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Prix
Seuil
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Juillet 1812. Le chef vénézuélien Francisco Miranda est vaincu et capturé par le capitaine général espagnol Monteverde.
Simon Bolivar, lieutenant de Miranda, est en fuite. Caché par des patriotes, il a pu, jusqu'ici, échapper aux recherches. Les Espagnols occupent les trois quarts du pays. La répression est terrible. Massacres et pillages se succèdent.
Depuis sa création en 1948, cette pièce, dont Albert Camus disait : " Elle ne doit rien à aucune école ou à aucune mode et pourtant elle s'accorde à la terrible cruauté du temps sans cesser de se référer à une pitié vieille comme le cœur humain ", n'a jamais cessé d'être jouée dans quelque partie du monde. Elle a été adaptée en plus de vingt langues.
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"Peter Brook n'est pas seulement un metteur en scène et pas seulement un théoricien, même pragmatique, du théâtre. Sans l'avouer, du moins dans ce livre, il a de plus grandes ambitions. Le théâtre est pour lui, à coup sûr, une fin. Mais il est aussi le moyen de fonder et d'entretenir une communauté d'hommes et de femmes capables de porter atteinte, par leur seul exemple, à un ordre établi, d'apporter une inquiétude et un bonheur que d'autres arts du spectacle, trop dépendants des forces économiques qu'ils pourraient dénoncer, ne peuvent faire éclore.
Voici un livre indispensable à ceux qui aiment le théâtre et à ceux qui ne l'aiment pas. A ceux qui en font et à ceux qui y assistent. Car il y est autant question du public que des interprètes, acteurs ou metteurs en scène, grâce auxquels le théâtre, écrit ou non écrit, peut vivre."
Extraits de la préface de Guy Dumur
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Au coeur de la violence
Edouard Louis, Thomas Ostermeier
- Seuil
- Cadre rouge
- 28 Novembre 2019
- 9782021432558
Reda se lève et marche d'une extrémité à l'autre de la chambre.
Reda
tu vas le payer, je vais te buter moi sale pédé, tu m'as insulté de voleur, je vais te faire la gueule pédale.
Édouard, voix intérieure
voilà pourquoi. Il désire et il déteste son désir. Maintenant il veut se justifier de ce qu'il a fait avec toi. Il veut te faire payer son désir. Il veut se faire croire que ce n'était pas parce qu'il te désirait que vous avez fait tout ce que vous avez fait mais que ce n'était qu'une stratégie pour faire ce qu'il te fait maintenant, que vous n'avez pas fait l'amour mais qu'il te volait déjà.
Reda, hurlant
sale pédé ! T'es qu'un putain de sale pédé !
Il secoue Édouard. Soudain il se calme. Il l'embrasse.
arrête d'avoir peur, je suis sensible, j'aime pas quand les gens ont peur ou quand les gens pleurent.
En 2018, Thomas Ostermeier a adapté pour le théâtre le roman d'Édouard Louis, Histoire de la violence, avec l'auteur. Au cœur de la violence est le fruit de cette collaboration.
Édouard Louis est écrivain. Ses premiers romans ont été traduits dans une trentaine de langues et font l'objet de plusieurs adaptations théâtrales et cinématographiques dans le monde entier.
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"Voici regroupées des chroniques écrites au fil du temps depuis maintenant une dizaine d'années. Si je les souhaite à peu près véritables, elles n'en sont pas moins romancées. L'anonymat n'est pas prétexte à me donner licence de tout dire. Peu importe qui parle et de qui je parle (les noms sont fictifs - à l'exception des morts -, les circonstances très souvent modifiées). J'ai toujours écrit ces textes dans le désir, non d'affirmer quoi que ce soit, mais de décrire, dépeindre, raconter une vie ordinaire de comédien ordinaire. Je ne donne aucune connotation péjorative à ce mot, que je ne prends pas dans le sens de terne, moyen, médiocre, mais dans celui de coutumier, régulier, normal. La banalité en question m'est précieuse. Un autre mot serait pour moi tentant, s'il n'était source de malentendu : le beau mot de classique. Plus exactement, sans porter le moindre jugement de valeur, sans jouer le désenchantement du comédien qui commence à en avoir beaucoup vu, je voudrais montrer l'ordinaire d'une vie que l'on a coutume de percevoir comme nécessairement et toujours extraordinaire. Et j'aimerais évidemment qu'on perçoive le caractère un peu, parfois, extra-ordinaire de cet ordinaire."
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Le monde en détails
Jean-loup Rivière
- Seuil
- La Librairie du XXIe siècle
- 5 Février 2015
- 9782021176070
Peu importe qu'il s'agisse ici de théâtre : ce détail que je relève, ce sentiment que je considère, cette idée que je tente d'articuler sont les mêmes qu'un tableau, un morceau musical, un film ou un poème pourraient susciter. Le théâtre ne commence à compter et à n'être lui-même qu'au moment où il pourrait être tout autre chose. Ne commence à naître qu'au seuil de sa disparition.
Personne ne peut se passer du dialogue avec le Monde, mais chacun a besoin d'aide. L'art est un secours en ce qu'il invite à entendre l'inouï de son discours. Le théâtre témoigne de ce qu'il faut être sensible avant que d'être intelligent, si l'on veut écouter ce que dit le Monde, et trouver la réplique.
Il est probable que le théâtre soit un lapsus du Monde.
J.-L. R.
Jean-Loup Rivière (1948-2018) a enseigné les études théâtrales à l'École normale supérieure de Lyon où il a dirigé le Département des arts. Il fut également professeur de dramaturgie au Conservatoire national supérieur d'art dramatique à Paris. Il a notamment publié Comment est la nuit, essai sur l'amour du théâtre (L'Arche, 2002), Jours plissés suivi de La Pièce du Scirocco (Les Impressions nouvelles, 2004) et Conversations sur la formation de l'acteur (avec Jacques Lassalle, Actes Sud, 2004).
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En mathématiques, il y a des coups de théâtre...
Denis Guedj est mathématicien et professeur d'histoire des sciences et d'épistomologie. Il a écrit de nombreux romans et des essais, parmi lesqquels : l'Empire des nombres (Gallimard, 1996), La Méridienne (Robert Laffont, 1997), Le Théorème du perroquet (Seuil, 1998), Le Mètre du monde (Seuil, 2000), Les Cheveux de Bérénice (Seuil, 2002), Zéro (Robert Laffont, 2005).
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La rencontre puis la liaison tumultueuse d'un écrivain d'un certain âge et d'un jeune Beur à la dérive. Tout les sépare, mais ils s'attachent profondément l'un à l'autre et tentent d'inventer une relation faite d'amour, de fraternité, de paternité. Sur un sujet redevenu tabou, une pièce forte et tendre qui ne tombe jamais ni dans la dénonciation ni dans l'angélisme.
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Le quêteur de la mort ; l'autre rive ; la neige en août
Gao Xingjian
- Seuil
- Littérature tous publics
- 23 Avril 2013
- 9782021010480
Le Quêteur de la mort, ou un monologue à deux voix dans un musée d'art contemporain, soliloque sur la société moderne, l'art, la vie, la mort.
L'Autre Rive, du monde réel à une autre rive improbable, pour libérer le théâtre des contraintes du code du jeu conventionnel, pour restaurer toutes les fonctions de l'art dramatique...
La Neige en août, histoire et légendes du Sixième Patriarche du bouddhisme Chan (Zen) Huineng.
Trois pièces de théâtre inédites en français par le prix Nobel de littérature 2000.
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Ce volume réunit quatre pièces d'Agota Kristof.
Le Monstre : Un animal gigantesque est tombé dans un piège. La population du village ne parvient pas à le tuer : à défaut d'y parvenir, voilà que des gens se mettent à l'aimer. La bête sentait mauvais, mais à présent des fleurs poussent sur son dos, sécrétant un parfum exquis. Un seul homme désire encore sa disparition.
La Route : La terre est entièrement couverte de béton. Les questions sont : Où mènent les routes. Ont-elles une fin ? Pourquoi les directions ? Pourquoi la marche ? Les sorties existent-elles ? Sont-elles vraies ou fausses ?
L'Épidémie : Un village est placé en quarantaine, les habitants ayant contracté le virus du suicide. Sauveur délivre une jeune fille qu'il a trouvée pendue dans la forêt, mais Sauvée, dès qu'elle retrouve la vie, se montre bien peu reconnaissante.
L'Expiation : Un aveugle qui joue de l'harmonica. Un sourd qui crache du feu. Par économie, ils occupent le même lit chez une vieille marchande de sommeil. Ils sont sales et misérables, mais on est prié de ne pas trop s'apitoyer. Ce serait trop simple.
Agota Kristof, née en Hongrie, est l'auteur de quatre romans traduits dans une trentaine de langues. Un premier recueil théâtral, L'Heure grise, a été publié en 1998.
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Ton beau capitaine
Simone Schwarz-Bart
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 9 Octobre 2015
- 9782021266085
Wilnor, ouvrier agricole haïtien, écoute, dans sa case créole, en Guadeloupe, la cassette que lui a envoyée son épouse. Wilnor, mon beau capitaine... La voix de Marie-Ange révèle des choses qui abasourdissent Wilnor. Il répond. Moi-même, pour dire la vérité, moi-même je m'en souviens à présent, il m'est arrivé plus d'une fois d'être mystifié, tout pareillement que toi, Marie-Ange. Ainsi je regarde une de leurs femmes passer dans la rue, et tout d'un coup c'est comme si je t'avais devant les yeux, Marie-Ange. Et c'est ça, c'est ça la séparation, Marie-Ange. Elle emmêle toutes choses, elle les secoue comme dans un cornet à dés...
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L'action de L'Horloge, comédie dramatique, se situe de nos jours dans une de ces grandes villes méditerranéennes où la lumière trop belle triche avec la vraie misère, où la plus sombre détresse ne peut cependant altérer un coeur fier. Un homme de proie, Alfiéri, règne sur cette ville par la terreur, la corruption, l'exploitation des faibles. Mais forte de sa rigueur profonde, une jeune fille, Vanina, incarnera la révolte contre lui et contre tout ce qui dégrade les hommes ou ruine leur espoir.
Inspirée des "pronunciamentos" sud-américains Porfirio est une farce où la Star Company (en transparence, la trop fameuse United Fruit) tient à sa solde les politiciens et les généraux les plus somptueusement tarés. C'est elle aussi qui tire les ficelles de notre marionette en uniforme, mais si le général Porfirio prête à rire il ne fait pas oublier certains de ses confrères bien réels de l'autre côté de l'Atlantique et leurs exploits sanglants.
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Au cours de leurs rencontres camus et Roblès s'entretenaient souvent de théâtre, passion commune.
Camus rêvait d'écrire une comédie satirique, projet que le sort devait trahir. Amis Roblès, de ses nombreux séjours aux Etats-Unis, avait rapporté l'idée d'une comédie sur le thème des gangs, à l'époque de la prohibition, que tant de romans et de films ont illustré.
Lanterne magique est une boîte de nuit, avec jeux clandestins et organisation de racket, que gère Skoll, dans les années 1920-1930. Il a pour " assistante " la belle Phyllis, ex-étudiante à Columbia University, ce qui pimente ses talents, surtout lorsqu'elle tombe amoureuse d'une de ses victimes, Steve Lord. Parodie, bien sûr, mais avec " l'appoint " inattendu d'une jeune salutiste, Marilyn, qui se propose, dans son ingénuité, de ramener ces personnages dans le " chemin du Ciel ".
Ainsi, avec Lanterne magique, l'auteur de Montserrat et de Plaidoyer pour un rebelle a-t-il fait sienne d'opinion d'Albert Camus pour qui la comédie et la farce appartiennent au théâtre au même titre que le drame et la tragédie, et peuvent à leur manière dénoncer aussi bien un monde violent et cruel.
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La dame aux camelias. d'apres le roman d'alexandre dumas fils
René de Ceccatty
- Seuil
- Cadre rouge
- 1 Octobre 2009
- 9782021006131
Isabelle Adjani, décidant d'incarner à son tour Marguerite Gautier, a préféré qu'une nouvelle version théâtrale soit écrite. J'ai adapté non pas la pièce, mais le roman d'Alexandre Dumas fils. Les passions y sont présentes, à nu. L'intimité, l'urgence, la violence s'y expriment avec plus d'immédiateté. Eliminant l'aspect grivois ou moraliste de la pièce, j'ai pensé, ainsi, susciter une émotion à la fois plus vivante et plus réfléchie. Le nombre réduit de personnages, le rythme même de la narration, la construction en vingt tableaux, le choix des moments psychologiques m'ont paru permettre de représenter, de nos jours, cette histoire d'amour donnant lieu, depuis un siècle et demi, à un véritable culte. La mise en scène a été confiée à Alfredo Arias.
R. de C.
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Chronique du classique des mers et des monts
Gao Xingjian
- Seuil
- Romans étrangers (H.C.)
- 8 Novembre 2012
- 9782021095302
"LE RÉCITANT, frappant sur son tambour qui rend un son mat.
Mesdames, Messieurs, regardez notre ancêtre à tous, Nüwa, au milieu de ce chaos. C'est une déesse, naturellement, et non pas une femme ordinaire. Elle est d'une grande beauté malgré sa grande saleté, elle n'a aucune honte et garde sa dignité. On ne sait ce qu'elle dit, on ne sait ce qu'elle chante. Les dieux ont leur propre langage, comment vous et moi, hommes et femmes ordinaires, pourrions-nous les comprendre ? "
La mythologie chinoise dans laquelle nous entraine le prix Nobel GAO Xingjian est peuplée de monstres fantastiques - buffle unijambiste, serpent à tête humaine, corbeaux d'or et oiseaux aux couleurs chatoyantes -, de dieux et déesses tour à tour capricieux, jaloux, colériques et touchants. En proie aux vices humains, ces personnages qui forgent notre monde actuel rappellent étrangement les dieux antiques grecs ou romainset les humains de tout temps et tous lieux...
traduit du chinois par Noël Dutrait et Philippe Che
L'oeuvre de Gao a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 2000.
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Cela se passe dans un temps de guerre, une guerre qui s'éternise et semble être devenue le destin de chacun. Amer a été lâche, il a trahi, et ne peut plus se présenter devant les siens autrement qu'en rampant. Face au murmure des reproches et à ces " corbeaux ", mi-revenants, mi-épouvantails, qui ne cessent de lui demander des comptes, il tente d'élever une parole pour retrouver la face, dans un monologue toujours menacé d'interruption et qui dit la solitude non résignée d'un exclu parmi les siens.
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Ce volume contient quatre pièces d'Agota Kristof, parmi les plus souvent représentées, notamment sur les scènes allemandes et japonaises.
John et Joe (1972) ou comment un billet de loterie, au centre d'une banale conversation de bistrot, peut devenir le révélateur d'une division vieille comme le monde, néanmoins d'une actualité brûlante : d'un côté ceux qui possèdent, de l'autre ceux qui se font posséder.
La Clé de l'ascenseur (1977) : une femme, séquestrée par son mari qui, à l'aide d'un médecin complaisant, l'a privée de l'usage de ses jambes, de son ouïe, de ses yeux... Mais il lui reste sa voix pour crier au monde son horrible histoire.
Un rat qui passe (1972-1984) : entre la chambre et le salon, les personnages échangent leurs identités et leurs masques, jusqu'à oublier où sont les masques et où les identités. A travers une pantomime vertigineuse se dessine une réflexion aiguë sur les relations entre le théâtre et le totalitarisme.
L'Heure grise ou le dernier client (1975-1984) : Elle et lui ont vieilli. Lui, le petit voleur ; elle, la prostituée. Ce n'est plus pour obtenir son corps qu'il la paie mais pour lui ravir ses rêves. Jusqu'à ce que la relation s'inverse, faisant apparaître, derrière la vénalité, les liens inextricables de l'amour et de la haine.
Par leur diversité même, ces quatre regards sur la condition humaine où l'humour (noir) le dispute à la gravité donnent un large aperçu de l'univers si personnel de l'auteur du Grand Cahier.
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Elie Wiesel avait, dans " les Juifs du silence ", décrit le mélange de fierté, de fidélité, d'attente et de crainte dans lequel vivent les Juifs soviétiques. Il reprend aussi, sous une forme dramatique, les mêmes thèmes à partir de situations concrètes. A voir les responsables de la communauté, mandatés moins par les fidèles que par les autorités qui les tolèrent, on se demande à partir de quel moment la sauvegarde physique de cette communauté, mandatés moins par les fidèles que par les autorités qui les tolèrent, on se demande à partir de quel moment la sauvegarde physique de cette communauté conduit à censurer, voire à abandonner l'imprudent qui dit " non ". Faut-il alors choisir la politique contre l'espérance, l'avenir contre la souffrance ?
En face, figurent les fonctionnaires soviétiques, employés d'un ordre que tout dérangement inquiète et irrite, même s'ils sont tout-puissants. Enfin, parmi les Juifs eux-mêmes, se trouvent toutes les attitudes : de ceux qui croient pouvoir se sauver seuls à ceux qui refusent la soumission et pour qui choisir la vie, c'est aussi choisir la vie juive, avec tous ses risques et toute sa joie.
Devant tous ces drames individuels et collectifs, comment vont réagir les " observateurs " étrangers ? C'est la question de la participation ou de l'isolement juif que traite ici Elie Wiesel.