En 1942, la 6e armée allemande atteint les faubourgs de Stalingrad où commence une bataille de cinq mois, parmi les plus dures de l'Histoire. L'armée Rouge oppose une résistance tenace aux troupes du Führer, au prix de souffrances extrêmes de part et d'autre. Tout bascule lorsque le maréchal Paulus, face à l'inéluctabilité de la défaite, décide de cesser le combat. Ce revers est un véritable tournant psychologique et militaire, largement exploité par la propagande soviétique. Le IIIe Reich perd sa meilleure armée et doit renoncer à tous ses objectifs stratégiques dans le Caucase. Moins de 10 000 soldats allemands reverront leur pays. Associé pour toujours à ce désastre, et seul maréchal allemand à avoir été capturé par l'ennemi, Friedrich Paulus est une personnalité controversée. Retrouvés et publiés après sa mort, ses carnets constituent une source inégalable sur la conduite de la guerre et sur son action personnelle face aux ordres de Hitler. Ils offrent un point de vue unique sur l'invasion de l'URSS et la terrible bataille de Stalingrad : le regard lucide et factuel d'un des généraux allemands les plus méconnus, reflet exact de sa pensée stratégique et de ses décisions tactiques lors de cet épisode majeur de la Seconde Guerre mondiale.Journaliste et historien, Boris Laurent est spécialiste du conflit germano-soviétique et des relations internationales durant l'entre-deux-guerres et la Seconde guerre mondiale. Il est également membre de la Commission française d'histoire militaire.
Il est impossible de concevoir l'étude de la Seconde Guerre mondiale sans évoquer l'affrontement germano-soviétique, conflit de tous les superlatifs : immensité des espaces russes, climat extrême, masses humaines et matérielles inouïes, destructions et massacres de civils à grande échelle, combat entre les deux grandes idéologies totalitaires du XXe siècle. Les historiens occidentaux ont longtemps présenté la guerre à l'Est du seul point de vue allemand. Aujourd'hui, la plupart des analyses ont été battues en brèche grâce à l'ouverture des archives soviétiques. A travers l'étude de la planification et de l'exécution des opérations, le lecteur trouvera des considérations économiques, politiques et diplomatiques. Car il s'agit d'écrire une nouvelle histoire de ce conflit en inscrivant des problématiques issues des sciences humaines dans le champ de l'histoire militaire. Les grandes opérations allemandes et soviétiques sont ici analysées en détail : l'opération Barbarossa, l'opération Blau qui mène les Allemands à Stalingrad, l'opération Uranus qui enferme la 6e armée allemande dans Stalingrad, la bataille de Koursk. On trouvera enfin une description de l'art militaire soviétique, longtemps minoré par l'historiographie occidentale, et qui a pourtant permis à l'Armée rouge de terrasser la Wehrmacht.Boris Laurent est journaliste et historien. Il a été le rédacteur en chef du magazine Axe & Alliés. Il a également présenté et annoté l'autobiographie du maréchal Paulus, La Bataille de Stalingrad (Nouveau Monde éditions, 2012) et signé La guerre totale à l'Est (Nouveau Monde éditions, 2014).
15 ans après son accession au pouvoir, le roi du Maroc reste un inconnu et un intouchable. Derrière les masques du roi moderne, proche de son peuple, seul dirigeant du monde musulman ayant su libéraliser son régime en douceur, se cache un personnage plus ambigu. Commandeur des croyants (mais premier vendeur d'alcool du pays), chef des armées (dont il craint les généraux), marionnettiste de la vie politique (dont il méprise les ténors), "M6" tient à ses pouvoirs quasi absolus sur la Justice, la politique et l'économie. Au risque de se laisser déborder par ses emportements, d'être éclaboussé par les bévues de son entourage (comme la grâce d'un pédophile espagnol) ou même d'amener son pays au bord du conflit avec l'Espagne. Au risque aussi de laisser le Palais royal et les grandes entreprises du pays, aux mains de quelques proches, fustigés par l'opinion sous le terme "la monarchie des potes". Soucieux de son image, très discret sur ses problèmes de santé qu'il fait traiter en France, Mohammed VI tolère mal la contradiction, que ce soit celle d'une presse de plus en plus muselée ou de sa famille. Il cultive soigneusement ses réseaux au sein des élites françaises, se pose vis-à-vis des services français en rempart contre le radicalisme islamiste et attend de ses obligés une loyauté sans faille.Nourrie d'entretiens dans les coulisses du palais royal, cette enquête fouillée aborde sans passion tous les aspects connus et moins connus, reluisants ou non, d'une monarchie qui peine à mettre ses actes en conformité avec ses discours.Journaliste et universitaire marocain, il est correspondant de l'AFP au Maroc. C'est l'un des observateurs les mieux informés des élites de ce pays.Préface de Gilles Perrault, auteur de Notre ami te roi (1990), consacré à Hassan II, roi du Maroc.Journaliste et universitaire marocain, Omar Brouksy est l'un des observateurs les mieux informés. Gilles Perrault, auteur de Notre ami le roi (1990), consacré à Hassan II, roi du Maroc.
D'anciens agents de terrain et responsables des services secrets (DST, RG, DGSE, etc.) sortent de l'ombre pour raconter les réalités de l'espionnage et du contre-espionnage à la française, avec en contrepoint des archives inédites permettant d'accéder au coeur du système.
Pour la première fois sont ici ouvertes les archives Foccart, donnant à lire la correspondance du « Monsieur Afrique » de l'Élysée avec ses agents sur le terrain, ainsi que les rapports de ces derniers sur leur action auprès des chefs d'État africains. Au-delà du « pré carré » des anciennes colonies, des anciens du SDECE et de la DGSE racontent l'action méconnue des services en Afrique anglophone.
L'ouvrage conduit le lecteur dans les coulisses de la guerre froide : avec un officier en poste à Moscou chargé de collecter du renseignement sous étroite surveillance et avec les patrons de la DST qui doivent traquer et démanteler les réseaux soviétiques. On découvre aussi l'affaire Farewell telle qu'elle a été traitée par le contre-espionnage français.
Enfin, après la chute du communisme, on suit les actions du terrorisme international dans l'Hexagone : les anciens patrons des RG et de la DST dévoilent dans ces pages comment plusieurs attentats ont pu être évités.
Sur le front extérieur, des épisodes rocambolesques sont révélés, comme le soutien financier et militaire du colonel Kadhafi aux indépendantistes kanaks... Et d'anciens responsables de la DGSE reviennent sur leurs opérations clandestines, certaines connues (comme l'échec du Rainbow Warrior commenté ici par l'amiral Lacoste), et bien d'autres réussies mais demeurées secrètes, notamment en matière de diplomatie parallèle et peu conventionnelle...
Une contribution majeure à l'histoire récente des services français, par ceux-là mêmes qui l'ont vécue.
Depuis plusieurs années, la justice enquête sur l'un des plus formidables réseaux de corruption, de trafic d'influence et de détournements de fonds publics jamais découverts dans le sud de la France. Après Toulon et Nice dans les années 1990, c'est Marseille qui se trouve au coeur de la tourmente, avec sa banlieue proche : la Corse. Trois affaires s'entremêlent : la plus médiatique est la mise en cause de Jean Noël Guérini, le président PS du Conseil général des Bouches-du-Rhône et de son frère Alexandre, patron de plusieurs sociétés spécialisées dans la collecte et le traitement de déchets. D'autres détournements de fonds, autour de plusieurs marchés publics truqués du Conseil général de Haute-Corse, font apparaître les mêmes circuits financiers qu'à Marseille. Enfin le démantèlement du gang Barresi-Campanella, dévoile une nouvelle génération de truands-hommes d'affaires qui cible la manne des marchés publics. Pour la première fois, un ouvrage nourri aux meilleures sources met en perspective tous ces dossiers et permet enfin de comprendre l'écheveau des "affaires marseillaises" et ce qu'on a appelé le "système Guérini". Qui est le "corbeau" qui a mis le feu aux poudres et dévoilé ces étranges pratiques ? Pourquoi la police marseillaise est-elle tenue à l'écart du dossier Guérini ? Comment fonctionne la "mafia des déchets" et quels sont les liens avec certains grands groupes comme Véolia ? Qui sont les "amis corses" du clan Guérini ? Qu'ont trouvé les enquêteurs dans certaines sociétés écrans en Suisse, au Luxembourg, au Panama et dans le Delaware ? Le livre de référence sur un dossier explosif dont on n'a pas fini de parler.Journaliste d'investigation, Jean-Michel Verne collabore à Paris-Match et à La Tribune de Genève. Auteur de plusieurs ouvrages sur les affaires sensibles touchant le sud de la France, il fut également directeur adjoint de la rédaction du quotidien corse 24 Ore.