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Christian Bourgois
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L'idée d'Une Nuit à la Bibliothèque, pièce créée d'abord en italien à Parme en 1999, est simple : quand la ville dort, la bibliothèque s'éveille, se parle à elle-même par les livres qu'elle contient. Donc ce que voient et entendent les spectateurs, installés à la place des lecteurs, c'est la promenade secrète des livres, la nuit. Les livres se sont incarnés, et ils parlent entre eux. A travers leur conversation s'esquisse une réflexion sur le passé et l'avenir de la lecture et des lecteurs, sur le réel et l'illusion. Des fantômes passent puis s'en vont en effaçant leurs traces, quelque chose de très troublant a lieu, comme si le devenir-monde des livres un instant avait pris corps. Fuochi Sparsi est le texte d'un spectacle qui ne peut être donné qu'à la Fondation Magani-Rocca, en Emilie, où il se déroule comme une visite clandestine parmi les tableaux d'une collection où dominent un portrait de groupe de Goya et des oeuvres de Morandi.
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Depuis la toile tendue où des femmes le faisaient sauter dans un tableau de Goya, le Pelele a sauté jusque dans notre époque. De pantin, il est devenu apprenti ramoneur. Il guide un géant dans la montagne, puis il descend chez les hommes. La pièce est le récit de ces deux jours qu'il passe parmi eux, dans une lumière qui s'assombrit. Texte intégral de la pièce créée le 15 mai 2003 à l'Odéon Berthier dans une mise en scène de Georges Lavaudant. Collection Les Cahiers de l'Odéon
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La poursuite est le nom du projecteur mobile qui accompagne le déplacement des acteurs sur le plateau. Dans ces Poursuites, on trouvera, à travers divers textes écrits sur vingt ans, les échos du mouvement spontané qui, pour un auteur, prolonge et reprend sa participation aux oeuvres : textes, critiques, réflexions sur le théâtre d'aujourd'hui, souvenirs, modes d'emploi, etc. Autrement dit un rêve de théâtre, parallèlement au mouvement qui s'inscrit entre la création des Céphéides (1983) et celle de El Pelele (2003). Collection Les cahiers de l'Odéon
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Cher Jorge Lavelli. Je te donne cette pièce en souvenir attendri de la ville de Benos Aires qui a été, pour nous aussi, un peu le parc de notre enfance. C'est dans un coin de rue rose de cette ville que nous avons tué à coups de marteau dix-sept facteurs, un marchand de melons et la putain du coin avant d'aller comme des gosses scier les arbres des patios de San Telmo. Poursuivis par les grenadiers, nous nous envolâmes dans un bimoteur bleu, non sans laisser tomber, pour se marrer, notre valise sur la tête de nos grands-pères qui bouffaient des spaghetti sur la piste d'atterrissage. Pour bien d'autres raisons aussi mystérieuses que Buenos Aires, je souhaite que cette pièce soit à toi = à moi. Si cela arrive, merci. Copi
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« Il y a chez Copi une très grande discrétion devant ce sujet-bateau, sujet-gâteau, qu'est la mort. Au moyen d'écarts de dialogue, Copi fait basculer cette comédie-farce de la mort vers une fête de l'amitié, et en premier lieu de l'amitié qui attache les homosexuels. Car la pièce est là : dans le lien amical, fraternel, de l'acteur Cyrille, condamné, et de son copain, Hubert, et dans l'alliance de charme et de cruauté par quoi ce vieux couple entreprend d'intercepter de la chair fraîche, un grand dadais de jeune homme qui se retrouve là, dans sa chambre. Mais Copi, insensiblement, divinement, fait danser les fils de son illusion, opéra, grand-guignol, cirque, tragédie. Tout cela d'une touche si légère... Dans sa gaieté et sa modestie, Une visite inopportune est une pièce immense. Elle provoque le rire. Elle ratisse la détresse. C'est très rare, un sommet de théâtre comme celui-là. » (Le Monde, Michel Cournot)
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Eva Peron se meurt d'un cancer. À l'image de King-Kong, elle hante Buenos Aires. Sa mère, Peron, un ministre et une infirmière l'aident à mourir. Mais l'intrigue est policière. Des généraux en bottes de strass laissent tomber du poison dans les coupes de champagne. Sa mère, rentrée en catastrophe de la Côte d'Azur, lui vole le numéro de son coffre-fort en Suisse. La foule attend son cadavre pour le canoniser. Eva, déguisée en Mickey mouse, s'enfuit par les égouts. Son cancer est-il réel ? S'agit-il d'un coup d'Etat ? Contre qui ? Comme d`habitude, la victime est la plus inattendue. Jouée par un travesti, à mi-chemin entre le comédie musicale et la tragédie, Eva Peron séduit.
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« Quel ouragan ! Il y a dans l'oeuvre de Copi - soudain l'un des très grands du théâtre d'aujourd'hui - une progression rigoureuse qui va des rêveries de sa Rêveuse (presque encore du Weingarten) à ces Jumelles-là. Une ascension vertigineuse, une lutte forcenée contre lui-même et contre son propre humour, qui passe par la rage de vivre - et de ne pas mourir - d'Eva Perón et les incertitudes affolées de L'Homosexuel ou la difficulté de s'exprimer, pour arriver à ce crescendo, ce paroxysme, ce délire parfaitement maîtrisé que sont les Jumelles. » (Pierre-Jean Remy, Le Point, 1974)
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« Nu et vert, nu comme un ver, beau comme un ange du Greco, il boitille sur un seul escarpin, et ses cheveux dansent. Sous les pas de Copi, le sol se dérobe. Depuis longtemps, Copi a quitté notre terre ferme ; il l'a quittée partiellement. Il n'est jamais en un seul endroit à la fois, il est avec nous, et sur la planète qu'un jour il a découverte, que depuis il explore, il décore sa planète intérieure, son île au trésor. » (Colette Godard, Le Monde, 1974)