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Les cendres de la mémoire
Ida Palombo
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 10 Janvier 2020
- 9782304048018
Elle s'appelait Ida...
Née en 1924 à Marseille dans une famille juive arrivée de Salonique (Grèce) au début du siècle, elle a vu sa jeunesse insouciante broyée par les menées exterminatrices nazies. Arrêtée le 9 mai 1944, déportée à Auschwitz II-Birkenau (convoi no 74), elle recouvra la liberté un an plus tard dans les Sudètes. Comme un signe, c'est un 9 mai, 68 ans plus tard, qu'elle nous a quittés.
Elle a heureusement pu nous transmettre son témoignage, celui d'une femme énergique et courageuse, retranscrit après de nombreuses séances d'enregistrement et qui se révèle être un émouvant testament.
Témoigner et transmettre ont été le combat de sa vie pour que ne se dispersent pas les cendres de la mémoire. -
La solidarité est au coeur de la vie d'Eva. Cette femme juive d'origine polonaise, au dynamisme peu commun, s'est toujours investie dans ce sens. Dès septembre 1940 à Paris, où elle s'est mariée et a donné naissance à son premier fils, elle s'engage dans le groupe Solidarité, section juive du mouvement de résistance communiste de la MOI (Main-d'oeuvre immigrée).
Au même titre que ces héros de la Résistance, son arrestation est le résultat de filatures des Brigades spéciales françaises. Emprisonnée, comme la majorité de son réseau, elle est déportée par le convoi no 58 du 31 juillet 1943. Son groupe est soudé par un double lien de solidarité et d'amitié. À son arrivée à Auschwitz début août 1943, elle est projetée dans l'un des lieux les plus terrifiants et abjects de cet enfer : le Block 10 où les nazis pratiquaient des « expériences médicales » sur des cobayes humains. Durant dix mois, elle parvient cependant à échapper au pire, physiquement et psychiquement. C'est encore grâce à sa force morale et aux complicités qu'elle suscite qu'avec quelques camarades, elle sort de cet enfer, puis de celui de Birkenau où s'achève alors l'extermination massive des Juifs de Hongrie. Après environ trois mois, Eva parvient à être transférée dans un camp annexe d'Auschwitz, Rajsko (ferme agricole expérimentale), dans lequel les conditions de survie sont relativement moins dures. En janvier 1945, devant l'avancée de l'Armée rouge, les nazis pro-cèdent à l'évacuation des camps entraînant dans leur fuite éperdue les survivants de cet enfer. Avec ses deux camarades encore en vie, Eva aura survécu à trois « marches de la mort » qui la mèneront aux camps de Ravensbrück et de Malchof.
Au-delà des horreurs dont elle témoigne dans son récit, Eva livre à ses fils et au lecteur un chant d'espoir empreint de cette foi en la vie dont elle ne s'est jamais départie. -
Trois mois dura notre bonheur
Jacques Salon
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304048346
Eté 1943. En plein coeur de la guerre, Nicole et Jacques, membres de l'Organisation de secours des enfants, cachent des enfants juifs. Deux ans durant lesquels ils parviennent à soustraire 200 enfants juifs de l'antisémitisme. Mais le bonheur ne tient qu'à un fil... Le destin les rattrape: Nicole et ses enfants adoptés sont arrêtés et déportés à Auschwitz. Jacques, lui, est arrêté à Lyon, torturé et interné au Fort de Montluc avant de s'échapper du train qui le menait vers Drancy.
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Aux frontières de l'espoir
Georges Loinger
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304048131
Ce livre, fruit des entretiens entre un témoin et une historienne, offre le parcours remarquable d'un militant juif actif depuis l'entre-deux guerre jusqu'à nos jours. Depuis son enfance en Alsace, Georges Loinger est sensibilisé au danger que représentent pour la communauté juive les menées nazies au-delà du Rhin. C'est pour aguerrir la jeunesse aux épreuves qui se profilent qu'il s'investit dans l'éducation physique des futurs rabbins puis des étudiants de la toute jeune école Maïmonide à Paris. Prisonnier de guerre en 1940, il s'évade de son Stalag en Allemagne pour rejoindre sa femme confrontée à l'évacuation rapide de 123 enfants juifs venus d'Allemagne. Il se lance alors à corps perdu dans une autre aventure, celle de la résistance française dans le réseau Bourgogne.
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J'ai écrit Brins de Mémoire pour que mon père disparu me revienne et j'y suis arrivée. Leur vie n'était pas conquête, elle était effritement et dispersion d'après Georges Pérec. Celle de mon père l'était également. La nouvelle mon père s'est tu est un baume ayant la douceur du pardon, une paix en devenir. Mais j'ai cru naïvement que j'en aurai fini avec la Shoah. Le juif est inéluctablement rivé à son judaïsme d'après Lévinas et mon père le savait intimement. Pendant des années il s'est caché sous un châle de prières non pas en adéquation avec le Père mais avec lui-même. Il émanait de cet homme un Silence qu'il nous était impossible de briser et j'ai eu la faiblesse de croire que j'étais la seule qui aurait pu le rompre. Il a préféré disparaître que de se laisser amadouer, laissant un silence vrombissant comme le train qui l'a emporté.Son comportement suicidaire a donné naissance à ma colère qui a nourri ma vie de femme. La nouvelle Mon père s'est tu est la recherche de celui qui s'est éclipsé. Je l'ai retrouvé avant mon propre départ. Rencontre affectueuse et enfin intelligible. Mon père n'a jamais été aussi vivant. Dorénavant je suis là à son chevet. Enchaînée à son souvenir, celle d'une humanité exclue, je peux enfin partager avec lui, cet absent-présent, des brins de mémoire. Décidément je n'en aurai jamais fini avec la Shoah.
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Le Petit peintre de Belleville
Francois Szulman
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Juin 2018
- 9782304047295
Artiste-peintre reconnu, François Szulman évoque ici son enfance dans le « Yiddishland » parisien. Né en 1931, François grandit dans le milieu modeste des émigrés juifs polonais ayant fui la misère et l'intolérance. Soutenu par un voisin peintre, il développe un don pour le dessin. Lorsque la guerre éclate, son père, Szlama, s'engage dans la Légion étrangère. Blessé au combat, il est fait prisonnier dans un Stalag et se garde de se déclarer juif. Dans Paris à l'heure allemande, François brille à l'école et dessine tout ce qu'il observe. Au rythme des rafles, les quartiers juifs se dépeuplent. Protégés par le statut de prisonnier de guerre de Szlama, François et sa mère échappent à la rafle du Vél' d'Hiv'. En février 1943, Szlama est libéré. La famille Szulman entre alors dans la clandestinité. François quitte son école et ne porte plus l'étoile jaune. Il dessine toute la journée. Dans leur planque de la rue Sainte-Marthe, sa mère malade s'éteint faute de soins. François et son père survivront grâce à la solidarité des résistants juifs qu'ils hébergent. Témoin de la libération de Paris, François la relate avec précision. Du métro Jaurès aux barricades de Belleville jusqu'à la Place de la République, il évite les tireurs embusqués et participe à la liesse de la victoire. Après la guerre, malgré les vicissitudes, il poursuivra avec succès sa carrière artistique.
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Originaires : histoire, trajectoires et mémoires d'une famille juive polonaise
Eva Charbit
- Le Manuscrit
- 12 Décembre 2022
- 9782304053920
Originaires explore les trajectoires biographiques des ascendants maternels de l'autrice. Depuis la Pologne des années 1920, des échanges photographiques au long cours au sein de ces familles éclatées permettent de saisir, confrontées aux archives, les logiques de leurs déplacements, exils, retours, fuites et déportations sur trois continents et quatre générations. De dévoilements en réajustements, l'enquête d'Eva Charbit met au jour des itinéraires méconnus et suit les traces d'une post-mémoire familiale polyphonique où le vrai cède parfois le pas au vraisemblable et à la fable. Elle s'attache à sonder le « nous » des descendants, dans leurs tentatives de reconstruction d'un espace-temps commun, et le « eux » d'une famille juive polonaise parmi des millions, dans une approche micro-historienne, avec les instruments méthodologiques de l'enquête historique.
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Le camp de la mort lente ; Compiègne, 1941-1942
Jean-jacques Bernard
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782379790447
La famille Bernard n'a pas été épargnée par l'occupation allemande : Tristan Bernard, célèbre homme de lettres, arrêté à Nice avec son épouse, n'a été finalement libéré de Drancy qu'à la suite d'interventions d'amis fidèles (Sacha Guitry, Arletty). Son fils, le dramaturge, Jean-Jacques Bernard a subi une terrible captivité dans le camp allemand de Compiègne, où la famine et le froid ont entraîné la mort de dizaines d'internés juifs. Quant à son petit-fils François-René, il n'est pas revenu du camp de Mauthausen où il a été assassiné par les nazis. Jean-Jacques Bernard a été libéré avec quelques autres internés de Compiègne en mars 1942 à l'article de la mort.
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Il est fréquemment arrivé après la Shoah que des couples se forment sur un terrain de douleur commune. Fanny et David, enfants juifs pris dans la tourmente exterminatrice nazie, partagent plus que le traumatisme des persécutions et la disparition de leurs proches, ils ont en commun le même univers - le Paris du XIe arrondissement -, la même culture séfarade et la même langue : le judéo-espagnol de leurs ancêtres turcs et saloniciens. Tous deux ont vu leurs pères être victimes de la rafle dite « du XIe arrondissement » (20 août 1941), à la suite de laquelle la cité de la Muette inachevée devint le camp d'internement de Drancy : ils seront déportés treize mois plus tard et exterminés.
Soixante-dix-sept lettres échangées par leurs parents lors de la détention à Drancy sont à l'origine de cette entreprise de mémoire qui a conduit Fanny et David à s'engager dans la recherche de leurs racines séfarades et à travailler sur leurs souvenirs. Grâce à ce livre, fruit de dix ans d'efforts, Fanny (décédée en 2001) et David ont creusé avec leurs mots une sépulture digne pour leurs chers disparus, ces disparus auxquels les nazis refusaient l'existence au-delà même de la mort, jusque dans les mémoires. -
De Drancy à Bergen-Belsen, 1944-1945
Jacques Saurel
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304045178
Jacques Saurel, né en 1933, aurait très bien pu connaître le sort réservé à nombre d'enfants de parents juifs émigrés de Pologne dans l'entre-deux-guerres : Auschwitz et la chambre à gaz. C'est à son père qu';il doit dans un premier temps de ne pas être inquiété : engagé volontaire, puis prisonnier de guerre, celui-ci est protégé comme sa famille par la Convention de Genève. Mais les nazis cherchent des otages à déporter. Ainsi, début février 1944, Jacques, sa soeur aînée (la cadette est cachée) et son petit frère sont internés à Drancy avec leur mère, puis déportés à Bergen-Belsen. C'est alors à cette dernière qu'ils doivent leur survie. S'ils bénéficient de conditions « privilégiées » puisque les nazis veulent s';en servir comme monnaie d'échange, ces enfants n'auraient jamais survécu sans le soutien moral et les sacrifices de leur mère. D'autant que les conditions de vie, déjà très difficiles, se dégradent à partir de l'automne 1944, à mesure qu'affluent les rescapés des évacuations des camps de l'Est. Le camp de Bergen-Belsen, dont l'organisation se délite, devient alors un véritable mouroir. Jacques et les siens recouvrent la liberté après avoir connu en avril 1945 les affres supplémentaires des errances du « Train fantôme » dont la moitié des 2 000 Juifs évacués du « camp de l'étoile » perdent la vie. Ils ne retrouvent leur père à l'hôtel Lutetia que le 25 juin 1945. S'ils sont restés en vie, il n'en va pas de même des autres membres de la famille en France. De ceux qui vivaient en Pologne, plus de trace. De cette confrontation à l'horreur, si jeune, dont il a réchappé il ne sait comment, Jacques s'est forgé une passion : la vie.
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« Je me souviens. » Georges Perec
Il y a cent ans, les parents de l'autrice ont fui la Pologne et ses pogroms pour la France, pays des droits de l'Homme. Vingt ans après, la haine du juif les a rattrapés.
L'autrice a perdu son père à Auschwitz, son nom à Treblinka.
Son enfance ensevelie dans le silence de l'anéantissement programmé et les effluves des sapins, protégée par sa mère et ces héros taiseux d'en haut, reste une blessure à jamais apaisée. Pour ne pas mourir, elle a rempli sa vie avec l'énergie du désespoir.
L'Israël semblait son dernier refuge mais la vie bonne lui a fait prendre un autre chemin, celui d'un amour véritable. Mère de famille, médecin, conteuse, fidèle aux disparus, à sa langue assassinée, à son rêve inassouvi...
En fin de vie, jusqu'à son dernier soupir, elle pleure, elle crie.
La haine du Juif l'a rattrapée. -
À travers la narration de ce parcours, que lui-même se refuse à considérer comme exceptionnel - d'où ce pseudonyme de Robby qui lui permet aussi la distanciation -, Robby veut rendre un vibrant hommage à tous ceux, nombreux, qui ont lutté activement pour la survie de leur peuple.
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Un enfant perdu dans la tourmente de la guerre. Sali, de son vrai nom Salomon Malmed est fils d'immigrés juifs de l'Europe de l'Est. Son père décède, il est encore en bas-âge. L'antisémitisme faisant rage en France, sa mère, désemparée, le confie à l'oeuvre de secours aux enfants. De maison d'enfants en maison d'enfants, il connaît la vie insouciante d'un enfant trop jeune pour prendre conscience du danger qui l'entoure. Ce n'est que plus tard qu'il connaîtra la peur. L'auteur a longtemps hésité à livrer son témoignage par pudeur. C'est peu à peu qu'il a pris conscience du caractère emblématique de son histoire, celle des enfants cachés.
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Retour d'Auschwitz ; souvenirs de déporté
Guy Kohen
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304048254
Ce livre est la réédition du témoignage rédigé et publié par Guy Kohen dès son retour de déportation. Ses souvenirs traumatisants encore très présents dans son esprit et le besoin de faire connaître au monde l'inconcevable horreur de la barbarie nazie donnent toute sa force à ce récit. Grâce à sa volonté d'objectivité et à ses qualités littéraires, Guy Kohen nous révèle la réalité des persécutions dont il a été la victime. Que ce soit son arrestation dans la Creuse, sa détention à la prison de Limoges, le camp de Drancy, les conditions de survie dans l'univers concentrationnaire d'Auschwitz et de Monowitz jusqu'à la « marche de la mort » lors de l'évacuation et sa libération, il s'emploie avec une grande pudeur à exposer ce qu'il a vu et subi du seul fait qu'il était juif.
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Mille jours de la vie d'un déporté qui a eu de la chance
Théodore Woda
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304048230
Les survivants de la déportation attribuent souvent à la chance les circonstances dans lesquelles ils échappèrent à une mort certaine. Ils évoquent également l'aléatoire et l'arbitraire qui régnaient dans le système concentrationnaire nazi. Théodore Woda met la chance au coeur de son témoignage car il démontre que, malgré que la destruction de tous les juifs soit programmée par le IIIe Reich allemand, la chambre à gaz ou la mort lente par la faim et/ou les mauvais traitements n'a pas toujours été la fin du parcours du déporté juif. On ne peut pas dire que la chance ait été avec lui lorsque la Gestapo, lors d'un contrôle, l'arrête au seul motif d'être juif, puis le déporte du camp de Drancy par le convoi n° 33.
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Journal de route ; 14 mars - 9 mai 1945
Jean Oppenheimer
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304048209
Jean Oppenheimer, libéré le 27 janvier 1945 par les troupes soviétiques à l'infirmerie d'Auschwitz III-Monowitz - non loin de Primo Levi -, est transféré dans un lieu de regroupement improvisé à Katowice. Dans l'attente de son rapatriement en France et pour tromper son ennui, il décide, le 14 mars 1945, de tenir un journal.
Ce qu'il appelle son « journal de route », initialement entrepris pour reprendre pied dans la vie en consignant les événements du retour, se transforme rapidement en témoignage de son expérience concentrationnaire. Arrivé le 23 novembre 1943 à Birkenau par le convoi n° 62, il est transféré au camp de Monowitz pour travailler à l'immense usine de la Buna.
Cette écriture quotidienne le mène sur les chemins de sa mémoire de déporté. Les derniers mots qu'il griffonne le 9 mai 1945, juste avant de toucher le sol français, sont « d'avoir enfin cet affreux cauchemar à l'état de souvenir ». Car de sa vie d'avant Auschwitz, il ne fait aucune mention : rien sur ses actions dans la Résistance, rien non plus sur son passage au camp de transit de Drancy où il creuse, avec d'autres internés, un tunnel pour tenter de s'enfuir.
Pourvu d'une rigueur intellectuelle remarquable et d'une forte personnalité, Jean Oppenheimer ne fait pas qu'exorciser ce qu'il a vu et subi lors de sa déportation. Il s'attache aussi à recueillir la parole de deux survivants qui ont connu des aspects de la barbarie nazie auxquels il a échappé : le Sonderkommando et les « marches de la mort ».
Ce texte, sorti de l'oubli où son auteur l'avait confiné, apporte à la mémoire de la Shoah la contribution d'un homme rare. -
Mes vingt ans à l'OSE ; 1941-1961
Jenny Masour-ratner
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304048223
« Depuis l'âge de neuf ans, ma vie n'a cessé d'être mouvementée. J'ai vécu deux guerres, deux révolutions et l'occupation de la France par les Allemands. Témoin de mon temps, j'ai bien des choses intéressantes à raconter. » Telles sont les premières lignes des mémoires de Germaine Masourt dont nous publions une partie, la plus historique, celle concernant la guerre et la reconstruction, ses vingt ans à l'OSE. Comme le titre l'indique, son itinéraire s'identifie à l'histoire de l'OSE qu'elle ne quittera qu'au moment de sa retraite. Cette oeuvre médico-sociale née à Saint-Petersbourg en 1912, repliée à Montpellier ne pouvait qu'accueillir cette jeune juive russe immigrée d'Odessa. Elle y fera toute sa carrière jusqu'à la fin des années 1970. Son récit est véritablement une
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C'est leur histoire ; 1939-1943
André-lilian Mossé, Réjane Mossé
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304048322
Ce sont donc deux enfants à qui les nazis ont volé leurs parents du seul fait de leurs origines juives qui ici témoignent pour leur mémoire. Ils nous racontent leur histoire parce qu'eux-mêmes étaient trop jeunes pour agir, mais pas trop pour subir... La famille réside à Angoulins-sur-Mer (Charente-Maritime) qui au lendemain de la défaite française de 1940, se trouve dans la zone côtière interdite. Le grand-père, père de huit enfants, juif non pratiquant, fait partie des notables locaux. Venue de Marseille, l'une de ses filles, Francine, réfugiée depuis l'Exode avec Lilian, Réjane et leur père, arrive à Angoulins pour voir les siens. Son arrivée de la zone « libre » dans cette zone très contrôlée jette la suspicion d'espionnage sur toute la famille. La quasi-totalité de ses membres e
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Filles-garçons en famille et à l'école : reproduction des inégalités ou éducation à l'égalité
Jean-luc Villeneuve
- Le Manuscrit
- Les Colloques de l'IREA
- 5 Juillet 2012
- 9782304040531
Le 15 juin 2011, l'Iréa a organisé un colloque sur le thème « filles-garçons en famille et à l'école : reproduction des inégalités ou éducation à l'égalité ? » Dans une conférence introductive, Nicole Mosconi évoque l'histoire des recherches sur le genre en éducation. Puis elle éclaire les concepts de genre, de sexisme et de stéréotypes du sexe. Elle rappelle des résultats de recherche sur la socialisation scolaire comme transmission de stéréotypes sexistes et sur le « curriculum caché » dans la transmission des savoirs et de ses conséquences en termes de division socio-sexuée de savoirs et du travail. Cette conférence introduit parfaitement les trois tables rondes qui ont réuni des chercheures, des universitaires, des responsables d'associations. Débats passionnants et parfois passionnés autour de trois grands thèmes : les idées reçues sur le féminin-masculin, les savoirs sont-ils neutres ? Pour ou contre la mixité scolaire ? Si besoin était, tout au long des débats de ce colloque, on s'aperçoit qu'il y a beaucoup à faire pour tendre à une véritable égalité, dans l'éducation fillesgarçons. La mixité, dans l'enseignement, se résume bien souvent à une juxtaposition, sans intégration de cette co-présence des filles et des garçons dans une même classe.
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Journal dun résistant juif dans le Sud-Ouest
Roger Fichtenberg
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 1 Janvier 2020
- 9782304045499
Roger Fichtenberg est né en 1921 dans le XIe arrondis-sement au sein d'une famille parisienne depuis plusieurs générations. En juin 1940, devant l'avancée des troupes allemandes, les Fichtenberg se réfugient à Lapalisse, à 25 km au nord-est de Vichy (Allier).
Roger entre aux Éclaireurs israélites de France (EIF) en mai 1941. Suite aux rafles de Juifs dans la zone dite « libre » (août 1942), il fonde avec d'autres la branche clandestine du mouvement, la « Sixième » : son totem, « Jaguar », sera son nom de guerre. À partir de Moissac (Tarn_x001A_et_x001A_Garonne), quartier général des EIF, l'organisation clandestine met en oeuvre le sauvetage de milliers d'enfants juifs. Réalisation de faux papiers, recherche de planques, convoyage et passages des frontières suisse et espagnole, diffusion de tracts clandestins... Roger brave les dangers en sillonnant la zone Sud. Intégré à l'état-major des FFI du Lot_x001A_et_x001A_Garonne, il participe à la libération d'Agen où il occupe la préfecture (19 août 1944), et contribue au rétablissement des institutions républicaines.
À partir de ses notes des années de guerre, Roger Fichtenberg nous fait partager le cheminement exemplaire d'un jeune homme juif dans la Résistance. -
A Thousand Days in the Life of a Deportee Who Was Lucky
Theodore Woda
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 30 Mars 2016
- 9782304045659
Holocaust survivors often say that the circumstances in which they defied death were a matter of sheer luck. They also mention the random, arbitrary nature of the Nazi concentration camp system. Theodore Woda puts luck at the heart of his story, showing that, although the Third Reich was intent on destroying all the Jews of Europe, gas chambers or a slow death by starvation and/or mistreatment did not always lie at the end of the road.
It cannot really be said that luck was on Theodore's side when the Gestapo arrested him during a spot check for the sole crime of being Jewish and deported him from the Drancy camp on transport 33. His "luck", then, was relative. It came into play when the train taking him to the Auschwitz extermination camp stopped at the railway station in Opole, where he and some fellow deportees were selected for slave labor. But during the 32 months he spent in three slave labor and two concentration camps in Silesia, Theodore's "luck" did not keep him safe from hunger, beatings, unhygienic conditions and abuse. As he relates in plain, matter-of-fact words, he was "lucky" to work in workshops, know German and possess the resourcefulness to live by his wits. Under those circumstances, he managed not only to find food to supplement his insufficient diet, but to correspond with his family and even receive parcels sent to him under the names of men in the STO (the French acronym for Service de travail obligatoire, or Compulsory Labor Service).
In sum, he was "lucky" to return alive from the maelstrom that claimed the lives of his mother, two of his brothers, one of his sisters, his uncle and his aunt. His testimonial has been unpublished until now. -
Destin croisé d'un couple ; caché en Pologne, cachée en France
Nathan Auxe, Mauricette Auxe
- Le Manuscrit
- 1 Février 2019
- 9782304054842
Enfants cachés pendant la guerre, Nathan et Mauricette ont tous deux échappé au génocide perpétré par les nazis. Nathan est né en 1928 à Pinczow, en Pologne, au sein d'une famille nombreuse. Après l'invasion du pays par les Allemands en 1939, son père dut prendre de grands risques pour assurer la survie des siens. Mais en octobre 1942, les parents de Nathan, ses quatre soeurs et sa grand-mère sont déportés avec les autres Juifs de la ville et assassinés à Treblinka. Avec ses deux frères aînés, Nathan erre de ville en ville et parvient à se cacher chez des paysans polonais, dans la forêt ou dans des champs jusqu'à l'arrivée de l'Armée rouge, en janvier 1945.Mauricette est née en France en 1935. En famille à Bagnolet jusqu'en juillet 1942, elle est cachée avec sa soeur aînée à l'Assistance publique de Paris puis dans un orphelinat catholique au sud de la capitale. Restée à Paris, sa mère donne naissance à une autre fille, mise en nourrice pour la protéger. Arrêtés par la police française, le père et le grand-père maternel de Mauricette ont été déportés et assassinés à Auschwitz II-Birkenau. Quelques années après la guerre, les destins de Nathan et de Mauricette se sont croisés à Paris. De leur amour est née une famille, deux filles et six petits-enfants qui sont comme une revanche sur le sort qui leur était promis.
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Enfant caché et fils de survivants de la déportation, Samuel Levi réunit ici ses souvenirs et les traces retrouvées de l'histoire des siens. Samuel Levi est né en 1937 à Paris dans une famille sépharade. Son père, Elia, vient de Turquie et Sol, sa mère, est originaire de Grèce. Pendant la guerre, Samuel vit séparé de son père. Engagé volontaire démobilisé, celui-ci sera emprisonné et interné à plusieurs reprises au camp du Vernet avant d'être déporté de Drancy vers Auschwitz-Birkenau par le convoi no 75 en mai 1944. A Paris, Samuel et sa mère échappent grâce à une voisine à la grande rafle des Juifs apatrides de février 1943. Avec l'aide du Comité Amelot, Samuel est caché dans le Morvan puis protégé jusqu'à la fin de la guerre dans des fermes de la région parisienne. Recherchée par la police, Sol est arrêtée en juin 1944 puis déportée à Auschwitz par le convoi no 76. A leur retour de déportation, Elia et Sol ne vivront plus ensemble. De retour sur les bancs de l'école, Samuel obtiendra son certificat d'études puis commencera à travailler à 14 ans. Pratiquant divers métiers, il vivra entre la France et Israël avant de revenir s'installer à Paris avec son épouse en 1980. Avec elle, il a pu offrir à leurs enfants la stabilité et l'amour familial dont il fut privé.
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Journal dédié à mes chers parents
Nicolas Rosenthal
- Le Manuscrit
- Témoignages de la Shoah
- 7 Juin 2019
- 9782304047691
"Une adolescence volée par le nazisme, ainsi pourrait être résumée celle de Nicolas Rosenthal, exilé des siens dès 1938, en apprentissage alors qu'il n'a pas quinze ans, avant de franchir clandestinement la ligne de démarcation en juillet 1942. Le Journal qu'il écrivit en français à partir de 1940, choix de rupture avec sa patrie d'origine empoisonnée par le national-socialisme, s'adresse à ses parents qui paradoxale-ment méconnaissent cette langue, comme un pont spirituel constituant un défi aux bourreaux. Sans doute, ses parents ont-ils pu le feuilleter, en parler à leur enfant qui les rejoignit dans la déportation après un aller-retour tragique d'à peine deux mois entre Paris, les camps d'internement de zone " libre " et celui de Drancy. Manuscrit impressionnant par ses qualités descriptives d'une France encore largement rurale, du monde du travail et de démarches légalistes dans le Paris de l'Occupation, le Journal de Nicolas Rosenthal est plus que cela. Ses qualités littéraires, les résonances d'un coeur en mouvement en font un des grands textes d'introspection écrits à vif par les témoins de la Shoah." Michel Laffitte