Godefroi de Bouillon, Saladin, Saint-Louis... Jérusalem, Jaffa, Chypre, Constantinople... Animé d'un véritable sens du récit, alternant portraits, combats, alliances et intrigues, René Grousset raconte avec érudition, clarté et précision les neuf croisades qui, pendant deux siècles, bouleversèrent l'histoire de l'Occident chrétien et de l'Islam, depuis la prédication d'Urbain II à Clermont, en novembre 1095, jusqu'à ce 28 mai 1291 où les troupes du sultan El Achraf Khalil prirent Saint-Jean d'Acre et signèrent la fin du royaume franc d'Orient. Un classique.
Avec Attila et Tamerlan, Gengis Khan fait partie de ces conquérants qui ont le plus durablement marqué l'histoire des territoires eurasiatiques. Les récits des chroniqueurs occidentaux, des annalistes chinois ou persans ont popularisé leurs figures. Comme le dit l'historien, "leur arrivée, leurs mobiles, leur disparition semblent inexplicables, si bien que l'histoire positive n'est pas loin de faire sien le jugement des anciens auteurs qui voyaient en eux les fléaux de Dieu envoyés pour le châtiment des vieilles civilisations".
Pour les scribes persans du XIIIe siècle qui ont les premiers raconté son histoire, Gengis Khan était "le conquérant du monde", une figure déjà légendaire déployant son emprise sur toute la surface de la terre. A son actif, de mémorables victoires, contre le royaume des Xixia à Keyimen (1209), contre les Djurtchet à Fuzhou (1211), à Xinjiang (1212) et à Yizhou (1213), et contre les Khorezmiens dans l'Indus (1221). Une vie de conquête, pour bâtir l'Empire mongol, le plus grand de l'Histoire, s'étendant de la mer Caspienne à la mer Jaune.
Cette histoire n'est pas seulement une histoire de conquête. Si elle dresse le tableau d'une impressionnante géopolitique impériale, elle est aussi un portrait vivant et érudit du conquérant implacable ; René Grousset revient sa psychologie, ses tours de pensée, les aspects plus personnels de son existence, sa famille, ses conseillers proches.
René Grousset (1885-1952), ancien membre de l'Académie française, était un historien spécialiste de l'Asie. Il fut professeur à l'École des langues orientales, à l'École libre de Sciences politiques ainsi qu'à l'École du Louvre. Plusieurs de ses ouvrages sont devenus des classiques : L'empire du Levant (rééd. Payot 1992), Bilan de l'Histoire (rééd. Desclée de Brouwer, 2016), L'épopée des croisades (rééd. Perrin / Tempus, 2017).
Le conquérant du monde : tel est le titre que, de son vivant, donnèrent à Gengis-Khan les scribes persans qui nous ont transmis son histoire. Il s'agit en effet de la plus prodigieuse épopée de tous les temps : elle a pour théâtre la moitié de l'Asie et met en scène le fondateur de l'Empire mongol.
Cette histoire, la voici reconstituée sous la forme du récit le plus vivant, le plus passionnant qu'on puisse imaginer. Strictement fidèle à une méthode scientifique, cette vie de Gengis-Khan se lit comme un roman : René Grousset y restitue non seulement les extraordinaires aventures du conquérant mongol, mais aussi sa physionomie morale, le tour de sa pensée, jusqu'aux dialogues fidèlement conservés par ses familiers.
Imaginez le cadre grandiose de la steppe mongole, de la forêt sibérienne, du désert de Gobi, des pics vertigineux de l'Altaï. Déployez dans cet incroyable décor la chevauchée des guerriers de Gengis-Khan, et vous aurez l'idée d'une des plus fabuleuses épopées qui soient.
Les aventures incroyables de deux pélerins chinois.
Le récit détaillé des voyages que firent, au VIIe siècle, les moines chinois vers l'Inde, à la recherche des textes bouddhiques. Parmi ces pèlerinages riches en péripéties, celui de Hiuan-tsang est le plus renommé car il inspira l'un des plus célèbres romans de la littérature chinoise, La pérégrination vers l'Ouest.
Suivez pas à pas les péripéties de pélerins chinois qui, animés par leur foi, se dirigent vers l'Inde afin d'y trouver des textes bouddhiques.
EXTRAIT
À ces mots, Çîlabhadra ne put retenir ses larmes. Et il fit raconter à Hiuan-tsang l'extraordinaire pressentiment qu'il avait eu de son arrivée : Quelque temps auparavant, souffrant d'une cruelle maladie, il avait désiré mourir. Une nuit, il vit en songe trois divinités. Leur taille était belle et leur figure pleine de dignité, ils étaient vêtus d'habits de cérémonie aussi légers que brillants. Le premier était couleur d'or, le second de lapis-lazuli, le troisième d'argent blanc. C'étaient les bodhisattva Mañjuçrî, Avalokiteçvara et Maitreya. Ils lui étaient apparus, lui ordonnant de vivre pour répandre au loin la Loi sainte avec la doctrine idéaliste, et d'attendre pour cela l'arrivée d'un religieux venu de Chine auquel il enseignerait la science. « Puisque mon arrivée, répondit Hiuan-tsang, est d'accord avec votre ancien songe, veuillez m'instruire et m'éclairer ; mettez le comble à ma joie en me permettant de vous montrer les sentiments d'un disciple docile et dévoué ! »
Le pèlerin chinois avait enfin trouvé le maître omniscient, le métaphysicien incomparable qui allait lui révéler les derniers secrets des systèmes idéalistes. Car, avec lui, Hiuan-tsang atteignait la pure tradition de l'École, transmise de maître à élève par une lignée de métaphysiciens de génie. Les fondateurs de l'idéalisme mahâyâniste, Asanga et Vasubandhu, dont la production, d'après MM. Sylvain Lévi et Takakusu, se place au Ve siècle de notre ère11, avaient eu pour disciple le logicien Dignaga ; Dignaga avait formé Dharmapâla, chef de l'École de Nâlandâ, mort vers 560, et Dharmapâla, à son tour, avait été le maître de Çîlabhadra.
C'était donc bien tout l'héritage de l'idéalisme bouddhique que Çîlabhadra allait assurer au monde sino-japonais, et la Siddhi, le grand traité philosophique de Hiuan-tsang dont nous parlerons tout à l'heure, n'est pas autre chose que la Somme de cette doctrine, l'aboutissement de sept siècles de pensée indienne.
À PROPOS DE L'AUTEUR
René Grousset (1885-1952) fait partie d'une famille d'universitaires. Il fait ses études à Montpellier où il obtient sa licence d'histoire et de géographie à 18 ans. Il se passionne pour l'Asie qu'il considère dans sa globalité et avec la volonté de mettre à la portée du public cultivé les travaux érudits orientalistes. Après la Grande Guerre, où il a été grièvement blessé, il partage ses activités entre trois domaines : l'administration des musées, une impressionnante production d'ouvrages et l'enseignement. Grand humaniste, ses publications abondantes suscitent à la fois l'étonnement et l'admiration par l'étendue et la maîtrise des connaissances qu'elles supposent. Avec Sur les traces du Bouddha (1929), Grousset entraîne le lecteur dans une description des civilisations à propos du voyage de Chine en Inde du pélerin Hiuan-tsang (VIIe s.). Il est élu à l'Académie française en 1946.
André Bareau (1921-1993) était un orientaliste français, historien spécialiste du bouddhisme ancien. Il a découvert le sanskrit et le pali alors qu'il préparait une licence de philosophie à la Sorbonne, avant d'étudier le chinois et le tibétain. Docteur ès lettres, il fut professeur au Collège de France de 1971 à 1991, puis directeur d'études de philologie bouddhique à l'École pratique des hautes études.
René Grousset nous lègue un précieux héritage avec cette histoire universelle, écrite au lendemain de la guerre de 39-45, et pourtant combien actuelle et indispensable pour nourrir et éclairer la réflexion aujourd'hui.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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L'Âme de l'Iran, grand classique de l'iranologie dans ce qu'elle a eu de meilleur au XXe siècle, rassemble en un dialogue rare les meilleurs spécialistes de la civilisation perse, l'une des plus anciennes, et aujourd'hui encore au coeur de l'histoire mondiale. « Patrie des philosophes et des poètes », selon l'expression d'Henry Corbin, l'Iran est au carrefour de deux continents spirituels. En célébrant tout l'héritage mystique de la Perse, de l'ancienne religion de Zoroastre jusqu'à l'islam chi'ite, et en saisissant au vol l'âme de cette civilisation qui fut le creuset où se rencontrèrent et se mêlèrent tant de cultures, les auteurs célèbrent les retrouvailles de l'Orient et de l'Occident en leur berceau commun. Daryush Shayegan, dans sa préface, souligne la valeur toujours actuelle de ce volume aux intervenants prestigieux.Avec : Henry Corbin, Louis Massignon, René Grousset, Henri Massé, Jacques Duchesne Guillemin, Jan Rypka et Parviz Natel Khanlari.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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