Faits de société / Actualité
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La règle du jeu n.84 : Les questions de l'affaire Pelicot
Collectif
- Grasset
- Revue La Règle du Jeu
- 22 Janvier 2025
- 9782246834069
Dossier : L'affaire Pelicot vue par des écrivains
Depuis l'ouverture du procès qui en porte le nom, l'affaire Pelicot a déclenché une onde de choc dans la société française. Il y a l'horreur : un mari qui, pendant une décennie, a méthodiquement organisé et filmé les viols en série de son épouse, qu'il droguait à son insu. Il y a l'ampleur du phénomène : pendant dix ans, des dizaines d'hommes, après avoir découvert l'annonce de Dominique Pelicot sur Internet, se sont rendu à son domicile pour y commettre des actes criminels. Il y a l'effroi suscité par le profil des accusés qui, ayant tous les âges, tous les statuts sociaux, toutes les situations conjugales, fournissent un échantillon représentatif de notre société. Il y a le courage inouï et la dignité incroyable de Gisèle Pelicot qui, ayant demandé que le procès se tienne en public, a donné à ce drame une dimension historique. Dans les questions que cette affaire pose, c'est un miroir obscur qui nous est tendu : est-ce, comme l'ont dit certains, le procès du patriarcat ? D'une certaine forme de masculinité ? Doit-il susciter une responsabilité collective ? Quelles leçons en tirer ? Dans ce numéro, La Règle du jeu a réuni des écrivaines et des écrivains, afin d'essayer d'explorer les interrogations vertigineuses que cette affaire soulève. -
Regards sur le monde actuel et autres essais
Paul Valéry
- Gallimard
- Folio essais
- 1 Mars 2016
- 9782072670237
Le génie de Paul Valéry - l'un des esprits les plus puissants et les plus lucides du siècle - a été non pas seulement de penser tout ce qui traversait son esprit, mais de le repenser, et en particulier les notions qu'il avait reçues ou qu'il s'était, comme tout le monde, formées, et qui servent aux groupes humains à réfléchir sur leurs relations.
Comme tout lui était objet de pensée, il a réuni ici, des essais, au sens véritable du terme, dont le dessein est de préciser "quelques idées qu'il faudrait bien nommer politiques". De celle de la dictature, à celle sur les fluctuations de la liberté ; de la première guerre sino-japonaise, en 1895, à l'Amérique comme projection de l'esprit européen...
Comme dans sa poésie - aussi bien que dans ses spéculations sur le fonctionnement de l'intellect, ou l'entrelacement du système nerveux et des sentiments -, Valéry se montre dans ces pages tel que Claudel le voyait : "...l'esprit attentif à la chair et l'enveloppant d'une espèce de conscience épidermique, le plaisir atteint par la définition, tout un beau corps gagné, ainsi que par un frisson, par un réseau de propositions exquises"... -
À défaut de donner un sens à la pandémie, sachons en tirer les leçons pour l'avenir.
Un minuscule virus dans une très lointaine ville de Chine a déclenché le bouleversement du monde. L'électrochoc sera-t-il suffisant pour faire enfin prendre conscience à tous les humains d'une communauté de destin ? Pour ralentir notre course effrénée au développement technique et économique ?
Nous voici entrés dans l'ère des grandes incertitudes. L'avenir imprévisible est en gestation aujourd'hui. Faisons en sorte que ce soit pour une régénération de la politique, pour une protection de la planète et pour une humanisation de la société : il est temps de changer de Voie. -
Le phénomène trans : le regard d'un philosophe
Dany-Robert Dufour
- Le Cherche-Midi
- Documents
- 9 Mars 2023
- 9782749176802
Une analyse limpide et précise de la question du changement de genre - et de sexe.Notre société libérale prétend que l'individu a désormais le pouvoir de prendre, pour lui-même, toutes les décisions. Les " choix de vie ", tant loués par la publicité ou la presse psychologique, font figure de libertés fondamentales arrachées héroïquement au conservatisme. C'est ainsi, par exemple, que nous pouvons changer de sexe comme on change d'apparence ou de fond d'écran. N'y aurait-il pas là une confusion, voire un mensonge ?
Si le sexe relève de l'anatomie et du réel biologique, le genre obéit quant à lui à la culture et à la sexualité - deux réalités très différentes. Or le concept postmoderne de genre, si cher à l'individualisme ambiant, introduit une grande nouveauté : une " simple " opération chirurgicale permettrait d'effacer la différence sexuelle. Dans le même ordre d'idée, on tient à présenter le transsexualisme comme une nouveauté. C'est oublier que depuis toujours, sous toutes les latitudes et pour mille raisons, des hommes se sont fait passer pour des femmes, des femmes pour des hommes. Le droit de fabuler sur son sexe et d'adopter des pratiques sexuelles sur-mesure s'avère aussi ancien que le droit de se tenir debout.
Dany-Robert Dufour décrypte ici avec précision les véritables enjeux du phénomène " trans ". Où l'on se rappelle que le fonctionnement de l'économie de marché dépend de désirs toujours renouvelés. Et où l'on comprend assez vite que le changement de sexe n'est qu'une option de plus dans le catalogue libéral. Peu importe son coût : sociétal, médical et anthropologique. -
Un philosophe à l'hôpital
Guillaume Durand
- Flammarion
- Documents, témoignages
- 22 Septembre 2021
- 9782080247483
À l'hôpital se croisent des existences singulières, des histoires ordinaires et des destins parfois bouleversants. Face aux choix cruciaux que nous impose le réel, il s'agit toujours de préserver notre liberté. Plus que du soin, on vient y trouver du sens.
Faut-il s'acharner à vouloir vivre ou accepter de partir ? Peut-on supporter de voir les yeux de son fils, donneur d'organes, dans le regard d'un autre ? Aujourd'hui plus que jamais, les questions se complexifient : que répondre à cette jeune femme qui désire se faire ligaturer les trompes pour raisons écologiques ? Faut-il aider les couples abstinents sexuels à devenir parents ?
Pour être au coeur de ces dilemmes, Guillaume Durand a choisi de diriger la consultation d'éthique clinique au Centre hospitalier de Saint-Nazaire. Son expérience unique nous prouve que soigner est l'un des plus forts enjeux de notre humanité. -
Ce bref essai procède d'une idée à première vue insupportable : le temps est passé où nous pouvions espérer, par une sorte de dernier sursaut collectif, empêcher l'anéantissement prochain de notre monde. Le temps commence donc où la fin de l'humanité est devenue tout à fait certaine dans un horizon historique assez bref - autrement dit quelques siècles. Que s'ensuit-il ? Ceci, d'également insupportable à concevoir : jouir en hâte de tout détruire va devenir non seulement de plus en plus tentant (que reste-t-il d'autre si tout est perdu ?), mais même de plus en plus raisonnable. La tentation du pire, à certains égards, anime d'ores et déjà ceux qui savent que nous vivons les temps de la fin. Sous ce jour crépusculaire, le Mal, la violence et le sens de la vie changent de valeur et de contenu. Pierre-Henri Castel explore ici quelques paradoxes de ce nouvel état de fait, entre argument philosophique et farce sinistre. Êtes-vous prêts pour la fin du monde ? Pierre-Henri Castel est philosophe, historien des sciences, et psychanalyste.
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Les imposteurs de la philo
Henri De Monvallier, Nicolas Rousseau
- Le passeur
- 10 Mars 2019
- 9782368907238
Sans aucune concession, cet essai incisif et décapant dénonce les pseudos philosophes qui accaparent l'espace médiatique.
Quel est le point commun entre Raphaël Enthoven et Raphaël Glucksmann ? Entre Charles Pépin, Vincent Cespedes et Geoffroy de Lagasnerie ? Ils sont omniprésents dans les médias, enchaînent couvertures de magazine, interviewes radio et plateaux télés.
On ne les critique quasiment jamais quand on les invite, parce qu'on ne les lit pas ou parce que ceux qui les lisent (ou les feuillettent) ne disposent ni de la culture ni de l'esprit critique nécessaire pour mettre en perspective leurs propos et leurs pseudo-raisonnements. Ils passent pour des analystes pertinents de l'actualité, capables de « donner du sens » aux événements et de nous aider à comprendre notre présent.
Or, à lire de près ce qu'ils écrivent, on s'apercevrait pourtant que derrière le vernis de leur discours leurs idées sont creuses et indigentes, et ne font la plupart du temps que régurgiter l'air du temps quand elles ne tombent pas simplement dans le ridicule le plus achevé. Ils représentent ainsi une nouvelle génération d'imposteurs, ceux que Hugo, dans un néologisme fameux des Misérables, qualifiait de « filousophes » et que les en reprenant précisément leurs livres et leurs textes, dénoncent ici sans concession. -
La règle du jeu n.81 : Lire Philippe Sollers
Collectif
- Grasset
- Revue La Règle du Jeu
- 17 Janvier 2024
- 9782246834007
De son premier roman, l'histoire d'un jeune homme qui explore l'amour, à Graal, récit où se cristallisent les lectures, les méditations et les mystères d'une vie entière, l'oeuvre de Philippe Sollers n'aura cessé de se métamorphoser à la vitesse du siècle qui l'observa s'écrire. C'est que Sollers aura été de toutes les aurores : écrivain classique, adoubé par Mauriac et Aragon, révolutionnaire du langage, commenté par Barthes et Derrida, explorateur des avant-gardes à la tête de Tel Quel, romancier du désir, biographe de Mozart et de Casanova, défenseur de l'Infini dialoguant avec les vrais vivants de la littérature, c'est-à-dire les morts, libertaire engagé mais athée des chapelles sociales, catholique charnel et épris de grand art... Toutes ces identités réunies en un homme ont engendré une oeuvre marquée par l'Imprévu, le Nouveau, où se trame pourtant une profonde cohérence. Mais comment y entrer ?
Dans ce dossier, La Règle du jeu réunira ses proches, ses amis, mais aussi des universitaires, des critiques littéraires, des écrivains, des lecteurs - -
Le principe de précaution au carrefour de la philosophie, du droit et des sciences
Norbert Calderaro
- Editions L'Harmattan
- 1 Novembre 2015
- 9782336744636
La notion de principe de précaution, qui donne lieu à beaucoup de controverses, nécessite de la part d'un juriste une analyse objective pour écarter ce qu'elle n'est pas et définir son contenu véritable. Après un aperçu des sources philosophiques, l'auteur réalise une synthèse du principe de précaution en droit international, européen, en droit comparé et en droit interne. Il intègre notamment les tout derniers développements de la jurisprudence du Conseil d'État.
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Le mythe de la virilité ; un piège pour les deux sexes
Olivia Gazalé
- Robert Laffont
- 12 Octobre 2017
- 9782221145401
Et si, comme les femmes, les hommes étaient depuis toujours victimes du mythe de la virilité ? De la préhistoire à l'époque contemporaine, une passionnante histoire du féminin et du masculin qui réinterprète de façon originale le thème de la guerre des sexes. Pour asseoir sa domination sur le sexe féminin, l'homme a, dès les origines de la civilisation, théorisé sa supériorité en construisant le mythe de la virilité. Un discours fondateur qui n'a pas seulement postulé l'infériorité essentielle de la femme, mais aussi celle de l'autre homme (l'étranger, le " sous-homme ", le " pédéraste "...). Historiquement, ce mythe a ainsi légitimé la minoration de la femme et l'oppression de l'homme par l'homme. Depuis un siècle, ce modèle de la toute-puissance guerrière, politique et sexuelle est en pleine déconstruction, au point que certains esprits nostalgiques déplorent une " crise de la virilité ". Les masculinistes accusent le féminisme d'avoir privé l'homme de sa souveraineté naturelle. Que leur répondre ? Que le malaise masculin est, certes, une réalité, massive et douloureuse, mais que l'émancipation des femmes n'en est pas la cause. La virilité est tombée dans son propre piège, un piège que l'homme, en voulant y enfermer la femme, s'est tendu à lui-même. En faisant du mythe de la supériorité mâle le fondement de l'ordre social, politique, religieux, économique et sexuel, en valorisant la force, le goût du pouvoir, l'appétit de conquête et l'instinct guerrier, il a justifié et organisé l'asservissement des femmes, mais il s'est aussi condamné à réprimer ses émotions, à redouter l'impuissance et à honnir l'effémination, tout en cultivant le goût de la violence et de la mort héroïque. Le devoir de virilité est un fardeau, et " devenir un homme " un processus extrêmement coûteux. Si la virilité est aujourd'hui un mythe crépusculaire, il ne faut pas s'en alarmer, mais s'en réjouir. Car la réinvention actuelle des masculinités n'est pas seulement un progrès pour la cause des hommes, elle est l'avenir du féminisme.
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Esprit n.460 : janvier-février 2020 ; le partage de l'universel
Esprit
- Revue Esprit
- 16 Janvier 2020
- 9782372341202
Les transformations de l'universel font débat, mais le dossier coordonné par Anne Dujin et Anne Lafont, fait le pari qu'elles pourront fonder un consensus durable. Elles témoignent en effet de l'émergence de nouvelles voix, notamment dans la création artistique et les mondes noirs, qui ne renoncent ni au particulier ni à l'universel. À lire aussi dans ce numéro : la citoyenneté européenne, les capacités d'agir à l'ère numérique, ainsi que les tourmentes laïques, religieuses, écologiques et politiques.
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La règle du jeu n.80 : dove vai ? l'Italie sous Meloni
Collectif
- Grasset
- Revue La Règle du Jeu
- 20 Septembre 2023
- 9782246833987
DOSSIER : L'ITALIE FACE À SES OMBRES
Les résultats des élections parlementaires du 25 septembre 2022 ont fait entrer l'Italie dans un nouveau chapitre de son histoire.
À la tête d'un parti populiste d'extrême-droite, Georgia Meloni a confirmé de manière spectaculaire son ascension au sommet de la politique transalpine avec un programme dont la ligne politique est en phase avec celle des grands mouvements illibéraux européens.
Des débats inédits sur la double décennie mussolinienne et sur la nature de la Constitution italienne née de la victoire sur le fascisme sont apparus. Un climat de violence sourde et de rejet populiste de certains intellectuels prédomine. La place cardinale qu'occupent désormais au quotidien les réseaux sociaux avec leurs attaques ad personam amplifie le mépris pour la nuance et l'argumentation. La gestion de la tragédie des réfugiés est toujours plus agressive. Les dangers qui portent sur les médias publics sont incontestables. Ainsi, malgré les gages qu'elle donne au niveau international qui lui permettent de s'assurer une crédibilité à Bruxelles et auprès de ses créanciers, l'Italie a fait le choix d'un projet politique qui pourrait l'amener à tourner le dos à ce que furent ses valeurs depuis 1945.
Ce numéro de La Règle du jeu réunit des contributions d'artistes, écrivains, intellectuels, journalistes et politiciens parmi les plus importants de la Péninsule, tels que Roberto Saviano, Ezio Mauro ou Liliana Segre. Cet ensemble de réflexions réunies par Christian Longchamp permet de mieux saisir les enjeux majeurs de l'évolution d'un pays essentiel pour la France et pour l'avenir de l'Union européenne, un pays aujourd'hui dirigé par une femme qui, il y a peu de temps encore, ne cachait pas son admiration pour Viktor Orban et Vladimir Poutine.
Mais aussi : HOMMAGE À PHILIPPE SOLLERSDe son premier roman, l'histoire d'un jeune homme qui explore l'amour, à Graal, récit où se cristallisent les lectures, les méditations et les mystères d'une vie entière, l'oeuvre de Philippe Sollers n'aura cessé de se métamorphoser à la vitesse du siècle qui l'observa s'écrire. C'est que Sollers aura été de toutes les aurores : écrivain classique, adoubé par Mauriac et Aragon, révolutionnaire du langage, commenté par Barthes et Derrida, explorateur des avant-gardes à la tête de Tel Quel, romancier du désir, biographe de Mozart et de Casanova, défenseur de L'Infini dialoguant avec les vrais vivants de la littérature, c'est-à-dire les morts, libertaire engagé mais athée des chapelles sociales, catholique charnel et épris de grand art... Toutes ces identités réunies en un homme ont engendré une oeuvre marquée par l'Imprévu, le Nouveau, où se trame pourtant une profonde cohérence. Mais comment y entrer ?
Dans ce dossier, La Règle du jeu réunira ses proches, ses amis, mais aussi des universitaires, des critiques littéraires, des écrivains, des lecteurs - afin de rendre hommage à l'écrivain majeur que fut, et que continue d'incarner Philippe Sollers. « Le non-né », une nouvelle inédite de Georges-Olivier Châteaureynaud Un article inédit de Nathan Devers sur le poète Georg TraklUn article de Pierre-Antoine Chardel sur Derrida et la religion -
Pour une communauté humaine et animale ; la question de la dignité de l'animal
Laurence Harang
- Editions L'Harmattan
- 1 Mars 2016
- 9782336755137
Il est évident que le fait d'avoir des obligations envers les animaux n'implique pas que nous les considérions en « eux-mêmes », comme des êtres ayant une valeur intrinsèque. Il s'agit de s'interroger sur la possibilité de reconnaître à l'animal une dignité comme on reconnaît à l'homme des droits et un statut. De ce fait, reconnaître à l'animal le statut d'être sensible semble impliquer l'idée que ce dernier doit avoir des droits, mais toute la question revient à s'interroger sur l'analogie entre les droits de l'animal et ceux de l'homme.
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Pendant trop longtemps, la philosophie nous a raconté une histoire déprimante. Il y aurait un Moi qui, à traversle langage et la pensée, construirait le monde, les autres moi et, si absurde que cela puisse paraître, le passélui-même. Cette histoire est triste parce que cette position, qui se prétend révolutionnaire, est de fait profondément conservatrice : c'est la réaction pure, c'est la négation de tout événement. Elle nous enseigne que rien de nouveau ne pourra jamais nous frapper, au titre de menace ou de promesse, et cela parce que le monde est tout entier à l'intérieur de nous.Avec un langage créatif et des arguments aussi ironiques que contraignants, Ferraris nous raconte une autre histoire. La réalité et la pensée qui la connaît proviennent du monde, à travers des processus et des explosions, des chocs, des interactions, des résistances et des altérités qui ne cessent de nous surprendre. Du Big Bang aux termites, du web à la responsabilité morale, ce que le monde nous donne (c'est-à-dire tout ce qui existe) émerge indépendamment du moi et de ses claustrophobies.Maurizio Ferraris est professeur de philosophie à l'université de Turin. Éditorialiste pour La Repubblica, il est directeur de la Rivista di Estetica et co-directeur de Critique. Il a écrit plus de cinquante ouvrages, traduits en plusieurs langues, dont T'es où ? Ontologie du téléphone mobile (2005) et Mobilisation totale (2015).Traduit de l'italien par Sabine Plaud
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Y'en a marre ! philosophie et espoir social en Afrique
Kasereka Kavwahirehi
- Karthala
- 4 Mars 2018
- 9782811118266
Ce livre se fonde sur le célèbre cri de protestation et d'espoir, « Y'en a marre », né au Sénégal et repris par la jeunesse africaine et sur l'inventivité artistique des gens de peu pour imaginer les rêves d'un autre monde possible. Il esquisse les modalités pratiques par lesquelles la philosophie africaine peut renoncer à « l'immaculée conception » et s'approprier vigoureusement la question du social.
Kasereka Kavwahirehi pose ainsi courageusement la question du renouvellement, de la reconstruction, de la production du sens et de la finalité de la philosophie africaine dans un contexte où l'Afrique doit construire son « à-venir » en faisant face à de nouvelles luttes sociales contre la poussée néo-libérale et la mondialisation violente des inégalités.
Le pari de ce livre est de faire éclore une philosophie africaine qui témoigne du désir de profondes transformations sociales et politiques qu'expriment les foyers de résistance constitués par les mouvements citoyens, la musique urbaine et les gens ordinaires qui utilisent leur précarité comme force mobilisatrice et point initial pour l'action et la solidarité. C'est une invitation à jeter un regard neuf sur le monde et à réactualiser les potentiels utopiques des mémoires africaines. À l'exemple de Socrate, sillonner les rues de nos cités bruyantes et y jouer le rôle demaïeuticien, tel est aussi le défi à relever. -
Maladies paranormales et rationalités ; contribution à l'épistémologie de la santé
Emile Kenmogne
- Editions L'Harmattan
- 1 Novembre 2016
- 9782336774237
Ce livre est une contribution à la critique et à l'évolution des concepts de santé, maladie, guérison etc. Il élargit l'idée de rationalité dans ces domaines et montre méthodiquement la nécessité d'admettre l'existence des pathologies spécifiques que l'auteur nomme "maladies paranormales", relevant d'une science à élaborer : la spiritologie.
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Cahiers critiques de philosophie n.27 : La philosophie française dans le miroir de la Colombie
Bruno Cany
- Hermann
- 26 Juin 2024
- 9791037039231
FRANÇOIS GAGIN : Chemin faisant en Colombie : une aventure philosophique
BORIS CYRULNIK : Éthologie et philosophie.
WILLIAM GONZÁLEZ : Paul Virilio : une si funeste vitesse
AMPARO VEGA : Les questions de philosophie en Colombie et la philosophie de J.-F. Lyotard
FERNANDO TOCORA : Confessions d'un juge pénal latino-américain
EDGAR VARELA BARRIOS : L'influence foucaldienne sur le pouvoir managérial
JUAN CARLOS QUINTERO CALVACHE : Le retour à la faculté de jugement comme légitimation du droit chez Jacques Poulain
GILBERTO LOAIZA CANO : Lectures de De l'Esprit des lois
JAVIER ZÚÑIGA BUITRAGO : Le commentaire politique comme science et choix éthique chez le jeune Aron
PEDRO POSADA GÓMEZ : Notes sur la présence de la pensée de Ch. Perelman dans notre histoire académique
VÍCTOR HUGO VÁSQUEZ GÓMEZ : Notes sur le sens de la mort dans la première pensée d'Albert Camus
LUIS HUMBERTO HERNÁNDEZ M. : La présence de Pierre Duhem dans la philosophie des sciences contemporaines
JENNY SANCHEZ : En quoi le concept de résilience implique-t-il la philosophie ?
SEBASTIÁN AGUDELO : Techno-logie : anthropologie d'un étrangement de soi
HÉCTOR R. CHÁVEZ MURIEL : Jean Allouch (lecteur de), Foucault et Lacan
JORGE BEJARANO : Contributions du « philosophe-artiste »
SIGMUND FREUD : Personnages psychotiques sur la scène (1905-1906) -
Cahiers critiques de philosophie n.26 : Brésil : mutations contemporaines
Bruno Cany
- Hermann
- 26 Juillet 2023
- 9791037032201
Essais
Francisco NAISHTAT : "Zur Kritik der Gewalt" et "Tractatus Logico-Philosophicus" : Critique de la violence, Philosophie du langage et Histoire naturelle du droit.
Traduction
Graham PRIEST : Comment aborder logiquement les contradictions ?
Brésil : Mutations contemporaines
(coordonné par M. Tiburi & D. Sardinha)
Introduction
Rubens CASARA : Bolsonaro, le mythe et le symptôme
Lorena Martoni de FREITAS : Le Brésil et la légalisation de la contre-insurrection comme un art de gouverner
Diego de Matos GONDIM et Monica LOYOLA STIVAL : Rationalité coloniale. Essai sur le « corps politique brésilien »
Mauricio PELEGRINI : Néolibéralisme et féminisme : enjeux historiques, politiques et brésiliens
Diogo SARDINHA : L'égale différence. Pour la cause des différences anthropologiques
Marcia TIBURI : « Turbotechnomachonazifascisme » : le cas du fascisme brésilien
Document : Jacques POULAIN : Balance ta justice ? Lettre ouverte aux citoyens brésiliens
Saint-Denis à Vincennes
Ulrich SONNEMANN : La psychohistoire et son relevé de traces, ou le non-identique à l'épreuve de l'histoire
Études & discussions
Gustavo CHATAIGNIER et Gustavo CELEDON : Le fragile absolu: figures de la vie dans les chansons de Caetano Veloso
Lectures
Renzo RAGGHIANTI : Une nouvelle édition des oeuvres d'Antonio Labriola -
Cahiers critiques de philosophie n.29 : La philosophie comme esthétique transculturelle
Bruno Cany
- Hermann
- 29 Janvier 2025
- 9791037041975
Sommaire :J. Poulain et B. Cany : La philosophie comme esthétique transculturelleN. Hurtado Ordonez : L'esthétique transculturelleA. Fernande : Le tragiqueR. Camargo : Le chemin de l'art moderne : de l'esprit à la matièreR. Triki : La critique d'art en questionB. Cany : Le théâtre platonicien de la penséeJ. Poulain : La philosophie comme esthétique de l'allégresseS. Panov : Les échos des Lumières : machines de désir, métaphore théâtrale (...)A. Gualandi : Art abstrait et mort de l'art dans Zeitbilder d'Arnold GehlenC. Del Valle Rojas : Généalogie de l'indigène (...). Critique de la raison morale, pénale et néo-libérale au ChiliJ. H. Paul : La dialectique de la violence : la poïétique révolutionnaire et le théologico-politiqueG. Cecchinato : Science, sagesse et art chez le premier FichteA. Vega : L'esthétique post-moderne à travers les trois esthétiques de J.-F. LyotardB. Lehfeld : La thérapeutique pragmatique de l'existence et l'anthropologie fondamentale (...)H. Serpa : La raison privativeL. Guimaraens : L'écriture poétique comme patrimoine immatériel de l'humanitéF. Naishtat : Plis et reflets de l'histoire naturelle. Connaissance, histoire, oeuvre d'artF. Hughes : La liminalité dans l'art rupestreW. Menon : La musique en tant qu'expression sonore (...)C. Wulf : Au-delà des ruines de la modernité : la planète ensembleH. Kretz : Philosophies du jugement et dialogue transculturelI. J. Angue Medoux : La pragmatique philosophique du dialogue comme esthétique culturelleG. Astor et M. Labbé : Un possible esthétique du vivre ensemble au présent
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La règle du jeu Hors-Série n.69/70 : numéro double ; Hôtel Europe, la suite
La Regle Du Jeu
- Grasset
- Revue La Règle du Jeu
- 2 Octobre 2019
- 9782246817703
NUMERO SPECIAL : HÔTEL EUROPE, LA SUITE
En 2014, Bernard-Henri Lévy a créé, au Théâtre national de Sarajevo, Hôtel Europe, pièce où il exprimait ses inquiétudes à propos d'une « Princesse Europe » menacée de partout. Ce monologue raconte l'histoire d'un écrivain qui ne parvient pas à écrire l'apologie de l'Europe qui est en gestation dans son esprit. Dans sa chambre d'hôtel de Sarajevo, alors qu'il hésite à plier bagages, de vieux démons le tracassent : le profil d'une bouteille de Whisky, le cylindre effilé d'une cigarette - mais, surtout, les spectres des morts. Le président Izetbegovic. Emmanuel Levinas. Lamartine et la tentation de Graziella. La voix d'un certain André Malraux...
En 2019, ce monologue a connu une seconde naissance. A la veille d'un scrutin qui s'annonce décisif, Bernard-Henri Lévy a entrepris une tournée théâtrale qui l'a mené à travers les capitales de l'esprit européen : Milan, Barcelone, Vienne, Londres, Berlin, Bruxelles, Athènes... En l'espace de quelques mois, il a réécrit Hôtel Europe à vingt-cinq reprises, pour adapter son oeuvre aux évolutions politiques ainsi qu'aux contextes géographiques. Chaque ville qui accueille sa tournée marque l'occasion de porter au jour une nouvelle version de cette pièce (parfois, d'ailleurs, dans des langues différentes).
De ce projet littéraire improbable, à mi-chemin entre le théâtre de tréteaux et ce qu'Umberto Eco appelait l'oeuvre ouverte, ce numéro spécial de La Règle du jeu porte témoignage. Comment donner corps, au sein d'une seule publication, à cette aventure inédite de réécriture ? En publiant, tout d'abord, le texte source : celui d'Hôtel Europe. Mais en l'agrémentant, surtout, des centaines de paperolles qui ont conduit à sa métamorphose. Si bien qu'à travers ce rouleau talmudique d'un nouveau genre, le lecteur découvrira, en définitive, le dialogue d'un écrivain avec son oeuvre.
Où mènera cette quête de l'Europe ? Un tel voyage nous engagera-t-il, pour parler comme Raymond Queneau, sur les sentiers d'une nouvelle Odyssée ou devant les remparts d'une Iliade recommencée ?
Et la princesse Europe, qui semble aujourd'hui menacée, répondra-t-elle à l'appel ? Retrouvera-t-elle ses visages ? S'évanouira-t-elle dans son ultime requiem ou trouvera-t-elle, à travers le chant de ce panégyrique, l'élan d'une résurrection ?