"Le domaine Marchère lui apparaîtrait comme un paysage après la brume. Jamais elle n'aurait vu un lieu pareil, jamais elle n'aurait pensé y vivre. " C'est un mariage arrangé comme il en existait tant au XIXe siècle. À dix-huit ans, Aimée se plie au charme froid d'un riche propriétaire du Jura. Mais très vite, elle se heurte à ses silences et découvre avec effroi que sa première épouse est morte peu de temps après les noces. Tout devient menaçant, les murs hantés, les cris d'oiseaux la nuit, l'emprise d'Henria la servante. Jusqu'au jour où apparaît Émeline. Le domaine se transforme alors en un théâtre de non-dits, de désirs et de secrets enchâssés, " car ici les âmes enterrent leurs fautes sous les feuilles et les branches, dans la terre et les ronces, et cela pour des siècles ".
Son nom est Liv Maria Christensen.
Elle fut l'enfant solitaire, la jeune fille fiévreuse, l'amoureuse du professeur d'été, l'orpheline et l'héritière, l'aventurière aux poignets d'or. Maintenant la voici mère et madone, installée dans une vie d'épouse. Mais comment se tenir là, avec le souvenir de toutes ces vies d'avant ? Faut-il mentir pour rester libre ?
Julia Kerninon brosse le portrait éblouissant d'une femme marquée à vif par un secret inavouable. Et explore avec une grande justesse les détours de l'intime, les jeux de l'apparence et de la vérité.
Née en 1987 à Nantes, Julia Kerninon est l'une des voix importantes de la nouvelle génération d'autrices. Ses précédents livres ont été couronnés de nombreux prix, salués par la critique et traduits à l'étranger. Avec ce cinquième roman, elle affirme encore son talent.
"Je voulais qu'il change. Qu'il s'en sorte. Qu'il arrête de voler et qu'il devienne champion olympique. Je rêvais. Je refusais de voir une réalité que pourtant il ne me cachait pas. " De chaque côté du parloir de la prison, deux hommes se dévoilent. L'un, Mathieu Palain, est devenu
journaliste et écrivain alors qu'il se rêvait footballeur. L'autre, Toumany Coulibaly, cinquième d'une famille de dix-huit enfants, est un athlète hors normes et un braqueur de pharmacies. Champion le jour, voyou la nuit : il y a une " énigme Coulibaly " que Mathieu Palain tente d'éclaircir autant qu'il s'interroge sur lui-même. " L'enfermement, l'amitié et la délinquance, pourquoi certains s'en
sortent et d'autres pas. J'ai longtemps tourné autour de ces obsessions. Et puis j'ai rencontré Toumany. "
Pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes
Les hommes sont plus riches que les femmes. Dès l'enfance, les garçons reçoivent plus d'argent de poche que les filles. Adultes,
à poste égal, les femmes sont moins bien payées que les hommes. Et le couple accentue encore les inégalités : au cours de la vie à deux, l'écart ne cesse de se creuser, sans que ni l'une ni l'autre ne s'en rende compte. Ou bien préfère l'ignorer. Chaque fois, il y a des explications et une combinaison de "bonnes raisons' mais le tableau général est accablant. J'écris depuis des années sur les violences sexuelles, le travail domestique, l'invisibilisation des femmes.
Il était temps que je m'intéresse à ce qui est souvent plus tabou que la vie sexuelle : l'argent. "
Avec un talent rare pour la pédagogie, Titiou Lecoq décortique les statistiques les plus récentes. Elle convoque l'historienne Michelle Perrot, des économistes, une conseillère en gestion de patrimoine, des banquières, sa mère et même des arnaqueuses. Son ton mordant fait le reste. On tourne les pages avec étonnement et parfois colère. Mais Titiou Lecoq propose aussi des solutions simples qui peuvent tout changer.
La vie d'Émilienne, c'est le Paradis. Cette ferme isolée, au bout d'un chemin sinueux. C'est là qu'elle élève seule, avec pour uniques ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Les saisons se suivent, ils grandissent. Jusqu'à ce que l'adolescence arrive et, avec elle, le premier amour de Blanche, celui qui dévaste tout sur son passage. Il s'appelle Alexandre. Leur couple se forge. Mais la passion que Blanche voue au Paradis la domine tout entière, quand Alexandre, dévoré par son ambition, veut partir en ville, réussir. Alors leurs mondes se déchirent. Et vient la vengeance. Une bête au Paradis est le roman d'une lignée de femmes possédées par leur terre. Un huis clos fiévreux hanté par la folie, le désir et la liberté.
Chez eux, il y a quatre chambres. Celle du frère, la sienne, celle
des parents. Et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros
gibier. Un prédateur en puissance. La mère est transparente,
amibe craintive, soumise à ses humeurs.
Avec son frère, Gilles, elle tente de déjouer ce quotidien saumâtre.
Ils jouent dans les carcasses des voitures de la casse en
attendant la petite musique qui annoncera l'arrivée du marchand
de glaces. Mais un jour, un violent accident vient faire
bégayer le présent. Et rien ne sera plus jamais comme avant.
La Vraie Vie est un roman initiatique détonant où le réel vacille.
De la plume drôle, acide et sans concession d'Adeline
Dieudonné jaillissent des fulgurances. Elle campe des personnages
sauvages, entiers. Un univers à la fois sombre et sensuel
dont on ne sort pas indemne.
Une station-service le long de l'autoroute, une nuit d'été. Sous la lumière crue des néons, dans les odeurs d'essence et d'asphalte, quelques tables en plastique jaune délavé.
23h12. Ils sont quinze à se croiser, si on compte le cheval et le cadavre planqué à l'arrière d'un gros Hummer noir. Une minute encore, et tout bascule...
Adeline Dieudonné se joue des codes avec une irrésistible audace. Kerozene est drôle comme une comédie, tendu comme un thriller, mordant comme le réel.
Qui prête attention à Joe ? Ses doigts agiles courent sur le clavier des pianos publics dans les gares. Il joue divinement Beethoven. Les voyageurs passent. Lui reste.
Il attend quelqu'un, qui descendra d'un train, un jour peut-être.
C'est une longue histoire. Elle a commencé il y a cinquante ans dans un orphelinat lugubre.
On y croise des diables et des saints.
Et une rose.
Le premier roman du chanteur Thomas Fersen
Dans le Ménilmontant et le Pigalle des années soixante et soixante-dix, Thomas Fersen prête, comme en contrebande, une partie de sa mémoire à son héros. Il l'entraîne jusqu'au seuil de l'âge adulte dans sa quête d'amour et de liberté. Ses soeurs, ses parents et par-dessus tout son Grand Frère, Dieu sur Terre, jouent chacun leur rôle dans ce parcours initiatique. Une fable drôle et légère, un tour de force d'écriture poétique.
Conteur et mélodiste, Thomas Fersen occupe une place à part dans la chanson française avec son univers fantaisiste et imagé.
De tout temps, les femmes ont agi. Elles ont régné, écrit, milité, créé, combattu, crié parfois. Et pourtant elles sont pour la plupart absentes des manuels d'histoire.
" C'est maintenant, à l'âge adulte, que je réalise la tromperie dont j'ai été victime sur les bancs
de l'école. La relégation de mes ancêtres femmes me met en colère. Elles méritent mieux. Notre
histoire commune est beaucoup plus vaste que celle que l'on nous a apprise. "
Pourquoi ce grand oubli ? De l'âge des cavernes jusqu'à nos jours, Titiou Lecoq s'appuie sur
les découvertes les plus récentes pour analyser les mécanismes de cette vision biaisée de l'Histoire.
Elle redonne vie à des visages effacés, raconte ces invisibles, si nombreuses, qui ont modifié
le monde. Pédagogue, mordante, irrésistible, avec elle tout s'éclaire. Les femmes ne se sont
jamais tues. Ce livre leur redonne leurs voix.
" Femme libre et engagée, esprit avide et curieux, écrivaine confirmée, Titiou Lecoq livre un
grand récit, passionnant et vrai. " Michelle Perrot
" Je veux être défendue par une femme ", a dit Lisa en se présentant à Alice Keridreux. Un face-à-face commence. Ni l'une, ni l'autre ne savent jusqu'où il va les mener.
Lisa a quinze ans.
C'est une adolescente en vrac, à la spontanéité déroutante. Elle a eu des seins avant les autres filles. Des seins qui excitent les garçons. Mais Lisa change et devient sombre. Elle est souvent au bord des larmes. Ses professeurs s'en inquiètent. Acculée, elle finit par avouer : un homme a abusé d'elle, plusieurs fois.
Les soupçons se portent sur Marco, un ouvrier venu faire des travaux chez ses parents. Marco n'a jamais été longtemps avec une femme, il a essayé les hommes, il boit trop. Il écrit des lettres rageuses pour sa défense, pleines de points d'exclamation. En première instance, sans hésitation, il est condamné à dix ans de prison.
Alice est avocate.
Après avoir furtivement assisté au procès de Marco, où Lise était défendue par un ténor parisien choisi par les parents de Lisa, Alice est surprise de recevoir la visite de la jeune femme. Alice est une avocate de province discrète, mère de deux grands enfants qu'elle a élevée seule.
Mais désormais majeure, Lisa l'a choisie pour le procès en appel, parce qu'elle " préfère être défendue par une femme ". Alice reprend le dossier de manière méthodique et découvre la vérité. Alors commence pour l'avocate le procès le plus périlleux de sa carrière : défendre une victime qui a menti.
Une construction en miroir.
Ce roman est une mécanique de précision, où l'histoire est déroulée à l'endroit, puis revisitée à l'envers avant d'être éclairée par de nouveaux éléments à l'audience. La vérité n'est jamais celle que l'on imagine et il faut toujours se méfier de notre intime conviction.
A l'ère de " Me too ", Pacale Robert-Diard raconte l'histoire une femme qui ment. Quand toutes les institutions sont décriées pour leur indifférence, elle montre des adultes remplis de bonnes intentions. Et alors que la littérature abonde en pénalistes retors ou flamboyants, " Les bonnes intentions " raconte la manière dont une avocate de province exerce avec finesse un métier vertigineux.
Le style Robert-Diard
C'est une des grandes plumes du " Monde ", sensible, vibrante, avec le sens du détail juste. Comme Colette, Pascale Robert-Diard écrit comme personne avec les mots de tout le monde. Depuis vingt ans, cette grande journaliste tient la chronique judiciaire et a couvert des centaines de procès.
Après un premier récit remarqué, " La déposition ", inspiré d'une affaire vraie, elle signe là une pure fiction, nourrie des interrogations qui l'habitent. Son livre rejoint la lignée prestigieuse des romans judiciaires, dans le sillage de " Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur " de Harper Lee, " Crime(s) " de Ferdinand von Schirach ou " Cour d'assises " de Georges Simenon.
Le portrait tendre d'une famille et de ses mystères.
Ça a a commencé dans son bas-ventre. Une multiplication de cellules qui semblait anarchique. De mitose en mitose, une forme s'est dessinée. Une protubérance, puis des excroissances sont apparues et un battement rapide s'est fait entendre. C'était il y a bien longtemps, et cet amas de cellules, c'était moi. Flottant dans l'utérus de maman, au chaud, grandissant en paix, protégé du monde par le liquide amniotique.
" Il ne doit plus jamais rien m'arriver. " C'est ce qu'elle a dit quand elle est devenue mère. Dès lors, sa vie n'a plus été qu'une course de saut d'obstacles visant, de contorsions en feintes, à éviter tout événement inopiné. Jusqu'à l'arrivée d'un invité surprise.
Ça a commencé au même endroit, presque de la même façon, trente-sept ans plus tard.
Est-ce qu'on s'entendrait si on se rencontrait aujourd'hui ?
Pauline et Anouk sont soeurs. Elles ont huit ans d'écart : un gouffre pendant l'enfance. Désormais adultes, voici le temps des retrouvailles : il faut réapprendre à se connaître. Dans cette correspondance poétique et photographique, elles esquissent une mémoire commune.
De confidences en promesses, un échange qui sublime les liens familiaux et la sororité.
Transformer notre regard avec un philosophe, un moine, des neuroscientifiques et des psys.
" Il existe deux types de fous : ceux qui ne savent pas qu'ils vont mourir, ceux qui oublient qu'ils sont en vie. " Patrick Declerck
Dans ce livre lumineux, les plus grands penseurs et scientifiques d'aujourd'hui se penchent sur ce thème universel qu'est la fin de la vie. Psychiatre, philosophe, neuroscientifique, psychologue, moine bouddhiste... leurs éclairages se croisent et se répondent.
Nous allons tous être confrontés un jour à cette expérience qui fonde notre condition. Loin de nous attrister, cette certitude peut nous inciter à trouver du sens dans notre quotidien, à profiter pleinement de chaque instant, à vivre en accord avec nos valeurs et à accomplir nos rêves pour ne rien regretter.
Ce livre est une invitation à mieux vivre, orchestrée par Christophe André, Christophe Fauré, Michel Gergeay, Ilios Kotsou, Steven Laureys, Caroline Lesire, Charlotte Martial, Matthieu Ricard.
Il est nourri de textes choisis - de Thich Nhat Hanh, Elisabeth Kübler-Ross, Paul Éluard ou Delphine Horvilleur -, d'initiatives inspirantes. Il est illustré de photos de Matthieu Ricard.
Un compagnon précieux pour se relier à l'essentiel.
On ne dira jamais assez l'importance des choses sans importance.
Ce sont des blessures anodines, des rêves futiles, des paroles entendues. Dans notre fuite en avant, nous y prêtons rarement attention.
Lilia Hassaine prend le temps, s'arrête. Elle observe ces choses sans importance avec la curiosité et la cruauté de l'enfant qu'elle fut : sans filtre. Chaque poème est une flèche qui fait mouche.
Sa vie, c'est d'écrire. À la main, toujours. D'un seul souffle, Christian Bobin compose un livre entièrement fait de lettres. Chacune est rare, précieuse.
Elles sont adressées à sa mère, à l'ami, à un nuage, à une sonate. Au poète Ryokan aussi, ce moine et ermite japonais, génie de l'enfance. La lettre est ici le lieu de l'intime, l'écrin des choses vues et aimées. Elle célèbre le simple, le miracle d'exister. Et d'une page à l'autre, nous invite au recueillement et à la méditation.
À quel âge une femme devient-elle un " objet périmé " ?
Notre époque cultive la jeunesse et impose un modèle toxique qui rend les femmes esclaves du temps qui passe. Amanda Castillo mène l'enquête et décortique les schémas véhiculés par la publicité, le cinéma et les livres. Elle pousse un cri de colère. Pourquoi continuer à accepter l'inacceptable ?
Un autre monde est possible. L'autrice explore des vies inspirantes : Benoîte Groult, Lou Andreas-Salomé, George Sand ou Dominique Rolin... Elles ont été admirées, courtisées, jusqu'à soixante-cinq ans, voire, pour certaines, bien au-delà. Qu'avaient-elles compris qui nous échappe ?
Et si les femmes avaient le droit de vieillir comme les hommes ? est une invitation à se débarrasser de la pression du regard sur nos corps et sur nous-mêmes. Un livre jubilatoire et galvanisant.
Du premier test au post-partum, la grossesse en 300 questions.
Le test est positif, je fais quoi ?
Je saigne, c'est grave ?
Sexuellement, peut-on tout faire ?
Puis-je refuser une épisiotomie ?
L'allaitement maternel est-il meilleur que le lait artificiel pour mon bébé ?
Vous êtes enceinte et vous désirez tout savoir, sans filtre. Vous voulez des infos utiles, des sources fiables, une sage-femme à vos côtés : ce livre est là pour vous. Mois après mois, vous y lirez les conseils d'Anna Roy. Elle apaisera vos doutes, vous livrera ses astuces.
Un guide accessible et sans tabous pour toutes les femmes enceintes !
Sage-femme depuis dix ans, Anna Roy est chroniqueuse pour " La Maison des maternelles " (France 2). À 35 ans, elle est la voix qui compte sur les questions de grossesse et de maternité. Elle a écrit ce livre avec Caroline Michel, journaliste spécialisée dans la santé des femmes.
J'aime chez toi ce qui m'échappera toujours.
Elle l'aime. Il l'aime. Jusqu'ici, tout va bien. Mais en amour, il faut se comprendre, trouver les mots justes et accueillir ceux de l'autre. Coline Pierré propose aux amoureux d'aujourd'hui d'imaginer une nouvelle façon de s'aimer, loin des archétypes. Une déclaration d'amour à l'amour.
1954. C'est dans un village perdu entre la France et l'Italie que Stan, paléontologue en fin de carrière, convoque Umberto et Peter, deux autres scientifiques. Car Stan a un projet. Ou plutôt un rêve. De ceux, obsédants, qu'on ne peut ignorer. Il prend la forme, improbable, d'un squelette. Apatosaure ? Brontosaure ? Il ne sait pas vraiment. Mais le monstre dort forcément quelque part là-haut, dans la glace. S'il le découvre, ce sera enfin la gloire, il en est convaincu. Alors l'ascension commence.
Mais le froid, l'altitude, la solitude, se resserrent comme un étau. Et entraînent l'équipée là où nul n'aurait pensé aller. De sa plume cinématographique et poétique, Jean-Baptiste Andrea signe un roman à couper le souffle, porté par ces folies qui nous hantent.
Vallée de l'Asse. Provence. Été 1965. Il vit dans une station-service avec ses vieux parents. Les voitures qui passent sont rares. Shell ne va plus à l'école. Il est différent.
Un jour, il décide de partir. Pour aller à la guerre et prouver qu'il est un homme. Mais sur le plateau qui surplombe la vallée, nulle guerre ne sévit. Seuls se déploient le silence et les odeurs du maquis. Et une fille, comme un souffle, qui apparaît devant lui. Avec elle, tout s'invente et l'impossible devient vrai. Il lui obéit comme on se jette du haut d'une falaise. Par amour. Par jeu. Et désir d'absolu.
Ma reine est une ode à la liberté, à l'imaginaire, à la différence. Jean-Baptiste Andrea y campe des personnages cabossés, ou plutôt des êtres en parfaite harmonie avec un monde où les valeurs sont inversées, et signe un conte initiatique tendre et fulgurant.
Celles que l'on reçoit et celles que l'on donne.
Voilà six ans, je suis tombé malade, gravement. Comme toutes les personnes menacées par la mort, j'ai trouvé que la vie était belle. Et j'ai découvert que j'avais un besoin immense de consolation. J'ai songé à ceux de mes patients qui revenaient me voir, même quand je ne pouvais les guérir. Et j'ai compris que je leur apportais peut-être alors une douceur, une fraternité, qui les aidait : une consolation. Bien plus qu'un réconfort passager, la consolation est un moyen de vivre avec les orages. Comme un fil rouge, elle court tout au long de notre vie et nous remet en lien avec le monde. "
Peut-on apprendre la consolation ? Pourquoi est-ce parfois si difficile de l'accepter, si délicat de la proposer ? Comment la nature, l'art, l'action nous consolent-ils ? Pourquoi les liens sont-ils de si puissants remèdes ? Christophe André nous répond dans ce livre consolateur, le plus intime et le plus émouvant de tous ses ouvrages.
J'ai chaque jour une idée plus nette De ce qui se perd en chemin.
Depuis trente ans, le répertoire de Dominique A s'est imposé comme une référence de la chanson française.
Avec Le Présent impossible, nous le découvrons poète. On retrouve là son goût pour les paysages et la contemplation, son ironie et sa douceur, le regard lucide qu'il pose sur notre époque.
Orfèvre des mots, Dominique A capte les instants fugaces avant qu'ils ne s'estompent.
Quand la police de Moscou est arrivée, les trois soeurs étaient assises le long du mur à côté du cadavre de leur père. Il avait le poil noir, le ventre gras, une croix dorée autour du cou. Depuis des années, il s'en prenait à elles, les insultait, les frappait, la nuit, le jour. Alors elles l'ont tué.
La Russie s'est déchirée à propos de ce crime, parce qu'il lui renvoie son image, celle d'une violence domestique impunie.
À vingt ans, Laura Poggioli a vécu à Moscou. Elle aimait tout : la sonorité de la langue, boire et sortir, chanter du rock. Elle a rencontré Mitia, son grand amour. Parfois il lui donnait des coups, mais elle pensait que c'était sa faute. " S'il te bat, c'est qu'il t'aime ", dit un proverbe russe.