De sa naissance en 1808 à sa mort en 1873, la vie de Louis-Napoléon Bonaparte est une épopée. Fils du roi Louis et neveu de l'empereur Napoléon, son avenir semble radieux. Exilé à la chute de l'Empire, il combat pour la liberté en Italie puis tente par deux fois de prendre le pouvoir en France, mais il est condamné à l'enfermement à perpétuité. Il s'évade et rejoint Londres où il mène une vie de dandy, sans perdre ses ambitions politiques. Après la révolution de 1848, élu au suffrage universel masculin, il devient président de la République. Un an après le coup d'État de 1851, il restaure l'Empire et prend le nom de Napoléon III. De 1852 à 1870, le Second Empire marque profondément la France, l'Europe et le monde, de la Chine au Mexique. C'est une défaite militaire face à la Prusse qui marque la fin d'un règne essentiel dans notre histoire, par l'image donnée au pouvoir, la « fête impériale », et par la proposition politique originale, le césarisme, même s'il fut longtemps décrié.
Napoléon III a longtemps été décrié mais l'homme est plus complexe qu'il n'y paraît. Sous le Second Empire, entre 1852 et 1870, la France connaît des avancées spectaculaires qui la font entrer dans la modernité et dans la révolution industrielle.
Que ce soit dans les sciences et techniques, les arts et la littérature, la politique, la vie quotidienne, l'éducation et la santé, l'architecture et l'urbanisme, le Second Empire a transfiguré la France.
Xavier Mauduit et Corinne Ergasse nous invitent à redécouvrir, avec plaisir, l'histoire méconnue de ces vingt années flamboyantes.
Parmi ses nombreuses escales, ce voyage à travers le temps nous conduit notamment à Paris, que le baron Haussmann transforme en ville lumière ; à Compiègne, pour assister aux somptueuses réceptions du régime ; à Bordeaux, qui envoie ses meilleurs crus à l'Exposition universelle de 1855 pour leur premier classement ; à Deauville, où le duc de Morny crée la station balnéaire emblématique du développement des lieux de villégiature, et partout en France où les hommes ont cru le progrès sans limite.
« Comment Mathusalem a-t-il pu atteindre l'âge très respectable de 969 ans ? Pourquoi un roi de Birmanie du xive siècle a-t-il été tué à cause de son amour pour les concombres ? Comment Mao Zedong a-t-il voulu écraser les moustiques avec des ouvrages ancestraux ? Vieille de plusieurs millénaires ou de quelques décennies, l'histoire nous fascine. Elle nous aide à comprendre le présent et elle éclaire l'actualité : tout ce dont traitent les journaux a une profondeur historique et fait écho à des événements passés. Ainsi, la visite du souverain pontife en Afrique permet de rappeler qu'il y a déjà eu trois papes africains, une grève des universités remémore une colère estudiantine au Moyen Âge, la rivalité entre la France et la Russie est l'occasion de se souvenir d'un ambassadeur du roi Louis XV qui a voulu renverser le tsar.
Procès de cochon, condamnation de cadavre, délires d'inventeur, sacrifices pour la liberté, empereur amoureux ou tyran sanguinaire, le passé nous offre de belles histoires à raconter. En voici quelques-unes réunies dans un joyeux méli-mélo, de la lointaine Antiquité aux temps présents. »
Au fil des pages, malicieusement illustrées, on s'instruit et on sourit. On se penche sur ce qu'on a appris (ou pas), sur ce dont on se souvient (ou pas), sur ce qu'on aurait aimé savoir (ou ignorer) sur l'histoire du monde et de la France.
Tout au long de son ascension et de son règne, Napoléon excelle dans l'art de forger sa propre légende. Il fait évoluer son nom le corse Buonaparte devient le général Bonaparte, Napoléon, l'Aigle à mesure qu'il gravit les échelons du pouvoir. Il manie avec adresse le faste et la propagande pour asseoir son image.
Deux cents ans après la disparition de l'Empereur, Xavier Mauduit confronte son analyse d'historien à une iconographie tantôt diabolisante, tantôt hagiographique. À travers de nombreux documents en couleurs, nous découvrons plusieurs Napoléon qui cohabitent et qui se croisent : celui de la propagande impériale, l'homme qui dicte ses mémoires à Sainte-Hélène, le Napoléon tyran ou encore celui fantasmé par ses admirateurs. Tous sont des figures qui diffèrent et se complètent. Ce livre passionnant retrace ainsi l'histoire d'une fascination nationale qui se construit, dénouant les doutes, les controverses, et célébrant brillamment l'art tout napoléonien d'édifier son propre mythe.
Dans cet ouvrage, au modèle de Flamboyant Second Empire, Xavier Mauduit et Cédric Lemagnent nous invitent à un passionnant et étonnant voyage dans le monde des impressionnistes.
Chaque année des centaines de milliers de visiteurs se rendent dans les musées français pour voir leurs tableaux (627 000 par an pour la maison de Monet à Giverny). Nous connaissons tous leurs plus grandes oeuvres, mais que savons-nous vraiment de la vie de ces artistes qui révolutionnèrent la peinture et, de façon plus générale, la manière de voir le monde ?
Ce livre, truffé d'anecdotes, nous dresse un portrait sans concession des artistes impressionnistes et démonte un grand nombre d'idées reçues.
Du dix-neuvième siècle à aujourd'hui, Vidocq est porteur d'un destin qui interpelle, celui d'un fils de boulanger devenu bagnard, d'un bagnard devenu policier. Sa vie est ponctuée d'aventures qui rendent son existence bien plus riches que la plupart de celles que nous connaissons et que nous vivons. Son destin nous parle toujours, à nous qui vivons un siècle et demi après lui et qui aimons autant les histoires de voyous, de lascars, de braquages, que les enquêtes policières. Nous sommes fascinés par Vidocq bagnard et par Vidocq policier, comme nous le sommes par Jean Gabin en commissaire Maigret et par Jean Gabin en Pacha, ou par Lino Ventura en inspecteur dans Garde à vue et par Lino Ventura en Tonton flingueur.
De son vivant, il est déjà une source d'inspiration pour les romanciers, et pas des moindres : Hugo, Balzac, Alexandre Dumas, Eugène Sue, Edgar Allan Poe...
Il est l'ancien bagnard devenu le chef de la brigade de sureté de Napoléon et un policier aux méthodes efficaces, mais contestables.
Cette biographie originale, qui allie une récit mené tambour battant à des encadrés informatifs sur des thématiques comme Le bagne, La police sous le 1er empire, Les bas-fonds de paris, dévoile un Vidocq passionnant, à l'existence plus riche et plus complexe que le simple cliché du forçat repenti.
L'auteur nous raconte sa "petite histoire" mettant en scène la France du temps de Napoléon à la manière du petit manuel publié au 19e siècle chez Armand Colin par Ernest Lavisse. Xavier Mauduit pour sa part a choisi la parodie : Lavisse n'était-il pas critiqué déjà à son époque?
Longtemps après la chute de 1870, le souvenir du faste du Second Empire était encore vif dans les esprits, suscitant tout autant fascination et condamnation. Cette « légende noire » s'est cependant construite sur une réalité : l'importance accordée à la théâtralité du pouvoir napoléonien, gage de prospérité. Au coeur de cette mise en scène du pouvoir se trouve une institution : la Maison de Louis-Napoléon Bonaparte.
À la faveur d'un formidable travail d'archives, Xavier Mauduit livre une enquête inédite sur une institution inspirée des grandes cours royales de l'Ancien Régime, mais devant répondre aux exigences d'un temps nouveau (proximité avec le peuple, ascension de la bourgeoisie, économie budgétaire). L'auteur suit pas à pas ces hommes et ces femmes, dignitaires, employés, domestiques, qui participèrent à l'effort de légitimation du pouvoir de celui qui fut premier président de la République française puis empereur. Rivalités, logiques de carrières, jusqu'aux conditions de travail, Xavier Mauduit dresse un riche tableau social de cette Maison. Mais il lui rend surtout son rôle politique : en effet, la maison de l'empereur ne fut pas seulement l'institution en charge de l'organisation des divertissements du régime, elle participa, de ce fait, à la mise en place d'une véritable politique de l'image, essentielle pour le Second Empire.
Agrégé d'histoire, Xavier Mauduit est coauteur d'émissions et chroniqueur sur France Inter. Il a notamment publié L'Homme qui voulait tout. Napoléon, le faste et la propagande (Autrement, 2015). Sa thèse de doctorat dont est issu le présent livre a reçu le prix Mérimée en 2013.
"Les Presses Universitaires de France et Frémeaux & Associés proposent cette biographie de Napoléon III, analysée et expliquée par Xavier Mauduit, chroniqueur radio et docteur en d'histoire spécialiste du Second Empire. Napoléon III, empereur des Français, est un personnage complexe dont la postérité est entachée par la violence de ses détracteurs ; « Napoléon le Petit », « nain immonde » viennent sous la plume de Victor Hugo marquer à jamais les esprits. Pourtant, à la tête d'un bonapartisme réfléchi et populaire, Louis-Napoléon conquiert le coeur des Français, et entame une politique forte de modernisation, de grands travaux et d'essor de la France sur la scène internationale. De la naissance princière aux exils, des ambitions de conquête à la victoire, Xavier Mauduit nous guide dans les contradictions apparentes d'un homme de pouvoir qui pendant près de vingt ans a modelé la France."
Claude COLOMBINI FRÉMEAUX
39 historiennes et historiens remontent à la source de nos préjugés
Les préjugés se définissent comme des opinions préconçues et mal fondées. La majorité d'entre eux stigmatisent des groupes humains : les peuples, les nations, les femmes, les gros, les roux, les riches, les pauvres, les artistes, les intellectuels... Ils expriment un sentiment de supériorité ou un complexe d'infériorité d'un groupe envers un autre. Rien ni personne n'est à l'abri de ces jugements, pas même les animaux, les couleurs, les aliments ou les arts.
Dans cette Histoire des préjugés, les historiennes et les historiens sont remontés à la source de plus de cinquante préjugés pour en expliquer la genèse, le contexte historique et surtout la permanence à travers les âges. Une leçon d'histoire et un antidote à la haine.
Ce livre n'est pas un manuel de grammaire rébarbatif mais bien plutôt une passionnée et très amusante déclaration d'amour au français.
Il propose une approche ludique, vigoureuse et tendre, qui vise à décorseter notre langue pour se l'approprier, la prendre, et l'apprendre.
Il est question de rimes embrassées, d'accords, de liaisons scandaleuses, du temps qui passe, de naissances, de changement de genre, de jeux et de faux semblants, de la chair d'un mot et de la caresse d'un accent.
« Prenez une feuille et un stylo » : qui n'a pas frémi en entendant ces mots ? Qui n'a pas soupiré, baissé les yeux dans sa trousse ou en direction de la copie de son voisin face au diktat de la dictée ? Qui n'a pas de souvenirs de ratures intempestives ou de « blanc » mal séché, d'étourderies maladives et d'erreurs impardonnables ? Élément de la mémoire collective et affective, la dictée fait partie du patrimoine culturel national, au même titre que la Bastille, le Bordeaux et les châteaux de la Loire.
Pratiqué dès le xvie siècle, l'art de la dictée traverse les générations : les bambins d'aujourd'hui et leurs grands-parents partagent la même émotion à l'évocation de la dictée. Authentique lieu de mémoire, elle véhicule aussi un message politique : l'histoire de France se raconte en dictées. La dictée devient alors républicaine, patriotique, hygiéniste, agricole ou religieuse. Elle se fait revancharde ou consolatrice, parfois morale ou instructive. Dans tous les cas, elle est édifiante, quitte à être plus proche du mythe que de la réalité. Volontiers nostalgique, elle narre le récit d'une France rêvée, la France profonde, celle des barattes et des bonnets, des repas de famille, des après-midi au jardin et des soirées devant la cheminée (puis devant le poste de télévision), la France d'antan qui, quand elle veut être moderne, a toujours vingt ans de retard. Cette Marianne ès lettres au teint de lait, au regard de faïence et aux lèvres vermeilles, est là pour nous rappeler que la France est une exception, l'exception qui confirme la règle