échiquier ? Retrouvez aussi au sommaire les habituelles chroniques cinéma, série télé, jazz et autres recensions critiques.
L'idée du présent numéro nous est venue un peu par hasard, au cours d'une discussion où nous venions de constater que les fictions québécoises s'intéressent peu à la représentation des rapports de pouvoir et à ceux qui l'incarnent. Les luttes de classes, les clivages politiques, les relations entre groupes ethniques, la vie des riches et des puissants ne sont pas des thèmes qui attirent d'emblée nos écrivains, nos cinéastes et nos scénaristes. Pourquoi donc? Avons-nous peur du pouvoir?
Jour après jour, nous sommes témoins d'individus qui déchirent leur chemise au nom des principes de la gauche ou de la droite. À les en croire, leurs revendications seraient incompatibles avec celles de l'autre clan et porteuse d'une morale particulière. Cette prétention résiste-t-elle à l'analyse? N'assiste-t-on pas plutôt à une uniformisation graduelle des politiques, en même temps qu'à une polarisation des discours? Que dévoile ce dialogue de sourds? La gauche et la droite ne sont-elles, au fond, que des soeurs siamoises, le yin et la yang du débat démocratique? Ce dossier spécial intitulé « La gauche et la droite : beaucoup de bruit pour rien? » présente les essais d'Alain Deneault, Éric Bédard, Monique Larue, Ugo Gilbert Tremblay et Mathieu Bélisle, ainsi qu'un entretien de Mauricio Segura avec Marc Angenot. Ailleurs dans la revue, un extrait inédit du prochain roman de Nicolas Dickner, la visite d'Atelier de Cindy Phenix et les poèmes de Mathieu K Blais, en plus des chroniques habituelles de Patrick Nicol, Serge Bouchard et Olivier Maillart.
Vérité ou fiction? Une grande majorité des oeuvres littéraires auxquelles nous sommes exposés tiennent de l'histoire inventée. Pourtant, nous nous arrêtons rarement à questionner la valeur intrinsèque de tels récits relativement à ceux qui sont ancrés dans le réel. Une histoire fictionnelle a-t-elle moins de valeur qu'une « véritable » ou, au contraire, davantage? Et que dire de ces romans semi-biographiques qui brouillent les cartes? L'Inconvénient se penche sur ces questions dans un dossier intitulé « À quoi sert la fiction? » qui fait la part belle aux articles de fond, accompagnés d'un entretien avec Carl Bergeron. Le numéro 66 de la revue poursuit également son travail d'ouverture à la diversité des médiums d'expression culturelle en inaugurant trois nouvelles chroniques, celle de Stanley Péan sur le jazz, celle de Thomas Hellman sur la musique populaire, et enfin celle de Samuel Cantin sur la bande dessinée.