Fernand Oury
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Qui c'est l'conseil ?
Catherine Pochet
- La Découverte (réédition numérique FeniXX)
- Textes à l'appui
- 16 Novembre 2017
- 9782348034282
Parole d'enfant. Autrement dit : « Où est le pouvoir ? qui fait la loi ici ? » Ici c'est une classe « normale » dans une école primaire de banlieue où Catherine Pochet, l'institutrice, « normale » elle aussi, introduit les techniques Freinet, la pédagogie institutionnelle. Non sans peine, les enfants accèdent à la parole et décident de leur vie d'écolier. Autre chose est possible, maintenant.
Pendant un an, Catherine Pochet note tout ce qui se dit en conseil de coopérative : repérer à travers le discours des enfants comment ça démarre, comment ça s'organise, comment naissent et se mettent en place les institutions qui donnent à tous parole et pouvoir.
La question intéresse Fernand Oury. Depuis 1950. Demeuré instituteur, il est aussi membre de l'École freudienne de Paris. Pour lui, des questions insistent : que se passe-t-il dans ces classes-là ? Qu'est-ce qui fait évoluer enfants et adultes ? Devenu éducatif, le milieu scolaire se révèle thérapeutique, trop régulièrement pour qu'on puisse parler de hasards heureux. Mais pratiquement comment faire, comment démarrer ?
« Ne rien dire que nous n'ayons fait. » Parole d'enfants à l'appui, Catherine Pochet et Fernand Oury racontent et tentent de répondre. Témoignage, document, début d'analyse, « théoriç descriptive », ce livre, qui n'atteint pas le sublime des pédagogies imaginaires, pourrait servir à ceux qui n'attendent pas que tout change pour changer ce qui est. -
Deux marines
Fernand Oury
- FeniXX réédition numérique (Augustin Challamel)
- 10 Novembre 2017
- 9782402180696
Avec cet ouvrage paru en 1910, l'objectif de Fernand Oury, militaire n'appartenant pas au corps de la Marine, était de décomposer succinctement les éléments constitutifs du navire de guerre moderne ; puis, après avoir jeté un rapide coup d'oeil sur ses origines et son évolution, l'auteur souhaitait montrer la composition et la force réelle de la flotte française d'aujourd'hui et de demain ; enfin, comparer cette force, en suivant le même ordre chronologique, avec celle dont disposait la puissante voisine et rivale, l'Allemagne.
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Chronique de l'école-caserne
Jacques Pain
- La Découverte (réédition numérique FeniXX)
- Textes à l'appui - Pédagogie
- 10 Novembre 2017
- 9782348032417
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Vers une pédagogie institutionnelle
Aida Vasquez
- La Découverte (réédition numérique FeniXX)
- Textes à l'appui - Série pédagogique
- 22 Décembre 2017
- 9782348030161
50 % d'écoliers retardés, 2 à 3 % de débiles à 6 ans, 10 à 15 % à 10 ans, combien de « caractériels », d'inadaptés ? On rééduque, on réadapte comme on peut, mais la théorie pédagogique n'évolue pas. À partir d'expériences vécues - évolutions d'écoliers difficiles - Fernand Oury, instituteur qui, depuis près de vingt ans, organise des classes coopératives et Aïda Vasquez, pédagogue, docteur en psychologie, essaient de comprendre ce qui fait de la classe un milieu éducatif, ce qui agit et peut faire de ces enfants-problèmes des hommes et des femmes actifs et responsables : le journal scolaire, le travail coopératif, les relations dans la classe devenue groupe institué ? Premier résultat d'une recherche collective, « Vers une pédagogie institutionnelle » est autant un témoignage d'instituteurs qui, dans leur classe primaire, emploient les Techniques Freinet, qu'une approche théorique qui utilise l'apport actuel des sciences de l'homme. Il ne suffit plus aujourd'hui d'évoquer Jean-Jacques Rousseau ou de dresser un catalogue d'intentions ; Freinet, Freud, Lewin et Makarenko peuvent inspirer l'école de demain.
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De la classe coopérative à la pédagogie institutionnelle
Aida Vasquez
- La Découverte (réédition numérique FeniXX)
- Fondations
- 16 Novembre 2017
- 9782348024689
Pendant des années, Fernand Oury, instituteur de banlieue, a poursuivi avec une obstination de bûcheron la tâche immense et dérisoire de transformer le monde entre les quatre murs d'une salle de classe. Et pas n'importe laquelle ; une classe de perfectionnement à Nanterre, celle des "débiles", des "laissés-pour-compte", où viennent échouer tous ceux qui opposent à l'école une écorce impénétrable. "Ne sait pas lire" "Ne sait pas compter." "Insupportable." "Intenable"... Et de ces rebuts il tente de faire une classe, un groupe, des individus, quelque chose d'humain. Pour cela, il faut, bien sûr, du courage et du tempérament. Mais aussi de la méthode. Et c'est ainsi que l'instituteur, aidé d'une psychologue vénézuélienne qui passait par-là, s'est mis à la besogne.
Avec ces enfants-là, pas question de dire que la pédagogie est un art, une intuition... Il faut du solide. Du scientifique. Empruntant à la psychologie, à la psycho-sociologie, à la sociométrie, à la psychanalyse - et, bien sûr,. aux techniques Freinet dont Fernand Oury est un fervent partisan -, ils se sont mis à élaborer une doctrine à eux, quelque chose d'un peu bricolé, de tâtonnant, mais qui. peu à peu, prenait forme et contenu, et qui est devenu sans doute l'une des bases les plus solides de réflexion dont on dispose actuellement. Une pédagogie qui repose sur le groupe, mais à l'opposé du "laisser faire" non directif, qui s'appuie sur des règles précises, donnant à chacun une tâche soumise à la discussion et à l'approbation de l'ensemble. Une pédagogie qui tente de constituer un espace humain fort dans lequel l'individu se sent pris en charge par la présence des autres, tout en assumant ses responsabilités propres.
Tout cela s'est constitué à la diable, au contact des difficultés et des enfants, et c'est le fil de cette élaboration que l'on remonte tout au long de ces huit cents pages, où se mêlent les portraits, les descriptions, les imprécations contre le système et les chercheurs en chambre, les réflexions théoriques et les diagrammes. Sous son titre rébarbatif de manuel pour pédagogue, ce livre est une sorte de torrent bouillonnant, où les notations et les exclamations s'entrechoquent avec une virulence verbale, dont l'optimisme réconforte.
Frédéric Gaussen, Le Monde, 1974. -
Extrait
Françoise Thébaudin joue sur plusieurs registres et déchiffre des harmoniques qui quelquefois la font tressaillir. Nous assistons à la création, à la découverte d’une structure qui n’existe que par la présence des acteurs. Dialectique inventive où chaque point d’impossible est l’occasion, à saisir, d’une nouvelle conquête, d’un nouveau palier.
Ce texte, qui raconte minutieusement les succès, les échecs, les ratés, les hésitations, est éminemment didactique sans avoir de prétention dogmatique. Il est impitoyable, rigoureux, sauvage, tout en nous prenant par la main pour nous faire découvrir des paysages quelquefois insolites. Il parle de la vie quotidienne, des conflits, des relations multiples qui se développent dans tout rassemblement aussi bien d’enfants que d’adultes, si la distinction est encore valable. Il a l’immense avantage de nous dire, de nous montrer que « la classe » scolaire est tissée avec les mêmes cordes que d’autres groupements. Il n’y a pas de différence foncière entre ce qu’on a appelé « psychothérapie institutionnelle » et « pédagogie institutionnelle ». C’est la même étoffe. A tel point que cette « monographie » est exemplaire et peut servir d’introduction, d’approche concrète de la psychothérapie institutionnelle. Ne serait-ce que ce souci majeur de prendre en compte le singulier, la spécificité de chacun, l’unicité de chaque personne par l’agencement d’un « collectif ».