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Grasset
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Il existe des dizaines de traductions en français de Macbeth (1606), une des plus célèbres tragédies de Shakespeare. Celle de François-Victor Hugo, qui date du XIXe siècle et a longtemps été la référence, apparaît aujourd'hui datée. Depuis, la pièce a donné lieu à des multiples travaux scientifiques, réalisées par des universitaires, linguistes et grammairiens, qui ont privilégié l'exactitude plutôt que l'esthétique.
Voici enfin une traduction littéraire du chef-d'oeuvre de William Shakespeare par un des écrivains les plus imaginatifs de la littérature française : Marcel Schwob, également auteur, avec Eugène Morand (père de Paul Morand), d'une traduction de Hamlet parue en 1901. Son Macbeth, publié posthume en 1927, n'a jamais été réédité depuis.
Seuls les écrivains savent traduire les écrivains. Il fallait le sens poétique et l'imagination de Schwob pour retrouver, en français, la richesse, la finesse et l'énergie du texte de William Shakespeare. -
La guerre de Troie n'aura pas lieu
Jean Giraudoux
- Grasset
- Les Cahiers Rouges
- 10 Novembre 2010
- 9782246786214
Cette tragédie réanime d'illsutres personnages de l'Iliade d'Homère et le thème en est connu : Hélène vient de se faire compliasamment enlever par Pâris, le prince troyen ; les Grecs attaqueront si elle ne leur est pas rendue. A Troie, ce fait-divers vaudevillesque déclenche les passions entre partisans de la paix (Hector, Andromaque) et bellicistes (le roi Priam et le poète Demokos). Dans le camp des Grecs qui crient vengeance, l'ambassadeur Ulysse semble bien seul...
Sur un casting mythologique, cette pièce de 1935 est très contemporaine, inspirée à Jean Giraudoux par la montée des périls en Europe. L'auteur s'engage pour la paix. Cette oeuvre n'est pourtant pas un manifeste. On y retrouve la langue de Giraudoux, son drapé, son esprit, sa causticité. Que valent tous ces talents face au destin ? En tenant "seulement compte de deux bêtises, celle des hommes et celles des éléments", Cassandre l'avait prédit : la guerre aura bien lieu. A Troie, et dans le monde. -
Sophie, une jeune fille blonde de vingt ans, issue d'une famille catholique et bourgeoise affirme être Joseph Rosenblath, un vieux juif rescapé d'Auschwitz, enfermé dans un corps qui n'est pas le sien.
Dans le magnifique monologue d' Amanda Sthers, l'émotion contamine chaque réplique, et nous interroge sur notre propre identité.Tout semble lapsus, allusion, révélation. A l'ère des chocs et des confusions, un texte troublant et tendre sur le genre et les croyances.
« Quand j'ai écrit Le vieux juif blonde, j'avais vingt-six ans. J'étais enceinte de mon second fils, donc femme et homme à la fois, et prisonnière d'un corps qui ne me ressemblait plus. J'ai grandi entre plusieurs religions et cultures, et mon étrangeté est tricotée partout dans ce texte si personnel, comment imaginer alors qu'il puisse devenir universel? Une multitude de thèmes se bousculent mais le propos central est de savoir si nous sommes obligés de ressembler à ce que notre enveloppe corporelle nous impose, si notre psyché est forcément en accord avec notre âge, nos traits, et notre sexe, si une jolie jeune fille blonde a le droit d'être profondément triste. Ce monologue de théâtre dont le succès m'a dépassée a bouleversé ma trajectoire et ma vie. » -
Electre, pièce en deux actes, revisite le grand sujet tragique de l'Antiquité.
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Amphitryon 38, comédie en 3 actes, fut représenté pour la première fois à la Comédie des Champs-Elysées le 8 novembre 1929 avec la mise en scène de Louis Jouvet.
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Jack Worthing et Algernon Moncrieff, deux jeunes dandies du Londres de la fin du XIXe siècle, se sont inventé un parent et un ami fictif, bien commode pour échapper aux obligations sociales. Pour Jack, c'est Constant, frère débauché qui lui permet de fuir la campagne ; pour Algernon, c'est Bunbury, ami toujours souffrant, qui lui permet de fuir Londres. Jusqu'à quand tiendra la supercherie ? Un feu d'artifice d'humour, de finesse et de mots d'esprit. Satire de la société victorienne tout autant que féerie comique, L'Importance d'être Constant est le chef-d'oeuvre d'Oscar Wilde.Cette nouvelle traduction est celle de la pièce telle qu'elle a été représentée du vivant de Wilde. Elle est précédée d'un long essai de Charles Dantzig, « La premièrte Gay Pride ».Traduit et préfacé par Charles Dantzig.
Edition bilingue. -
Quatre personnages se croisent : Leonore Franck, veuve du célèbre écrivain Karl Amadeus Franck, leur fils Friedrich, Bürstein, le biographe du maître et une mystérieuse femme qui s'avère être l'amour d'enfance du grand écrivain, celle à qui il a écrit des dizaines de pièces enflammées et dédié une pièce de théâtre que tout le monde croyait jusqu'alors perdue. Or cette femme détient les lettres et le manuscrit...
Tout le génie de Zweig est de glisser du vaudeville classique à la pièce métaphysique sur la création. Depuis la mort de l'écrivain, sa veuve, ainsi que le biographe, ont maquillé la réalité. Or quand Bürstein se repent, la légende de l'écrivain s'effondre, mais pour donner naissance à la véritable histoire d'une vie et d'un amour passionné.
Légendes d'une vie est consacrée aux relations d'une famille et de l'oeuvre que laisse un grand homme disparu. A-t-elle le droit de tout publier? Doit-elle censurer, couper, rectifier ? -
La foll de Chaillot a été jouée pour la première fois le 19 décembre 1945, au Théâtre de l'Athénée, sous la direction de Louis Jouvet.
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Une nuit, une femme ferme son magasin de vêtements pour femmes enceintes.
Elle porte un manteau de fourrure, attend un taxi.
Un jeune homme l'aborde, la prenant pour ce qu'elle n'est pas.
Elle va le prendre pour ce qu'il est... -
Shvartziska se cure le nez. Son mari, Shvartz, veut donner un baiser à cette seule partie de son corps qu'il n'a jamais embrassée. Horreur ! Elle refuse. Crise. Shvartziska se confie à leur ami Popper. Shvartz enrage de savoir ce « médiocre célibataire » au courant de leur intimité. C'est décidé : Popper doit mourir. Survivra-t-il à la folie meurtrière de Shvartz ? Hanokh Levin (1943-1999), un des dramaturges israéliens les plus subversifs et un des auteurs les plus joués dans le monde, « le Beckett israélien », transfigure les clichés de la comédie bourgeoise et donne un chef-d'oeuvre du théâtre de l'absurde.Inédit.Traduit de l'hébreu par Laurence Sendrowicz.
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« Interprété par les plus grands acteurs sur les scènes parisiennes et étrangères comme par de nombreuses troupes d'amateurs, joué aussi bien chez les sapeurs pompiers que dans les hôpitaux, les usines, les foyers ruraux, les prisons, les lycées, les maisons de la culture, les casernes, les salles des fêtes municipales, les cou-vents, que chez les malades mentaux ou à l'Elysée (Deux femmes pour un fantôme, comédie psychosomatique, fut représentée devant Georges Pompidou et les membres du Parlement), René de Obaldia, sans pour autant s'encombrer de théories, ne nous offre-t-il pas un théâtre populaire ?
Dans maintes anthologies et encyclopédies où il figure d'abondance, c'est toujours la profonde singularité de l'auteur dramatique et du romancier qui est soulignée. Une oeuvre qui compte parmi les plus originales et les plus savoureuses de notre temps ».
(Dictionnaire de littérature française contemporaine) -
Du vent dans les branches de Sassafras
René de Obaldia
- Grasset
- Littérature Française
- 13 Novembre 2008
- 9782246784630
Hirsute, la voix cassée, il est un vieux dur à cuire, cow-boy sans peur et sans reproche, patriarche au sang chaud et aux propos musclés. C'est Rockfeller, personnage haut en couleur de cette parodie de western, mijotée avec humour et relevée d'une pointe de poésie par René de Obaldia... Il y a là le médecin ivrogne, la mère au solide bon sens, la fille de joie au grand coeur, le shérif justicier... Le texte est drôle, inventif, blagueur. Un western légendaire, mais aussi une parodie du western, avec ses splendeurs et ses misères&hellip.
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Théâtre Tome 6 : ... et à la fin était le bang monsieur klebs et rozalie
René de Obaldia
- Grasset
- Littérature Française
- 15 Juillet 2005
- 9782246025696
Le tome 6 des oeuvres complètes pour le théâtre de René de Obaldia.
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Rue de Babylone ; les Grecs
Jean-Marie Besset
- Grasset
- Littérature Française
- 25 Août 2004
- 9782246673798
Les pièces:
Rue de Babylone
Tard dans la nuit, début janvier, à Paris. Un homme, directeur de journal, rentre dans le bel immeuble haussmannien où il habite. Un sans-abri empêche la lourde porte vitrée de se refermer. Une rencontre commence, là, dans ce hall d'immeuble. Parce que l'homme n'a pas sommeil, et que, chez lui, sa femme et ses enfants dorment paisiblement, que tout repose, il laisse la conversation s'engager.
Or, l'un a l'air d'en savoir plus sur l'autre que prévu. Malgré les apparences, seraient-ils plus liés qu'ils ne pensent ?
Où il apparaît que le vie des autres est au moins aussi complexe que la sienne propre.
Les Grecs
A quarante ans, H. et L. forment un couple encore jeune, l'oeil vif, le pelage luisant. Ils vivent avec leurs deux jeunes fils dans une belle maison d'architecte, près de Paris. Ce samedi soir, ils reçoivent à dîner leur ami A., plus exactement le meilleur ami d'adolescence de L., retrouvé depuis peu, avec qui ils sympathisent tous deux.
Les enfants sont couchés et le dîner se termine. La conversation s'est engagée sur les héros de L'Iliade d'Homère. Sous le couvert des références littéraires, A. se révèle partisan de la guerre. La guerre contre Troie. La guerre contre l'ordre établi. La guerre contre la famille et contre le couple.
A. et L. s'étaient connus en Grèce, lorsqu'ils avaient dix-huit ans. Ils avaient été brièvement amants, à l'époque, avant que le goût d'A. ne se fixe sur les garçons.
La vie les a séparés. Ils se revoient depuis quelques mois, par la rencontre coïncidente d'H. avec A., et d'un rapport de désir souterrain qui existe entre les deux hommes, à l'insu de L.
Sous l'effet de la boisson et de la frustration à l'image de ce couple « parfait » A. se déchaîne contre L., qu'il traite de bourgeoise puritaine et coincée, sous ses dehors progressistes. Furieuse, L. monte se coucher. Ivre, affalé dans le canapé, H. invite alors A. à lui faire une fellation.
Survient alors O., un jeune Algérien sans-papiers qui a suivi A. chez ses amis. Il est hébergé chez A. depuis quelques semaines. Ils ont une relation sado-maso, purement sexuelle pour A., et assez sentimentale pour O. qui rêve d'une vie de couple avec son ami français, avec les avantages que cela pourrait procurer...
En chroniquant le glissement progressif de la culture au sexe, du sexe au sentiment, du sentiment à la famille, Les Grecs dynamite l'hypocrisie, les mensonges et les malentendus sur lesquels repose la famille dite « nucléaire ». -
Le cinquième tome des OEuvres Complètes pour le théâtre de René de Obaldia.
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Supplément au voyage de Cook
Jean Giraudoux
- Grasset
- Les Cahiers Rouges
- 19 Janvier 2000
- 9782246787648
En avril 1769, avant que son équipage ne débarque sur l'île d'Otahiti, le capitaine Cook délègue Mr. Banks, naturaliste de son expédition, auprès du chef des insulaires, afin de prévenir tout excès sei:suel encouragé par l'accueillante population indigène. Un hilarant dialogue de sourds s'instaure entre le rigide émissaire anglais et le « notable » Outourou, partisan d'une joyeuse immoralité. L'entreprise de colonisation morale va tourner au fiasco.
Le Giraudoux libertaire, le styliste du plaisir sauvage, triomphe dans cette comédie en drapant ses scènes de dialogues équivoques et mordants. C'est drôle, excitant, à chaque page. -
Le tome 8 des oeuvres complètes pour le théâtre de René de Obaldia.
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"Avec un ciseau brutal, démystificateur, Jean-Pierre Giraudoux construit des tempéraments tout ensemble humains et surhumains, repense la légende... Et le tourbillon recommence, sous les yeux d'un choeur populaire et quotidien dont le langage réaliste commente les passions, les sentiments raffinés des rois."
Georges Wilson, directeur du Théâtre national populaire -
Ce volume rassemble quatre impromptus légendaires de René de Obaldia : Le défunt, Le grand vizir, La baby-sitter et Pous ses beaux yeux. Voici ce qu'écrivait Pierre Lepape à leur sujet : « Obaldia n'a pas eu besoin de comprendre que pour l'essentiel, le théâtre est un jeu. C'est sa manière de penser, de rêver et d'écrire... On commence doucement à se raconter une histoire, par exemple celle de deux femmes qui aiment un même homme et qui essaient verbalement de se l'arracher... Alors que celui-ci vient de mourir dans un accident de voiture... Ces pièces de théâtre gourmand se lisent avec autant de délectation qu'elles se voient, fabriquent et diffusent une manière de morale en creux faite de lucidité, de générosité attentive, d'intelligence sans calcul. Affonter l'angoisse contemporaine, refléter les peurs les plus profondes n'oblige pas à se morfondre ! ».
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La fortune du pot ; le service des urgences
Jean-Francois Josselin
- Grasset
- Littérature
- 20 Octobre 1993
- 9782246804505
Jean-François Josselin, dont c'est la seconde expérience théâtrale (après {l'Enfer et Cie}, adapté de son roman) explique dans un avant-texte comment, grâce au concours - involontaire - de Jeanne Moreau, il a écrit d'abord un récit, {Service des Urgences}, qui est en quelque sorte le point de départ de {la Fortune du pot. La Fortune du pot} : Victor Martial, comédien sans gloire, rencontre par hasard Guiguite, mère de famille, ancien professeur de sciences naturelles. Guiguite est très déprimée : elle se croit laide. Victor fait tout pour la consoler et Guiguite finit par l'amener chez elle où l'attendent son mari et ses deux enfants mal élevés. Là, au cours du dîner familial, tout s'accélère et aimera bien qui aimera le dernier...
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Sur la Perspective Nevski, les Possédés se tiennent embusqués. Dans la pénombre, Rogogine, glacé d'épouvante, s'affronte au meurtre, par ascèse. Les bas-fonds grouillent de gueules crevassées en quête d'un peu de soupe. A chaque coin de rue, des bombes explosent, portées par des mystiques qui assassinent par amour de l'humanité. Le docteur Tchekhov pressent la clef du labyrinthe au fond de la Cerisaie qui se délabre. Dans un recoin opaque, Evno Azev : le plus sanglant des terroristes. Ses attentats abattent ministres, gouverneurs, grands-ducs et menacent jusqu'au tsar. Il est lui-même une sorte de tsar de la nuit. Son lieutenant, Boris Souvarski, ne jure que par lui. La jeune et ravissante comtesse Sophie vient se prendre au piège de leur univers de meurtres et de passion. Cependant, les militants tombent par dizaines : il y a un traître parmi eux. Comment peut-on imaginer l'inimaginable : que le même homme soit à la fois le tueur le plus féroce et l'espion le plus retors de la police secrète ? Une pelure d'illusion, une pelure de réalité : ainsi se pèle, selon Azev, l'Histoire. Mais qu'y a-t-il au fond, tout au fond ? Azev a vraiment existé. Boris, que Cendrars appelait "mon ami l'assassin" et qui fascina Churchill, fut vraiment son bras droit.
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Giraudoux est, sans contredit, un poète dramatique. Il oscille entre Racine et Marivaux. Cependant, Pour Lucrèce semble plus près de Racine que de Marivaux. Pour Lucrèce est profondément une tragédie. Une tragédie commence là où l'instinct de conservation disparaît. C'est le cas des personnages de Pour Lucrèce. Par passion, ils atteignent un niveau d'ivresse où il ne reste plus qu'à se détruire soi-même.
Ivresse, état de crise, grandeur romaine, fait divers sublimé, règlements de comptes, Cour de cassation, mise à mort, tout ce matériel de tragédie se manipule dans le " charme magique " de Provence, avec une constante pudeur, une acuité de sensation très particulière, et, au besoin, quelques gouttes d'humour délibéré.
Jean-Louis Barrault
" À la recherche de Pour Lucrèce " -
"Le Jardinier. - Voici le plus beau lever de rideau qu'auront jamais les spectateurs : il se lève et eux voient l'archange des archanges.
L'Archange. - Qu'ils en profitent vite. Ce ne sera pas long. Et le spectacle qui va suivre risque d'être affreux !
Le Jardinier. - Je sais. Les prophètes l'annoncent. C'est la fin du monde.
L'Archange. - C'est une des fins du monde ! La plus déplorable !" -
Ce deuxième tome du Théâtre de Jean Giraudoux est composé des pièces suivantes :Intermezzo
Tessa
La Guerre de Troie n'aura pas lieu.