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Geneviève Morel
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Tueuses : Du crime au féminin : clinique, faits-divers et thrillers
Geneviève Morel
- Eres
- Entre les lignes
- 9 Octobre 2024
- 9782749281087
Les femmes tuent six fois moins que les hommes et ce fait social n'a pas changé avec les progrès de l'égalité entre les sexes : les femmes résistent au crime.
À partir d'entretiens psychanalytiques menés dans une unité hospitalière réservée aux détenus, Geneviève Morel se demande si le crime a un genre. Cela n'a rien d'évident car si les mobiles tragiques semblent universels, ont-ils la même valeur pour une femme et pour un homme ?
L'autrice fait confiance à la parole de celles qu'elle écoute, aux mots par lesquels ces femmes nomment, après coup, l'enjeu de leur crime. Chaque histoire singulière est mise en résonance avec un film dont l'héroïne est une tueuse. Grâce à l'intuition du cinéaste, qui simplifie l'enchevêtrement des données souvent inextricables d'un fait divers, le scénario éclaire la clinique rare du meurtre féminin, comme si la caméra révélait l'inconscient.
Les spécificités du crime au féminin se déduisent des histoires de ces femmes et des logiques singulières de leurs passages à l'acte. -
« Dés sa parution en 2002, Clinique du suicide s'est imposé comme une contribution essentielle à l'étude du suicide. Le débat qu'instaure cet ensemble d'articles où des psychanalystes, des philosophes, des critiques littéraires et des anthropologues se penchent résolument sur cette question toujours énigmatique : pourquoi un être humain se donne-t-il la mort ? infléchit le problème dans des directions inédites, avec une richesse et une absence de dogmatisme rares dans ce domaine. Si le cadre de ces essais est psychanalytique, leur portée est incontestablement plus large. Les « épidémies » de suicide qui ont attiré l'attention du public ces dernières années - chez France Télécom en Europe, chez Toyota et d'autres entreprises en Asie - témoignent de ce changement radical de la vie moderne. L'individu en est réduit à n'être, sur le marché, qu'un agent de la compétition pour l'obtention de biens et de services. Les aspects de sa subjectivité qui ne peuvent devenir les acteurs d'aucune de ces opérations dites de « ressources humaines » font retour dans le réel sous la forme de suicides comme effets de la conception libérale moderne de la vie humaine. L'ironie de l'affaire est que, plus le suicide devient la chose à éviter à tout prix, plus régresse la compréhension réelle du suicide. Le manque à savoir du sujet sur sa tentative de suicide rencontre celui des discours ambiants. Or, et les articles de cet ouvrage le démontrent amplement, aider le sujet à élaborer ce savoir est un enjeu crucial, non seulement pour réduire les risques d'une récidive, mais aussi pour qu'il devienne le sujet de son expérience et établisse les bases d'un travail sur son histoire, en fait, sur la question de vivre elle-même. » Darian Leader, psychanalyste à Londres, auteur de plusieurs livres traduits en français (À quoi penses-tu ? Les incertitudes de l'amour, Odile Jacob, 1998 ; La question du genre, Payot, 2003 ; Au-delà de la dépression : deuil et mélancolie aujourd'hui, Payot 2010)
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Terroristes ; les raisons intimes d'un fléau global
Geneviève Morel
- Fayard
- Essais
- 3 Octobre 2018
- 9782213710976
Pourquoi des jeunes gens, élevés parmi nous, deviennent-ils terroristes ? Geneviève Morel s'appuie sur les rares autobiographies de terroristes modernes : celle de l'anarchiste Émile Henry, auteur du premier attentat de masse à la gare Saint-Lazare (1894), de l'assassin de l'impératrice Sissi (1898), des étudiants américains qui dans les années 1960 posent des bombes contre la guerre du Vietnam, ou celle de la seule femme du commando qui séquestre Aldo Moro à Rome au nom des Brigades rouges (1978) - autant d'itinéraires singuliers qui se lisent comme des romans noirs.
Elle les analyse, à la lumière de son expérience clinique, comme des études de cas qui l'aident à entendre les djihadistes d'aujourd'hui dans le cadre des entretiens psychanalytiques qu'elle mène dans une unité hospitalière réservée aux détenus. L'articulation, à chaque fois unique, d'événements intimes et de rencontres fatales éclaire le mode d'entrée dans le terrorisme et les causes subjectives des passages à l'acte.
Cet ouvrage, qui remet en cause bien des préjugés, fait le pari de repenser la prévention et le suivi des djihadistes dans le contexte subjectif de leur engagement terroriste.
Geneviève Morel est psychanalyste à Paris et à Lille. Ancienne élève de l'École normale supérieure, agrégée de mathématiques, docteur en psychologie et rédactrice en chef de la revue Savoirs et clinique (érès), elle co-anime un séminaire à l'UHSA de Seclin (CHRU de Lille). Ses recherches portent sur l'ambiguïté sexuelle, le pouvoir des images, le suicide et le crime.