Nous sommes en 1930 dans l'atelier de Picasso de la rue de la Boétie. Arrive Éluard, radieux. Dali dîne enfin avec sa femme, Gala.
« Éluard n'est pas jaloux ? - Non. », répond le poète.
Picasso est sidéré et met en garde son ami : pour lui, Salvador Dali, du haut de ses 25 ans, est un drôle de coco, vieux et jeune à la fois, un peintre au talent sidérant, à l'intelligence vrombissante, prêt à tout... Et Picasso de croquer Dali en chat Mephisto, un chat qui prend vie, se frotte aux jambes d'une Gala qui se baisse et le caresse, et le chat aussitôt de l'emmener avec lui dans son passé, sa jeunesse, et pour commencer à Figueras, ville de Catalogne.
Février 1930. Dans un atelier d'artiste de Montparnasse, une jeune femme est retrouvée morte. Surdose de morphine. Elle s'appelait Marie Baron. Quelques jours plus tard, le cargo mixte Polarlys quitte le port de Hambourg pour l'extrême nord de la Norvège. Voyage de routine, destiné à approvisionner les ports qui jalonnent la côte. Quel rapport entre ces deux événements, distants de plusieurs milliers de kilomètres ? A priori, aucun. Mais pour le capitaine Petersen, cette traversée ne sera pas comme les autres. Car il a de bonnes raisons de penser que le responsable de la mort de Marie se cache à bord de son navire. Et quand un conseiller de police est assassiné dans sa cabine, l'ambiance se tend encore plus. Parmi les passagers du Polarlys, sur une mer battue par les vents et dans une atmosphère poisseuse où les faux-semblants règnent en maître, les coupables potentiels ne manquent pas... Christian Cailleaux et José-Louis Bocquet s'emparent de l'un des premiers « romans durs » de Georges Simenon, cette facette littéraire où, sous le signe du roman noir, le créateur de Maigret met en scène sa propre comédie humaine.
Indiana a épousé pour son malheur un officier en retraite, antipathique et autoritaire. Elle vit avec lui dans la tristesse d’un château de province. Tout la dispose à se laisser séduire par l’amour : Raymon qui possède la fougue et la jeunesse que n’a plus son mari. Hélas, cette aventure (et son amant) s’avère bien décevante. Alors que tout prédestinerait l’héroïne à une fin tragique, elle trouvera le réconfort et la sérénité sur l’île Bourbon, dans la compagnie de son cousin Ralph. Une intrigue amoureuse fougueuse et délicate, une étude des mœurs incisive, une charge contre l’oppression dont les femmes sont victimes font d’Indiana un classique de la littérature féministe.
Dans cette deuxième partie, Florence Dupré la Tour continue de raconter la grande histoire d'amour de sa vie : celle qu'elle a vécu avec sa jumelle. Mais après la fusion de l'enfance et le sentiment unique d'avoir trouvé son âme soeur à la naissance, vient le drame de la séparation au moment de l'adolescence. D'abord, parce que quand on a une soeur jumelle, l'altérité sera toujours décevante, et ensuite, parce qu'il faut nécessairement se séparer, pour se construire, et peut-être un jour mieux se retrouver ? Avec ce récit sans concession, Florence Dupré la Tour achève d'explorer son enfance.
La flotte d'intervention de la galaxie, dont font partie les Avarants, peuple extra-terrestre évolué, est chargée d'intervenir sur des planètes afin d'éviter des tragédies, des guerres ou des régressions brutales qui toucheraient les peuples peu évolués. C'est ainsi que les habitants de Bellatrix vivent dans des conditions comparables à la Terre du début du XIXe siècle. Cette société, profondément fragilisée après une catastrophe, est menacée par un retour à l'obscurantisme. Aidées par les Avarants et la coalition galactique, Kim et Manon sont envoyées en mission afin d'observer et rendre compte de la situation. Elles devront rejoindre l'endroit où réside Narene Ever, une femme à la tête du mouvement d'opposition.
Le chef Arnulf et son « armée » de Vikings poursuivent leur raid dans des contrées froides et glacées en quête de butin, mais en pure perte ! Dernière chance avant leur retour, un petit village nommé Troulabbé, habité par des Chrétiens qui comptent bien leur résister.... Avant d'autres raids, plus au sud, de mondes inconnus !
Cette série proposée en gags en demi-pages, permet aux frères Lupano de raconter - avec beaucoup d'humour - les périples d'un peuple guerrier et voyageur confronté à d'autres modèles de société... Irrésistible.
Josselin et Jehan sont deux chevaliers errants. De tournoi en tournoi, qu'il pleuve ou qu'il vente, ils tentent de gagner leur vie en triomphant de leur adversaire du jour. Paulin, l'écuyer de Jehan, les accompagne. Malin et débrouillard, il se révèle d'une aide précieuse. Ils sont en quête de fortune et de gloire, comme tant d'autres. Cependant, il y a tout de même un détail qui les distingue : sous le haubert, Jehan se révèle être une jeune femme... Josselin, lui, rêve de défaire le Chevalier Noirci, un combattant anonyme qui ne retire jamais son heaume, fait bande à part et ne connaît pas la défaite. À l'occasion d'un tournoi organisé par le comte de Joigny, il espère triompher enfin de lui. Hélas, vaincu et blessé par cet adversaire redoutable, il doit laisser sa place à Jehan. Sera-t-elle de taille à remporter la victoire ? Après Ira Dei et La République du Crâne, Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat, associés à Yoann Guillo, nous plongent au coeur de l'univers des tournois et de la chevalerie, revisités avec allégresse et empathie pour les personnages. Entre shônen et récit d'aventure, une vision enlevée et jubilatoire du monde médiéval.
Affaiblis et usés par leurs précédents combats, Hiro et ses Yojimbots sont en mauvaise posture. Isolés et acculés par Topu et surtout par le redoutable Kozuki, transformé en cyborg léthal, Hiro et sa troupe cherchent un moyen de quitter l'île. Pris au piège dans une zone portuaire, attaqués par Kozuki et son armada, Hiro et les Yojimbots livrent une défense désespérée. Mais le jeune garçon est gravement blessé et laissé pour mort alors que la zone s'apprête à exploser...
Une époque indéterminée qui ressemble au Moyen Âge... Un château lentement rongé par la nature...
Entre jalousie larvées et rancoeurs familiales, les femmes attendent le retour des hommes, partis à la chasse. Elles attendent surtout un sacrifice rituel.
Le sacrifice de Matilde, auquel sa soeur Teresa tente la faire échapper.
Un conte noir, entremêlant récit d'horreur et dénonciation de l'oppression féminine et relevé d'une touche de fantastique.
Bienvenue dans la Résidence Autonomie ! Quoique le mot « autonomie » est un tantinet exagéré. En réalité, cet établissement pour personnes âgées est l'ultime étape avant l'entrée en Ehpad. Envoyé par Pôle Emploi, Marc apprend les fondamentaux du métier. Se chausser d'une paire de baskets, parler fort en entrant dans la chambre des résidents (il a parfois l'impression qu'ils se livrent à un concours de surdité) et ne pas oublier de mettre le frein sur un déambulateur (pour éviter les chutes, c'est mieux). Ensuite, il lui reste le plus difficile : gérer les relations avec les pensionnaires, entre ceux qui mettent la télé à fond, celui qui l'insulte et celui qui le drague gentiment, sans parler des embouteillages de déambulateurs devant l'entrée de la cantine (évidemment, ils ne sont pas équipés de marche arrière). Entre rire jaune et humour noir, Éric Salch, l'auteur des Look Book, lève le voile sur le quotidien des pensionnaires de ce type de résidence, dans une tragi-comédie qui nous tend le miroir sans complaisance de la situation des vieux... pardon, des « seniors » dans notre société.
Apolline, c'est la bonne copine. Ou plutôt, la bonne poire. L'adolescente se met constamment au service des autres, pour se faire oublier, pour ne pas déranger. Apolline, la béquille qui soutient sans rien demander en retour, et qui ne connait que rejet et solitude depuis toute petite. Si elle fait partie du « club des mal-barrées », ce n'est pas pour autant que ses amies font réellement attention à elle. Et ne parlons pas de ses parents, qui auraient préféré un garçon appréciant la lecture et la musique classique, comme eux, au lieu de cette fille masculine qui joue au rugby... Le désarroi d'Apolline est tel que l'issue de son mal-être semble de plus en plus précise... Ne serait-il pas temps pour Sierra, Paloma, Chélonia et Céleste d'ouvrir les yeux ? Car sur l'échiquier de leur amitié, tous les pions sont indispensables : si Sierra a le tempérament positif du Fou, Céleste incarne le Cavalier, agissant avec discrétion mais franchissant tous les obstacles, tandis que Paloma et Chélonia motivent leurs troupes en Reines du plateau. Aux échecs cependant, on ne peut jouer sans sa Tour, qu'incarne Apolline : toujours dans son coin, certes, mais elle est l'amie solide sur qui on peut compter en cas de besoin.
Lisä et des officiers de Renaissance observent, à partir d'une base lunaire, un vaisseau du monde Ourbrs qui stationne dans l'espace à proximité de Mars. Une véritable menace pour le système solaire et, donc, la planète Terre !...
Ce nouvel album de Renaissance ponctue la série de très belle manière, une série devenue une véritable référence pour les lecteurs de bande dessinée amateurs du genre.
Clément et son frère partent à Istanbul avec comme but de trouver la tombe de Carole, la première-née de leurs grands-parents paternels. Carole est morte quelques semaines après sa naissance, quelques années avant le départ de ses parents pour la France, eux les Arméniens d'Istanbul. Clément a interrogé ses grands-parents et ses parents, il a senti des non-dits. Il s'apercevra en Turquie, après des démarches nombreuses et infructueuses, que ce qu'il vient d'accomplir avec son frère est bien plus un travail d'introspection qu'une enquête sur un fait bien établi. Une exploration littéraire magnifique, et parfaitement réussie, de notre réalité consciente et inconsciente, des liens et des histoires familiaux et de leur influence sur nos psychés.
Despite a bourgeoning revolution and Maximilian’s increasingly erratic behavior, Empress Charlotte is determined the empire will hold. But faced with betrayals from without and within, Charlotte’s dream of a united Mexico (and an heir to the throne) may never come to fruition.
Ce matin, dans la montagne, le bon vieux facteur débonnaire, accompagné d'un assistant un peu dodu, a dans sa sacoche une nouvelle lettre pour Tête de Pioche. La petite fille plutôt têtue et qui parle aux animaux devine très vite qui en est l'expéditrice : sa soeur Milady, évidemment ! La jeune femme annonce qu'elle vient passer quelques jours au chalet pour embrasser sa mamie chérie et sa petite soeur adorée. Quand précisément ? Elle ne peut le dire car elle voyage... en montgolfière ! Voilà un séjour qui promet d'être haut en couleurs. Le duo, toujours accompagné de compagnons de poils et de plumes, doit bien vite partir en mission : Bonbon le gibbon s'est perdu dans la montagne. Il faut faire vite car le pauvre singe est menacé : un aigle plane dans la vallée... et Tête de Pioche découvre sur le chemin d'énormes empreintes de grizzli ! Mais le véritable danger ne proviendrait-il pas de ce coup de feu qu'on vient d'entendre au loin ? « Le bipède des collines » est le second volet des aventures de Tête de Pioche. Des planches lumineuses, des personnages attachants, nuancés et plein d'humour : un beau moment de lecture assuré !
Quel point commun y a-t-il entre un garçon borgne, une jeune prostituée, un déserteur, un esclave en fuite, une nonne défroquée et un Indien renégat ? En apparence, aucun. Rien ne les rapproche. C'est le hasard - et la chance - qui les ont amenés à se rencontrer, car rien ne les rapproche. Rien, sauf peut-être la quête de l'or, promesse d'une vie meilleure et d'un avenir digne de ce nom dans l'Ouest américain, violent et sauvage, des années 1850. Kid, le jeune garçon éborgné durant une agression qui a décimé sa famille, leur a promis « une montagne d'or » s'ils l'accompagnent dans les Black Hills, où il doit récupérer un document de la plus haute importance. Avec ce premier tome d'une série en quatre volumes qui bouscule les codes habituels du western, Philippe Pelaez renouvelle notre regard sur l'Ouest ! Il place au premier plan des personnages d'habitude invisibles ou cantonnés à des clichés, comme les noirs, les femmes et les guerriers indiens, dans une fresque haletante et magnifiée par le graphisme expressif de Javier Casado.
Michel Kicka propose des réponses personnelles aux questions essentielles : Pourquoi le dessin, et l'humour, pourquoi l'écriture. Une introspection mémorielle et sensorielle faite d'allers et retours dans le temps et parsemée de ses Madeleines de Proust. La période de pandémie Covid 19, du printemps 2020 à l'hiver 2021, a été favorable à cette réflexion dans le temps lent du confinement et des balades quotidiennes dans le kilomètre autorisé d'un quartier de Jérusalem. Une balade qui commence doucement et qui nous mène jusqu'à aujourd'hui, deux ans après le confinement, avec un bilan inquiétant sur Israël.
Suite à son agression, Rosana réussit à s’échapper après avoir assommé son agresseur, un riche armateur véreux. Pour Yann et son équipage, les événements se compliquent : son cargo, comme d’autres auparavant, est victime d’une attaque organisée par un ancien officier allemand, une vieille connaissance de Calec, à partir d’un U-Boat. Le piège se referme sur eux et ils sont amenés et retenus prisonniers sur l’île isolée de Saint-Paul, en plein océan….
Après les évènements d’Étretat, Orsay, Basma et Juliette ont été amnistiés par la police, contrairement à Melek et Vicento, toujours recherchés. Le trio retourne chez les parents d’Orsay et cherchent par tous les moyens à soigner le cancer de la mère du jeune homme, en vain. Pendant ce temps, les gouvernements mondiaux tolèrent de moins en moins les toutes qui finissent par devenir hostiles. Les populations locales, cherchant d’abord à se défendre, se mettent alors à les détruire. Ne pouvant laisser un tel massacre se perpétrer, Orsay décide de prendre les choses en main et qui sait, trouver la « clé » qui pourrait soigner sa mère. Et le monde ?
Yasmina, psychologue de 35 ans, est consommatrice de programmes de télé-réalité. Petite dernière d'une brillante famille d'universitaires, elle décide de leur prouver que la télé-réalité est un sujet de recherche digne d'intérêt et parvient à se faire embaucher sur le tournage d'une émission comme journaliste. Plutôt que de s'arrêter au constat méprisant que ces émissions sont au mieux mainstream et au pire avilissantes, les autrices interrogent avec intelligence et humour les mécanismes psycho-socio qui viennent se nicher dans ce désir addictif de regarder l'intimité d'inconnus à la TV.
Qui n'a jamais rêvé du changement de vie, de l'exode rural, de se reconnecter à de vraies valeurs ? Adèle et sa petite famille quittent Bordeaux et leurs boulots bien cadrés, direction les terres auvergnates et le projet d'un camion ambulant café-librairie pour relier des villages loin de tout. Une fiction stylée et joyeuse sur le changement de vie, avec des hauts et des bas, des rires et des déconvenues. Par les autrices de "Rien ne se passe jamais comme prévu".
Printemps 1666, la peste sévit à Londres. À quelques centaines de lieues dans un village de la campagne anglaise, un jeune lord désargenté, Hayden Springworth, est fasciné par un phénomène météorologique jusqu'alors inexpliqué : les arcs-en-ciel. Hayden part à l'aventure dès qu'il en aperçoit un car Poppy, sa vieille nourrice irlandaise, lui a assuré que de monstrueux lutins, les Leprechaun, cachent des chaudrons remplis d'or au pied de ces arcs colorés. Cette vision empreinte de légende et de magie va se confronter à la réalité quand Hayden fait la connaissance d'Isaac Newton, qui lui expose ses travaux en cours sur la lumière. Bientôt, la rigueur scientifique balaye toutes les peurs de l'adolescent et alimente sa soif de connaissance. Envoyé dans le Béarn pour devenir maître-frappeur de monnaie, comme son père avant lui, Hayden est bien décidé à continuer ses recherches pour découvrir le secret des arcs-en-ciel avant Newton. Mais sa rencontre avec une étrange jeune fille qui semble avoir le pouvoir de faire tomber la pluie partout où elle se rend va bousculer ses certitudes. Une rencontre fantastique et colorée entre la science et la magie !
En 1838, Louis Daguerre, l'un des inventeurs de la photographie avec Joseph Nicéphore Niépce, rend visite à un vieil ami, le professeur Takis, retiré dans une île grecque. Daguerre est en proie à un véritable dilemme : doit-il mettre la photographie à la portée de tous, ou faut-il au contraire garder cette invention secrète ? La réponse viendra de Marko, un brillant disciple de Takis. Le jeune homme, auquel celui-ci a prêté en secret l'appareil de Daguerre, a imaginé divers procédés pour le rendre plus performant. Si une seule personne est capable d'améliorer la technique de la photographie, on ne peut qu'attendre d'immenses progrès d'une mise en commun de cette invention... Au-delà de la photographie, Iland traite des thèmes de l'exil et de la migration : l'appareil de Daguerre permettra à Marko, s'il s'exile, d'emporter sa terre natale avec lui. Première bande dessinée de Nikos Tsouknidas, "Portraits" est un coup de maître, servi par une liberté de trait, une maîtrise des couleurs et un sens de la composition impressionnants.
Franca, 18 ans, quitte Rome à la mort de sa mère pour venir habiter chez son oncle et sa tante à Carbonia en Sardaigne. La rencontre de Silvio, un jeune du village, est l'occasion pour elle de monter pour la première fois sur une moto... et c'est une révélation. Elle décide alors de liquider l'héritage prévu pour ses études et d'acheter une moto pour participer à la course régionale sur le circuit de la ville, où rien ne se passera comme prévu...