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Seuil
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Les six fonctions du langage
Clémentine Mélois
- Seuil
- Romans français (H.C.)
- 4 Mars 2021
- 9782021467789
Voici un roman-photo comme vous n’en avez jamais vu. Jalousies, trahisons, bagarres, cafés gourmands, photocopieuses en panne et tendres baisers: Clémentine Mélois, plasticienne, écrivaine et membre de l’Oulipo, connue pour ses détournements de classiques de la littérature revus et passés à la moulinette de la culture pop (Cent titres, Grasset 2014) s’empare du très populaire roman-photo pour étudier le langage dans toutes ses fonctions. Au fil de dix-huit histoires hilarantes, on découvrira des hommes et des femmes en proie à toutes les dépravations lexicales, des employés de bureau désorientés, un agent immobilier malmené, un catcheur mexicain, des pantalons pattes d’éléphants et même un certain Roland Barthes.
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Les amandiers sont morts de leurs blessures
Tahar Ben Jelloun
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Points
- 22 Juillet 2019
- 9782757882344
Poète autant que romancier, Tahar Ben Jelloun laisse sourdre dans ces pages une voix toute empreinte de son Maroc natal : l'air et le soleil, les odeurs et les musiques, les paysages magiques, majestueux, tragiques parfois, où passent et disparaissent hommes, femmes et enfants... C'est tout un chant de mémoire, libre et pudique, rêveur et mélancolique que ces poèmes font naître. Un chant qui a perdu son innocence et qui s'interroge, aussi, sur l'écriture qui le nourrit, sur la mort, le devenir du monde et des hommes.
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Quand une jeune enseignante quitte son collège de ZEP pour se lancer, euphorique, dans une thèse, elle n'imagine pas le chemin de croix sur lequel elle s'engage...
Autour de Jeanne défile l'univers des thésards : le directeur de recherche charismatique, expert dans l'art d'esquiver les doctorants qui attendent fébrilement la lecture de leurs pavés ; la secrétaire usant de toute l'étendue de son pouvoir d'inertie dans le traitement des dossiers dont on l'accable ; les colloques soporifiques où sont livrés en pâture les aspirants chercheurs ; les amphis bondés de première année devant lesquels ils s'aguerrissent en étrennant des cours laborieux payés au semestre et dont ils recueillent les fruits dans des copies désarmantes de candeur ; la jungle de la compétition académique et le dénuement d'une université malmenée ; la famille et les amis qui n'y comprennent rien ; l'infortuné compagnon endurant par procuration le calvaire de cette thèse qui n'en finit pas...
À la manière d'un récit d'apprentissage, avec drôlerie et finesse, ce roman graphique raconte le quotidien de doctorants qu'on compte aujourd'hui en France par dizaines de milliers et qui, comme Jeanne, poursuivent leur recherche comme une quête existentielle. Vous en connaissez forcément. Après avoir lu ce livre, vous ne leur demanderez plus : " Alors, cette thèse ? "
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The flame ; poèmes, notes et dessins
Leonard Cohen
- Seuil
- Fiction & Cie
- 11 Octobre 2018
- 9782021400625
Avant sa mort, survenue le 7 novembre 2016 à Los Angeles, Leonard Cohen a passé de longs mois à reparcourir ses carnets, nombreux et étalés sur des décennies, pour opérer une sélection de textes en bonne part inédits (poèmes, chansons, extraits de ses carnets de notes) qui, accompagnés de dessins marqués par
l'autodérision, composent le livre qu'il décide de laisser à la
postérité, comme un dernier cadeau plein de vie : plein de toute sa vie.
On retrouve bien sûr dans ces pages les thèmes de prédilection de celui qui a commencé sa carrière comme poète et romancier, avant de devenir aussi le musicien mondialement célébré qu'on connaît. Il est question d'amour, de passions, de jalousie et de peur de l'abandon, de flamme jamais éteinte, de sexualité, de relations entre les êtres, du temps qui passe et laisse ses traces, de religion aussi, d'aspiration à la sagesse, d'états dépressifs et mélancoliques toujours teintés d'humour.
Traduit de l'anglais (Canada) par Nicolas Richard
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L'orage et la loutre
Lucien Ganiayre
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 13 Décembre 2017
- 9782021257113
Le récit que vous allez lire est celui d'un double apprentissage : celui de la mort et de la solitude. En effet, Lucien Ganiayre, aujourd'hui disparu, est un auteur des plus singuliers. Peu après la fin de la dernière guerre, il devait écrire ce roman qu'on peut dire fantastique, encore qu'il s'agisse là, probablement, de l'un des derniers grands livres réalistes issus directement des conflits suscités par la guerre. Le thème en est simple : le personnage unique de « L'orage et la loutre », au hasard d'une chasse, se retrouve plongé dans un monde où le temps s'est arrêté : rien ne bouge, tout est figé, tout est en apparence de mort. Hommes et femmes sont immobilisés, dans leurs gestes les plus publics comme les plus intimes. Alors commence un très étrange périple à la recherche de l'enfance, à la recherche du contact vivant (la loutre est le seul animal mobile au milieu de cet effrayant arrêt général), à la recherche de la mer, à la recherche de tout ce qui pourrait enfin empêcher cet « orage » de se montrer sous son jour le plus fatal : l'impossibilité de toucher vraiment quelque chose qui ne soit pas promesse de mort. Cette tentative désespérée se montrera en fin de compte sous son jour le plus ambigu ; jusqu'au bout de sa quête, l'auteur - pardon, le personnage - n'aura d'autre ressource que de retrouver le temps qui passe, seule issue qui lui permette à son tour de mourir.
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« Violette sur l’herbe à la renverse est le poème qui donne son titre au recueil ; je l’ai écrit avant tous les autres. Certains me sont venus d’une traite ; je les ai enregistrés sur le moment puis tapés à la machine. Pour d’autres, ce fut plus laborieux ; j’ai pesé chaque mot pour aboutir au poème parfait. Ils sont tous très différents, sincères, ils n’essaient pas d’être autre chose que ce qu’ils sont et j’en suis fière car, lorsque je les ai écrits, j’étais au plus près de moi-même. » — Lana Del Rey
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Aurore Vincenti et Cécile Coulon -
En 2008, à la mort de sa femme Meitang, Rao Pingru entreprend de conjurer le deuil par l'encre et l'aquarelle en retraçant, in memoriam et en dessin, le destin de sa famille. Dans son appartement shanghaïen, le vieil homme se souvient du sel des jours qu'il a partagés avec Meitang et de leur vie rythmée par les battements d'une Chine en ébullition.
De sa petite enfance à son mariage avec celle qui porte aux lèvres " une touche d'écarlate ", de son engagement militaire lors de la guerre contre le Japon à son internement dans un camp de rééducation où il resta vingt ans, de l'établissement de sa famille à Shanghai à la maladie de son épouse, Rao Pingru restitue dans cette histoire les jours de fête comme les jours difficiles et livre une œuvre qui ne ressemble à aucune autre, une vie dessinée à l'échelle de la Chine.
À chaque page d'un récit à la fois tendre, grave et poétique, la petite et la grande histoire, la voix unique de Rao Pingru et la marche des évolutions politiques du pays se rejoignent, donnant à lire un témoignage fort sur la vie des héros ordinaires de la Chine du siècle passé ainsi qu'une magnifique histoire d'amour.
Tour à tour soldat, comptable et éditeur, RAO Pingru est devenu peintre et écrivain à l'orée de ses quatre-vingt-dix ans. Sa sagesse, son style simple et vif, son talent d'illustrateur en font un auteur inclassable.
Traduit du chinois par François Dubois
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Sollers écrivain
" Les vicissitudes de l'imagerie sociale font qu'on oublie parfois, me semble-t-il, que Philippe Sollers est un écrivain. C'est pour le rappeler que je réunis ici les textes critiques dont j'ai accompagné son œuvre, au fur et à mesure qu'elle se faisait ; c'est aussi pour suggérer que les habitudes qui règlent l'engagement littéraire sont peut-être en train de changer : abandonné des anciennes classes et inconnu des nouvelles, l'écrivain, au sens magnifique du terme, est de plus en plus seul ; la portée de son travail doit être évaluée selon des règles nouvelles. Ce sont les difficultés, les risques, mais aussi la nécessité de ce changement, dont l'écrivain Sollers porte témoignage. " Roland Barthes.
Les six textes de Barthes consacrés à Sollers écrivain ont paru entre 1965 et 1979.
Roland Barthes (1915-1980)
Sémiologue, essayiste, il a élaboré une pensée critique singulière, en constant dialogue avec la pluralité des discours théoriques et des mouvements intellectuels de son époque, tout en dénonçant le pouvoir de tout langage institué. Il est notamment l'auteur du Degré zéro de l'écriture (1953) et de Fragments d'un discours amoureux (1977).
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" Vœux (il s'agit de petits textes, généralement fondés sur des variations homophoniques, tirés à une centaine d'exemplaires et envoyés à mes amis à l'occasion de la nouvelle année). "
Georges Perec.
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Dans un monde qui produit de la terreur, de l'effroi, nous sommes parfois sidérés : le langage échappe, nous laisse sans mots. Et pourtant, ce qui nous fait, ce sont les mots, c'est l'effort de mettre en mots.
Tantôt, tantôt, tantôt est un relevé inédit de nos terreurs, une topologie de nos effrois intérieurs. Dans ce livre subtil et profond, Virginie Poitrasson écrit sur la peur, depuis la peur, en multipliant les perspectives et les registres. Son écriture toute en sensations convoque de singulières formes de conjuration et relève une nouvelle fois le pari de la littérature : trouver les mots pour dire le monde et la force qu'il faut pour l'habiter.
Née en 1975, Virginie Poitrasson est poète, traductrice de poésie américaine (Ben Lerner, Lyn Hejinian) et auteure d'écrits sur les œuvres de Pierre Soulages et Pierrette Bloch. Elle réalise des performances et donne régulièrement des lectures publiques en France et à l'étranger. -
Contes de noel
Jean Tharaud, Jules Supervielle
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Livre de vie
- 4 Décembre 2015
- 9782021278453
12 récits ayant pour thème la nativité du Christ, récits dont certains ont traversé les siècles comme Les rois Melchior, Gaspard et Balthazar, Eve aux pieds de l'enfant, L'adoration des animaux, d'autres, contemporains, racontés lors de veillées nocturnes. Copyright Electre
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Beaux présents, belles absentes
Georges Perec
- Seuil
- La Librairie du XXIe siècle
- 25 Juin 2015
- 9782021291575
Hommage personnel, écrit de circonstance, contrainte littérale : trois grandes traditions de la poésie occidentale se rejoignent dans ces Beaux présents, qui explorent de façon variée les potentialités littéraires d'alphabets restreints et poursuivent les recherches inaugurées en 1969 par Georges Perec avec son roman sans e, La Disparition.
Renouant avec les plus anciennes joies combinatoires de l'anagramme, Georges Perec les renouvelle, les systématise et les enrichit dans l'esprit d'une féconde poétique du manque. Au-delà du déchiffrement et de l'anecdote, ces pièces de patient et amical artisanat textuel invitent à la découverte d'un lyrisme généreux autant que discret.
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Cela fait trente-cinq ans que je tiens des journaux intimes. J’y consigne mes réussites et échecs, mes joies, mes chagrins, les choses qui m’ont émerveillé et celles qui m’ont fait rire aux éclats. Trente-cinq ans à prendre conscience, à me souvenir, à me rendre compte, à comprendre, à rassembler et à griffonner ce qui m’a ému ou excité en route. Comment être juste. Comment moins stresser. Comment m’amuser. Comment moins blesser les autres. Comment être moins blessé. Comment être un type bien. Comment obtenir ce que je veux. Comment trouver un sens à la vie. Comment être plus moi-même.
Récemment, j’ai trouvé le courage de m’attaquer à ces journaux et de les relire en entier. Ce que j’ai trouvé ? Un catalogue d’histoires, de leçons que j’avais apprises et oubliées, de poèmes, de prières, de recommandations, de réponses à des questions que je me posais, de questions que je me pose encore, d’affirmations, de doutes, de professions de foi sur ce qui importe vraiment, de théories sur la relativité, et toute une ribambelle de slogans.
J’ai découvert ce qui, dans mon approche de la vie, m’avait donné le plus de satisfaction à l’époque et m’avait guidé. J’ai appelé ça attraper les feux verts. C’est un thème solide.
Donc j’ai pris mes journaux sous le bras et me suis offert un confinement en solitaire dans le désert, où je me suis mis à écrire ce que vous lisez à présent : un album, une trace, une histoire de ma vie jusqu’à ce jour.
Les choses que j’ai vues, rêvées, cherchées, données et reçues.
Les vérités explosives qui ont tellement court-circuité mon espace-temps que je n’ai pu les ignorer.
Les contrats que j’ai passés avec moi-même, que j’honore pour beaucoup, et dont pour la plupart je cherche encore à me rendre digne.
Voilà ce que j’ai vu, et comment – mon ressenti et mes trouvailles, mes moments de classe et de honte. Les grâces, les vérités et les beautés de la brutalité.
Les initiations, les invitations, les calibrages et transitions.
Les « je m’en sors à bon compte », les « je me fais choper », et les « je me mouille en essayant de danser entre les gouttes ».
Les rites de passage.
Ce livre raconte aussi comment choper les feux verts, réaliser que les feux orange et les rouges peuvent changer de couleur aussi.
Ce livre est une lettre d’amour.
À la vie -
Il y a vingt ans paraissait Fragiles, livre à deux mains né du désir de Philippe de poser des mots sur des images que Martine avait conçues avec juste un titre : le courage, l’amitié, la peur… Il eut le succès qu’on sait. Vingt ans ont passé et l’envie de créer un album à deux est revenue. Martine conçoit des images. Philippe écrit des textes à partir de celles-ci sans que Martine ne lui ait rien dit de ses intentions. C'est d'abord une histoire de regards. Le regard de Martine sur les choses de la vie. Le regard de Philippe sur les images de Martine. Peu à peu naissent un ton, une atmosphère. Et mystérieusement les images et les textes se répondent, s’enchaînent pour tisser la trame de l’album.
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L'Arbre de vies, c'est d'abord le chêne qui arrête le regard d'Antoine : un chêne foudroyé, fendu mais reverdi, que son grand-père a imposé comme emblème de la vitalité. C'est aussi l'arbre généalogique, avec les rameaux des générations, le feuillage familial ; c'est encore l'espoir séculaire d'une forme de paradis. Un soir d'automne 1867, Antoine Couthon se rappelle l'après-midi de thermidor 1794 où il apprit la mort de son père (l'ami paralytique de Robespierre). Pendant la nuit, il revit - comme on dit - sa vie. Espace, temps, multipliés par les biais et les remous de la mémoire ; récit où l'histoire et l'imaginaire s'imbriquent. Le roman commence en Auvergne, par une partie de jeu de l'oie. Il gagne ensuite Paris, pour la Révolution ; la Russie, pour une campagne désastreuse ; l'Italie, pour y vieillir. Cependant, Antoine déchiffre peu à peu l'énigme qui veut qu'on soit l'enfant de son enfant. Il éprouve une sourde inquiétude. Qui suis-je ? grand-père, père, fils, petit-fils ? Peut-être chacune de ces figures simultanément car tout va très vite dans cette fabuleuse machinerie des temps entremêlés où l'homme apparaît comme une imprévisible mosaïque d'événements.
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Comment vivre ensemble. cours et seminaires au college de france (1976-1977)
Roland Barthes
- Seuil
- Traces écrites
- 25 Novembre 2015
- 9782021219722
Dans la leçon inaugurale de cette chaire, on avait postulé la possibilité de lier la recherche à l'imaginaire du chercheur. On a souhaité, cette année, explorer un imaginaire particulier : non pas toutes les formes de "vivre ensemble" (sociétés, phalanstères, familles, couples), mais principalement le "vivre ensemble" de groupes très restreints, dans lesquels la cohabitation n'exclut pas la liberté individuelle ; s'inspirant de certains modèles religieux, notamment athonites, on a appelé cet imaginaire fantasme d'idiorrythmie. Beaucoup de matériaux qui ont servi au cours ont donc été empruntés au monachisme oriental, le corpus proprement dit restant cependant littéraire. Ce corpus a réuni (d'une façon évidemment arbitraire) quelques œuvres documentaires ou romanesques, dans lesquelles la vie quotidienne du sujet ou du groupe est liée à un espace typique : la chambre solitaire (A. Gide, La Séquestrée de Poitiers) ; le repaire (D. Defoe, Robinson Crusoé) ; le désert (Pallade, Histoire lausiaque) ; le grand hôtel (Th. Mann, La Montagne magique) ; l'immeuble bourgeois (Zola, Pot-Bouille).
R. B.
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Benalla & moi
Ariane Chemin, Francois Krug, Julien Sole
- Seuil
- Documents (H.C)
- 9 Janvier 2020
- 9782021427363
C'est l'histoire d'un tandem improbable. Un énarque ambitieux est élu président de la République. Un type baraqué et culotté devient l'un de ses plus proches collaborateurs. Il donne des ordres aux fonctionnaires en costumes gris, il connaît tous les potins du Palais, on le craint.
Un 1er mai, il se déguise en policier. Il est filmé en train de tabasser un jeune homme. Bizarrement, le président ne le vire pas. Pour Alexandre Benalla comme pour Emmanuel Macron, c'est le début des emmerdes.
Dans cette histoire, il est question de barbouzes et de technocrates, de judokas et de footballeurs, d'armes à feu et de pistolets à eau, de gros virements et de cash. On jure de dire toute la vérité et on bidonne des vidéos. On traîne dans des bars à chicha et des palaces. On voyage d'Évreux à N'Djamena. Benalla & Moi, c'est l'histoire d'un nouveau monde rattrapé par l'ancien.
Tous deux journalistes au quotidien Le Monde, ARIANE CHEMIN et FRANÇOIS KRUG ont révélé et suivi l'affaire Benalla. Ils s'associent au dessinateur JULIEN SOLÉ pour raconter ce feuilleton riche en rebondissements et en révélations sur les coulisses du pouvoir.
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La réclusion solitaire
Tahar Ben Jelloun
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Points - Roman
- 26 Avril 2018
- 9782021274165
Un travailleur immigré, reclus dans une malle, noue une relation avec une femme rêvée à laquelle il livre son histoire intime et les souvenirs de son pays. Pour échapper à son fantasme qui l'isole, il décide de retourner vers le monde des vivants. Dans la rue, il subit la violence, la haine et le racisme mais rencontre aussi Gazelle, une jeune Palestinienne, qui l'aide à rompre avec sa solitude. « Copyright Electre »
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Non loin de Londres, il y a un village. Ce village appartient à ceux qui vivent là aujourd'hui, et à ceux qui ont vécu là autrefois. Il appartient au passé mystérieux du pays comme à son présent criard et confus. Il appartient à Pete le Dingue, le peintre paria à la réputation sulfureuse; à la vieille Peggy, qui marmonne derrière son portail; à un petit garçon nommé Lanny, tendre et imprévisible, et à ses parents, qui jamais ne le trouvent lorsqu'il se cache au fond des bois ou de ses songes.
Mais ce village appartient aussi au Père Lathrée Morte, étrange créature protéiforme, croque-mitaine, légende folklorique et divinité païenne, qui veille sur les lieux – à moins qu'il ne fasse planer sur eux une sourde menace. Partout et nulle part à la fois, il s'immisce dans les maisons, dans la terre, dans les arbres. Et surtout, il écoute – sans cesse à l'affût de ces voix humaines qui affleurent, se heurtent, s'entremêlent, et dont le chaos lui est un festin. Et, parmi ces voix, il y a celle qu'il préfère entre toutes. Une voix différente. La voix d'un petit garçon. Lanny.
Ode à l'enfance et à l'imagination, portrait de nos joies les plus simples, de nos peurs les plus enfouies et de nos fragilités les plus intimes, le deuxième roman de Max Porter est un conte qui puise aux sources du merveilleux comme du plus trivial pour révéler l'invisible et inquiétante magie à l'œuvre dans nos vies.
traduit de l'anglais par Charles Recoursé
Max Porter a longtemps été éditeur pour la maison britannique Granta. Son premier roman, La douleur porte un costume de plumes (Seuil, 2016), traduit dans 29 pays, a été couronné par le International Dylan Thomas Prize, le Europese Literatuurprijs, le BAMB Readers' Award, et a été finaliste du Guardian First Book Award ainsi que du Goldsmiths Prize. Lanny est son deuxième roman. Max Porter vit aujourd'hui à Bath avec sa famille.
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Clement chez les calmistes
Michel Besnier
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 11 Décembre 2015
- 9782021262094
La tentation collective, celle qui se respire avec l'air du temps, est l'un des objets possibles du roman. Le bateau de mariage explorait la tentation de la nostalgie. Clément chez les calmistes aborde une autre tentation du moment, le retrait du monde. Il y a mille et une manières de rompre avec le siècle : l'alcool, la télévision, l'aquarium, la drogue, le bateau, la montagne, l'abstentionnisme, la plongée, le suicide, le grand bleu, le grand noir... Les calmistes, eux, se sont retirés au château de Liseux. Rien à voir avec l'abbaye de Thélème, ni une utopie, ni une communauté de retour à la nature, ni une secte. Ces moines sans religion n'ont qu'une philosophie, qu'un grand programme, la recherche du calme. Avec leurs grandeurs et leurs petitesses, ils observent une règle élaborée en 1924 (la Société des Amis du Calme est contemporaine du Manifeste du surréalisme). Ils vivent sans télévision, sans journaux, sans radio, sans femmes. L'homosexualité n'est pas admise. Clément arrive au château en 1989. Pourquoi ? Il ne le sait que partiellement. Et ses nouveaux amis, sociétaires de plus longue date, pourquoi sont-ils venus ? Une situation débarrassée des parasites de la vie normale permet quelques découvertes sur autrui, les choses, soi-même, la règle, le rituel... et le siècle quitté, quittable jusqu'à quel point ?
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À la vie, à l'amour ; carnets, poèmes, journaux intimes
Mireille Darc
- Seuil
- Beaux livres
- 17 Septembre 2020
- 9782021431186
À la vie, à l'amour rassemble des textes écrits par Mireille Darc. Il y a des poèmes, des extraits de ses journaux intimes, des lettres. Certains textes sont très longs, d'autres font quelques lignes. Tous sont beaux et profonds. Ils racontent un voyage au Cambodge, à la rencontre d'un enfant malade du coeur, pour La Chaîne de l'Espoir, ou bien l'adoption d'un corbeau et la vie à Douchy au milieu des arbres et des animaux. Certains sont des rêveries où Mireille Darc s'adresse à ses parents, d'autres des lettres qui témoignent d'un humour à toute épreuve. Chaque texte est accompagné d'une histoire confiée par son mari de Pascal Desprez, ou du témoignage de leurs proches. L'ensemble est illustré de 350 photos tirées de ses albums personnels, prises dans son appartement, ou offertes par de grands photographes qui étaient aussi ses amis.
À la vie, à l'amour dévoile une Mireille Darc méconnue du grand public : une femme qui a passé sa vie à donner de l'amour aux autres, et qui, après avoir traversé des épreuves terribles, est devenue réalisatrice de films documentaires, photographe, maître reiki, poétesse, et même chef de talent. L'actrice a laissé place à une femme exceptionnelle, dont la plume délicate nous touche au coeur. -
L'ecole des absents
Patrick Besson
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 25 Septembre 2015
- 9782021250916
À force de vivre en dehors de la ville (entendez : en banlieue), en dehors de la richesse et de la pauvreté (entendez : en petit-bourgeois), en dehors du monde du travail (entendez : en chômeur), et loin de la femme qu'ils aiment, une multitude de jeunes gens finissent par constater qu'ils sont en dehors d'eux-mêmes et de la vie. Absents. Navrés et en colère, ils décident à pile ou face de mettre un terme à l'existence : Face, ils se suicident ensemble. Pile, ils font un carnage. C'est pile. Et c'est ainsi que Clément Théroude et ses amis, entre autres, Aristide Verdel, Pierre Durel, Patrick B (historiographe officiel) s'emparent du pouvoir, mettent la France à l'envers et commencent par faire exécuter ceux qui ont le sentiment d'être un peu là : 100 000 barbus, sociologues, psychiatres et neuro-psychiatres, sans compter les exilés. Mais Clément Théroude est capricieux, las de tout et d'abord sentimental : Avril Z lui manque, que ne remplace pas Prudence ; puis il tombe amoureux d'Adeline qui ne l'aime pas et précipite la chute des Absents. Voilà, c'est tout simple.
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Adonis aime à présenter son Adoniada comme une autobiographie intellectuelle et poétique. Puisant dans une tradition arabe pré-islamique, il utilise la poésie dans une visée humaniste de tolérance et d'ouverture, sans jamais perdre le sens d'un lyrisme inspiré. Adoniada est tout à la fois une épopée qui raconte l'histoire mythique de la divinité du renouveau, Adonis, à qui le poète a emprunté son nom, et un témoignage bouleversant sur notre modernité. Beyrouth, Damas, Londres, Erevan, Shanghai, New York, Éphèse, Paris, autant d'étapes d'un voyage intérieur. Artaud, Baudelaire, Rilke : Rimbaud, Orphée, al-Mutanabbî, Confucius, Homère, Dante : autant de guides pour une descente dans l'enfer d'un monde dévasté et pour une élévation vers un rêve de lumière.
Ô papillon, toi le papillon, es-tu venu pour me prendre ?
Prends-moi, mon corps est une poignée de poussière, montre-toi et approche. -
Changement de cavaliere
Anne Bragance
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 25 Septembre 2015
- 9782021260564
La jolie petite fille faisait des grâces devant le miroir. Adolescente, au vu de son profil sur une photo d'amateur, le nez - gros-nez - enfoui dans une touffe de marguerites (fleurs sans parfum) elle se persuade qu'elle est laide. C'est seulement de face qu'elle fait illusion. À vingt ans, obligée de participer à un bal familial, elle s'arrange pour ne danser qu'avec son père. Jusqu'au moment où l'on crie changement de cavalière. Son danseur inconnu ne la voit que de profil : elle tourne constamment la tête (à la recherche de son père ?). Il n'en tombe pas moins amoureux d'elle... C'est l'une des treize nouvelles dans lesquelles l'auteur des Soleils rajeunis excelle à saisir des personnages en rupture d'équilibre, sous le coup - fantasme ou réalité - d'un ébranlement insolite du quotidien. Une parenté avec l'art de Salinger.