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Patrice Bret
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Avant-propos de Henri Kagan
En 1789, la sortie du Traité élémentaire de chimie et des Annales de chimie signe la victoire de Lavoisier et annonce le début du ralliement de l'Europe à ses doctrines, tandis que la Révolution française lance la réforme des poids et mesures et une réforme non aboutie de l'Académie des sciences. En 1791, Lavoisier est pleinement impliqué dans la réforme de l'État, en particulier dans la création de la Trésorerie nationale, et dans la vente des biens nationaux, dont il est l'un des grands acquéreurs, au prix d'une correspondance active avec son cousin Parisis. Avec ses dernières recherches sur la respiration, en collaboration avec Seguin, Lavoisier revient à la chimie du vivant.
Réalisé avec le concours du Centre national de la recherche scientifique, du Centre national du livre et de la Fondation Singer-Polignac. -
Avant-propos de Henri Kagan
Durant la dernière phase de la monarchie constitutionnelle, en 1792, et celle de la Convention, jusqu'à son procès en 1794, Lavoisier se désengage de la vie politique, mais sa correspondance est plus que jamais liée aux organes du pouvoir, comme trésorier de l'Académie, comme membre du Bureau de consultation des arts et métiers, pour la phase centrale de la préparation du système métrique. Au travers de lettres et mémoires, il s'attache à défendre le fonctionnement et l'existence de l'Académie des sciences, puis celle de la commission des poids et mesures. Ses dernières lettres sont liées à son arrestation, sa détention et au procès des fermiers généraux.
Réalisé avec le concours du Centre national de la recherche scientifique. -
Mme d'Arconville appartient tout à la fois au monde des lettres et à celui des sciences. Elle aime Rousseau et Voltaire, mais déteste les philosophes. Elle s'adonne à la botanique, à l'anatomie et à la chimie, puis à l'histoire. Enfermée dans son laboratoire ou penchée sur des manuscrits de la Bibliothèque royale, elle n'en fréquente pas moins les cercles littéraires, artistiques, politiques, scientifiques et médicaux. Tout en traduisant le Traité d'Ostéologie de Monro et les Leçons de chymie de Shaw (1759), elle mène un ambitieux programme de recherches (Essai pour servir à l'histoire de la putréfaction, 1766). Elle traduit tous les genres littéraires de l'anglais et de l'italien (éducation, roman, théâtre, poésie...) et publie des romans et des ouvrages de morale, avec un succès tel qu'ils sont attribués à Diderot... et qu'un essai de Frédéric le Grand lui est attribué ! Pour bien marquer sa propriété sur une oeuvre éclectique, elle la réédite, sans dévoiler son identité (Mélanges de littérature, de morale et de physique, 1775-1776, 7 vol.), et se consacre à l'écriture de l'histoire.
Qu'est-ce que faire de la science pour une femme de la haute société sous Louis XV ? Que signifie cette soif de savoir et d'écriture qui la pousse à reprendre la plume vingt ans après avoir renoncé à publier ? L'éclectisme et l'anonymat fournissent des clés pour mieux comprendre l'insertion du champ scientifique dans la culture des Lumières et la place de la traduction dans une ambition qui refuse de s'exposer dans l'espace public.
Ce premier ouvrage consacré à Mme d'Arconville invite à revisiter « l'ambition féminine au XVIIIe siècle », à la suite d'Élisabeth Badinter, et à dépasser la figure traditionnelle des salonnières pour découvrir des femmes plus discrètes et des oeuvres oubliées qui ont compté en leur temps. -
La presse et les périodiques ; techniques en Europe 1750-1950
Konstantinos Chatzis, Liliane Pérez
- Editions L'Harmattan
- Recherches en Gestion
- 1 Janvier 2009
- 9782336272139
Comment ce genre éditorial que constituent la presse et les périodiques techniques se constitue et se développe-t-il ? Sur quels moyens de production et de diffusion repose-t-il ? Quels en sont les initiateurs et les auteurs, les publics et les espaces de réception ? Quels effets a-t-il produit sur une discipline, une spécialité, sur l'identité d'un milieu technique ? Ce livre se situe au carrefour de l'histoire des techniques, de l'histoire de l'édition et de la lecture et de l'histoire de groupes professionnels.
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La traduction comme dispositif de communication dans l'Europe moderne
Patrice Bret
- Hermann
- 30 Septembre 2020
- 9791037006424
Quand elle n'a pas été négligée, voire occultée, la traduction a souvent été considérée comme un simple vecteur de diffusion dans un espace linguistique autre, ou comme une altération du sens, une adaptation souvent assimilée à une trahison. L'oeuvre se construit aussi avec le traducteur qui contribue à l'appropriation culturelle du texte, à son enrichissement et à sa critique.
Centrale dans la circulation des savoirs, la traduction est ici également envisagée par la matérialité de l'objet (le texte et son support), par ses divers acteurs et leurs outils. Outre les dispositifs linguistiques (apprentissage de la langue, traitement du texte), elle passe surtout par la production textuelle, la circulation matérielle des livres, les échanges épistolaires, les voyages.
Avec le lent déclin du latin, accentué au XVIIIe siècle, les langues des échanges culturels dans l'espace européen se diversifient. La traduction devient alors un outil voire un dispositif de communication incontournable que les études réunies dans ce volume mettent en lumière au travers des cas choisis dans des contextes scientifiques, intellectuels et politiques variés, et articulant des échelles différentes (locale, nationale, internationale).
Patrice Bret, membre honoraire du Centre Alexandre Koyré et secrétaire général du Comité Lavoisier de l'Académie des sciences, est historien des sciences et des techniques. Il travaille notamment sur les correspondances et sur la traduction scientifique et technique au XVIIIe siècle.
Jeanne Peiffer, directrice de recherche émérite au CNRS, est historienne des mathématiques au Centre Alexandre Koyré qu'elle a dirigé de 2009 à 2013. Elle a animé notamment pendant plusieurs années les travaux d'un groupe de recherche international sur les journaux savants au XVIIIe siècle.