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L'existentialisme est un humanisme
Jean-Paul Sartre
- Gallimard
- Folio essais
- 10 Octobre 2017
- 9782072756146
"L'existentialisme n'est pas autre chose qu'un effort pour tirer toutes les conséquences d'une position athée cohérente. Elle ne cherche pas du tout à plonger l'homme dans le désespoir. Mais si l'on appelle, comme les chrétiens, désespoir toute attitude d'incroyance, elle part du désespoir originel. L'existentialisme n'est pas tellement un athéisme au sens où il s'épuiserait à démontrer que Dieu n'existe pas. Il déclare plutôt : même si Dieu existait, ça ne changerait rien ; voilà notre point de vue. Non pas que nous croyions que Dieu existe, mais nous pensons que le problème n'est pas celui de son existence ; il faut que l'homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même, fût-ce une preuve valable de l'existence de Dieu. En ce sens, l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action."
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Qu'est-ce qu'un début dans la vie ? Ressource infatigable de nos récits familiaux, le début d'une vie se réinvente chaque fois, signant la marque du romanesque dans nos existences.
Pourquoi recommence-t-on et jusqu'à quand ? Qu'est-ce qui nous fait rechercher l'intensité du sentiment de vivre, l'impatience et l'innocence des commencements ? Et comment conserver cette ardeur au fil des épreuves ?
Pour explorer ces débuts, Claire Marin déploie toutes les nuances de son extraordinaire art de comprendre, en lectrice accomplie de nos tourments et de nos joies. -
« Dans ce livre, la philosophie n'est pas présentée essentiellement comme doctrine ou comme système, mais comme transmission, mouvement, école. Le philosophe n'est pas un solitaire, il est inséparable de ses élèves, de ses disciples, de ses adversaires. Il ne parvient qu'en fin de course aux formes écrites et stables de son oeuvre.
On a donc finalement affaire plus à un théâtre qu'à un traité, plus à des dialogues qu'à des monologues, plus à un cours qu'à un livre. Le modèle évident est le Socrate de Platon, qui a su assurer, en fondant la philosophie comme discipline, qu'elle devait s'établir n'importe où dans le multiple du monde.
Éloge, oui, de la philosophie comme création publique d'une pensée qui, s'inventant et se transportant n'importe où, parlant à n'importe qui d'un n'importe quoi retravaillé, invente la théâtralisation de l'être, en tant qu'être. » A.B.
Quelle philosophie pour le siècle qui vient ? Faux dialogue platonicien, qui met en scène le « parleur » Tocéras aux prises avec des interlocuteurs issus de pays et de cultures philosophiques différents - le Britannique John After, la Grecque Amantha, le Sénégalais B'adj Akil, le Chinois Xi La Pong, et d'autres encore -, cet éloge déroule les fils d'une histoire de la pensée revisitée dans un jeu de formes inventif et libérateur, à la lumière des cinq grandes questions qu'explore Alain Badiou : démocratie, liberté, universalité, langage et incarnation. -
Le désir, une philosophie : vivre aux éclats
Frédéric Lenoir
- Flammarion
- Documents, témoignages
- 9 Novembre 2022
- 9782080415844
"Que vaudrait une vie sans désirs ? C'est leur variété et leur intensité qui nous poussent à agir et nous donnent le sentiment d'être pleinement vivants". Désirer vivre, ce n'est pas simplement être en vie. C'est nous laisser entraîner par l'élan vital qui nous conduit à créer, à aimer, à nous dépasser. C'est cultiver la puissance du désir qui est le moteur de nos existences. Pourtant, au quotidien, nous ressentons de nombreuses limitations - "Je ne suis pas capable", "C'est trop risqué", "Ce n'est pas pour toi" - qui nous inhibent.
Nous sommes souvent aussi prisonniers des pulsions de notre cerveau primaire, le striatum, et de la propagande consumériste qui nous poussent à acquérir toujours plus. Comment cultiver la force du désir sans tomber dans le piège de l'insatisfaction permanente ou du mimétisme social ? Comment développer notre puissance vitale sans nous autocensurer ? Comment apprendre à orienter nos désirs vers des choses, des activités ou des personnes qui nous font grandir et nous mettent dans la joie ? De Platon à René Girard en passant par Bouddha, Aristote, Epicure, Spinoza, Nietzsche, Jung ou Bergson, Frédéric Lenoir revisite les grands penseurs du désir pour nous proposer un livre lucide et vibrant, incarné dans nos problématiques les plus actuelles.
Christophe Brault nous livre une interprétation lumineuse de ce traité de philosophie qui nous enseigne comment "vivre aux éclats". -
La sagesse des contes et légendes pour déjouer les pièges d'aujourd'huiDans tous les contes, mythes et légendes, les princesses ont toujours raison : ce sont elles qui consentent, qui décident, qui agissent. Elles ont un atout extraordinaire : leur grande sensibilité, qui leur permet de détecter les signaux faibles et de triompher des emmerdes. Dans ce livre, Fabrice Midal propose une lecture philosophique et décapante de cette sagesse dont nous avons hérité mais que nous négligeons. Autrefois, ces histoires n'étaient pas destinées aux enfants : elles s'adressaient aux adultes pour éclairer l'énigme de la condition humaine. Véhiculant un savoir profond, ces histoires donnent des clés pour affronter toutes les formes de violence, d'ignorance et de haine que nous rencontrons dans nos sociétés actuelles.
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La clé des champs et autres impromptus
André Comte-Sponville
- Puf
- Hors collection
- 1 Mars 2023
- 9782130848967
"Les douze articles ici rassemblés entrent dans la série de ce que j'appelle, pensant à Schubert, mes impromptus : des textes brefs, résolument subjectifs, écrits sur le champ et sans préparation (comme dit le Dictionnaire de Littré), qui s'adressent au grand public et sont le plus souvent, malgré l'éventuelle légèreté de l'écriture, d'une tonalité quelque peu grave ou mélancolique. C'est encore le cas dans ce recueil, et d'autant plus, s'agissant de ce dernier point, que la plupart de ces minuscules essais (pour reprendre cette fois le mot de Montaigne) portent sur des sujets en effet sombres ou douloureux : le pessimisme, le tragique, la mort des enfants, le handicap, l'agonie, le bagne, le suicide, l'euthanasie... J'ose croire qu'ils ne seront pas pour autant cause de tristesse, mais aideront plutôt à accepter, si possible joyeusement, la part, en toute vie, de deuil, de chagrin ou de détresse. C'est la joie qui est bonne, mais d'autant plus méritoire et belle qu'elle est souvent difficile. À l'exception du dernier, qui est de très loin le plus long, tous ces textes ont été (ou seront, pour deux d'entre eux) publiés ailleurs, dans des ouvrages collectifs ou à titre de préface ou postface. On trouvera en fin de volume la date et le lieu de leur publication passée ou à venir. Ils sont tous ici revus, corrigés, parfois sensiblement augmentés. Merci aux auteurs ou éditeurs qui les ont suscités ou accueillis. Quant au dernier texte, qui est inédit, il ne doit d'exister qu'aux lecteurs (et plus souvent aux lectrices) qui m'ont expressément demandé de l'écrire. Qu'ils en soient eux aussi remerciés."
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« Quand je dis que je travaille à un essai sur la vieillesse, le plus souvent on s'exclame : "Quelle idée ! Mais vous n'êtes pas vieille ! Quel sujet triste..." Voilà justement pourquoi j'écris ce livre : pour briser la conspiration du silence. À l'égard des personnes âgées, la société est non seulement coupable, mais criminelle. Abritée derrière les mythes de l'expansion et de l'abondance, elle traite les vieillards en parias.
Pour concilier cette barbarie avec la morale humaniste qu'elle professe, la classe dominante prend le parti commode de ne pas les considérer comme des hommes ; si on entendait leur voix, on serait obligé de reconnaître que c'est une voix humaine.
Devant l'image que les vieilles gens nous proposent de notre avenir, nous demeurons incrédules ; une voix en nous murmure absurdement que ça ne nous arrivera pas : ce ne sera plus nous quand ça arrivera. Avant qu'elle ne fonde sur nous, la vieillesse est une chose qui ne concerne que les autres. Ainsi peut-on comprendre que la société réussisse à nous détourner de voir dans les vieilles gens nos semblables.
C'est l'exploitation des travailleurs, c'est l'atomisation de la société, c'est la misère d'une culture réservée à un mandarinat qui aboutissent à ces vieillesses déshumanisées. Elles montrent que tout est à reprendre, dès le départ. C'est pourquoi la question est si soigneusement passée sous silence ; c'est pourquoi il est nécessaire de briser ce silence : je demande à mes lecteurs de m'y aider. »
Simone de Beauvoir. -
« Longtemps, je n'ai pas su de quel milieu je venais. Pendant ma prime enfance, même, j'ai pensé que je venais d'un milieu social aisé. À un moment, j'ai compris : ma famille et moi, nous étions pauvres. »
Les origines : voilà un « grand mot » pour répondre à la question de nos identités et de nos devenirs. Sommes-nous la somme des déterminations biologiques et sociales dont nous avons hérité ? Si, en revanche, l'identité se construit au fil de la vie, quelles places y tiennent le travail et le mérite ?
Gérald Bronner, « transclasse » lui-même, s'interroge et revisite la question sous le double angle du savoir sociologique et de son expérience personnelle.
Une réflexion émouvante, ainsi qu'un plaidoyer en faveur de la complexité qui rend nos origines dignes d'être racontées. -
Dans quel monde vivons-nous ? : Phénoménologie de la pandémie
Judith Butler
- Flammarion
- Nouvel avenir
- 18 Octobre 2023
- 9782080426598
Il est impossible de reléguer la pandémie de Covid-19 à un passé définitivement révolu, tant cet épisode se révèle porteur d'indispensables enseignements. Dans quel monde vivons-nous désormais ? Tenter de définir le monde tel que nous en avons fait l'expérience à l'heure de la pandémie, c'est aboutir à un paradoxe radical.
D'une part, le mode même de propagation de la maladie à l'échelle planétaire rend plus patente que jamais notre interdépendance : par le toucher, par la respiration, par la plus élémentaire cohabitation à travers l'espace, nous mettons notre vie et celle d'autrui en jeu. D'autre part, jamais les inégalités sociales n'ont été aussi flagrantes. Ce sont les personnes les plus vulnérables qui font les frais de la pandémie dans une indifférence totale : leurs vies mêmes sont-elles vivables ? Leurs morts mêmes sont-elles pleurables ? Partageons-nous bien un seul et même monde ?
Mobilisant les concepts élaborés par Max Scheler, Edmund Husserl ou Maurice Merleau-Ponty, mais également les apports des pensées féministe, queer et antiraciste, ce premier grand essai philosophique sur la pandémie, par l'un des esprits les plus pénétrants du siècle, met à nu les limites de l'individualité et la violence du capitalisme contemporain, et s'attelle à la question incontournable : comment reconstruire un monde habitable par tous ? -
Le gaslighting ou l'art de faire taire les femmes
Hélène Frappat
- Éditions de l'observatoire
- La relève
- 11 Octobre 2023
- 9791032927441
"Tu es sûre que tu vas bien ? Tu as l'air fatigué en ce moment. Et puis tu oublies beaucoup de choses..."
Gaslight, film fondateur réalisé par George Cukor en 1944, raconte le calvaire de Paula. Son mari la persuade qu'elle est folle en baissant progressivement la lumière des lampes à gaz pour installer l'obscurité dans la maison et les esprits... Le gaslighting désigne originellement une relation conjugale reposant sur la manipulation d'une femme par son époux. Il est devenu un mot-clé de la psychologie américaine, puis un outil critique du féminisme, avant récemment de définir un type de langage politique mensonger et la violence qui en découle. Le repérer, c'est d'abord pointer les abus subis par les victimes, le plus souvent des femmes, ainsi que le processus mis en oeuvre pour brouiller ce statut même de victime - le gaslighteur est maître dans l'art d'inverser les rôles. C'est ensuite élucider comment les fondements de la réalité, voire de la vérité, sont progressivement sapés. Car cette notion, qui permet de retracer comment les femmes ont été réduites au silence, est devenue une arme politique dangereuse. Hélène Frappat livre la première définition philosophique d'un mot au coeur de tous les débats de notre époque. -
Petit manuel philosophique à l'intention des grands émotifs
Ilaria Gaspari
- Puf
- Hors collection
- 4 Mai 2022
- 9782130835486
Les émotions ont mauvaise presse et souffrent depuis toujours d'un préjugé tenace. Les émotions, ce sont les « humeurs », ou encore les « passions » ? passivité de l'âme. Aujourd'hui encore, les hommes, bien souvent, ne doivent pas montrer leurs larmes, tandis que les femmes passent pour hystériques quand elles le font. Pourtant, ce sont nos émotions, ce que nous ressentons, qui nous rendent humains. À rebours du développement personnel, c'est un guide philosophique des émotions que propose Ilaria Gaspari. Nostalgie, angoisse, gratitude, etc. : les mots que nous mettons sur nos maux ont une histoire, celle de toutes les personnes qui les ont vécues, dites, chantées, étudiées. En s'appuyant sur les plus grands philosophes et la littérature, des récits initiatiques d'Homère à Schopenhauer en passant par Spinoza, Ilaria Gaspari montre que ce qui est le plus intime est aussi universel : les émotions nous inscrivent dans la lignée des hommes. À travers ce voyage émotionnel dans le temps et la philosophie, à partir de son expérience personnelle, Ilaria Gaspari enjoint à se reconnaître comme émotif afin de ne pas se laisser dominer par elles, ne pas les subir, ni les réprimer, mais les vivre et nous fier à ce qu'elles nous disent. Car c'est l'émotion que nous ressentons qui nous rappelle nos besoins profonds, qui nous rappelle que nous sommes humains.
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Peut-être avons-nous honte aujourd'hui de nos prisons. Le XIXe siècle, lui, était fier des forteresses qu'il construisait aux limites et parfois au coeur des villes. Ces murs, ces verrous, ces cellules figuraient toute une entreprise d'orthopédie sociale.
Ceux qui volent, on les emprisonne ; ceux qui violent, on les emprisonne ; ceux qui tuent, également. D'où vient cette étrange pratique et le curieux projet d'enfermer pour redresser, que portent avec eux les Codes pénaux de l'époque moderne ? Un vieil héritage des cachots du Moyen Âge ? Plutôt une technologie nouvelle : la mise au point, du XVIe au XIXe siècle, de tout un ensemble de procédures pour quadriller, contrôler, mesurer, dresser les individus, les rendre à la fois "dociles et utiles". Surveillance, exercices, manoeuvres, notations, rangs et places, classements, examens, enregistrements, toute une manière d'assujettir les corps, de maîtriser les multiplicités humaines et de manipuler leurs forces s'est développée au cours des siècles classiques, dans les hôpitaux, à l'armée, dans les écoles, les collèges ou les ateliers : la discipline.
La prison est à replacer dans la formation de cette société de surveillance.
La pénalité moderne n'ose plus dire qu'elle punit des crimes ; elle prétend réadapter des délinquants. Peut-on faire la généalogie de la morale moderne à partir d'une histoire politique des corps ? -
Albert Camus pensait qu'elle était « le plus grand esprit de notre temps ». Voici rassemblés pour la première fois en un seul volume de poche une quinzaine de textes célèbres ou moins connus de Simone Weil (1909-1943) qui couvrent les trois grands espaces où elle déploya sa réflexion : l'oppression et la liberté, le monde du travail, la beauté de la religion, et qui, tous, aident à vivre malgré « la crainte des grandes catastrophes collectives ».
Désarroi de notre temps.¬- Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale.- Étude pour une déclaration des obligations envers l'être humain.- Les besoins de l'âme.- Méditation sur l'obéissance et la liberté.- Note sur la suppression générale des partis politiques.- La vie et la grève des ouvrières métallos.- La rationalisation.- La condition ouvrière.- Expérience de la vie d'usine.- « Le sentiment que je ne possède aucun droit ».- À propos du syndicalisme « unique, apolitique, obligatoire ».- Condition première d'un travail non servile.- « Je t'enseignerai des choses dont tu ne te doutes pas ».- L'amour de dieu et le malheur.- Théorie des sacrements.- Pensées sans ordre concernant l'amour de dieu. -
La vie heureuse : Sagesses anciennes et spiritualité laïque
Luc Ferry
- Éditions de l'observatoire
- Hors collection
- 21 Septembre 2022
- 9791032903292
"Des scientifiques, de plus en plus nombreux, nous promettent que la "révolution de la longévité" est pour demain, que nos petits-enfants pourront vivre cent cinquante ans, voire davantage, encore jeunes et en bonne santé physique et psychique. Ce livre fait le point sur ces recherches, sépare science et fantasmes et pose la question de fond : à quoi bon vivre aussi longtemps ? Face à cette interrogation, deux conceptions de la vie heureuse s'opposent. La première nous vient de ces sagesses anciennes que la psychologie positive remet au goût du jour. Elles nous invitent à dire "oui au réel", à nous résigner à l'ordre naturel des choses afin d'accepter dans la sérénité la vieillesse et la mort. Les modernes philosophies de l'histoire et de la liberté plaident pour une tout autre spiritualité : si une éducation tout au long de la vie, voire une perfectibilité potentiellement infinie, sont le propre de l'Homme, allonger la vie en bonne santé pourrait offrir à l'humanité l'occasion de devenir enfin moins bornée, moins violente, et, pourquoi pas, plus sage qu'elle ne le fut au XXe siècle. Ce sont les termes de ce débat désormais crucial que présente ce livre."
L.F. -
Une révolution dans la pensée
Jean-François Billeter
- Editions allia
- PETITE COLLECTION
- 22 Août 2023
- 9791030417364
Une révolution dans la pensée, le nouvel essai de Jean François Billeter, parachève la série de ceux qu'il a publiés aux éditions Allia depuis quelques années. Il comporte trois parties : "I. Un nouveau paradigme", "II. Pascal et la connaissance du sujet", "III. La suite de l'histoire".
En voici le début : "Depuis des décennies, je lis les auteurs qui décrivent la catastrophe en cours et concluent invariablement que, pour qu'elle ne nous emporte pas, il nous faudrait un projet de société, disent les uns, ou de civilisation, disent les autres, mais aucun ne dit ce que ce projet pourrait être. Il ne suffit pas que nous sachions ce dont nous ne voulons pas, me suis-je souvent dit ; il faut que nous sachions ce que nous voulons."
Après avoir été professeur d'études chinoises à Genève, Jean François Billeter a quitté l'Université pour se consacrer à ses propres travaux. Dans ses études sur certains textes remarquables de Tchouang-tseu et sur l'art chinois de l'écriture, il allie la plus grande rigueur sinologique au souci constant de se faire comprendre des lecteurs non sinologues. Il y parvient par la clarté de l'expression et par la richesse des références à l'héritage occidental, ou simplement à l'expérience commune. -
En 1934, à 25 ans, Simone Weil entre pour un temps indéfini à l'usine afin d'éprouver au plus vif d'elle-même la condition ouvrière. Cette expérience la bouleverse, tant sur le plan intellectuel que sur le plan intime. Après avoir tenu un journal et livré par lettres ses impressions à quelques amies proches, elle n'a de cesse, jusqu'à sa mort en 1943, de témoigner au sujet du travail ouvrier : elle en révèle le caractère inhumain, pense toutes les dimensions de sa nature oppressive et esquisse des formes d'organisation susceptibles de le transformer en un « travail non servile ».
Ces textes, rassemblés en 1951 par Camus pour former La Condition ouvrière, présentent une unité remarquable. Renvoyant dos à dos les théories du travail capitalistes et celles communistes ou anarchistes, Weil juge possible de dégager une perspective philosophique et politique indiquant comment les travailleurs manuels pourraient « atteindre la joie pure à travers la souffrance ».
Dossier
1. Aux sources de La Condition ouvrière
2. Le travail, entre nécessité, oppression et liberté
3. Décrire, dénoncer et penser le travail après Simone Weil. -
Le remords de prométhée : du don du feu à la destruction mondiale par le feu
Peter Sloterdijk
- Éditions payot
- Hors collection
- 30 Août 2023
- 9782228934183
La crise environnementale et énergétique a débuté quand le feu et le travail humain ont fusionné. Depuis la préhistoire jusqu'à l'anthropocène, des premiers gaspillages des ressources de surface (extinctions d'espèces dues à la chasse, feux de forêt, etc.) jusqu'à celui des ressources souterraines (charbon, lignite, pétrole), Peter Sloterdijk raconte nos rapports économiques avec le feu et esquisse des solutions inspirées de la pensée de Bruno Latour pour tenter d'arrêter la "catastrophe".
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L'art de vieillir
Arthur Schopenhauer
- Éditions rivages
- Philosophie (Rivages Poche Petite Biblio
- 20 Septembre 2023
- 9782743660819
Dans l'esprit de "L'Art de se connaître soi-même", "L'Art de vieillir" présente un choix d'aphorismes et de brèves réflexions tirés des cahiers où le philosophe, né en 1788, a consigné idées et humeurs entre 1852 et sa mort en 1860. Dans ces "Senilia", il ne se contente pas de réfléchir à la vieillesse et au vieillissement. Sa pensée demeure alerte et vagabonde, et embrasse de nombreux thèmes, des sciences aux religions, en passant par les relations entre les sexes.
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Raviver de l'esprit en ce monde : un diagnostique contemporain
François Jullien
- Éditions de l'observatoire
- Hors collection
- 27 Septembre 2023
- 9791032930038
Il est une menace dont tout le monde s'émeut - à juste titre - parce qu'elle est spectaculaire : la Terre se réchauffe et la vie pourrait s'y tarir. Mais il en est une autre qu'on évite de remarquer. Cela parce qu'elle touche à l'invisible et nous implique peut-être encore davantage - d'ailleurs comment la nommer ? Ses effets cependant sont des moins contestables : "d'un clic", on croit que tout est à portée, qu'il n'y a plus à accéder. Ou l'on fait du Livre un "produit" comme un autre. L'écran fait écran et l'événement de la présence est perdu. Et, d'abord, les médias distillent leur coïncidence idéologique à notre insu. Ne sommes-nous pas en train de devenir des sujets inertes sans plus d'élan - d'essor - qui nous mobilise ? J'ai choisi de nommer de l'"esprit" cette autre perte qui nous menace. Et donc, à l'encontre de la vie qui ne vit pas, de la non-vie menaçant nos vies, d'appeler à la défense et l'illustration de l'"esprit", une fois celui-ci décapé de tout spiritualisme. Dans le monde de la Connexion généralisée, de la Communication et de la Consommation gérées par le numérique, où font loi la Commodité et le Marché, quel écart et quel espacement reste-t-il encore où de l'esprit puisse se déployer ? Or rien ne sert de dénoncer cet état de fait et le renverser est impossible. Mais j'appelle à en dé-coïncider : en fissurant la chape invisible sous laquelle nos vies se laissent enfermer.
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Hiérarchie : la société des anges
Emanuele Coccia
- Éditions rivages
- Philosophie (Bibliothèque Rivages)
- 8 Novembre 2023
- 9782743661441
Ce sont de loin les créatures les plus curieuses de la mythologie chrétienne : ils ont un corps fait d'air, ils volent et ils ne sont divins que par participation. Mais surtout, les anges font partie de la plus ancienne des sociétés du cosmos selon les mythes, celle à laquelle tout doit revenir à la fin de l'histoire. Le nom que la théologie réservait à leur communauté était « hiérarchie » : un néologisme signifiant littéralement « pouvoir sacré », la mesure de la fusion de la divinité, du pouvoir et de la socialité. La divinité n'était pas une qualité de leur être mais l'expérience purement sociale d'êtres supérieurs aux autres. Le pouvoir, quant à lui, ne visait pas à accomplir des actions mais à devenir divin. Les essais rassemblés dans ce volume retracent l'histoire et la logique de ces mythes et montrent comment ils informent encore la pensée politique et sociale occidentale dans la modernité européenne.
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Au cours d'une vie, nous faisons l'amour des milliers de fois. Et si nous prenions le temps de réfléchir à nos gestes et à nos habitudes, pour donner à l'acte sexuel une intensité nouvelle ?
Voilà la proposition d'Alexandre Lacroix, qui explore la sexualité d'aujourd'hui, telle qu'elle se pratique à notre époque où la pornographie est massivement diffusée et où le plaisir se consomme comme le reste.
L'auteur procède par courts chapitres, portant chacun sur une facette ou un moment de la relation sexuelle : préliminaires, rythme, changements de position, conversations, domination, orgasme... Alexandre Lacroix n'élude aucun sujet, mais les traite tous en philosophe, prenant soin d'éclairer ce qui nous détermine et nous entrave pour nous mettre sur la voie d'un acte amoureux authentiquement accompli. -
Qu'est-ce que lire ?
José Ortega Y Gasset
- Editions allia
- LA TRES PETITE COLLECTION
- 9 Juin 2023
- 9791030430080
Et si lire signifiait, d'abord, interpréter ? Le lecteur doit comprendre, approfondir, explorer ce que l'auteur a voulu dire... et ce qu'il n'a pas voulu dire mais qui se cache dans les zones d'ombres du texte. Car un lecteur n'est pas un simple récepteur mais bien celui qui doit reconstruire en lui le sens du texte pour résoudre l'énigme de ce qu'il tait, de ce qu'il cache et de ce qu'il aurait pu dire. Et si lire, au fond, était une impossible utopie ?
Qu'est-ce que lire ? est un texte vertigineux qui nous confronte aux limites du langage. Stimulant, il nous invite à réinventer notre rapport à la lecture et à abandonner notre passivité. "Nous avons perdu conscience du danger et des pertes que la lecture porte en elle". Êtes-vous prêt à courir le risque ?
Philosophe espagnol, José Ortega y Gasset (1883-1955) a été professeur à l'université de Madrid, avant de parcourir l'Europe, l'Amérique du Sud et les États-Unis. Il est le fondateur en 1923 de la Revue de l'Occident. Au rayonnement considérable, sa métaphysique est à l'origine d'un renouveau de la philosophie espagnole, faisant de la métaphore un outil de la pensée. Il est l'auteur du Thème de notre temps (1923), de L'Espagne invertébrée (1921) mais surtout de La Révolte des masses (1930). -
Je crois donc je suis : le grand bazar des croyances contemporaines
Thierry Jobard
- Rue de l'échiquier
- LES INCISIVES
- 15 Septembre 2023
- 9782374254135
Depuis une dizaine d'années, on constate un engouement massif pour l'ésotérisme. Dans un monde bouleversé, on trouverait des réponses en décryptant les oracles ; on se reconnecterait au pouvoir de la nature en s'initiant à la sorcellerie ; etc. Mais que se cache-t-il derrière ces nouvelles croyances ?
Déjà auteur du très remarqué Contre le développement personnel, Thierry Jobard analyse ici cette nouvelle mode de l'ésotérisme. Car, au-delà de la dimension ludique invoquée par les professionnels du secteur, ne faut-il pas y croire un minimum pour y adhérer ? Et que cela veut-il dire de notre rapport à la science, à la connaissance et à la vérité ? Est-ce que ces nouvelles croyances ne représentent pas un terrain fertile pour le complotisme, le sectarisme ou d'autres dérives ?
Né en 1973, Thierry Jobard est responsable du rayon sciences humaines d'une grande librairie à Strasbourg, ce qui le met dans une position particulièrement privilégiée pour observer la croissance vertigineuse des livres consacrés au développement personnel ou a l'ésotérisme. -
Philosophie de la marche
Nicolas Truong
- Editions de l'aube
- LE MONDE DES IDEES
- 7 Juin 2018
- 9782815928816
L'aventurière Sarah Marquis déclare qu'en marchant, on "se découvre courageux", le sociologue David Le Breton pense que la marche est souvent guérison... Pratique sportive ou spirituelle, touristique ou thérapeutique, la marche retrouve aujourd'hui ses lettres de noblesse. Pourquoi marche-t-on ? Qu'y cherche-t-on ? Échappatoire au monde de la vitesse et à la modernité, la marche pousse aussi bien à se dépasser physiquement qu'à entreprendre un chemin spirituel. « Puissance réorganisatrice » ou façon de « tenir debout », « interstice » de « liberté » dans un monde privé d'imprévu... Les auteurs de cet ouvrage dirigé par le journaliste du Monde Nicolas Truong nous exposent le sens de « leur » marche.
L'ouvrage est dirigé par Nicolas Truong, journaliste du Monde. Il est consituté d'entretiens ou de tribunes publiées dans le quotidien. Les contributeurs sont Jean-Loup Amselle, Marc Augé, Antoine De Baecque, Frédéric Gros, David Le Breton, Sarah Marquis, Martine Segalen et Sylvain Tesson.