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Seuil
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Là où chantent les écrevisses
Delia Owens
- Seuil
- Romans étrangers (H.C.)
- 2 Janvier 2020
- 9782021412871
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville
Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent.
A l’âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour.
La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie.
Lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même…
Delia Owens est née en 1949 en Géorgie, aux Etats-Unis. Diplômée en zoologie et biologie, elle a vécu plus de vingt ans en Afrique et a publié trois ouvrages consacrés à la nature et aux animaux, tous best-sellers aux USA.
Là où chantent les écrevisses est son premier roman. Phénomène d’édition, ce livre a déjà conquis des millions de lecteurs et poursuit son incroyable destinée dans le monde entier. Une adaptation au cinéma est également en cours.
« Un roman à la beauté tragique. » The New York Times Book Review
« Une histoire déchirante, un hymne sublime à la nature et à la solitude. » Entertainment Weekly
« Un premier roman magnifique. » People -
Cent Ans de solitude. Épopée de la fondation, de la grandeur et de la décadence du village de Macondo, et de sa plus illustre famille de pionniers, aux prises avec l’histoire cruelle et dérisoire d’une de ces républiques latino-américaines tellement invraisemblables qu’elles nous paraissent encore en marge de l’Histoire, Cent Ans de solitude est ce théâtre géant où les mythes engendrent les hommes qui à leur tour engendrent les mythes, comme chez Homère, Cervantes ou Rabelais. Chronique universelle d’un microcosme isolé du reste du monde – avec sa fabuleuse genèse, l’histoire de sa dynastie, ses fléaux et ses guerres, ses constructions et ses destructions, son apocalypse – « boucle de temps » refermée dans un livre où l’auteur et le dernier de sa lignée de personnages apparaissent indissolublement complices, à cause de « faits réels auxquels personne ne croit plus mais qui avaient si bien affecté leur vie qu’ils se trouvaient tous deux, à la dérive, sur le ressac d’un monde révolu dont ne subsistait que la nostalgie ».
« Gabriel Garcia Marquez a atteint l’expression la plus parfaite et la plus pathétique de la solitude de l’homme sud-américain. »
Le Monde
« Cent Ans de solitude est un chef-d’œuvre et certainement l’un des meilleurs romans latino-américains à ce jour. Marquez a réussi non seulement un best-seller, mais un best-seller qui mérite son succès. »
Times
Gabriel García Márquez est né en 1927 à Aracataca, village de Colombie, le Macondo dont parle une grande partie de son œuvre. Formé au journalisme, qu’il a toujours exercé avec passion, il a bâti une œuvre romanesque qui a fait de la Colombie un mythe littéraire universel.
Gabriel García Márquez a reçu le prix Nobel de littérature en 1982. -
Mon frère a passé une grande partie de sa vie à rêver. Dans son univers ouvrier et pauvre où la violence sociale se manifestait souvent par la manière dont elle limitait les désirs, lui imaginait qu'il deviendrait un artisan mondialement connu, qu'il voyagerait, qu'il ferait fortune, qu'il réparerait des cathédrales, que son père, qui avait disparu, reviendrait et l'aimerait.
Ses rêves se sont heurtés à son monde et il n'a pu en réaliser aucun.
Il voulait fuir sa vie plus que tout mais personne ne lui avait appris à fuir et tout ce qu'il était, sa brutalité, son comportement avec les femmes et avec les autres, le condamnait ; il ne lui restait que les jeux de hasard et l'alcool pour oublier.
À trente-huit ans, après des années d'échecs et de dépression, il a été retrouvé mort sur le sol de son petit studio.
Ce livre est l'histoire d'un effondrement.É. L.Édouard Louis est écrivain. Il est l'auteur de plusieurs livres autobiographiques qui ont été traduits dans plus de trente langues. -
« Ce qui manque furieusement à notre époque, c’est un art de vivre avec les technologies. Une faculté d’accueil et de filtre, d’empuissantement choisi et de déconnexion assumée. Des pratiques qui nous ouvrent le monde chaque fois que l’addiction rôde, un rythme d’utilisation qui ne soit pas algorithmé, une écologie de l’attention qui nous décadre et une relation aux IA qui ne soit ni brute ni soumise. »
À San Francisco, au coeur de la Silicon Valley, Alain Damasio met à l’épreuve sa pensée technocritique, dans l’idée de changer d’axe et de regard. Il arpente « le centre du monde » et se laisse traverser par un réel qui le bouleverse.
Composé de sept chroniques littéraires et d’une nouvelle de science-fiction inédite, Vallée du silicium déploie un essai technopoétique troué par des visions qui entrelacent fascination, nostalgie et espoir. Du siège d’Apple aux quartiers dévastés par la drogue, de rencontres en portraits, l’auteur interroge tour à tour la prolifération des IA, l’art de coder et les métavers, les voitures autonomes ou l’avenir de nos corps, pour en dégager une lecture politique de l’époque et nous faire pressentir ces vies étranges qui nous attendent. -
Quand la terre était plate
Jean-Claude Grumberg
- Seuil
- La Librairie du XXIe siècle
- 3 Janvier 2025
- 9782021578713
« Je m'aperçois à quel point il est difficile de raconter une histoire vraie, surtout quand on ne la connaît pas. »
Comment écrire quand les protagonistes d'un récit ont disparu ? Jean-Claude Grumberg rassemble son absence de souvenirs, les rares histoires racontées par Suzanne, sa mère, et les récits parcellaires arrachés à Maxime, son frère aîné.
En revenant sur la vie de Suzanne, née à Paris en 1907 de parents originaires de Brody en Galicie (aujourd'hui en Ukraine), ce sont deux guerres mondiales et un siècle de soupçons, d'expulsions, d'exils et pogroms qu'il retrace, à sa manière si singulière, pointant l'absurdité sous l'horreur. C'est le portrait d'une femme qui élève seule ses deux fils lorsqu'elle comprend que leur père, Zacharie, ne reviendra pas d'« on ne sait où ».
Tout l'art de Jean-Claude Grumberg dans un récit bouleversant, aussi tendre que cruel. -
La plus précieuse des marchandises ; un conte
Jean-Claude Grumberg
- Seuil
- La Librairie du XXIe siècle
- 10 Janvier 2019
- 9782021414202
Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron.
Non non non non, rassurez-vous, ce n'est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons...
Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été une chaleur accablante s'abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale.
La guerre mondiale, oui oui oui oui oui.
J.-Cl. G.
Prix spécial du jury du prix des Libraires 2019.
Prix des lecteurs L'Express/BFMTV 2019.
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Une saga jubilatoire et réjouissante par l’auteur de l’inoubliable Monde selon Garp.
1941. À Aspen, Colorado, la jeune Rachel Brewster, dite « Little Ray », échoue aux épreuves de slalom mais réussit à tomber enceinte. De retour chez ses parents, elle devient monitrice de ski et élève son fils Adam dans un climat de tendre complicité. Ainsi débutent sept décennies d’une fresque débridée peuplée de personnages irrésistibles qui, dans la très conventionnelle Nouvelle-Angleterre, défient les conventions. Adulte, c'est à l’Hotel Jerome d’Aspen, hanté par de nombreux fantômes, qu'Adam tentera d'élucider les secrets bien gardés de son étonnante famille.
Paternité mystérieuse, mère « sans fil à la patte », transgressions en tous genres et sexe à tous les étages – sans oublier une savoureuse relecture de Moby-Dick : autant de thèmes où l’imagination vertigineuse et la truculence de John Irving font merveille, pour le plus grand bonheur des fans de la première heure et celui d’une nouvelle génération de lecteur.
Après sept ans de silence, saluons le grand retour d’un romancier visionnaire qui prône depuis toujours la liberté de mœurs, la tolérance et l’amour inconditionnel.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Élisabeth Peellaert
John Irving, né en 1942, a vécu en Nouvelle-Angleterre avant de s’installer au Canada. Depuis la parution du Monde selon Garp, couronné par le National Book Award, qui l’a propulsé en 1978 sur la scène littéraire internationale, il a accumulé les succès tant auprès du public que de la critique. Ses œuvres sont traduites dans une quarantaine de langues. Les Fantômes de l’Hotel Jerome est son quinzième roman.
Élisabeth Peellaert travaille entre Paris, où elle est née, et son Piémont tout récemment adopté. Elle a signé une quarantaine de traductions qui furent autant d’occasions d’embarquer dans d’autres existences émotionnelles et cérébrales et de cohabiter avec des voix aussi singulières que celles de Peter Carey, Nik Cohn, Jonathan Dee, Nathan Englander, Doireann ni Ghriofa, Allan Gurganus, Garth Risk Hallberg, Tim Willocks, Tobias Wolff... -
"Je suis parti en courant, tout à coup. Juste le temps d'entendre ma mère dire Qu'est-ce qui fait le débile là ? Je ne voulais pas rester à leur côté, je refusais de partager ce moment avec eux. J'étais déjà loin, je n'appartenais plus à leur monde désormais, la lettre le disait. Je suis allé dans les champs et j'ai marché une bonne partie de la nuit, la fraîcheur du Nord, les chemins de terre, l'odeur de colza, très forte à ce moment de l'année. Toute la nuit fut consacrée à l'élaboration de ma nouvelle vie loin d'ici."
En vérité, l'insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n'a été que seconde. Car avant de m'insurger contre le monde de mon enfance, c'est le monde de mon enfance qui s'est insurgé contre moi. Très vite j'ai été pour ma famille et les autres une source de honte, et même de dégoût. Je n'ai pas eu d'autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre.
Édouard Louis a 21 ans. Il a déjà publié Pierre Bourdieu: l'insoumission en héritage (PUF, 2013). En finir avec Eddy Bellegueule est son premier roman.
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En avril 2022, la mère de Julia Deck est victime d’un accident cérébral. Selon les médecins, ses chances de survie sont infimes. Mais la patiente déjoue les diagnostics. Commence alors un long cheminement, dans l’espoir d’une convalescence, à travers le dédale des établissements de soins. En parallèle, Julia Deck raconte, sur un rythme vif et non dénué d’humour british, la vie de cette femme issue d’une famille ouvrière anglaise, passionnée de littérature, qui s’est élevée socialement, est venue habiter en France, tout en continuant d’entretenir un rapport complexe avec sa famille d’Angleterre. Car au milieu de son histoire, Julia décèle une étrangeté, peut-être un secret – un point aveugle dans le récit de sa filiation. Mais à cette interrogation, seule sa mère, précisément, pourrait répondre. Ce texte splendide, qui questionne les liens entre l’écriture et la vie, est aussi un geste d’amour bouleversant d’une fille envers sa mère.
Née à Paris d’un père français et d’une mère britannique, Julia Deck a précédemment publié cinq romans dont Viviane Élisabeth Fauville (2012), Propriété privée (2019) et Monument national (2022), traduits en plusieurs langues. -
Un fils apprend au téléphone le décès de son père. Ils s'étaient éloignés : un malentendu, des drames puis des non-dits, et la distance désormais infranchissable.
Maintenant que l'absence a remplacé le silence, le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour veiller avec ses soeurs la dépouille du défunt et trier ses affaires. Tandis qu'il débarrasse l'appartement, il découvre une enveloppe épaisse contenant quantité de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Il en écoute une et entend la voix de son père qui s'adresse à son propre père resté au Maroc. Il y raconte sa vie en France, année après année. Notre narrateur décide alors de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble comme resurgir du passé. Le nord de la France, les mines de charbon des Trente Glorieuses, les usines d'Aubervilliers et de Besançon, les maraîchages et les camps de harkis en Camargue : le fils entend l'histoire de son père et le sens de ses silences. -
L'impératif de dignité s'est imposé ces dernières années au coeur de nombreux mouvements (des Printemps arabes à Black Lives Matter) et débats de société (discriminations, travail, condition animale...). Mais simultanément les atteintes à la dignité se sont multipliées dans les institutions et les pratiques sociales (hôpitaux, EHPAD, prisons...). La promesse de dignité que la modernité annonçait semble ainsi avoir été trahie de façon répétée.
Face à cette menace d'un « devenir indigne » de nos sociétés, Cynthia Fleury pose les jalons d'une clinique de la dignité, pour établir un diagnostic philosophique et des solutions thérapeutiques au chevet des « vies indignes ». Convoquant aussi bien les écrits de James Baldwin, les théories du care ou les approches postcoloniales, cet essai invite à ne pas se résigner à l'inaction ou à la déploration. Il appelle à refonder le concept de dignité à partir de ses marges.
Passée au crible de la psychanalyse, de la littérature et des sciences sociales, l'exigence de dignité retrouve toute son actualité, et sa radicalité. Cette réflexion signe ainsi l'ouverture d'un nouvel agir politique, entièrement dédié à la reconquête d'une dignité en action à l'âge de l'anthropocène.
Cet essai est discuté et prolongé par une contribution inédite de Claire Hédon, Défenseure des droits, et par les regards de Benoît Berthelier, Benjamin Lévy et Catherine Tourette-Turgis. -
« La forêt est un écosystème. J’y coupe du bois, c’est mon métier. Mais qu’est-ce que la relation d’un petit humain à un écosystème, quand il s’y rend avec une tronçonneuse ? Comment dire la fluidité que l’on peut trouver dans les gestes, raconter les silhouettes des arbres qui dansent entre elles ? Comment parler de lumière et de mouvement immobile ? »
Fils d’agriculteurs, Mathias Bonneau a d’abord fui les paysages où il a grandi. Mais après des études d’architecture, il se plonge dans les forêts familiales et décide de devenir bûcheron. À partir du récit de ses douze premières saisons au bois, il livre dans ce texte puissant et sensible une réflexion sur le travail manuel et ce qu’il nomme le « virus de la forêt ».
Mathias Bonneau est bûcheron dans le Tarn. -
Alors qu'en 1943, face à une contraception défaillante, le souci de bien des femmes reste d'avoir un homme sans avoir d'enfant, la préoccupation de l'excentrique Jenny est d'avoir un enfant et surtout pas d'homme. C'est ainsi qu'elle jette son dévolu sur le sergent technicien Garp, « opérationnellement » intact en dépit de son cerveau endommagé. De cette éphémère union naîtra S.T. Garp.
Impossible de résumer ce roman débordant d'humour et d'énergie peuplé de personnages passionnés, foisonnant de péripéties délirantes.
Le Monde selon Garp, c'est d'abord le récit des rapports orageux et tendres entre une mère célèbre, féministe malgré elle, et son fils écrivain, tous deux individualistes forcenés.
Le Monde selon Garp, c'est aussi un savoureux commentaire sur l'art et l'imaginaire, la preuve éclatante que l'outrance et le baroque peuvent éclairer notre monde avec une justesse incomparable.
Car selon Garp et son créateur, « le romancier est un médecin qui ne s'occuperait que des incurables. Et nous sommes tous des incurables ! » -
Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l'attaque contre l'ennemi allemand. Les soldats s'élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d'Alfa, son ami d'enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s'enfuit. Lui, le paysan d'Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom. Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l'effroi. Au point d'effrayer ses camarades. Son évacuation à l'Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité dont la convocation fait figure d'ultime et splendide résistance à la première boucherie de l'ère moderne.
Né à Paris en 1966, David Diop a grandi au Sénégal. Il est actuellement maître de conférences à l'université de Pau.
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« Bad-jens : mot à mot, mauvais genre. En persan de tous les jours: espiègle ou effrontée. »
Chiraz, automne 2022. Au cœur de la révolte « Femme, Vie, Liberté », une Iranienne de 16 ans escalade une benne à ordures, prête à brûler son foulard en public. Face aux encouragements de la foule, et tandis que la peur se dissipe peu à peu, le paysage intime de l’adolescente rebelle défile en flash-back : sa naissance indésirée, son père castrateur, son smartphone rempli de tubes frondeurs, ses copines, ses premières amours, son corps assoiffé de liberté, et ce code vestimentaire, fait d’un bout de tissu sur la tête, dont elle rêve de s’affranchir. Et si dans son surnom, Badjens, choisi dès sa naissance par sa mère, se trouvait le secret de son émancipation ? De cette transformation radicale, racontée sous forme de monologue intérieur, Delphine Minoui livre un bouleversant roman d’apprentissage où les mots claquent pour tisser un nouveau langage, à la fois tendre et irrévérencieux, à l’image de cette nouvelle génération en pleine ébullition.
D’origine iranienne, lauréate du prix Albert-Londres et grand reporter au Figaro, Delphine Minoui couvre depuis vingt-cinq ans l’actualité du Proche et Moyen-Orient. Publiés au Seuil, ses récits empreints de poésie, Je vous écris de Téhéran et Les Passeurs de livres de Daraya (Grand Prix des lectrices ELLE), ont connu un immense succès et ont été traduits dans une dizaine de langues. -
« Sur le moment, elle reste perplexe, puis un fin sourire se dessine sur ses lèvres. Elle connaît par cœur son chasseur d’astéroïdes. Ce point entouré de rouge, de sorte qu’il se détache un peu du fond sombre… Le voilà, le "cinquième diamant." »
Alors qu’un climat de guerre froide influence de nouveau la marche du monde, d’étranges lumières dans le ciel provoquent la mise en sommeil de missiles nucléaires russes. Armes nouvelles de l’adversaire ? Complotisme ? À la CIA comme à la Maison-Blanche, on s’inquiète, car on sait bien que l’armée américaine n’est pour rien dans ce qui a touché la base russe. Dans le même temps, Janet et Mike, un couple d’astrophysiciens américains spécialistes des exoplanètes, repèrent au cours d’une nuit d’observation un objet intersidéral entré dans le Système solaire, dont la nature exacte déclenche une vive polémique entre scientifiques.
À travers une enquête qui nous entraîne des confins de la Russie jusqu’à Washington, en passant par un palace des Alpes suisses, Éric Faye explore les mystères de l’Univers dans un roman qui emprunte aussi bien aux codes de l’espionnage qu’à l’actualité récente des dossiers déclassifiés par le Pentagone.
Éric Faye, ancien journaliste, est un auteur qui excelle dans tous les genres, romans, nouvelles, récits de voyages ou essais. Il a été lauréat du Grand Prix du roman de l’Académie française pour Nagasaki, traduit dans une vingtaine de langues. Le Cinquième Diamant est son treizième roman. -
Une nuit, j’ai reçu un appel de ma mère. Elle me disait au téléphone que l’homme avec qui elle vivait était ivre et qu’il l’insultait. Cela faisait plusieurs années que la même scène se reproduisait : cet homme buvait et une fois sous l’influence de l’alcool il l’attaquait avec des mots d’une violence extrême. Elle qui avait quitté mon père quelques années plus tôt pour échapper à l’enfermement domestique se retrouvait à nouveau piégée. Elle me l’avait caché pour ne pas « m’inquiéter » mais cette nuit-là était celle de trop.
Je lui ai conseillé de partir, sans attendre. Mais comment vivre, et où, sans argent, sans diplômes, sans permis de conduire, parce qu’on a passé sa vie à élever des enfants et à subir la brutalité masculine ?
Ce livre est le récit d’une évasion.
É. L.
Édouard Louis est l’auteur de plusieurs ouvrages autobiographiques, traduits dans une trentaine de langues. -
« Je suis face à notre immeuble, assez loin dans le square, alors je le vois tout entier. J'adore ce bâtiment. (...) Je sais que c'est sa symétrie qui a plu à papa : deux appartements identiques à chacun des trois étages, un autre au rez-de-chaussée face à un vaste hall, haut de plafond mais austère, et la chambre de bonne tout en haut, au quatrième étage. La façade de brique, les balcons de pierre, les épais murs extérieurs donnent l'impression d'une forteresse susceptible de résister à tout ce qui vient du dehors, et d'une certaine façon, elle l'est. Le 33, place Brugmann est un monde en soi. »Charlotte Sauvin, étudiante en art élevée par son père architecte, connaît tous les détails de l'immeuble et de ses habitants : les voix qui résonnent dans l'escalier de marbre ; le pas de son ami Julian Raphaël, le fils de la famille du marchand d'art, de l'autre côté du couloir ; le son du saxophone dont joue le jeune Dirk au premier ; ou encore les disputes du gardien et son épouse au rez-de-chaussée...
Puis les Raphaël disparaissent, laissant derrière eux tous leurs biens sauf leur inestimable collection d'art, qui s'est simplement évaporée.
Tout se fracture alors dans l'existence jusque-là paisible de cette petite communauté. Savoir à qui on peut faire confiance devient une question de vie ou de mort.
Alice Austen est une réalisatrice et dramaturge américaine. Elle a vécu à Bruxelles, à l'endroit où se déroule 33, place Brugmann, son premier roman.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Carine Chichereau -
Les gens sont comme ca : Et autres petites phrases métaphysiques
Philippe Delerm
- Seuil
- 4 Octobre 2024
- 9782021468298
« Les gens, quels sales types ! » disait Marcel Aymé. Les gens, c’est-à-dire toute l’humanité sauf vous à qui je parle, sauf moi… Que voulez-vous, les gens sont comme ça, si individualistes et grégaires cependant. On ne les refera pas, c’est sûr. Faut-il s’en accommoder ? À moins d’entrer dans un couvent, la réponse est oui. Alors, vivre avec eux, en conservant la restriction mentale de penser qu’on n’est pas tout à fait comme eux ?
Les gens… C’est dans leur bouche qu’on entend ces petites phrases toutes faites qui nous font sourire, parfois nous désoler, nous moquer souvent. Philippe Delerm a récolté les plus savoureuses : « Tu me donneras la recette », « T’inquiète ! », « C’est ni fait ni à faire ». Sous l’apparente banalité se cachent des vérités plus profondes qu’on ne croit. Les gens, c’est un peu nous aussi ?
Humaniste tour à tour impertinent et tendre, écrivain reconnu, Philippe Delerm, né en 1950, vit en Normandie. Il est l’auteur de La Première Gorgée de bière, Je vais passer pour un vieux con ou encore Sundborn ou les Jours de lumière (prix des Libraires, 1997). -
Dans toutes les histoires d’amour se rejouent les blessures de l’enfance : on guérit ou on creuse ses plaies.
Pour comprendre la nature de sa relation avec Guillaume, Clotilde Mélisse observe les souvenirs qu’elle sort de sa tête, le temps d’un voyage en train direction Heidelberg. Tandis que par la fenêtre défilent des paysages de fin du monde, Clotilde revient sur les événements saillants de son existence. La découverte de la poésie dans la bibliothèque maternelle, le féminicide parental, l’adolescence et ses pulsions suicidaires, le diagnostic posé sur sa bipolarité. Sa rencontre, dix ans plus tôt, avec Guillaume, leur lien épistolaire qui tenait de l’addiction, l’implosion de leur idylle au contact du réel.
Car Guillaume est revenu, et depuis dix-sept mois Clotilde perd la raison. Elle qui s’épanouissait au creux de son célibat voit son cœur et son âme ravagés par la résurgence de cet amour impossible. La décennie passée ne change en rien la donne : Guillaume est toujours gay, et qui plus est en couple. Aussi Clotilde espère, au gré des arrêts de gare, trouver une solution d’ici le terminus. -
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une femme est interrogée par un commissaire de police qui s'intéresse de près à son cas.Alsacienne, Aline Beaucaire est employée d'hôtel, elle est tombée amoureuse d'un sergent pilote trop beau pour être honnête et l'a suivi en zone libre, franchissant de nuit la ligne de démarcation. Le couple rêve de rejoindre Alger, via Marseille - la ville de tous les
dangers. Bientôt, l'aventure tourne au drame.Aline est-elle aussi innocente qu'elle espère le faire croire ? Et quel lourd secret a-t-elle à cacher ? Est-elle cette autre Aline au nom presque semblable, la « Panthère rouge » qui a activement collaboré avec la Gestapo ? Qui est vraiment cette « sale Française » ?Au fil de ce roman captivant, Romain Slocombe nous conduit dans le monde en noir et gris que fut la France des années sombres de l'Occupation.Né en 1953 à Paris dans une famille franco-britannique, Romain Slocombe est l'auteur d'une trentaine de romans, dont deux ont figuré sur la sélection du prix Goncourt : Monsieur le Commandant (2011) et L'Affaire Léon Sadorski (2016). -
« Souviens-toi, maman : nous étions tes enfants. »
C.K.
C'est l'histoire d'une grande famille qui aime débattre, rire et danser, qui aime le soleil et l'été.
C'est le récit incandescent d'une femme qui ose enfin raconter ce qui a longtemps fait taire la familia grande.
Camille Kouchner, 45 ans, est maître de conférences en droit. La Familia grande est son premier livre. -
Que peut littérature quand elle ne peut ?
Patrick Chamoiseau
- Seuil
- Libelle
- 7 Février 2025
- 9782021588934
Aujourd’hui, pour questionner les littératures dans leur rapport au monde, donc à chaque être vivant, il serait indécent de ne pas considérer toutes les oppressions : Palestiniens, Tibétains, Ouïghours, Rohingyas, Tutsis, Kurdes, Ukrainiens, Haïtiens, Syriens, peuples-nations effacés dans l’Outremer français... Je les vois et les nomme un à un au cœur en apparence bien impuissant de nos littératures !...
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« Une question s'est imposée au centre de ma vie, elle a concentré toutes mes réflexions, occupé tous les moments où j'étais seul avec moi-même : comment est-ce que je pouvais prendre ma revanche sur mon passé, par quels moyens ? J'essayais tout. »
É. L.
Édouard Louis est l'auteur de plusieurs livres autobiographiques. Il est également un des traducteurs de la poétesse canadienne Anne Carson.