Gershom Gerhard Scholem
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Le nom de Dieu et la théorie kabbalistique du langage
Gershom gerhard Scholem
- Editions Allia
- PETITE COLLECTION
- 4 Janvier 2018
- 9791030408089
La primauté du mot comme origine du sacré prend une importance particulière dans la tradition juive. Dans ce texte lumineux, Gershom Scholem montre comment la mystique juive a relié le nom et la révélation. Ce que d'autres religions accordent à l'image sacrée, représentation du divin, le judaïsme le confie à la parole, à l'invocation. Pour la Kabbale, la Création émane du nom de Dieu, toute chose ayant été créée à partir des 22 lettres de l'alphabet. Ainsi, le travail sur la langue devient la tâche principale de la mystique juive. À l'origine de chaque forme linguistique est, précisément, le nom de Dieu, dont les variations infinies intéressent la science prophétique : un art combinatoire vertigineux à même de faire de la langue de la raison un langage sacré.
Gershom Scholem (1897-1982) a édité et diffusé les grands textes de la Kabbale et conféré à l'étude du mysticisme juif le statut de discipline à part entière. Il est l'auteur de nombreux ouvrages consacrés à l'histoire et à la philosophie religieuse du judaïsme : Les Grands Courants de la mystique juive, Les Origines de la Kabbale ou encore La Kabbale et sa symbolique. Il fut lié d'une profonde amitié avec Walter Benjamin, qu'il rencontre pour la première fois dans un café de Berlin. -
Le messianisme juif ; essai sur la spiritualité du judaïsme
Gershom gerhard Scholem
- Les Belles Lettres éditions
- Le Goût des idées
- 15 Avril 2016
- 9782251901381
Élément décisif de la compréhension juive de l'Histoire, l'attente messianique a connu au cours des temps les expressions les plus diverses.
Gershom Scholem étudie dans cet ensemble d'essais les mutations profondes qu'elle a subies, l'apparition des nombreuses utopies qu'elle a suscitées, et s'interroge sur le sens de cette idée dans l'oeuvre des maîtres du judaïsme contemporain, comme Buber ou Rosenzweig.
À travers ce thème privilégié, il propose une formidable ouverture à la grande tradition culturelle juive.
Gershom Scholem (1897-1982), né à Berlin, émigre en 1923 en Palestine et devient professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem dès 1925. Il entame alors une réflexion sur l'histoire et la philosophie du judaïsme, dont il deviendra une grande voix. Il a été président de l'Académie israélienne des sciences. -
Théologie et utopie ; correspondance 1932-1940
Walter Benjamin, Gershom gerhard Scholem
- L'Eclat
- PHILOSOPHIE IMAGINAIRE
- 1 Juillet 2022
- 9782841626151
On connaît, par le volume de Gershom Scholem Walter Benjamin. Histoire d'une amitié, les liens qui unissaient les deux hommes. Ils ont échangé entre 1932 et 1940 une correspondance qui mérite pleinement le terme d'oeuvre, comme si dans cet échange au quotidien, dans cette absolue confiance et confidence l'un par rapport à l'autre, et autrement que dans une oeuvre `publique', ils s'étaient livrés à une analyse en profondeur d'un siècle bouleversé : vie littéraire et philosophique, montée du nazisme en Allemagne, errance de Benjamin, permanence de Scholem en Palestine dès 1923, où il oeuvre à une symbiose entre les populations juives et arabes... autant de sujets abordés au fil des lettres et qui confirment la pertinence d'analyse dans l'échange et la discussion parfois polémique des deux hommes.
Qu'il s'agisse de philosophie, d'histoire, de politique, de religion, ou d'art sous toutes ses formes, Walter Benjamin et Gershom Scholem font partie de ces figures intellectuelles du XXe siècle qui ont profondément marqué leur époque, laissant chacun une oeuvre sans cesse redécouverte. -
Correspondance
Hannah Arendt, Gershom gerhard Scholem
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 18 Octobre 2012
- 9782021095012
Liés d'amitié dès le milieu des années trente, mais fondamentalement opposés par leurs idées, Hannah Arendt et Gershom Scholem ne cessèrent, plus de vingt ans durant, d'échanger des lettres chargées de passion entre New York et Jérusalem. Entre eux, Walter Benjamin, le très cher ami commun dont la mort en 1940 hante cette correspondance de bout en bout.
Celle-ci témoigne d'abord des débats qui enflammèrent les intellectuels juifs (et pas seulement eux) après le génocide : les Juifs doivent-ils former un État distinct fondé sur la judéité ? doivent-ils au contraire s'assimiler dans les pays où ils résident ? Scholem soutient la première option, Arendt la seconde.
C'est ainsi qu'entre 1939 et 1963, le cabbaliste et la philosophe confrontent leurs opinions sur la judéité, le sionisme, l'actualité politique, leurs écrits respectifs, mais aussi le destin des Juifs, tandis qu'après la guerre ils s'engagent l'un et l'autre dans le sauvetage des bibliothèques et des archives pillées par les nazis. Jusqu'à quel point le deuil des morts et le combat pour la survie du judaïsme fondait-il leurs relations ?
Ce débat passionné s'achèvera sur une rupture, Scholem ayant les mots les plus durs pour la façon dont son amie avait rendu compte en 1963, dans la presse américaine, du procès Eichmann. Était-elle devenue à ses yeux une " mauvaise juive " ?
Plutôt se taire que se déchirer.
Édition critique réalisée par David Heredia et Marie Luise Knott
Postface de Marie Luise Knott
Traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, avec Françoise Mancip-Renaudie pour les lettres et textes en anglais