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Seuil (réédition numérique FeniXX)
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La presse, le pouvoir et l'argent
Jean Schwoebel
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- L'Histoire immédiate
- 18 Mars 2019
- 9791036913495
Les combats pour la liberté de la presse sont vieux comme le monde - comme la presse, en tout cas. Mais qu'est-ce que la liberté de la presse, sinon la liberté des propriétaires de journaux ? Et qu'est-ce qu'un propriétaire de journal, dans bien des cas, sinon le représentant d'un groupe d'affaires dont les intérêts ou les opinions peuvent différer, pour un temps, de ceux du pouvoir, mais dont les conflits avec le gouvernement n'intéressent pas forcément l'intérêt général ou les libertés publiques ? Au-delà de cette liberté abstraite aux yeux du plus grand nombre, il y a celle, plus concrète, qu'exercent ou que devraient exercer les journalistes - de la presse écrite, de la radio, de la télévision. Plus encore que de liberté, c'est de dignité qu'il s'agit alors. Tel est le sujet de ce livre de Jean Schwoebel, fondateur de la fédération des Sociétés de rédacteurs qui prétendent assainir la presse et les divers moyens d'information, en assurant à ceux qui la font un droit de regard et de contrôle sur l'entreprise. A un moment critique, l'action des rédacteurs du Monde a permis de sauvegarder l'indépendance et la qualité de ce journal ; les droits qui ont été reconnus depuis lors à leur Société, que préside l'auteur de ce livre, lui permettent de contribuer efficacement au maintien de cette indépendance. La dignité de la presse, c'est la dignité du public, des citoyens, la vôtre, qu'elle concerne : si le journaliste n'est pas toujours « l'instituteur des temps modernes » que déclarait être l'un d'eux, votre journal quotidien est votre fenêtre sur le monde. Ce livre s'efforce de montrer comment on peut en rendre la vitre plus claire...
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Le Théâtre des métamorphoses
Jean Ricardou
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Fiction & Cie
- 13 Janvier 2017
- 9782021266634
Un jeune homme, par téléphone, se livre à diverses cruautés minutieuses. Une demoiselle se met dans tous les états d'un strip-tease circonstancié... Voici donc un ouvrage de fiction. Une étude aiguisée est offerte des antinomies qui opposent la presse et le texte. Une analyse pointue est fournie des « machines à inspiration »... Voici donc un ouvrage de théorie.
Davantage : romancier de la Prise de Constantinople, théoricien des Problèmes du Nouveau Roman, Jean Ricardou élargit en effet sa palette : il implique des strophes et des images ; il multiplie les parallélismes et les rimes. Bref, il croise tout un assortiment de registres, selon une manière de Fiction & Cie.
Davantage : tout se passe comme si, en une belligérance curieuse, chaque registre s'en prenait aux autres. Tantôt par des interruptions sans réplique. Tantôt par des subversions insidieuses. En conséquence, toutes les pièces du jeu se trouvent prises dans un réseau spectaculaire de liens et de transformations. Le théâtre des métamorphoses n'est donc pas un mélange (un simple recueil d'éléments disparates) : il est un mixte (un précis tissage de composants divers).
Dès lors, ce qui paraît mis en cause, avec les croisements de cet art du X, ce sont les somnolentes certitudes de la lecture. Soumise à d'affolantes directives internes, modifiant sans relâche son statut, cette écriture, semble-t-il, prétend exciter chez la lectrice, mais non moins le lecteur, une vigilance de tous les instants, et concourir ainsi à une nouvelle éducation textuelle.
« Jean Ricardou doit avant tout être considéré comme l'exégète, le théoricien et le chef de file du Nouveau Roman » Encyclopædia Universalis. -
Il y a une étonnante similitude entre les questions qui surgissent, en forme bouffonne, chez Rabelais, et celles que nous affrontons : lutte contre l'impérialisme de la guerre, et l'obscurantisme dogmatique. Ce qui déjà s'y découvre, c'est l'arbitraire des signes. La collision des mots et des choses, fondement de la société théologique et monarchique, est l'objet même de la critique - et du rire. Assumer la destruction de ce langage, jusqu'aux audaces verbales les plus « joyciennes », c'est montrer que les signes ne révèlent plus qu'« obscuritez et equivocques ». L'impossibilité de s'en remettre aux apparences - et voilà les antinomies de Panurge : se marier, ne pas se marier ? D'où ces vertigineux « tourniquets » de la description rabelaisienne. Le même lieu peut y être en Asie et sur « la mer Athlanticque ». La littéraire, la surface du « texte » n'est plus ici que la diversion et le voile, le terrain de toutes les ambiguïtés, que l'océan bafoue. De même façon, l'intrusion désordonnée de récits étrangers annonce un abandon du souci « structural » ; les inventaires puérils font éclater les classifications médiévales, les « taxinomies » ! Mais cela, à travers les réjouissances d'une longue plongée dans la saveur, dans la langue, les enjeux et les dérisions de François Rabelais. Du Rabelais au futur de Jean Paris, on a dit déjà que certains résultats y feront date : telle la mise en parallèle entre la lettre sur l'éducation et la Guerre Picrocholine... Il tente de saisir le passage d'un système clos, taxinomique - le moyen âge - à une pensée dialectique, générative : les temps moderne. C'est-à-dire ce « change des formes » (Marx) dont notre époque vit l'analogue.
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Passages de Zénon
Daniel Oster
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Pierres vives
- 16 Juin 2016
- 9782021260090
Demande-toi, se dit le narrateur - au moment où il interrompt une autobiographie déjà bien esquissée - ce qu'on veut faire croire quand on écrit. Entre Achille et la tortue, entre les mots et les choses, entre soi et soi, il y a toujours un écart, que les croyances littéraires se chargent de combler.
Décrivant les expériences de l'interruption et de la distance chez Rimbaud ou Kafka, de la désorganisation chez Valéry, l'obsession bergsonienne de la lettre branchée sans intervalle sur l'intériorité, les représentations fantasmatiques de l'écrivain que Breton, Artaud, Fondane ou Jünger héritent du XIXe siècle, la double contrainte romantique de l'ici et du là-bas chez Peter Handke, le double jeu du statut réel et de la statue imaginaire produite par l'écriture chez les héros et héroïnes de la modernité (Apollinaire, la NRF, Blanchot, Sollers), la relation ambiguë de Gide et d'un écrivain prolétaire (Maurice Lime), le contrat métaphorique que signe le poète voué à l'activité performative, Daniel Oster explore les données médiates de la conscience littéraire et des légitimations par lesquelles elle voudrait échapper à sa contingence.
Parce qu'elle s'inscrit dans le discontinu, l'infinitésimal, les quantités évanouissantes, la relation de l'écriture - au vrai et au réel - est toujours improbable. « Pour autant que les propositions mathématiques se rapportent à la réalité, elles ne sont pas certaines, pour autant qu'elles sont certaines, elles ne se rapportent pas à la réalité » (Einstein). On peut en dire autant de la littérature, lieu d'expérimentation des espaces inconciliables, des discontinuités psychiques, des bifurcations et des conflits.
« Passages de Zénon » tente de décrire, dans le même mouvement, ce triple espace de la littérature, du mental et du paysage : espaces critiques, où l'ironie de l'auteur - proche d'Isidore Ducasse et d'Edmond Teste - libre de tout dogmatisme, fait merveille. -
Japon, troisième grand
Robert Guillain
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- L'Histoire immédiate
- 13 Décembre 2017
- 9782021249866
Le plus grand journal du monde - l'Asahi, 9 millions d'exemplaires - le plus gigantesque haut-fourneau, le plus énorme cargo - 300 000 tonnes - le train le plus rapide - Tokyo-Osaka, 200 km/h de moyenne - les appareils électroniques les plus parfaitement miniaturisés, les investissements les plus audacieux : on n'en finirait pas de citer les « records » japonais, exemples d'un développement technique auprès duquel ceux des États-Unis et de l'Allemagne paraissent timorés. Le Japon a décuplé en seize ans son revenu national brut : dix milliards de dollars en 1950, 100 milliards en 1966. En 1960, son premier ministre lui annonçait qu'il allait doubler ce chiffre dans les dix années à venir : qui doute aujourd'hui que ce fabuleux pari sera tenu, et que le Japon est désormais solidement installé dans sa position de seconde puissance du monde non-communiste, de « troisième grand » de l'économie mondiale ? De l'économie... Car non seulement les dirigeants de Tokyo, mais l'opinion publique, les leaders politiques et le peuple japonais semblent avoir choisi, pour longtemps, de s'en tenir à deux impératifs : la production et les échanges. Une ligne de conduite que l'on peut résumer en cette formule : la grandeur sans la bombe. Les démons d'un militarisme aujourd'hui détesté paraissent conjurés, mais au prix d'un oubli si manifeste et si minutieux de la politique qu'elle risque de prendre tôt ou tard sa revanche. Un grand peuple peut-il vivre seulement pour les taux de production, le rythme de croissance et les triomphes de la technologie ? Robert Guillain, qui a longtemps et attentivement partagé les expériences et les épreuves du peuple japonais, ne se contente pas de dresser le prodigieux bilan de son expansion : il en mesure, en expert et en ami, les risques et les chances d'avenir.
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Les sandales d'Empédocle
Claude-Edmonde Magny
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Être et penser
- 11 Mars 2019
- 9791036912115
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Dickens
Jean Gattégno
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Microcosme - Écrivains de toujours
- 26 Avril 2018
- 9782021271065
De sa naissance en février 1812, près de Portsmouth, à son décès en juin 1870, qui fut Charles Dickens : sa vie, sa famille, les caractéristiques de son oeuvre à l'aune des épisodes de sa vie. L'ouvrage d'un passionné qui cherche aussi à répondre à cette question : Dickens était-il un "progressiste" ou un "conservateur" ? Un ouvrage illustré de nombreux clichés d'époque.
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J'agis et je porte des jugements sur les actions d'autrui. J'approuve et je désapprouve. Au nom de quoi ? Je choisis, je préfère. Par référence à quelles valeurs ? Je reste à l'écart ou je me joins à d'autres. À quels autres ? Au nom de quelles solidarités ? La politique n'est pas seulement le comment et le quand. C'est aussi le pourquoi. Pourquoi dira-t-on d'un régime qu'il est efficace ? Pourquoi acceptera-t-on ou rejettera-t-on la légitimité de tel ou tel pouvoir ? Pourquoi tel acte de violence sera-t-il un crime pour les uns, un exploit pour les autres ? La trahison passe pour un crime. Mais qu'est-ce qu'un traître ? Au nom de quoi les épurations ? La politique n'est pas tout, mais la politique est en tout. Dans le difficile rapport que chaque société, que chacun de nous établit entre les fins sociales et les fins privées. Dans la relation de toute collectivité avec son passé et dans les choix qu'elle fait entre la mémoire et l'oubli. Dans toute pédagogie, puisque toute influence se réfère à des valeurs qui doivent la justifier. Et c'est ainsi que tout naturellement, la recherche des pourquoi politiques conduit à l'interrogation sur les justifications ultimes, sur la façon dont chacun, le marxiste ou le chrétien - ou encore l'auteur -, fonde les valeurs qui donnent un sens à ses jugements et à ses actions.
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La prairie perdue
Jacques Cabau
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Pierres vives
- 11 Janvier 2018
- 9782021272178
En perdant la Prairie, l'Amérique a trouvé son roman et perdu son idéal. Paradoxe puritain dont naît la littérature et meurt le libéralisme américain. Sur ce thème de l'innocence perdue, le Nouveau-Monde s'est donné une épopée que lui envie l'Ancien : le roman américain, qui est moins une esthétique qu'une protestation des remords et des espoirs d'une nation jamais satisfaite de sa liberté ni de ses dieux. Cette anatomie du roman américain n'est pas seulement une étude littéraire, mais une recherche des faits sociaux, politiques et psychologiques qui expliquent l'évolution du roman américain de Cooper à Updike, de Mark Twain à Truman Capote. Avant d'étudier séparément les quinze plus grands romanciers américains, Jacques Cabau essaie dans une première partie de saisir le fil d'Ariane qui conduit des westerns de Cooper aux exquises raretés de Salinger. Sur la piste du roman américain, l'auteur ne néglige ni romans policiers, ni best-sellers, ni science-fiction, pour mieux faire comprendre comment le roman américain est la voix d'un peuple tout entier, et comment la crise du libéralisme américain faillit, entre 1930 et 1960, entraîner dans une même catastrophe le pays de la liberté et son roman. Au terme de cet essai, la révolution d'hier, celle d'Hemingway et de Dos Passos, paraîtra peut-être moins radicale que celle d'aujourd'hui. En pleine crise, le roman américain contemporain, de Norman Mailer à John Updike et de Bellow à Salinger, ouvre de nouvelles perspectives où l'esthétisme et la psychanalyse, le mysticisme et les drogues hallucinogènes partent à la conquête d'une nouvelle Prairie.
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Malthus
Gabriel Dupuy, Jean-Marie Poursin
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Société
- 13 Décembre 2017
- 9782021271690
Nous sommes plus de 50 millions de Français. Comment fonctionne la « Société » complexe que nous formons ? Quel avenir commun va naître de nos activités dispersées ? À ces questions, la collection « Société » apporte une réponse. Les meilleurs experts - et les plus divers - font ici le point de ce qu'ils savent, de ce qu'il faut savoir. Dans la collection « Société », les experts s'adressent aux citoyens. Thomas Robert Malthus (1766-1834) est avec Keynes. Marx et quelques autres, l'un des économistes dont la pensée radicale n'a jamais perdu de son actualité. Depuis L'essai sur le principe de population, il n'est plus possible d'ignorer les liens - plus ou moins étroits ou modifiables - qui unissent l'effectif de la population au volume des ressources disponibles. Et toute la réflexion moderne sur le sous-développement, l'équilibre démographique, les maladies de la croissance, etc. rencontre nécessairement - que ce soit pour le nier ou le repenser - le pessimisme tragique de Malthus.
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Les grandes manoeuvres de l'opium
Michel R. Lamberti, Catherine Lamour
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Points - Actuels
- 13 Décembre 2017
- 9782021261899
Les grandes manoeuvres de l'opium. La drogue est, comme l'uranium ou le pétrole, marquée du sceau des intérêts d'État. Dans les pays victimes de la toxicomanie, réprimer l'abus des stupéfiants est une mesure d'assainissement social. Dans les pays où l'on cultive l'opium, la lutte contre cette production peut prendre l'allure d'une attaque contre le niveau de vie de larges couches de la population. Une partie serrée se joue entre les uns et les autres, dans les couloirs des chancelleries et des organisations internationales comme dans les villages de la jungle, les casernes et les bouges des grandes villes. Catherine Lamour et Michel R. Lamberti s'y sont rendus : ils décrivent et expliquent ce qu'ils ont vu à Genève et à New York aussi bien qu'en Thaïlande, en Birmanie, en Turquie et en d'autres lieux moins connus.
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Versions du soleil
Bernard Pautrat
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- L'Ordre philosophique
- 13 Décembre 2017
- 9782021248906
Une métaphore puissante, signifiante à l'excès - un système solaire - commande la course de Nietzsche comme de Platon, ordonne la pensée de la naissance et du déclin, programme le lever de Zarathoustra. D'une telle héliologie, Platon, Hegel, Nietzsche sont les moments majeurs. Et parce qu'un soleil décrit révolutions et orbites, dans un mouvement renversant, parce qu'un soleil toujours chasse l'autre et prend sa relève, parce que la clarté de midi équivaut à la nuit pure, c'est la double question, philosophique, du renversement de Platon et du rapport à Hegel que l'on voudrait poser en déclinant ces versions du soleil. Le travail où cette recherche s'effectue, se propose comme une « description » de Nietzsche. Description nécessairement orientée selon un axe double : d'une part, dresser - au sein d'une théorie du système signifiant explicitement articulée dès la Naissance de la Tragédie - un exact inventaire des règles et limites imposées au texte par la langue naturelle, et par la métaphysique (platonicienne) qui la soutient ; mais, d'autre part, il aura suffi d'éveiller ainsi la puissance rhétorique et métaphorique de la langue, pour que le texte de Nietzsche se trouve affecté d'une lecture instable, libérant et déployant les figures qui l'occupent et l'écrivent. Figures dont l'analyse emprunte inévitablement à Freud ses concepts et ses opérations.
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La rurbanisation
Gerard Bauer, Jean-Michel Roux
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Espacements
- 13 Décembre 2017
- 9782021262018
Qu'est-ce que la rurbanisation? Par ce néologisme, G. Bauer et J.-M. Roux désignent l'extension disséminée de nos villes dans les espaces ruraux qui les entourent.
Processus général dans les pays industrialisés, mais systématiquement ignoré par l'Administration et les planificateurs officiels français, la rurbanisation est ici pour la première fois nommée et décrite à travers ses agents (usagers et promoteurs), ses manifestations spatiales (pavillons, nouveaux villages), ses motivations (économiques, hygiénistes, rousseauistes), les idéologies qui la dissimulent.
Processus symptomatique, la rurbanisation n'est pas seulement un corrélat de la croissance urbaine, mais, sur l'horizon démographique actuel, le signe de nouvelles possibilités offertes à l'aménagement du territoire.
Car ce livre n'est pas un constat. L'analyse de la rurbanisation débouche sur un ensemble de propositions concrètes, qui permettraient de préserver nos patrimoines paysagers et villageois, et de promouvoir, hors des agglomérations de type traditionnel, une nouvelle qualité de vie.
Gérard Bauer, né en 1934. Urbaniste et architecte.
Jean-Michel Roux, né en 1941. Économiste et agronome.
En 1969, avec quatre ingénieurs et architectes, ont fondé l'AREA, équipe spécialisée dans la réflexion critique sur l'organisation du territoire et dans la mise au point de méthodes expérimentales applicables à l'aménagement régional, à l'urbanisme et à l'architecture. -
« Les titres allaient bon train, le train battit une ombre non Circé l'homme erra par la gibecière de banques. » Nous y sommes en plein, sans qu'il soit possible de faire dire aux poèmes (ces poèmes !) autre chose que les pas qu'ils nous font franchir, le souffle qu'ils nous mettent dans la gorge : « Terre à jamais termitée onctueuse errant sur mon dos l'ondoiement des éclairs qui aigrissent la musique en cheville. » Entre deux limites données par l'exilé (Casablanca, en 1964 ; Palavas-les-Flots, Paris, en 1974) qui en disent peut-être plus long qu'il n'y paraît, un seul mot d'ordre : « La liberté est au bout d'une feuille de papier. »
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Machines textuelles
François Laruelle
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- L'Ordre philosophique
- 26 Avril 2018
- 9791036910678
Traitant de la déconstruction, cet essai se propose : - Un but unique et dédoublé. Il s'agit d'en analyser systématiquement les techniques, sur la base du travail de J. Derrida ; mais aussi d'en problématiser la possibilité. - Un déplacement et une greffe. La déconstruction est transposée ici dans une problématique machinique et matérialiste dont la clé est la libido dans sa version nietzschéenne. - Une question alors. Qui déconstruit ? Qu'en est-il du désir du déconstructeur comme sujet de l'écriture générale ? - Et un effet. Contre l'idéologie du signifiant se constitue un procès matériel de production textuelle. - Un enjeu et une thèse. Dans une déconstructiondésirante il y va de la libido comme valeur atextuelle des valeurs textuelles. D'où, à la limite, le déclin de l'écriture. - Une réserve. Comment la théorie peut-elle trancher l'indécidable de ces deux positions ? Sinon en se subordonnant en dernière instance, et contre toute instance, au désir - qui passe outre... F.L.
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Le triangle Indien de Bandoeng au Bangladesh
Philippe Gavi
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Combats
- 26 Avril 2018
- 9791036910999
La guerre indo-pakistanaise et la naissance du Bangladesh ont révélé les enjeux et le terrain de la grande confrontation à trois : USA, URSS, Chine. Une étape s'ouvre : il y avait l'empire américain ; il faut maintenant compter aussi avec l'empire soviétique. Le deuxième monde a éclaté et, avec lui, des formules de révolution données pour infaillibles. Le tiers-monde passe des luttes d'indépendance et des rêves de Bandoeng aux années difficiles du multi-alignement, des guerres par relais, des révolutions sacrifiées. Le tournant est décisif, et il était important de faire le point sur l'évolution de ce modèle indien que la bourgeoisie locale, appuyée par les USA et bientôt par l'URSS, a voulu opposer au modèle chinois : plus de 20 ans après l'indépendance, où en sont les six cents millions de concitoyens de Mme Gandhi ? Quelles réalités sociales et politiques dissimulent les images pieuses répandues depuis si longtemps sur l'Inde : pauvre, résignée, non violente, etc. ? Qu'en est-il des diverses oppositions, légales et armées, du Kerala, du Bengale, des Naxalites, de ces foyers de luttes sans cesse rallumés sur des provinces plus vastes et plus peuplées que le Vietnam ou la France ? Au terme de plusieurs séjours, Philippe Gavi dresse un bilan de la condition actuelle et des perspectives d'avenir d'un cinquième de l'humanité.
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Nouvelle histoire de la France contemporaine (4)
Louis Bergeron, Jacques Lovie, André Palluel-Guillard
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Points - Série Histoire
- 26 Avril 2018
- 9791036911002
1. La chute de la monarchie (1787-1792), Michel Vovelle
2. La république jacobine (1792-1794), Marc Bouloiseau
3. La république bourgeoise de Thermidor à Brumaire (1794-1799), Denis Woronoff
4. et 5. L'épisode napoléonien (1799-1815)
I. Aspects intérieurs, Louis Bergeron
II. Aspects extérieurs, Jacques Lovie et André Palluel
6. et 7. La France des Notables (1815-1848)
I. La vie de la nation, André Jardin et A.-J. Tudesq
II. L'évolution politique, André Jardin et A.-J. Tudesq
8. 1848 et l'apprentissage de la République (1848-1852), Maurice Agulhon
9. De la fête impériale au mur des fédérés (1852-1871), Alain Plessis
10. Les débuts de la Troisième République (1871-1899), Jean-Marie Mayeur
11. La république radicale ? (1899-1914), Madeleine Rébérioux
12. La fin d'un monde (1914-1929), Philippe Bernard
13. Le déclin de la Troisième République (1929-1938), Henri Dubief
14. De Munich à la libération (1938-1944), Jean-Pierre Azéma
15. La Quatrième République (1944-1958), Jean-Pierre Rioux
16. La Cinquième République, Jacques Julliard -
Irlande (5)
Camille Bourniquel
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Petite planète
- 26 Avril 2018
- 9791036911019
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Qu'est-ce que le structuralisme ? (5)
François Wahl
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Points
- 26 Avril 2018
- 9791036911088
Philosophie.
« Qu'est-ce que le « structuralisme » en philosophie ? La question, à être posée, se retourne aussitôt : y a-t-il un « structuralisme » en philosophie ? Du côté de la science, les chercheurs - Lévi-Strauss, les linguistes, Lacan - qui se donnent, ou se sont un moment donnés pour structuralistes, refusent légitimement la qualification de philosophes. De l'autre côté, des philosophes - Foucault, Althusser, Derrida - qui ont emprunté aux sciences structurales nombre de concepts, refusent de se laisser confondre avec une prétendue pensée structuraliste. La question que pose le philosophe est donc : où en est le discours philosophique après l'avènement des sciences structurales ?»
François Wahl -
La forteresse et la marmaille
Jacques Audiberti
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- L'école des lettres
- 26 Avril 2018
- 9791036911163
« Et j'admets que cette nostalgie de l'action doit constituer une assez flagrante indication de ma foncière et irrémédiable qualité d'homme de lettres. D'homme de lettres réduit à l'accomplissement d'une besogne - faire des livres - qui serait à elle-même son propre projet, le livre romanesque ornemental intuitif étant, par excellence, tout comme le tableau biomécanique, l'objet qui se prétend exactement conforme à une intention d'autant plus indiscutable que la seule preuve de cette intention se trouve être fournie par cet objet lui-même, livre ou tableau une fois fait. Quand je dis objet, je fais d'ailleurs la part belle aux écrivains romanesques intuitifs et aux peintres biomécaniques, viscéraux et compagnie. La partie la plus pondéreuse et honnête du livre, en effet, c'est le carton, le papier, la typographie. Quant aux tableaux de mes compagnons de la peinture, ce que j'apprécie en eux, surtout quand il s'agit de gouaches, c'est le cadre, la vitre, tout le brave boulot sans nom et sans espoir de l'encadreur. »
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Les Conquistadores
Jacques Lafaye
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Microcosme - Le temps qui court
- 7 Décembre 2018
- 9791036914546
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Les Gaullistes
Pierre Viansson-Ponté
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- L'Histoire immédiate
- 7 Décembre 2018
- 9791036914065
"Le gaullisme, c'est tantôt mille fidèles, tantôt le pays tout entier. Tout le monde a été, est ou sera gaulliste." C'est le général de Gaulle lui-même qui a dit cela un jour, et il s'y connaît. En 1963, le gaullisme constitue une réalité qu'il serait vain de nier. Mais qui sont les gaullistes, les vrais, ceux qui ont participé pleinement aux grandes aventures du compagnonnage, ceux qui appartiennent à jamais à la famille, qu'ils combattent ou orientent l'Etat ? Presque tous, pour les Français, sont peu ou mal connus. Tout cela est si loin ! C'est à peine si l'on retient quelques noms, si l'on reconnaît quelques visages. Ce recueil offre donc, pour combler cette lacune, une centaine de portraits des inconnus qui gouvernent. Pour être complet, il eût fallu sans doute, dans ce "dictionnaire", en aligner mille : que ceux qui sont omis n'en prennent pas ombrage. Pour faciliter la lecture, on a eu recours, comme dans un guide, à un certain nombre de signes : que ceux qui sont cités n'y voient pas malice. Et puisque le gaullisme, comme toute église, a sa liturgie, on a cru bon d'y ajouter un rituel succinct du compagnonnage avec son cérémoniaire, son prône et son bréviaire : que le Souverain n'y voie pas sacrilège.
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Finlande
Georges Desneiges
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Microcosme petite planète
- 30 Novembre 2018
- 9791036916083
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Marc Sangnier, 1873-1950
Madeleine Barthelemy-Madaule
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 10 Décembre 2018
- 9791036914485
« Nous croyons en Jésus-Christ. Rien ne nous empêchera de trouver en lui la force d'être de bons démocrates » : c'est en ces termes que s'expriment vers 1905 les affiches du Sillon, au lendemain d'une affaire Dreyfus qui avait vu la grande masse des catholiques faire chorus à la presse antidreyfusarde et aux ligues nationalistes. Le fondateur du Sillon, Marc Sangnier, s'impose comme une des grandes figures de notre histoire contemporaine : fils spirituel de Lamennais - mais resté jusqu'au bout fidèle à son Eglise - acharné à démontrer la compatibilité du catholicisme et de la démocratie, il s'impose à plusieurs générations de jeunes catholiques et force le respect de ses adversaires par ses qualités exceptionnelles d'orateur, de journaliste, d'organisateur, mais surtout par le rayonnement de son esprit franciscain. Ce qu'il avait entrepris au temps du Sillon : injecter dans la République radicale - mais peu socialiste - le sang neuf et conquérant d'une démocratie résolument sociale et résolument ouverte, fut arrêté net par la lettre encyclique de Pie X en 1910. Privé de ses troupes, Marc Sangnier n'en devait pas moins continuer inlassablement son combat qui le mena, après 1918, aux congrès internationaux pour la paix, à la création des auberges de jeunesse, au Front populaire, à la Résistance... Madeleine Barthélemy-Madaule retrace ici, en psychologue, en philosophe et en historienne, la vie brûlante de cet inébranlable croyant.