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L'Iliade est un océan de mots, une houle gigantesque de près de seize mille vers qui porte en elle l'événement que toute société grecque ancienne considérait comme fondateur : la guerre effrayante des Achéens et des Troyens. Le déferlement emporte tout ce qui pouvait offrir un refuge ou une forme stable, un espoir. L'univers bien réglé des dieux de l'Olympe se disloque : les dieux pleurent ; les héros ne sont plus eux-mêmes, pris dans des sentiments ou des illusions extrêmes ; la ville magnifique de Troie, sorte d'âge d'or humain, est vouée à sa perte, tandis qu'avant leur victoire finale les Grecs doivent subir massacre sur massacre. Mais il ne s'agit pas d'un poème lugubre. Au contraire. La violence qui mène à sa perte ce monde des héros fait à chaque moment, dans chaque détail, ressortir sa beauté et sa grandeur, enfouies dans un passé révolu.
Directeur d'études à l'EHESS, Pierre Judet de La Combe est spécialiste de la poésie grecque ancienne. Son travail de philologue, de traducteur vise à faire entendre la grandeur et la précision de ces textes extraordinaires. Il est également l'auteur de Quand les dieux rôdaient sur la Terre (Éditions Albin Michel/France Inter, 2024). Cette traduction a paru pour la première fois dans Tout Homère (Éditions Albin Michel/Les Belles Lettres, 2019). -
Depuis plus de cent générations, les hommes s'émerveillent du fabuleux voyage d'Ulysse au retour de la guerre de Troie. Ils savent que Pénélope, sa femme, l'attendra vingt ans dans sa patrie d'Ithaque, et quels dangers le guettent sur cette Méditerranée alors inconnue. Ils se préparent, avec lui, à affronter le Cyclope mangeur de chair humaine et à défier les vents d'Éole.
Le destin a prévu qu'Ulysse échapperait aux chants des Sirènes, aux charmes de Circé, aux promesses de Calypso et de Nausicaa. Rusé comme " Personne ", nom sous lequel il se cache, il nous entraîne, avec ses compagnons, dans le plus beau poème de la découverte du monde. -
« Venez à mes leçons, jeunes gens abusés que leur amour aura trahis de toutes les manières. Apprenez à guérir par qui vous apprit à aimer. »
Les Remèdes à l'amour le confirment si besoin est :
il manquait à l'art d'aimer un volet indispensable - un volet d'importance capitale, douloureux, qui prouve quelle violence l'amour ovidien sait dissimuler sous son sourire séducteur -, l'art de « désaimer », peut-être le plus difficile à pratiquer.
Traduit du latin par Xavier Bordes. -
Lpope virgilienne nest jamais languissante, elle a de la fluidit et du rythme ; avant mme de saisir la beaut densemble de luvre, nous percevons tout de suite, ligne ligne, que lcriture de lnide est une des plus limpides et raffines qui soit, seme de vers dont la puret, lopalescence et lmotion donnent le frisson .
Paul Veyne -
Nous sommes en 29 avant notre ère : Octave, le futur empereur, vient de se rendre maître du monde grâce à sa victoire sur Antoine et Cléopâtre, et Virgile publie ses Géorgiques, dédiées à Mécène, un proche d'Octave. Le contenu des quatre chants, tel qu'annoncé dans les premiers vers, laisse attendre un traité d'agriculture. Virgile semble donc soutenir les efforts d'Octave en faveur de l'agriculture italienne et encourager comme lui les Romains à se faire paysans.
Mais Virgile est un poète, peut-être le plus grand poète latin, et Les Géorgiques sont bien autre chose qu'un simple traité. Elles proposent, avec un souffle et une ampleur rarement égalés, une morale fondée sur l'effort et le travail comme conditions de l'élévation de l'homme, en même temps qu'une réflexion sur la place de celui-ci dans la nature. Comme toute grande oeuvre, elles questionnent également le lecteur sur leur sens et l'interprétation qu'il est possible de leur apporter.
Dossier
1. Les Géorgiques ou l'éloge du travail de la terre
2. Travail du paysan, travail du poète
3. La question des excursus et le sens des Géorgiques
4. Postérité de l'oeuvre. -
Les Perses
Eschyle, Paul Mazon, Philippe Brunet
- Le Livre de Poche
- Classiques
- 18 Septembre 2024
- 9782253938576
Pièce de guerre ancrée dans l'histoire de la cité, Les Perses est une tragédie simple et exemplaire : de l'ouverture du drame, à la cour royale de Suse, jusqu'à son dénouement, elle retrace les événements qui ont conduit à la défaite navale subie par l'armée de Xerxès au large de l'île de Salamine en 480 av. J.-C. Comment Xerxès, en lançant contre une Grèce désunie une armée gigantesque, avait-il pu, contre toute attente, faire échouer son projet de conquête ? À quelles causes humaines, divines ou logistiques, un tel échec pouvait-il être rapporté ? Dans les littératures européennes, Les Perses d'Eschyle occupe une place pionnière. Il s'agit d'abord de la plus ancienne pièce de théâtre conservée, tous genres dramatiques confondus. Par les leçons morales et politiques qu'elle soulève, ensuite, elle nourrit encore de nos jours le débat des historiens et des philosophes sur un moment emblématique de l'histoire des Grecs et de l'Europe.
Traduction, préface, dossier et notes de Didier Marcotte. -
Ce fut la plus grande crise qui émut la Grèce et une fraction du monde barbare : elle gagna, pour ainsi dire, la majeure partie de l'humanité. (Livre I, i, 2)
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Bibliothèque idéale des pierres, plantes et paysages
Laure de Chantal
- Les Belles Lettres éditions
- 15 Novembre 2024
- 9782251920542
Nous qui cherchons désormais à nous « reconnecter » avec la nature, aurions tout à gagner à observer l'environnement avec les yeux des anciens, voir leur monde enchanté, impollué, inconquis et inconnu, pour reconsidérer le nôtre d'un oeil neuf. Admirer le monde avec le regard d'Ovide, Hésiode ou Virgile, c'est cesser de nous croire « comme maîtres et possesseurs de la nature » (Descartes) pour renouer le lien organique qui nous unit à elle. Pourtant, loin de faire l'éloge d'un passé poussiéreux aux allures de paradis perdu, la centaine d'extraits de cet ouvrage nous montre également que si les Grecs et les Romains ont inventé les genres de l'idylle et de la bucolique, ce sont eux aussi qui ont été les apprentis sorciers de l'exploitation outrancière des ressources terrestres. De l'ombilic du monde au cycle des saisons, de Niobé transformée en pierre aux atomes de Lucrèce, des îles somptueuses de Circé et de Calypso à la tragique déforestation de l'Attique lors de la guerre du Péloponnèse, célèbres ou rares, ces textes traduits et commentés invitent à respirer l'air vert de l'Antiquité, en offrant un large panorama des plus grands auteurs, de la grande épopée homérique aux mystérieux Alchimistes.
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Connaissez-vous la triste fin de Jules César ? les goûts littéraires et culinaires d'Auguste ? Savez-vous que Néron, pendant le grand incendie qui ravagea Rome en 64 après J.-C., récitait des vers sur la prise de Troie ? Caligula a-t-il vraiment fait consul son cheval ? Fourmillant de détails et d'anecdotes croustillantes, les Vies des douze Césars, rédigées par Suétone vers 120 après J.-C., retracent l'existence des douze premiers empereurs : leur naissance et leur mort, leur avènement, leurs guerres, leurs crimes, leurs moeurs et les événements marquants de leur règne. Tout à la fois oeuvre d'historien et oeuvre littéraire, elles se sont imposées comme un véritable modèle pour les historiographes des siècles suivants.
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Peu d'ouvrages ont eu une influence comparable à celle des Pensées pour soi, étonnant petit livre rédigé en grec qui consignerait les « pensées » de l'empereur romain Marc Aurèle, maître du monde au IIe siècle de notre ère. Pourtant, ce texte dont l'attribution reste incertaine, le statut mal défini, les enjeux obscurs et l'argumentation difficile à cerner soulève bien des questions. Les différentes interprétations qui en ont été proposées reflétaient les partis pris idéologiques ou religieux de leurs auteurs plus que les thèses dictées par le texte lui-même. Que choisir entre « le plus vertueux des païens », le « persécuteur des chrétiens »,le quasi-mystique des « exercices spirituels », le « dernier avatar du stoïcisme impérial » et le coach du développement personnel ?
Dans ce texte, les lecteurs de la Renaissance cherchaient surtout des signes de la compatibilité et de la continuité entre sagesse antique et pensée chrétienne. Notre siècle, qui se veut toujours humaniste, y trouvera encore les germes de certaines de ses valeurs. -
Avec ces lettres d'amour imaginaires attribuées aux grandes amoureuses de la mythologie, en forme de monologues tragiques, Ovide explore la perte et l'exil. Qu'il soit partagé ou non, l'amour qui y est dépeint n'est en aucun cas un jeu badin ou superficiel : il engage l'être jusqu'à la mort.
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Avec son peuple d'animaux et de végétaux auxquels des acteurs humains donnent sans sourciller la réplique, la fable joue sur les frontières : entre l'imaginaire et la réalité, l'enchantement et la vérité, la sagesse et la puérilité, l'animalité et l'humanité, l'écriture et l'oralité, et par-dessus tout entre les sphères culturelles, les langues et les époques. Héritière des civilisations mésopotamiennes de l'âge du bronze, la fable constitue le genre littéraire le plus continûment et le plus universellement cultivé de l'Antiquité à nos jours : d'Orient en Occident, les recueils d'apologues se comptent par centaines. Au sein de cette galaxie, les récits et anecdotes qu'on attribue à Ésope (VIe s. avant J.-C.) occupent une place privilégiée.
On les découvrira ici, accompagnés pour la première fois en édition de poche de la Vie romancée qui installe durablement la légende d'Ésope, cet esclave difforme et monstrueux, aussi subtil que redoutable, celui que La Fontaine considérait comme le père d'un genre toujours vivace et fascinant. -
Lysistrata, une comédie grecque antique d'Aristophane.
La guerre, toujours la guerre... Des années que le Péloponnèse voit s'affronter Athéniens et Spartiates. Faut-il que les hommes soient idiots à la fin ! Les femmes grecques, en attendant, souffrent en silence. Alors que la solution est là, sous leur nez - ou bien plutôt sous leurs draps... Sur l'agora, Lysistrata a convoqué ses soeurs de toute la péninsule. Avec ce mot d'ordre : " Pour arrêter la guerre, mesdames, refusez-vous à vos maris ! ".
Aussitôt la rumeur s'élève. La grève du sexe aura-t-elle lieu ? -
Cette édition de La Tranquillité de l'âme insiste sur la dimension universelle de l'œuvre : Sénèque s'y adresse à Sérénus, déchiré entre son aspiration pour la sagesse et son goût pour ce qui brille, afin de l'aider à se rapprocher du bonheur. Comment atteindre la tranquillité et le bonheur ? Comment se préparer à l'adversité ? Comment faire bon usage de ce que l'on possède ? Quelle vie choisir ? Toutes ces questions sont également au cœur de La Retraite, texte majeur dont cette nouvelle édition comporte la traduction inédite. Les deux traités, qui se répondent et annoncent les Lettres à Lucilius, permettent de saisir la complexité de la réflexion de Sénèque sur les rapports entre l'action et la contemplation. Loin d'être figée ou dogmatique, la pensée de Sénèque est en mouvement et en constante construction. C'est ce qui fait tout l'intérêt de ces deux petits traités.
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Curiatus Maternus décide de se retirer pour se consacrer à la poésie. Avec trois amis, un dialogue s'engage... Tacite évoque des problèmes fondateurs de l'art des mots : distance entre Anciens et Modernes ; déclin des belles lettres ; tension entre une poésie retirée de la société et l'efficacité politique de l'art oratoire...
Texte-choral, théâtral et plein d'humour, ce Dialogue nous fait bondir de querelles en débats. Libre au lecteur de se faire sa propre opinion quant aux questions posées : qu'attend-on de la parole publique ? L'absence d'adversité l'appauvrit-elle ? Comment apprendre, non à réciter, mais à penser ? Document historique, la société qu'il décrit nous est terriblement familière. On se laisse donc emporter pour élucider une énigme toujours intacte : à quoi servent les mots ?
Tacite, de son vrai nom Publius Cornelius Tacitus, né en 58 et mort en 120 de notre ère, est un écrivain, homme politique et historien romain. Il est même considéré comme l'un des plus grands historiens romains grâce à ses Annales et ses Histoires (Historiae). Racine le décrit comme étant le "plus grand peintre de l'Antiquité", dans l'introduction de Britannicus. Il est également un génie du style en langue romaine. Une langue épurée, concise que tous ses contemporains louent encore aujourd'hui. -
Alors que la République romaine triomphante s'effrite et tombe déjà en ruines, Cicéron rapporte la vision bouleversante qu'eut, dans son sommeil, Scipion Émilien. Nous voici, par le pouvoir des mots et du songe, transportés au plus haut des cieux pour contempler le mouvement des astres, au son de la musique des sphères et à la lumière de mille soleils. À nous de partager un spectacle appelé à nous conduire à une réflexion poignante sur l'humanité, sur sa mémoire et sur son avenir. À nous de vérifier, de retour sur terre, de quelle éternité nous sommes encore capables dans un monde où aucun jour n'échappe à la nuit. En son inquiétante et fascinante étrangeté, ce court texte déborde de sagesse et de poésie. Si aux siècles de gloire succèdent des millénaires d'oubli, l'âme, immortelle, est le seul bien à cultiver.
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"Je veux dire l'histoire et les métamorphoses
Des formes et des corps.
Dieux, c'est votre oeuvre aussi :
Inspirez mon poème et guidez-en le fil
De l'aurore du monde au matin d'aujourd'hui ! (I, 1-4)" -
Sélection Les 30 meilleurs livres de l'année 2019 du magazine Le Point
Sous la direction d'Hélène Monsacré, directrice du Département des Sciences humaines des Éditions Albin Michel et qui a publié, notamment, Les Larmes d'Achille (1984, 2010).Avec les contributions de Victor Bérard, Manon Brouillet, Eva Cantarella, Michel Casevitz, Adrian Faure, Xavier Gheerbrant, Giulio Guidorizzi, Jean Humbert, Christine Hunzinger, Pierre Judet de La Combe, Gérard Lambin, Silvia Milanezi, Hélène Monsacré et Heinz Wismann. -
Bibliothèque idéale des Odyssées : d'Homère à Fortunat
Claude Sintes
- Les Belles Lettres éditions
- 16 Septembre 2022
- 9782251918266
Contrairement à ce que l'on croit parfois, on voyage beaucoup dans l'Antiquité, à pied, à cheval, en voiture, surtout en bateau, le moyen le plus commode - bien que peu confortable et quelquefois dangereux - pour aller vite et loin. Et loin, ça peut vraiment l'être, la Méditerranée en tous sens bien sûr, mais aussi l'Inde, les côtes de l'Afrique tropicale, le coeur du Sahara, chez les barbares ou même sur la Lune ! Accompagnés de cartes, les textes de cette Bibliothèque idéale expliquent les raisons du départ, évoquent les destinations, les surprises et les déceptions. C'est aussi de nous qu'ils parlent, miroirs tendus aux enthousiasmes et aux peurs de tous les ailleurs étranges. On y trouve ceux qui avec courage se lancent dans l'inconnu, ceux qui cheminent douillettement, ceux qui ne voudraient pas partir mais qui le doivent, ceux qui restent et qui sont tristes, ceux qui se plaignent et ceux qui s'émerveillent, toute une palette humaine du sublime au médiocre, toutes les émotions aussi, Homère qui nous enchante, Aristophane qui nous fait rire, Simonide qui nous fait pleurer...
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L'épopée de Gilgamesh est le premier récit de l'humanité transcrit dans des mots. Cette légende sumérienne, conçue en Mésopotamie il y a plus de 5000 ans précède de loin la Bible et davantage encore
L'Iliade. Cette épopée qui fonde le modèle même du héros épique en quête de gloire, est également une quête métaphysique qui nous confronte à des thèmes essentiels de l'existence : l'amour, l'amitié, le désespoir, le courage et l'errance.
La retranscription poétique qu'en propose ici Gérard Chaliand illumine ce texte fondateur qui est le premier des chefs d'oeuvre de notre littérature-monde. -
Je veux te révéler les principes des choses, te montrer où la nature puise les éléments dont elle crée, fait croître et nourrit toutes choses, où elle les ramène de nouveau après la mort et la dissolution. (I, 55-57)
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Une poule aux oeufs d'or, une chatte jalouse d'un perroquet, un lion amoureux d'une jeune fille... Des histoires d'animaux pleines de malice et d'ironie où l'on s'amusera à reconnaître les petits travers des hommes.
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Le Maître a dit : Qui ne connaît son lot ne saurait être un homme de bien ; qui ne connaît les rites ne saurait tenir son rang ; qui ne connaît le sens des mots ne saurait juger les hommes. (Chapitre XX, Le bon roi Yao
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Poètes et lettres oubliés de la Rome ancienne
Pierre Vesperini
- Les Belles Lettres éditions
- 6 Octobre 2023
- 9782251919072
Ce livre est le fruit d'une fascination : celle de l'auteur pour les fragments, infiniment rares, qu'ont laissés derrière eux, par une chance inespérée, les poètes inconnus de la République romaine. Inconnus car oubliés, effacés par l'époque suivante puis recueillis petit peu par petit peu par des savants depuis la fin du XIXe siècle. L'auteur s'est donc promené dans leurs minces recueils, parfois pour s'y perdre, toujours pour y rêver. Il en a tiré cette galerie de portraits ou de « médaillons littéraires », comme on disait vers 1830. Car c'est bien de littérature qu'il s'agit ici : l'auteur ne s'est pas donné pour but de simplement traduire certains des Fragmenta poetarum Romanorum. Il a voulu, pour chacun des poètes qui lui « parlait », écrire un texte qui le ramène à la vie. Cela sans jamais inventer, en se tenant strictement aux témoignages, en restant du côté de l'Histoire.
Enfilant alors ces deux bottes enchantées - écriture et Histoire - l'auteur arpente les deux mystères qu'on trouve aux origines de la littérature européenne, comme deux sphinx au départ d'une route : celui de l'invention même de la littérature, au IVe siècle avant notre ère, autour de la grande Bibliothèque d'Alexandrie ; et celui du geste, presque fou, par lequel, à Rome, des générations de poètes et lettrés « frappés des Muses », seuls entre tous les Barbares du monde hellénistique, décidèrent de bâtir, dans leur propre langue, une nouvelle « littérature grecque ».