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La Métamorphose révèle une vérité méconnue, les conventions disparaissent, les masques tombent. Ce récit est un des plus pathétiques et des plus violents que Kafka ait écrits ; les effets en sont soulignés à l'encre rouge, les péripéties ébranlent les nerfs du lecteur. C'est l'histoire, excessivement répugnante, dit l'auteur, d'un homme qui se réveille changé en cancrelat. Cette transformation est un châtiment imaginaire que Kafka s'inflige. Et son personnage est celui qui ne peut plus aimer, ni être aimé : le conflit qui se déroule dans une famille bourgeoise prend une ampleur mythique. Seuls quelques éléments comiques ou grotesques permettent de libérer de l'oppression du cauchemar.
L'interprétation éblouissante de Daniel Mesguich nous entraîne avec brio dans le vertige kafkaïen où le fantastique se heurte au quotidien.
Visuel de couverture : Jan Fabre, Sint Jan / Heilige Pillendraaier, 2012 (Série : model brein), bronze au silicium, feuille d'or, 90 x 45 x 45 cm © Angelos bvba / Adagp, Paris, 2024. Photo © Monique Jansen. -
Joseph K., cadre de banque, est arrêté chez lui, un beau matin, sans raison, le jour de son trentième anniversaire. Si on le laisse libre d'aller et venir, il ne cesse de se heurter à des obstacles absurdes, à des êtres étranges, à une réalité qui semble se dérober à mesure qu'il tente de percer le mystère de son "arrestation". Une justice invisible mais menaçante, qui ne définit jamais la faute qu'il a pu commettre, le cerne de toutes parts.
Le Procès, que Kafka considérait comme inachevé, et qui parut en 1925, moins d'un an après sa mort, est un livre d'une originalité radicale, sans sources ni modèles, qui entraîne son personnage, tout comme les lecteurs, sur un terrain de plus en plus instable, à la manière des sables mouvants.
Avec une notice de Régis Quatresous : "Traduire, retraduire Le Procès. Pour saluer Alexandre Vialatte". -
"Très cher père,
Tu m'as demandé récemment pourquoi je prétends avoir peur de toi. Comme d'habitude, je n'ai rien su te répondre..."
Réel et fiction ne font qu'un dans la lettre désespérée que Kafka adresse à son père. Il tente, en vain, de comprendre leur relation qui mêle admiration et répulsion, peur et amour, respect et mépris.
Réquisitoire jamais remis à son destinataire, tentative obstinée pour comprendre, la Lettre au père est au centre de l'oeuvre de Kafka.
La voix de Jacques Gamblin restitue avec justesse la force et la beauté de la Lettre au père de Franz Kafka. Cette lecture nous dévoile le courage avec lequel Kafka expose, vulnérable et comme mis à nu, la confession de ses douloureux souvenirs personnels. -
Franz Kafka connut d'abord Milena comme traductrice : elle établissait la version tchèque de quelques-unes de ses proses courtes. Ces relations se transformèrent en une liaison passionnée dont les lettres permettent de suivre le progrès. Cette passion ne dura qu'un instant, elle tient en quelques mois à peine.
Les lettres racontent d'un bout à l'autre ce roman d'amour, orgie de désespoir et de félicité, de mortification et d'humiliation. Car quelle qu'ait pu être la fréquence de leurs rencontres, leurs amours restent essentiellement épistolaires comme celles de Werther ou de Kierkegaard.
Milena est morte vingt ans après Kafka, dans le camp de concentration de Ravensbrück.