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Isabelle Barberis
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Censures silencieuses, l'autocensure culturelle : pourquoi et comment
Isabelle Barberis
- PUF
- Hors collection
- 1 Octobre 2024
- 9782130866862
À distance des polémiques, l'autrice propose d'embrasser la complexité de la question pluriséculaire de la censure en s'intéressant à son actualisation, en apparence paradoxale, dans les démocraties libérales. En déplaçant les stratégies concrètes de la contestation sur le terrain symbolique, les nouvelles censures sont le symptôme d'une société qui a remplacé la lutte des classes par les guérillas culturelles. Le prix d'un tel glissement pourrait être exorbitant : délaissement du traitement objectif des inégalités, dégradation des médiations symboliques, bureaucratisation croissante des choix publics. En montrant la complexité et la richesse de ce champ critique, on voit pourtant qu'il est possible, loin des anathèmes et de toute violence, de renouer avec un débat raisonnable et informé, autant soucieux de combattre les discriminations que de résister aux phénomènes de polarisations et d'amnésie intellectuelle.
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Le Multiculturalisme en procès
Alain Policar, Isabelle Barberis
- Mialet Barrault Éditeur
- Documents, témoignages, essais
- 25 Octobre 2023
- 9782080293695
Le multiculturalisme peut-il être une alternative au modèle républicain d'intégration ? Isabelle Barbéris pointe ses perversions, le soupçonnant de dissoudre l'horizon de sens commun, de concourir à l'enfermement identitaire, et s'alarme d'une extension du politiquement correct à la cité tout entière. Sans pour autant adhérer à ses présupposés normatifs, Alain Policar considère le multiculturalisme à l'aune de la volonté d'intégration des groupes minoritaires dans des institutions communes, comme une tentative de renouvellement du concept de citoyenneté.
Ce passionnant échange épistolaire, dans le respect scrupuleux de l'éthique du dialogue, constitue un vibrant hommage au débat démocratique. -
L'économie du spectacle vivant (2e édition)
Martial Poirson, Isabelle Barberis
- Que sais-je ?
- Que sais-je ?
- 24 Février 2016
- 9782130732440
Théâtre, danse, opéra, mais également variété, one man show, performance, cirque, arts de la rue... Si la délimitation du spectacle vivant ne va pas de soi, le terme « économie du spectacle » n'est pas moins complexe. Il désigne des réalités diverses : superproductions budgétivores de certains festivals ou de théâtres nationaux déficitaires, productions équilibrées de théâtres privés, comptes fragiles de petites salles accueillant des artistes amateurs... Comment alors dégager un modèle économique propre au spectacle vivant ?Cet ouvrage, en dressant un panorama historique et théorique de l'économie du spectacle vivant, décrit les spécificités de ses modes de financement comme de son marché de l'emploi, avec une attention particulière pour la logique de l'intermittence. Il dévoile un modèle qui associe, d'une manière inédite, interventionnisme et ultralibéralisme.
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D'où vient le « politiquement correct » de la culture ? La diversité culturelle, jusqu'alors au service de la défense du pluralisme, s'est depuis aventurée dans la comptabilité ethnique et biologique au sein du milieu culturel. Elle a alors été prétexte à la construction d'un nouvel académisme en art, accompagné de censures fondées sur un supposé « droit à représenter », où les dogmes ethno-différentialistes mettent à bas les fondements universalistes qui permettent de faire société. Le nouvel académisme anti-culturel, qui tue à la fois l'académisme et la contre-culture, transforme l'art en ingénierie sociale et en moyen de contrôle, au nom de notre propre émancipation, et joue le rôle d'un miroir grossissant. Il faut s'en inquiéter : le politiquement correct viendra-t-il à bout des règles les plus élémentaires de la vie démocratique ?
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Les mondes de copi ; machines folles et chimères
Isabelle Barberis
- Editions Orizons
- 8 Janvier 2015
- 9782336366357
Kaléidoscopique, mue par une énergie éperdue et désespérée, l'oeuvre de Copi aborde aussi bien le théâtre, le récit que le dessin. Le dramaturge argentin exilé en France a théâtralisé de manière ironique la relation du dominé face au dominant, la tragédie du malentendu humain mais aussi du créateur menacé par ses propres chimères. Derrière les jeux de masques, derrière les oripeaux du travesti, les pratiques de Copi extériorisent les tiraillements internes au geste créateur.
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Théâtres contemporains ; mythes et idéologies
Isabelle Barberis
- PUF
- Intervention philosophique
- 25 Février 2015
- 9782130641209
Crise de l'intermittence, épuisement d'un « théâtre d'art de service public », lassitude face à la posture souvent ressentie comme hégémonique du « maître en scène » : vivons-nous dans une époque hostile au drame ?Oui, si l'on en croit la tendance théorique dominante du « postdramatique », et si l'on considère le « drame » dans son acception étymologique, comme représentation d'une « action », et par conséquent comme possibilité même d'une action du théâtre sur la société. Allant dans le même sens, l'opinion commune, y compris chez les spécialistes, tend à embaumer les arts de la scène en les opposant aux industries culturelle et au divertissement de masse - discours louable qui se présente comme une défense, mais dont on voit bien de quelle manière il risque d'enterrer vivant le théâtre en le mettant « hors-jeu ».Le constat de crise ne suffit pas, non plus que l'appel au renouveau d'un ludisme et des traditions du tréteau. Encore faut-il observer les propositions scéniques contemporaines afin de discerner d'où vient la déstabilisation de normes en grande partie figées par les routines du service public culturel, et quelles sont les nouvelles formes de confrontation scénique de l'oeuvre et de la vie à même de réactiver la fonction sociale du théâtre.
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L'archive dans les arts vivants ; performance, danse, théâtre
Isabelle Barberis
- Presses universitaires de Rennes
- 25 Juin 2015
- 9782753543409
Les pratiques contemporaines de l'archive sont emblématiques de notre rapport au passé et à la tradition. Rassemblant des textes d'artistes, de chercheurs, de curateurs, ce livre tente de cerner notre actuelle "Culture de l'archive" - à l'ère du Big data, de l'autoarchivage des réseaux sociaux, de l'économie de la connaissance qui transforment le spectateur en producteur de savoir, et l'artiste, à bien des égards, en médiateur, en archiveur de sa pratique et en entrepreneur de l'image.
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Le parasite au théâtre
Isabelle Barberis, Florence Fix
- Editions Orizons
- Universités / Comparaisons
- 8 Janvier 2015
- 9782336366159
Ce volume interroge les parasites de théâtre, souvent comiques, viveur sans scrupules, cocotte dépensière ou parent sans le sou, pique-assiette, menteur mais aussi êtres de désir et de renouvellement. Échec de l'hospitalité ou vivace rappel d'une altérité nécessaire à tout système vivant, le parasite résiste au démon de l'analogie et à celui de l'assimilation : il demeure autonome et singulier au coeur même du système dans lequel il s'insère ou se dissimule, brouillant le caractère visible des typologies théâtrales.
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Nous évoluons dans des environnements sensibles de plus en plus sexualisés et racialisés, qui finissent par former un régime identitaire inédit dont se sont emparées en France la gauche et la droite radicales (décolonialisme, Grand Remplacement...). Avec leurs cascades de jeux de permutation, avec leurs rêveries essentialistes d'alignement et de pureté, ne nous y trompons pas : les nouvelles esthétiques identitaires sont sécuritaires et autoritaires. Elles vont de pair avec une dégradation de la sphère politique et une détérioration du libre jugement. Destruction de l'intériorité, relativisme, nouvelles idoles, manichéisme, chantage au ralliement, vandalisme : cet ouvrage examine de près les visuels et les discours de l'âge identitaire auxquels nous sommes surexposés, depuis la publicité, la mode, le cinéma et les séries jusqu'aux tags ou aux artefacts plus élitistes de l'art subventionné. Les effets d'une telle esthétique se révèlent propices à la surinterprétation, à la violence et en définitive, à une crise mimétique généralisée : la panique identitaire.