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Philosophie
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Vivre avec son passé : Une philosophie pour aller de l'avant
Charles Pépin
- Allary
- 7 Septembre 2023
- 9782370734587
Comment faire de notre passé une force d'avenir ?Enfance, éducation, souvenirs heureux ou traumatiques : notre passé ne passe pas. Il est toujours présent.
Il nous appartient alors d'établir une relation apaisée et féconde avec notre mémoire. Celle-ci n'est pas, comme on le pense souvent, un stock de données. Les neurosciences nous apprennent, au contraire, que la mémoire est dynamique, mouvante. Nos souvenirs ne sont pas figés, ils s'apparentent à une partition à interpréter.
Notre rapport au passé doit être repensé. En convoquant sciences cognitives, nouvelles thérapies, sagesses antiques et classiques de la philosophie, de la littérature ou du cinéma, Charles Pépin nous montre que nous pouvons entretenir un rapport libre, créatif, avec notre héritage.
Notre bonheur dépend de notre capacité à bien vivre avec notre passé. Cet essai lumineux nous donne les clés pour y parvenir. -
L'impératif de dignité s'est imposé ces dernières années au coeur de nombreux mouvements (des Printemps arabes à Black Lives Matter) et débats de société (discriminations, travail, condition animale...). Mais simultanément les atteintes à la dignité se sont multipliées dans les institutions et les pratiques sociales (hôpitaux, EHPAD, prisons...). La promesse de dignité que la modernité annonçait semble ainsi avoir été trahie de façon répétée.
Face à cette menace d'un « devenir indigne » de nos sociétés, Cynthia Fleury pose les jalons d'une clinique de la dignité, pour établir un diagnostic philosophique et des solutions thérapeutiques au chevet des « vies indignes ». Convoquant aussi bien les écrits de James Baldwin, les théories du care ou les approches postcoloniales, cet essai invite à ne pas se résigner à l'inaction ou à la déploration. Il appelle à refonder le concept de dignité à partir de ses marges.
Passée au crible de la psychanalyse, de la littérature et des sciences sociales, l'exigence de dignité retrouve toute son actualité, et sa radicalité. Cette réflexion signe ainsi l'ouverture d'un nouvel agir politique, entièrement dédié à la reconquête d'une dignité en action à l'âge de l'anthropocène.
Cet essai est discuté et prolongé par une contribution inédite de Claire Hédon, Défenseure des droits, et par les regards de Benoît Berthelier, Benjamin Lévy et Catherine Tourette-Turgis. -
«?Ça commence parfois par une inquiétude ou un malaise. On se sent en décalage, on craint d'agir de manière déplacée. On a le sentiment de ne pas "être à sa place". Mais qu'est-ce qu'être à sa place, dans sa famille, son couple, son travail ? Quels sont les espaces, réels ou symboliques, qui nous accueillent ou nous rejettent ? Faut-il tenter de conquérir les places qui nous sont interdites, à cause de notre genre, notre handicap, notre âge, notre origine ethnique ou sociale ? Peut-être faut-il transformer ces lieux de l'intérieur et s'y créer une place à soi ??» Dans cet ouvrage aussi passionnant que sensible, la philosophe Claire Marin explore toutes les places que nous occupons - quotidiennement, volontairement ou contre notre gré, celles que nous avons perdues, celles que nous redoutons de perdre - et interroge ce qui est à la fois la formulation d'un désir personnel et un nouvel impératif social. Encore reste-t-il à savoir si l'on finit tous par trouver une place, ou si le propre d'une place n'est pas plutôt de sans cesse se déplacer, ou de déplacer celui qui croit pouvoir s'y installer...
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L'existentialisme est un humanisme
Jean-Paul Sartre
- Gallimard
- Folio essais
- 10 Octobre 2017
- 9782072756146
"L'existentialisme n'est pas autre chose qu'un effort pour tirer toutes les conséquences d'une position athée cohérente. Elle ne cherche pas du tout à plonger l'homme dans le désespoir. Mais si l'on appelle, comme les chrétiens, désespoir toute attitude d'incroyance, elle part du désespoir originel. L'existentialisme n'est pas tellement un athéisme au sens où il s'épuiserait à démontrer que Dieu n'existe pas. Il déclare plutôt : même si Dieu existait, ça ne changerait rien ; voilà notre point de vue. Non pas que nous croyions que Dieu existe, mais nous pensons que le problème n'est pas celui de son existence ; il faut que l'homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même, fût-ce une preuve valable de l'existence de Dieu. En ce sens, l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action."
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Un été avec Jankélévitch
Cynthia Fleury
- Éditions des équateurs
- Un été avec
- 31 Mai 2023
- 9782382845653
Né en 1903, mort en 1985, Jankélévitch connu les succès au crépuscule de sa vie et fut l'un des philosophes alors les plus médiatiques. Il est aujourd'hui le penseur qui convient pour conjurer la désespérance et le pessimisme. Jankélévitch nous apprend le charme de l'instant, les joies de l'action, nous met en garde contre les conformismes de la pensée et les mondes enrégimentés. C'est le pianiste de la philosophie, il joue sur les concepts comme sur un clavier. Ne manquons pas notre unique matinée de printemps. Jankélévitch disciple d'Alain nous montre que c'est l'heure, que cette heure ne dure qu'un instant. Le vent se lève, c'est maintenant ou jamais. Cynthia Fleury, philosophe, psychanalyste, auteur à succès d'ouvrages sur la fin du courage, le soin ou le ressentiment nous offre un été avec Jankélévitch allègre plein de paradoxes sur le temps et son irréversibilité. Un dialogue sur la jeunesse d'esprit qui est le meilleur remède contre les passions tristes qui nous menacent.
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Qu'est-ce qu'un début dans la vie ? Ressource infatigable de nos récits familiaux, le début d'une vie se réinvente chaque fois, signant la marque du romanesque dans nos existences.
Pourquoi recommence-t-on et jusqu'à quand ? Qu'est-ce qui nous fait rechercher l'intensité du sentiment de vivre, l'impatience et l'innocence des commencements ? Et comment conserver cette ardeur au fil des épreuves ?
Pour explorer ces débuts, Claire Marin déploie toutes les nuances de son extraordinaire art de comprendre, en lectrice accomplie de nos tourments et de nos joies. -
« Dans ce livre, la philosophie n'est pas présentée essentiellement comme doctrine ou comme système, mais comme transmission, mouvement, école. Le philosophe n'est pas un solitaire, il est inséparable de ses élèves, de ses disciples, de ses adversaires. Il ne parvient qu'en fin de course aux formes écrites et stables de son oeuvre.
On a donc finalement affaire plus à un théâtre qu'à un traité, plus à des dialogues qu'à des monologues, plus à un cours qu'à un livre. Le modèle évident est le Socrate de Platon, qui a su assurer, en fondant la philosophie comme discipline, qu'elle devait s'établir n'importe où dans le multiple du monde.
Éloge, oui, de la philosophie comme création publique d'une pensée qui, s'inventant et se transportant n'importe où, parlant à n'importe qui d'un n'importe quoi retravaillé, invente la théâtralisation de l'être, en tant qu'être. » A.B.
Quelle philosophie pour le siècle qui vient ? Faux dialogue platonicien, qui met en scène le « parleur » Tocéras aux prises avec des interlocuteurs issus de pays et de cultures philosophiques différents - le Britannique John After, la Grecque Amantha, le Sénégalais B'adj Akil, le Chinois Xi La Pong, et d'autres encore -, cet éloge déroule les fils d'une histoire de la pensée revisitée dans un jeu de formes inventif et libérateur, à la lumière des cinq grandes questions qu'explore Alain Badiou : démocratie, liberté, universalité, langage et incarnation. -
"Deux siècles de révolte, métaphysique ou historique, s'offrent justement à notre réflexion. Un historien, seul, pourrait prétendre à exposer en détail les doctrines et les mouvements qui s'y succèdent. Du moins, il doit être possible d'y chercher un fil conducteur. Les pages qui suivent proposent seulement quelques repères historiques et une hypothèse de lecture. Cette hypothèse n'est pas la seule possible ; elle est loin, d'ailleurs, de tout éclairer. Mais elle explique, en partie, la direction et, presque entièrement, la démesure de notre temps. L'histoire prodigieuse qui est évoquée ici est l'histoire de l'orgueil européen."
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Le mythe de sisyphe (essai sur l'absurde)
Albert Camus
- Gallimard
- Folio essais
- 15 Novembre 2016
- 9782072470400
La notion d'absurde et le rapport entre l'absurde et le suicide forment le sujet de cet essai.
Une fois reconnu le divorce entre son désir raisonnable de compréhension et de bonheur et le silence du monde, l'homme peut-il juger que la vie vaut la peine d'être vécue ? Telle est la question fondamentale de la philosophie.
Mais si l'absurde m'apparaît évident, je dois le maintenir par un effort lucide et accepter en le vivant de vivre. Ma révolte, ma liberté, ma passion seront ses conséquences. Assuré de mourir tout entier, mais refusant la mort, délivré de l'espoir surnaturel qui le liait, l'homme va pouvoir connaître la passion de vivre dans un monde rendu à son indifférence et à sa beauté périssable. Les images de Don Juan, du comédien, de l'aventurier illustrent la liberté et la sagesse lucide de l'homme absurde. Mais la création - une fois admis qu'elle peut ne pas être - est pour lui la meilleure chance de maintenir sa conscience éveillée aux images éclatantes et sans raison du monde. Le travail de Sisyphe qui méprise les dieux, aime la vie et hait la mort, figure la condition humaine. Mais la lutte vers les sommets porte sa récompense en elle-même. Il faut imaginer Sisyphe heureux. -
Le désir, une philosophie : vivre aux éclats
Frédéric Lenoir
- Flammarion
- Documents, témoignages
- 9 Novembre 2022
- 9782080415844
"Que vaudrait une vie sans désirs ? C'est leur variété et leur intensité qui nous poussent à agir et nous donnent le sentiment d'être pleinement vivants". Désirer vivre, ce n'est pas simplement être en vie. C'est nous laisser entraîner par l'élan vital qui nous conduit à créer, à aimer, à nous dépasser. C'est cultiver la puissance du désir qui est le moteur de nos existences. Pourtant, au quotidien, nous ressentons de nombreuses limitations - "Je ne suis pas capable", "C'est trop risqué", "Ce n'est pas pour toi" - qui nous inhibent.
Nous sommes souvent aussi prisonniers des pulsions de notre cerveau primaire, le striatum, et de la propagande consumériste qui nous poussent à acquérir toujours plus. Comment cultiver la force du désir sans tomber dans le piège de l'insatisfaction permanente ou du mimétisme social ? Comment développer notre puissance vitale sans nous autocensurer ? Comment apprendre à orienter nos désirs vers des choses, des activités ou des personnes qui nous font grandir et nous mettent dans la joie ? De Platon à René Girard en passant par Bouddha, Aristote, Epicure, Spinoza, Nietzsche, Jung ou Bergson, Frédéric Lenoir revisite les grands penseurs du désir pour nous proposer un livre lucide et vibrant, incarné dans nos problématiques les plus actuelles.
Christophe Brault nous livre une interprétation lumineuse de ce traité de philosophie qui nous enseigne comment "vivre aux éclats". -
La sagesse des contes et légendes pour déjouer les pièges d'aujourd'huiDans tous les contes, mythes et légendes, les princesses ont toujours raison : ce sont elles qui consentent, qui décident, qui agissent. Elles ont un atout extraordinaire : leur grande sensibilité, qui leur permet de détecter les signaux faibles et de triompher des emmerdes. Dans ce livre, Fabrice Midal propose une lecture philosophique et décapante de cette sagesse dont nous avons hérité mais que nous négligeons. Autrefois, ces histoires n'étaient pas destinées aux enfants : elles s'adressaient aux adultes pour éclairer l'énigme de la condition humaine. Véhiculant un savoir profond, ces histoires donnent des clés pour affronter toutes les formes de violence, d'ignorance et de haine que nous rencontrons dans nos sociétés actuelles.
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Théorie de Jésus : biographie d'une idée
Michel Onfray
- Bouquins
- Essai
- 16 Novembre 2023
- 9782382925102
D'épais ouvrages consacrés par des croyants à Jésus expédient la question mythiste, selon laquelle Jésus n'a pas existé historiquement, avec une ou deux phrases qui invoquent le manque de sérieux, la bêtise, le ridicule, sinon le complotisme.
Ces mêmes théologiens qui se réclament de la raison expliquent doctement que ce Jésus, fils de Dieu, est né d'une vierge sans l'aide d'un père, qu'il redonnait vie aux morts, marchait sur l'eau, rendait la vue aux aveugles, qu'il est mort sur une croix avant de descendre aux enfers, a ressuscité et est revenu sur Terre avant de monter au ciel, où il est toujours assis à la droite du Père, en attendant son retour physique sur Terre. Est-ce complotiste de douter de la véracité historique de pareils récits ?
Jésus a bel et bien existé, mais comme un mythe qui convoque et cristallise les savoirs de l'époque : l'astrologie, la mythologie, les textes païens ou sacrés, mais, surtout, l'Ancien Testament, car - est-ce un hasard ? - ce qu'il devait être, dire et faire selon les prédictions de ce texte, il l'avait été, il l'avait dit et il l'avait fait selon le récit du Nouveau Testament.
Jésus a bel et bien existé, mais comme concept. Cette Théorie de Jésus propose la biographie de cette immortelle idée.
M. O. -
James Lovelock n'a pas eu de chance avec l'hypothèse Gaïa. En nommant ainsi le système fragile et complexe par lequel les phénomènes vivants modifient la Terre, on a cru qu'il parlait d'un organisme unique, voire d'une Providence divine. Rien n'était plus éloigné de sa tentative. Gaïa n'est pas le Globe, la Terre-Mère, une déesse païenne. Elle n'est pas non plus la Nature, telle qu'on l'imagine depuis le XVIIe siècle, cette Nature qui sert de pendant à la subjectivité humaine.
À cause des effets imprévus de l'histoire humaine, ce que nous regroupions sous le nom de Nature quitte l'arrière-plan et monte sur scène. L'air, les océans, les glaciers, le climat, les sols, tout ce que nous avons rendu instable interagit avec nous. Nous sommes entrés dans la géohistoire. C'est l'époque de l'Anthropocène. Avec le risque d'une guerre de tous contre tous. L'ancienne Nature disparaît et laisse place à un être dont il est difficile de prévoir les manifestations. Loin d'être stable et rassurant, il est constitué de boucles de rétroactions en perpétuel bouleversement.
En explorant les mille figures de Gaïa, on peut déplier tout ce que la notion de Nature avait confondu : une éthique, une politique, une étrange conception des sciences et, surtout, une économie, voire une théologie. -
Le miracle Spinoza ; une philosophie pour éclairer notre vie
Frédéric Lenoir
- Fayard
- Documents
- 8 Novembre 2017
- 9782213700045
Banni de la communauté juive à 23 ans pour hérésie, Baruch Spinoza décide de consacrer sa vie à la philosophie. Son objectif ? Découvrir un bien véritable qui lui « procurerait pour l'éternité la jouissance d'une joie suprême et incessante. » Au cours des vingt années qui lui restent à vivre, Spinoza édifie une oeuvre révolutionnaire. Comment cet homme a-t-il pu, en plein XVIIe siècle, être le précurseur des Lumières et de nos démocraties modernes ? Le pionnier d'une lecture historique et critique de la Bible ? Le fondateur de la psychologie des profondeurs ? L'initiateur de la philologie, de la sociologie, et de l'éthologie ? Et surtout, l'inventeur d'une philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur ?
A bien des égards, Spinoza est non seulement très en avance sur son temps, mais aussi sur le nôtre. C'est ce que j'appelle le « miracle » Spinoza.
F. L. -
Un corps à soi
Camille Froidevaux-Metterie
- Seuil
- La Couleur des idées
- 2 Septembre 2021
- 9782021448672
Longtemps, les femmes n'ont été que des corps, définies par leurs fonctions sexuelle et maternelle. La révolution féministe les a délivrées de ce carcan, mais elle a aussi dévalorisé le corps féminin. N'est-il pas pourtant le noeud singulier de notre rapport à nous-même et au monde ?
À partir d'une relecture de Simone de Beauvoir, la philosophe Camille Froidevaux-Metterie propose de le saisir sous ses deux aspects : lieu de la domination masculine et vecteur d'une pleine émancipation. Sa pensée progresse au fil d'une exploration de ces événements corporels qui scandent la vie des femmes, de l'enfance empêtrée à la ménopause invisibilisée, de la honte adolescente à la découverte de la jouissance, de l'épreuve du réel maternel aux ravages de la violence sexuelle. Au fil de ces étapes, où l'écriture en première personne résonne avec les voix plurielles des femmes, l'autrice pose les jalons qui leur permettront de reprendre possession de leurs corps, jusqu'au plus intime d'elles-mêmes. Son féminisme incarné s'attaque au socle même du patriarcat et renouvelle, à l'écoute des luttes les plus contemporaines, les fondements théoriques du féminisme. -
La clé des champs et autres impromptus
André Comte-Sponville
- Puf
- Hors collection
- 1 Mars 2023
- 9782130848967
"Les douze articles ici rassemblés entrent dans la série de ce que j'appelle, pensant à Schubert, mes impromptus : des textes brefs, résolument subjectifs, écrits sur le champ et sans préparation (comme dit le Dictionnaire de Littré), qui s'adressent au grand public et sont le plus souvent, malgré l'éventuelle légèreté de l'écriture, d'une tonalité quelque peu grave ou mélancolique. C'est encore le cas dans ce recueil, et d'autant plus, s'agissant de ce dernier point, que la plupart de ces minuscules essais (pour reprendre cette fois le mot de Montaigne) portent sur des sujets en effet sombres ou douloureux : le pessimisme, le tragique, la mort des enfants, le handicap, l'agonie, le bagne, le suicide, l'euthanasie... J'ose croire qu'ils ne seront pas pour autant cause de tristesse, mais aideront plutôt à accepter, si possible joyeusement, la part, en toute vie, de deuil, de chagrin ou de détresse. C'est la joie qui est bonne, mais d'autant plus méritoire et belle qu'elle est souvent difficile. À l'exception du dernier, qui est de très loin le plus long, tous ces textes ont été (ou seront, pour deux d'entre eux) publiés ailleurs, dans des ouvrages collectifs ou à titre de préface ou postface. On trouvera en fin de volume la date et le lieu de leur publication passée ou à venir. Ils sont tous ici revus, corrigés, parfois sensiblement augmentés. Merci aux auteurs ou éditeurs qui les ont suscités ou accueillis. Quant au dernier texte, qui est inédit, il ne doit d'exister qu'aux lecteurs (et plus souvent aux lectrices) qui m'ont expressément demandé de l'écrire. Qu'ils en soient eux aussi remerciés."
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Cinq méditations sur la mort ; autrement dit sur la vie
François Cheng
- Albin michel
- 2 Octobre 2013
- 9782226295163
Comme ses Cinq méditations sur la beauté, ce texte de François Cheng est né d'échanges avec ses amis, auxquels le lecteur est invité à devenir partie prenante. Il entendra ainsi le poète, au soir de sa vie, s'exprimer sur un sujet que beaucoup préfèrent éviter. Le voici se livrant comme il ne l'avait peut-être jamais fait, et transmettant une parole à la fois humble et hardie.
Il n'a pas la prétention de délivrer un « message » sur l'après-vie, ni d'élaborer un discours dogmatique, mais il témoigne d'une vision de la « vie ouverte ». Une vision en mouvement ascendant qui renverse notre perception de l'existence humaine, et nous invite à envisager la vie à la lumière de notre propre mort. Celle-ci, transformant chaque vie en destin singulier, la fait participer à une grande Aventure en devenir. -
Tout ce qui nous empêche d'être heureux et ce qu'il faut savoir pour l'être
Fabrice Midal
- Flammarion/versilio
- 19 Janvier 2023
- 9782361323387
" Es-tu heureux ? "Pendant des années, j'ai été désarçonné, toujours gêné par cette question. J'avais, comme tout le monde, des emmerdes, des ennuis, des difficultés. Je n'aurais pas dit que je baignais dans le bonheur. Mais... pourquoi est-ce que je me sentais quand même heureux ? Sans doute parce que la fréquentation des philosophes, des sages, m'avait enseigné un chemin fait de retournements, de petits pas de côté, d'une autre manière d'aborder des situations que nous rencontrons au quotidien.
C'est à un changement radical de vie que je te convie. Car tu ne seras pas heureux(se) quand tout sera lisse, immobile et que tu n'auras plus aucun défaut... mais à l'inverse, lorsque tu auras abandonné l'idée d'un bonheur positiviste et que tu auras conclu la paix avec ton imperfection.
Ce livre est un manuel de vie que je te confiePhilosophe et écrivain, Fabrice Midal est notamment l'auteur du best-seller international Foutez-vous la paix ! et commencez à vivre. -
Paru en 1762, le Contrat social, en affirmant le principe de souveraineté du peuple, a constitué un tournant décisif pour la modernité et s'est imposé comme un des textes majeurs de la philosophie politique. Il a aussi acquis le statut de monument, plus célèbre que connu, plus révéré - ou honni - qu'interrogé. Retrouver, dans les formules fameuses et les pages d'anthologie, le mouvement de la réflexion et les questions vives qui nourrissent une oeuvre beaucoup plus problématique qu'affirmative, c'est découvrir une pensée qui se tient au plus près des préoccupations d'aujourd'hui : comment intégrer les intérêts de tous dans la détermination de l'intérêt commun ? Comment lutter contre la pente de tout gouvernement à déposséder les citoyens de la souveraineté ? Comment former en chacun ce sentiment d'obligation sans lequel le lien social se défait ?
© Flammarion, Paris, 2001, pour la présente édition.
Édition revue et mise à jour en 2012.
Couverture : Virginie Berthemet © Flammarion -
« Quand je dis que je travaille à un essai sur la vieillesse, le plus souvent on s'exclame : "Quelle idée ! Mais vous n'êtes pas vieille ! Quel sujet triste..." Voilà justement pourquoi j'écris ce livre : pour briser la conspiration du silence. À l'égard des personnes âgées, la société est non seulement coupable, mais criminelle. Abritée derrière les mythes de l'expansion et de l'abondance, elle traite les vieillards en parias.
Pour concilier cette barbarie avec la morale humaniste qu'elle professe, la classe dominante prend le parti commode de ne pas les considérer comme des hommes ; si on entendait leur voix, on serait obligé de reconnaître que c'est une voix humaine.
Devant l'image que les vieilles gens nous proposent de notre avenir, nous demeurons incrédules ; une voix en nous murmure absurdement que ça ne nous arrivera pas : ce ne sera plus nous quand ça arrivera. Avant qu'elle ne fonde sur nous, la vieillesse est une chose qui ne concerne que les autres. Ainsi peut-on comprendre que la société réussisse à nous détourner de voir dans les vieilles gens nos semblables.
C'est l'exploitation des travailleurs, c'est l'atomisation de la société, c'est la misère d'une culture réservée à un mandarinat qui aboutissent à ces vieillesses déshumanisées. Elles montrent que tout est à reprendre, dès le départ. C'est pourquoi la question est si soigneusement passée sous silence ; c'est pourquoi il est nécessaire de briser ce silence : je demande à mes lecteurs de m'y aider. »
Simone de Beauvoir. -
La scène est au Pirée. Attablés dans la maison du vieux Céphale, Socrate et quelques amis entreprennent de discuter des récompenses promises au juste dans l'au-delà. Qui peut le mieux cerner l'essence de la justice ? La sagesse traditionnelle, les mythes anciens semblent impuissants et Socrate a vite raison des prétentions du sophiste Thrasymaque.
Alors s'amorce avec Glaucon et Adimante, les frères de Platon placés en position d'interlocuteurs philosophes, un long entretien qui, de la justice dans la cité, remonte vers la justice de l'âme. L'histoire d'Athènes traverse sans cesse ce dialogue puissant, où la proposition d'une cité parfaite et de la royauté des philosophes est à la fois la réponse à la tourmente politique de la démocratie grecque et la recherche métaphysique des vertus de l'âme et des objets de la raison.
Dans la traduction et le commentaire que je présente ici, j'ai cherché à construire l'équilibre le plus rigoureux possible entre une lecture centrée sur l'histoire et une autre qui prend la métaphysique comme foyer principal. Un des effets de cette perspective est d'éviter une position trop courante aujourd'hui, la dépolitisation de l'oeuvre. L'inquiétude de celui qui aspire à la justice, Platon ne cesse de le rappeler, n'est-elle pas indissociablement éthique et politique ?
Georges Leroux -
« Longtemps, je n'ai pas su de quel milieu je venais. Pendant ma prime enfance, même, j'ai pensé que je venais d'un milieu social aisé. À un moment, j'ai compris : ma famille et moi, nous étions pauvres. »
Les origines : voilà un « grand mot » pour répondre à la question de nos identités et de nos devenirs. Sommes-nous la somme des déterminations biologiques et sociales dont nous avons hérité ? Si, en revanche, l'identité se construit au fil de la vie, quelles places y tiennent le travail et le mérite ?
Gérald Bronner, « transclasse » lui-même, s'interroge et revisite la question sous le double angle du savoir sociologique et de son expérience personnelle.
Une réflexion émouvante, ainsi qu'un plaidoyer en faveur de la complexité qui rend nos origines dignes d'être racontées. -
Dans quel monde vivons-nous ? : Phénoménologie de la pandémie
Judith Butler
- Flammarion
- Nouvel avenir
- 18 Octobre 2023
- 9782080426598
Il est impossible de reléguer la pandémie de Covid-19 à un passé définitivement révolu, tant cet épisode se révèle porteur d'indispensables enseignements. Dans quel monde vivons-nous désormais ? Tenter de définir le monde tel que nous en avons fait l'expérience à l'heure de la pandémie, c'est aboutir à un paradoxe radical.
D'une part, le mode même de propagation de la maladie à l'échelle planétaire rend plus patente que jamais notre interdépendance : par le toucher, par la respiration, par la plus élémentaire cohabitation à travers l'espace, nous mettons notre vie et celle d'autrui en jeu. D'autre part, jamais les inégalités sociales n'ont été aussi flagrantes. Ce sont les personnes les plus vulnérables qui font les frais de la pandémie dans une indifférence totale : leurs vies mêmes sont-elles vivables ? Leurs morts mêmes sont-elles pleurables ? Partageons-nous bien un seul et même monde ?
Mobilisant les concepts élaborés par Max Scheler, Edmund Husserl ou Maurice Merleau-Ponty, mais également les apports des pensées féministe, queer et antiraciste, ce premier grand essai philosophique sur la pandémie, par l'un des esprits les plus pénétrants du siècle, met à nu les limites de l'individualité et la violence du capitalisme contemporain, et s'attelle à la question incontournable : comment reconstruire un monde habitable par tous ? -
Ils sont allongés sur des lits et parlent de l'Amour et de la Beauté. Leurs discours se succèdent, parfois se répondent : car il y a plusieurs Amours et plusieurs manières de désirer le Beau. À ces hommes vivant en un temps et un lieu où l'éducation des garçons est indissociable de la sexualité qui règle les rapports du maître et du disciple, une étrangère, Diotime, oppose un modèle féminin de la procréation du savoir. À travers elle, Socrate dessine les étapes de l'apprentissage du philosophe capable de se détacher du monde sensible pour devenir l'« amant » par excellence qui guide l'« aimé » dans sa quête du Vrai et du Beau.
Par-delà les interprétations prudentes du Banquet que nous a léguées la tradition philosophique, cette traduction invite à une lecture renouvelée du dialogue : un Banquet parfois extravagant, à l'image de son objet, d'une richesse stylistique exubérante, souvent cru dans son langage, foisonnant enfin dans sa recherche du bonheur véritable.