Catherine Day est venue chercher des réponses au bord de la mer, en Gaspésie. Au hasard de ses excursions sur la grève, elle rencontre des pêcheurs qui savent que l'horizon ne cache rien d'autre que des vagues qui viennent aussi certainement qu'elles repartiront. Ils savent sans lui dire que Catherine cherche Marie Garant. Ils savent aussi qu'elle ne la trouvera pas. Mais quand l'un d'eux revient avec un noyé dans ses filets, l'oubli se mue en colère, car les pêcheurs de La Baie y voient un signe de nouveaux malheurs. Ou plutôt de malheurs anciens que la mer a enfin relâchés. L'inspecteur Moralès, lui, vient tout juste d'être muté là. Il arrive de Montréal et se trouve subitement impliqué dans cette affaire aussi hermétique que le pays et les gens qui l'habitent...
Roxanne Bouchard enseigne la littérature. Auteure de plusieurs textes (romans, correspondances), elle est lauréate de plusieurs prix littéraires prestigieux au Québec. Nous étions le sel de la mer est son premier roman publié en France, et inaugure une série noire autour du personnage de Joaquin Moralès.
Ce livre rassemble les textes de Patrick de Saint-Exupéry publiés par l'hebdomadaire Le 1 et la revue Zadig, nous invitant à suivre ses pas à travers le globe, nous rendant témoins avec lui de certaines des grandes tragédies de notre époque. Parmi eux, Le poker du Kremlin revient longuement sur la stratégie politique et militaire de Poutine, sur la sidération qui a frappé le monde en février 2022. Avec Que s'est-il passé ?, le journaliste relate la chute de Kaboul, en ce terrible mois d'août 2021. Autre lieu, autre horreur : c'est le génocide des Tutsi sur lequel revient longuement le grand reporter dans l'entretien intitulé J'étais sur place, avant, pendant et après. Chaque fois, les mots sont justes, le regard aiguisé, l'analyse subtile.
Patrick de Saint-Exupéry est grand reporter et auteur. Il a cofondé la revue XXI et a reçu le Prix Albert-Londres en 1991 pour sa série de reportages sur la guerre au Libéria et la fin de l'apartheid.
« Depuis que ma mère m'avait appris qu'on allait me marier à Eli, j'avais l'impression de porter nos deux familles en équilibre sur la tête comme une bassine pleine à ras bord. Il est difficile d'être la clé du bonheur des autres, de leur victoire, l'instrument de légitimation de leurs actes. »
Afi Tekple vit avec sa mère dans une petite ville du Ghana lorsqu'elle se voit offrir l'opportunité qui changera leurs vies : une demande en mariage d'Elikem Ganyo. Mais tout s'avère complexe, à commencer par la cérémonie à laquelle le marié n'assiste pas... sans doute à la demande de la femme qu'il aime - et que sa famille désapprouve. En essayant de faire fonctionner ce mariage, Afi va surtout se donner les moyens d'acquérir une vie d'indépendance dont elle n'aurait même jamais osé rêver.
Peace Adzo Medie est universitaire et auteure. Elle est maître de conférences en genre et politique internationale à l'université de Bristol.
Sa seule épouse est son premier roman. C'était un choix des éditeurs du New York Times Book Review, un "livre remarquable" du New York Times de 2020 et un "livre incontournable" du Time Magazine de 2020.
« Sous l'eau, elle semblait flotter. Maintenant, son vêtement lui colle à la peau comme une algue encombrante. Sous l'eau, elle aurait pu devenir du corail. On aurait fait des bijoux avec ses ossements. Mais elle a décidé de remonter vers la surface. »
Quand Joaquin Moralès est appelé à enquêter sur la disparition d'une capitaine de homardier, il hésite : son fils vient tout juste de débarquer chez lui, soûl comme un homme qui a tout perdu. Mais lorsque le corps d'Angel Roberts est finalement retrouvé, il ne tergiverse plus, car cette femme, c'est aussi la fille de quelqu'un. La mer, dans ce poétique roman policier, évoque la filiation, et fait remonter à la surface les histoires de pêcheurs, véridiques ou réinventées, dans cette mystérieuse et lointaine Gaspésie.
Roxanne Bouchard enseigne la littérature. Auteure de plusieurs textes, elle est lauréate de différents prix littéraires prestigieux au Québec. Elle a déjà publié, chez le même éditeur français, Nous étions le sel de la mer (lauréat du prix des Lecteurs Quais du Polar/Journal du Dimanche 2023).
"La guerre d'Ukraine a rappelé en moi les terribles souvenirs de la Seconde guerre mondiale. Les destructions massives, les villes ravagée et détruites, les carcasses d'immeubles éventrés, les innombrables morts militaires et civiles, les afflux de réfugiés... J'ai revécu les crimes de guerre, le manichéisme absolu, les propagandes mensongères. Et me sont revenus en mémoire les traits communs à toutes les guerres que j'ai connues, guerre d'Algérie, guerre de Yougoslavie, guerres d'Irak. J'ai écrit ce texte pour que ces leçons de quatre-vingt années d'histoire puissent nous servir à affronter le présent en toute lucidité, comprendre l'urgence de travailler à la paix, et éviter la pire tragédie d'une nouvelle guerre mondiale.""
Edgar Morin, sociologue, philosophe, est l'un des plus grands penseurs de notre époque. Âgé de 101 ans, il décide d'écrire ce texte en réaction à la guerre en Ukraine.
Nìkos, un adolescent, et Gioconda, une jeune fille juive, s'aiment d'un amour absolu jusqu'à la déportation de celle-ci à Auschwitz, en 1943. Un récit lumineux d'une initiation amoureuse, vibrant de naturel et de sensualité malgré la haine et la mort.
Quatre-vingts ans après la publication de L'Étranger, l'hebdomadaire Le 1 a rassemblé un certain nombre de personnalités pour questionner ce mot-notion à jamais associé à l'oeuvre d'Albert Camus. Qui est, qui sont aujourd'hui les étrangers dans le miroir ? Qui tenons-nous pour autres, avec la charge de peur et de menace trop souvent contenue dans cette altérité ? Un livre pour dépasser la tendance à l'auto-enfermement et au rejet systématique dans lesquels nos sociétés se complaisent trop souvent.
Avec les contributions de Lydie Salvayre, Michel Agier, Robert Solé, Thomas Schlesser, Marylin Maeso, Kaouther Adimi, Benjamin Stora, Gisèle Sapiro, Yves Marc Ajchenbaum, Stéphane Pierre-Caps, Marc Crépon, Jeanyves Guerin, Maxence Collin, Boualem Sansal, Raphael Enthoven et Julien Bisson.
Ghjulia - Diou - Boccanera se lance dans cette nouvelle affaire sur les traces d'un ouvrier de chantier disparu à Nice. Son enquête l'amènera au-delà de nos frontières, au sein d'une Italie confrontée à son passé et surtout à sa mémoire : mouvements révolutionnaires, bandes organisées aux idéaux fascistes, crimes qui ne trouvent pas leurs coupables...
Le voyage de Diou lui permettra à elle aussi de se confronter à ses propres souvenirs et à ce qu'elle a emporté et gardé de chacune de ses enquêtes. Que ce soit un dilemme impossible sur l'île de Beauté, la jeunesse d'un SDF allemand et muet mise à jour ou encore les liens entre elle et son colocataire si unique...
Michèle Pedinielli, née à Nice d'un mélange corse et italien, est «montée à la capitale» pour devenir journaliste pendant une quinzaine d'années. Aujourd'hui de retour dans sa ville natale, elle a décidé de se consacrer à l'écriture. Elle a déjà publié, chez le même éditeur et dans la même série, Boccanera, Après les chiens et La patience de l'immortelle.
Abdel Lounes, sulfureux marchand d'armes servant d'intermédiaire aux fleurons de l'industrie de défense française, disparaît sans laisser de traces. Le lendemain, l'arsenal de Lorient, où se construisent une nouvelle génération de frégates et de drones destinés aux pays du Golfe, est visé par une attaque terroriste. Plusieurs groupuscules, allant de l'extrême droite aux pacifistes radicaux, figurent parmi les suspects. À moins qu'il ne s'agisse d'autre chose encore, mettant en cause des équilibres économiques et géopolitiques majeurs... La capitaine de police Nina Meriem est chargée de cette enquête pour le compte des services secrets français (DGSI). Des zones d'ombre surgissent alors dans ce dossier où s'entrechoquent sécurité nationale, enjeux financiers et ambitions politiques.
Frédéric Potier est préfet et essayiste. Ancien conseiller à Matignon, il a occupé les fonctions de délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH). Il a déjà publié, chez le même éditeur et dans la même série, La menace 732.
Est-il encore possible de placer notre croyance dans le progrès ? Il s'agit d'une notion qui a entraîné une désillusion pour certains, et se voit aujourd'hui remis en cause. Les différents enjeux actuels massivement pris en compte qui affectent les citoyens sont moins ignorés qu'auparavant (climatiques, économiques, sociaux, etc.). Dans ce livre, cette question "Peut-on encore croire au progrès ?" a été posée à différents intellectuels, et chacun y apporte son éclairage.
Cet ouvrage est ouvert par Jean Viard, sociologue, et achevé par Étienne Klein, physicien.
Il propose par ailleurs les interventions de Nicolas Bouzou, économiste ; David Djaiz, essayiste ; Cynthia Fleury, philosophe ; Navi Radjou, économiste ; Karine Safa, philosophe ; Claudia Senik, économiste ; et Pierre-Henri Tavoillot, philosophe.
"Diou" Boccanera, la détective privée aux éternelles Docs, va devoir quitter Nice pendant quelque temps. Son ex, Jo Santucci, a besoin d'elle. C'est donc pour la Corse du sud que Boccanera s'envole, afin d'enquêter sur l'assassinat tragique de la belle Letizia, nièce de Jo, que Diou a vu grandir avant que son couple vole en éclats. Depuis, elle n'avait plus posé un orteil sur l'île. Et voilà qu'il lui faut tout affronter : les retrouvailles avec ceux qui ont été un jour les siens, le deuil, et le besoin de comprendre ce qui s'est passé. Qui tue froidement une jeune journaliste avant de mettre le feu à sa voiture ? Pourquoi ? Letizia avait-elle découvert quelque chose que d'autres ont voulu faire taire à jamais ? Ou faut-il plutôt creuser du côté de la vie privée de la jeune femme ?
Michèle Pedinielli, née à Nice d'un mélange corse et italien, est «montée à la capitale» pour devenir journaliste pendant une quinzaine d'années. Aujourd'hui de retour dans sa ville natale, elle a décidé de se consacrer à l'écriture. Elle a déjà publié, chez le même éditeur et dans la même série, Boccanera et Après les chiens.
Le chercheur associé à l'IRIS Pierre Conesa établit dans cet ouvrage le relevé des différentes manifestations sociales de rupture et de contestations des lois républicaines dans l'espace public - depuis les refus des minutes de silence en hommage aux victimes aux menaces adressées à des représentants de l'État. Le parti pris de l'auteur est de nous dire qu'à ne s'intéresser qu'aux attentats commis ou aux actes les plus relayés par les médias, nous passons à côté de l'ampleur du phénomène. Or, selon lui, la question de l'islamisme radical dans notre pays est très loin d'être réglée, et elle ne le sera pas tant que nous n'aurons pas une vision claire de ce que cela représente et implique - sans parler de trouver des solutions pour lutter contre ce phénomène.
Haut fonctionnaire, énarque, historien, Pierre Conesa est également chercheur associé à l'IRIS, spécialiste des questions stratégiques internationales et en particulier militaires. Il a notamment publié, chez le même éditeur, Vendre la guerre.
La capitaine Nina Meriem, spécialiste des groupuscules extrémistes au sein de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), est chargée de mener une enquête sur les actions violentes d'un groupe d'extrême droite utilisant le nom de « Martel 732 ». Au lendemain de l'élection présidentielle, dans un contexte de débats politiques violents et de clivages brutaux, un nouveau gouvernement doit faire face à une menace de plus en plus précise. La démocratie peut-elle être renversée par ceux censés la protéger ? Comment un chef d'État-major des armées et une directrice des services de renseignement peuvent-ils répondre à cette menace ? Ne serait-ce pas là une tentative de déstabilisation étrangère ?
Frédéric Potier, 41 ans, est préfet et essayiste. Ancien conseiller à Matignon, il a occupé les fonctions de délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH). La menace 732 est son premier roman.
Trois jeunes amis d'enfance décident de s'engager dans les forces norvégiennes en Afghanistan. Aucun ne reviendra. Pourquoi sont-ils partis ? Qu'en est-il de ceux qui restent ? Quelles forces influencent nos choix de vie - rester ou partir ?
« Avec une sincérité toute norvégienne, Flatland tisse des liens entre des destins. Page après page, le livre s'étoffe, tandis que les facettes des personnages se dévoilent, et que l'infrastructure humaine se révèle comme universelle dans toute sa trivialité locale. Le résultat est la détonation silencieuse d'une histoire sur les petites et grandes questions de la vie. Sur les coïncidences de la vie. Sur la validité (indifférente) du temps. Ou en d'autres termes : le livre est difficile à lâcher. » Ekstra Bladet (Danemark)
Helga Flatland, née en 1984, fait une entrée éblouissante dans le monde littéraire norvégien avec ce premier roman, récompensé du prix Tarjei Vesaas des débutants, du prix de la critique jeunesse, de la bourse Aschehoug pour un premier roman et du prix Amalie Skram.
Qu'il est donc devenu difficile d'être soi ! Tout bouge si vite autour de nous. Identités qui s'entrechoquent, familles qui se dé/recomposent, monde extérieur qui se fait anxiogène... : un kaléidoscope de métamorphoses, inédites, remue tout un chacun dans ce qu'il a de plus intime. L'identité sexuelle est-elle devenue politique ? En quoi les nouvelles masculinités questionnent-elles le genre ? Suis-je mieux chez moi à consommer des séries ? Mon assiette dit-elle qui je suis ? Quatre auteures nous racontent ces grandes transformations du moi et des émois, quatre facettes essentielles d'un nouveau visage en train de prendre forme - le nôtre.
Eva Illouz est sociologue, directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Daisy Letourneur est l'autrice du blog « La Mecxpliqueuse » où elle écrit sur les masculinités depuis 2017.
Sandra Laugier est professeure de philosophie à l'université Paris-I, membre senior de l'Institut universitaire de France.
Guénaëlle Gault est directrice générale de L'ObSoCo (L'Observatoire Société et Consommation).
Les crises liées la mobilité se succèdent. Le mouvement des Gilets Jaunes, né du refus des limitations de vitesse et de la taxe carbone, et l'immobilisation forcée d'une bonne partie de la planète en 2020, en sont emblématiques. De fait, la vitesse de déplacement du train, de la voiture, de l'avion, combinés à la révolution numérique d'internet, ont permis à la mobilité d'occuper une place centrale dans nos vies quotidiennes. Mais si voyager loin, rapidement et à bas coût exauce les rêves de liberté et de découverte d'une partie toujours plus importante de la population mondiale, la mobilité véhicule, renforce, voire produit de la fatigue, des inégalités sociales, des systèmes peu résilients et génère des problèmes environnementaux majeurs.
Une famille norvégienne part célébrer les 70 ans de son patriarche en Italie. Sur le papier, tout cela semble idyllique. Sauf que c'est ce séjour que choisissent les parents/grands-parents pour annoncer leur divorce. Le ciel tombe sur la tête de leurs trois enfants, adultes plus ou moins établis dans leurs vies personnelles et professionnelles, et qui se retrouvent tout à fait démunis en voyant se défaire le couple parental. Helga Flatland choisit astucieusement ce point de départ pour dresser un portrait de famille incroyablement attachant, drôle et réaliste. Au passage, elle nous questionne sur ces familles transgénérationnelles, l'évolution des valeurs éducatives... et, pour le lecteur francophone, elle offre une immersion réjouissante dans une famille osloïte.
Helga Flatland est née en 1984 à Oslo. Déjà auteure de six romans, elle débute sa collaboration avec les éditions de l'Aube avec la publication de Une famille moderne. Ses romans sont traduits en près d'une dizaine de langues.
Ghjulia Boccanera est détectivée privée. D'origine corse, elle vit et travaille à Nice. Viscéralement indépendante, elle a choisi cette voie pour n'avoir de comptes à rendre à personne - ou presque. Elle est engagée pour enquêter sur une série de meurtres, peut-être homophobes, particulièrement violents. Entre la directrice d'un grand groupe, un réfugié syrien, un travesti et un inspecteur du travail, ses interlocuteurs sont pour le moins variés, les mobiles restent flous.
Avec Boccanera, le lecteur arpente les ruelles du Vieux Nice, longe la Promenade, se balade sur le port. Elle n'a pas froid aux yeux et est entourée d'une multitude de personnages atypiques et forts en gueule. Point de départ d'une série qui s'annonce prometteuse...
Michèle Pedinielli, née à Nice d'un mélange corse et italien, est « montée à la capitale » pour devenir journaliste en presse écrite pendant une quinzaine d'années. Aujourd'hui de retour à Nice, elle a décidé de se mettre à l'écriture suite à la sélection de sa première nouvelle par le festival Toulouse Polars du Sud.
Boccanera est son premier roman, point de départ d'une série noire se situant à Nice.
Tentations et menaces autoritaires agitent nos sociétés, tandis que les démocraties perdent du terrain de par le monde. Certains refusent de nommer la dictature, d'aucuns l'appellent démocratie, d'autres encore ne savent pas la définir. Pourtant, démocratures, proto-totalitarismes, totalitarisme islamiste, dinosaures communistes remastérisés, autocraties néo-sultaniques ou juntes militaires, sous des formes multiples, la dictature reste une réalité terriblement actuelle. Comment les dictatures adviennent-elles, comment y résiste-t-on, comment cèdent-elles le pas, comment juger leurs crimes ? De façon à la fois érudite et vivante, forcément polémique parfois, Renée Fregosi nous invite à une réflexion critique sur la dictature d'aujourd'hui pour défendre la démocratie et envisager l'avenir.
Renée Fregosi est deux fois docteure, en philosophie et en science politique. Après avoir acquis une solide expérience des relations internationales « sur le terrain », elle a été directrice de recherche à l'université Paris Sorbonne-Nouvelle.
À quatre reprises, Claire Marin et Nicolas Truong ont échangé dans les pages du Monde. Ces rendez-vous ont donné lieu à une réflexion passionnante sur le sujet de prédilection de la philosophe - les ruptures, comme blessures qui modifient en profondeur notre identité. Dans quelle mesure vivons-nous une "époque de la rupture" ? Quel regard porte la philosophe sur les discours relatifs aux "vertus de l'échec" ? Pourquoi la rupture amoureuse apparaît-elle comme le paradigme de toutes les ruptures ? Être séparé, n'est-ce pas en définitive un résumé de la condition humaine ? La rupture reste-t-elle parfois une manière d'assumer son identité ? En quel sens est-ce que le confinement a été une rupture ? Comment remédier à la rupture de certains liens, du fait de la crise sanitaire ? Passionnant.
Née en 1974, Claire Marin est philosophe et enseigne dans les classes préparatoires aux grandes écoles à Paris. Membre associée de l'Ecole normale supérieure, elle dirige le Séminaire international d'études sur le soin. Elle a notamment publié Rupture(s) (L'Observatoire, 2019). Nicolas Truong est journaliste,
"La force est là. Cachée derrière les années tragiques de la Grande Pandémie. Quand, à cinq milliards, pour la première fois dans l'histoire humaine, c'est l'un à côté de l'autre que nous avons combattu, en Asie comme en Amérique, en Europe comme en Afrique. Jamais l'humanité n'avait vécu, et en conscience, une semblable aventure. Jamais. Dans chacun de nos cerveaux, une trace demeure. Douloureuse souvent. La mémoire trie. Ce moment inouï créa angoisses, incertitudes, peurs, tristesses mais aussi réflexions, plantations, innovations. L'enjeu de ce livre est de revenir sur les réflexions et débats qui ont accompagné cette aventure tragique, puis d'analyser les bases qui furent celles de ce combat pour prolonger cette lutte dans une autre lutte : celle contre le réchauffement climatique."
Jean Viard est sociologue, directeur de recherche associé au Cevipof-CNRS. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont, aux éditions de l'Aube, La page blanche (2020) et La révolution que l'on attendait est arrivée (2021).
Wu Gui meurt dans des circonstances mystérieuses. Son fils Shi Chenglong charge l'avocat Hong d'enquêter sur cette mort, d'autant qu'il suspecte son oncle Wen Gui d'être le coupable. Or Wu Gui détenait une mystérieuse pierre qui a disparu... Et Hong part pour le district de Wang Long avec son assistante Song Jia. Au terme de multiples aventures, de rencontres avec une foule de personnages hauts en couleurs, Hong, avec sa maestria coutumière, finira par démêler un à un les fils de cet écheveau et l'amour et la vérité finiront par triompher.
Réseaux sociaux, Web TV, influenceurs... Aujourd'hui, l'extrême droite règne en maître sur la Toile grâce à une transformation digitale tous azimuts. En immersion dans ce magma numérique, l'auteur propose une enquête fouillée sur cette e-victoire qui ne doit rien au hasard. À travers plusieurs entretiens avec des leaders d'opinions et une approche pratique du phénomène, il met à jour une stratégie bien rodée et une mobilisation de chaque instant qui, par la viralité, impose les débats et les idées de la mouvance. Mais la victoire numérique de l'extrême droite peut-elle donner lieu à une victoire électorale ? Des millions de vues et de like suffisent-ils à remporter le suffrage des urnes ?
Achraf Ben Brahim est diplômé de l'École de Guerre Économique et de Sciences Po. Ancien ingénieur du ministère de l'Intérieur, il est entrepreneur et consultant dans le secteur du numérique.
Qui, aujourd'hui, raconte la France ? Le constat est partagé : le pays est en panne de récit. On ne cesse de reprocher aux politiques leur incapacité à raconter la France - à savoir, porter auprès du plus grand nombre un discours cohérent sur ce qui travaille le pays en profondeur : ses idéaux, ses valeurs, son identité, mais aussi ses lignes de clivages et de tensions, ses fractures, ses contradictions. Cet essai propose de décentrer le regard, en s'intéressant à une catégorie souvent négligée lorsqu'il s'agit d'analyser la société : les marques commerciales. Au travers de leurs prises de parole, les Renault, Française des jeux, et autres SNCF contribuent à façonner la façon dont on se représente la France. De nouvelles façons de raconter la France existent, à nous les envisager.
Raphaël LLorca est communicant, doctorant en philosophie du langage. Expert associé à la Fondation Jean-Jaurès, il est l'auteur, chez le même éditeur, de La marque Macron (2021) et de Les nouveaux masques de l'extrême droite (2022).