Argentine, 1960. Une voiture roule à toute vitesse dans les rues de Buenos Aires. À l'intérieur se trouvent quatre agents secrets israéliens et leur prisonnier : l'un des criminels de guerre les plus notoires de l'Allemagne nazie. Les agents du Mossad doivent ramener Adolf Eichmann en Israël pour qu'il soit jugé pour ses crimes. Le chef de cette ambitieuse mission, Rafael "Rafi" Eitan, sera décrit par l'ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu comme "l'un des héros des services secrets israéliens".
Dans ces mémoires, Rafi Eitan raconte l'histoire de sa vie et de sa carrière en tant que soldat d'élite et maître espion. Il décrit comment, à l'adolescence, il a fait passer clandestinement des réfugiés juifs en Palestine au sein de l'unité Palmach et comment, en tant qu'espion du Mossad, il a nagé dans les égouts pour faire sauter une station radar britannique, ce qui lui a valu le surnom de "Rafi le puant". Il a également joué un rôle dans l'affaire Ben Barka, disparition mystérieuse en 1965 à Paris, du célèbre opposant au roi marocain Hassan II. Il rejoignit dans les années 1970 le Shabak (Sécurité intérieure) dont il était responsable des opérations et fut aussi impliqué en 1981 dans la préparation de l'opération Opéra : la destruction du réacteur nucléaire Osirak en Irak. La carrière d'espion d'Eitan s'est finalement terminée par son implication dans l'affaire du recrutement controversé de Jonathan Pollard, qui a suscité un débat particulièrement tendu sur les relations d'Israël avec les États-Unis.
Riche récit d'opérations menées par les organisations militaires et de renseignement israéliennes, cet ouvrage est incontournable pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire du Mossad et à l'audacieuse opération de capture d'Adolf Eichmann.
Rafi Eitan (1926-2019) était un espion israélien, agent du Mossad durant plus de trente ans, jusqu'en 1985.
Pendant presque cinquante ans, la guerre froide a fait du sport international un théâtre spectaculaire de la rivalité Est-Ouest. Sur ce nouveau champ de bataille de la guerre d'influence entre les blocs, victoires et médailles étaient synonymes de rayonnement, mais aussi de déstabilisation de l'adversaire. Tandis que les États clamaient leur attachement aux valeurs universelles du sport, gouvernements et diplomates, parfois même services secrets, s'affairaient en coulisses pour exploiter l'image des athlètes. À Moscou, on craignait de voir « l'impérialisme » manipuler le monde du sport. À Washington, on dénonçait l'amateurisme de façade des athlètes « rouges ». Scandales, coups tordus, opérations secrètes : dans cette histoire, le fair-play fut très souvent laissé sur la touche. On n'hésitait pas à accuser le camp d'en face de tricherie. Quand les Soviétiques dénonçaient la ségrégation des athlètes afro-américains, les États-Unis favorisaient des défections de champions de l'Est.
L'ouvrage revient sur les vies de sportifs impliqués, souvent malgré eux, dans les rivalités de la guerre froide : Emil Zátopek, Wilma Rudolph, Tamara Press, Abebe Bikila, Bobby Fischer, Nadia Comaneci, Mohamed Ali, ou encore Martina Navratilova. Il raconte les grandes compétitions qui ont jalonné ces cinq décennies, en premier lieu les Jeux olympiques, mais aussi les rencontres et tournois internationaux en football, en athlétisme, en basket-ball et dans bien d'autres disciplines. Une histoire de performance et de compétition, d'affrontements aux allures de guerre psychologique devant les masses ou souterrains. Un récit surprenant et insolite d'un conflit qui a durablement marqué les sociétés partout dans le monde.
Sylvain Dufraisse est agrégé d'histoire et docteur en histoire contemporaine de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est actuellement maître de conférences à Nantes Université.
Dès le XIXe siècle, l'Empire britannique et l'Empire russe s'affrontent pour établir leur zone d'influence respective en Perse, en Afghanistan et en Asie centrale. Pendant plus de deux siècles, ce «Grand Jeu» connaît de multiples reconfigurations impliquant de nombreux acteurs, grandes puissances comme agents secrets ou aventuriers.
Avec pour toile de fond la passe de Khyber et les sommets de l'Himalaya, Taline Ter Minassian suit la trace de personnages pour le moins singuliers. Improvisateurs sur le terrain ou dûment mandatés, les agents des puissances britannique, russe, américaine ou autre sont les jouets d'une sorte de fatalité. Leurs aventures comportent toujours une dimension tragique. Meurtres, trahisons, abandons... Si l'espion du Grand Jeu n'est jamais double, il arrive qu'il s'affranchisse de sa puissance tutélaire ou qu'il soit délaissé par elle.
Entre espionnage et géostratégie, ce livre ambitieux dépeint les acteurs et explore les théâtres d'action du Grand Jeu, avec, au centre de l'échiquier, l'Afghanistan, ce « cimetière des empires ».
Sommaire :
Le Grand Jeu : mythe et réalités - William Moorcroft, précurseur solitaire - Kaboul, nid d'espions - Kipling, agent du Grand Jeu ? - De la Grande Guerre à la guerre froide : la démultiplication des petits jeux - La partition de l'Inde : un drame à l'ombre du Grand Jeu - Fin de parti(e) dans l'AfPak - Épilogue
Taline Ter Minassian est professeure d'histoire de la Russie et du Caucase a l'Institut national des langues et civilisations orientales.
Jusqu'à très récemment, les historiens ont examiné le passé avec les outils du XIXe siècle. Mais la mondialisation a fondamentalement modifié nos approches de la connaissance, et il n'est plus possible d'étudier les nations de manière isolée ou de comprendre l'histoire mondiale comme émanant de l'Occident. Ce livre révèle pourquoi l'histoire globale s'est imposée comme le domaine le plus dynamique et le plus novateur de l'histoire - un domaine qui prend comme point de départ la connectivité du monde.
Qu'est-ce que l'histoire globale ? offre un aperçu complet de cette nouvelle approche passionnante de l'histoire. L'ouvrage aborde certaines des plus grandes questions auxquelles la discipline sera confrontée au XXIe siècle : En quoi l'histoire globale diffère-t-elle des autres interprétations de l'histoire du monde ? Comment écrire une histoire globale qui ne soit pas eurocentrique mais qui ne tombe pas dans le piège de la création de nouveaux centrismes ?Comment les historiens peuvent-ils comparer différentes sociétés et établir une compatibilité à travers l'espace ? Quelles sont les politiques de l'histoire globale ? Ce livre explore également les limites de ce nouveau paradigme ainsi que les dangers qu'il représente, ou encore la question de savoir pour qui l'histoire globale doit être écrite.
Écrit par un expert de premier plan dans ce domaine, Qu'est-ce que l'histoire globale ? montre comment, en appréhendant le passé du monde comme un tout connecté, les historiens peuvent remodeler leur discipline pour mieux comprendre notre présent mondialisé.
Sebastian Conrad est un historien allemand s'intéressant à l'histoire intellectuelle, postcoloniale et globale. Il enseigne à l'Université libre de Berlin.
Officiellement, le Vatican n'a pas de service d'espionnage... Mais cela ne veut pas dire que personne ne s'y occupe de renseignement ! Le Saint-siège a toujours été la cible de services secrets étrangers. Persuadés que le Vatican dispose d'un réseau de renseignement sans équivalent, ils veulent soit en percer les secrets, soit s'en faire un allié.
Pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide, Rome a été un véritable nid d'espions de toutes nationalités. Sous couverture de diverses institutions comme la secrétairerie d'État, certains monsignori ou simples prêtres se sont impliqués dans des missions allant de la chasse aux « taupes » à la diplomatie secrète, en passant par des enquêtes sur les assassinats de prêtres ou des scandales susceptibles d'éclabousser l'Église, mais aussi des missions à haut risque de l'autre côté du rideau de fer.
Pour la première fois, ce livre raconte de façon aussi complète que possible 80 années de guerres secrètes et de coups tordus. L'ouverture des archives de nombreux services ayant travaillé contre ou avec le Vatican permet de lever le voile sur des affaires longtemps ignorées. L'infiltration de prêtres russophones en Union soviétique sous Staline, presque tous démasqués par le KGB, les négociations secrètes menées par Jean XXIII avec Khrouchtchev par des intermédiaires peu conventionnels, les relations étroites du cardinal Montini, futur Paul VI, avec la CIA, l'infiltration agressive du Vatican par les différents services du bloc de l'est, les fonds secrets de la banque du Vatican destinés à combattre le communisme en Amérique du Sud, puis à soutenir la lutte de Solidarnosc en Pologne... Ces épisodes et bien d'autres dessinent une autre histoire de la papauté contemporaine.
La chute du communisme a marqué la victoire personnelle de Jean-Paul II, sans doute le pape qui s'est le plus impliqué personnellement via une petite cellule de prêtres polonais dans des opérations secrètes à haut risque. Mais elle n'a pas marqué la fin de l'histoire : l'ouvrage aborde également les affrontements souterrains qui ont opposé certains groupes au sein de l'Église (comme les Jésuites et l'Opus Dei), avec des méthodes dignes des services secrets et l'implication de la CIA. Il revient enfin sur les affaires financières controversées de l'Église dans les années 1970-80 et leurs effets non encore expliqués à ce jour.
Historien et spécialiste du renseignement, Yvonnick Denoël a notamment publié chez Nouveau Monde éditions Histoire secrète du XXe siècle, Le Livre noir de la CIA, Les guerres secrètes du Mossad et Mémoires d'espions.
Décembre 1937. Géraud Jouve arrive à Berlin pour prendre la tête de la prestigieuse agence de presse Havas. Pendant deux ans, il observe la dictature nationale-socialiste de l'intérieur, jusqu'au moment où il est contraint de quitter le pays, quand la Guerre mondiale éclate.
Dans Mon séjour chez les nazis, publié en 1941, il couche sur le papier ses impressions sur le Troisième Reich : il dépeint non seulement une galerie de portraits des plus hauts dirigeants du régime qu'il a côtoyés, mais il livre également une analyse des rouages de la terreur brune.
Ce témoignage est empreint de la finesse d'un observateur hors-pair, comme de certaines oeillères propres à l'époque. Il montre comment la vigilance est toujours de mise face à l'émergence d'un régime qui avait su, à l'époque, fasciner et séduire une partie des observateurs occidentaux pris dans le faisceau de la nouveauté et le tumulte de la modernité.
Introduction de Nicolas Patin et Frédéric Sallée
Nicolas Patin est maître de conférences à l'Université Bordeaux Montaigne et membre de l'IUF Junior. Il est spécialiste de l'histoire de l'Allemagne nazie et a publié Krüger, un bourreau ordinaire (Fayard, 2017) et Guerres mondiales (avec Julie Le Gac, Armand Colin, 2022). Il a également participé à l'équipe de l'édition critique de Mein Kampf en français (Fayard, 2021).
Frédéric Sallée est professeur agrégé d'histoire et docteur en histoire contemporaine. Il est spécialiste de l'histoire des représentations du nazisme à l'étranger et a publié Sur les chemins de terre brune (Fayard, 2017) et Anatomie du nazisme (Le Cavalier bleu, 2018).
Avez-vous déjà entendu parler de la prêtresse mésopotamienne Enheduanna, d'Angélique du Coudray, la « mère » des sages-femmes, ou de la résistante non-violente Noor Inayat Khan ? Comme elles, nombre de femmes ont su transcender leur époque ou leur statut. Reines, guerrières, artistes, sages-femmes, scientifiques... L'autrice rend leurs lettres de noblesse à 18 précurseuses, dont la vie a été au fil des siècles tantôt oubliée, tantôt tronquée ou réécrite. Ce faisant, elle retrace le contexte historique des périodes évoquées et l'historiographie de chacune de ces femmes jusqu'à notre époque - au-delà de la récupération historique ou de la condamnation post mortem qui a pu peser sur certaines. Citations, extraits d'oeuvres et illustrations rendent ces trajectoires extraordinaires particulièrement vivantes. Avec la simplicité et le ton léger qui font sa force, et en s'appuyant toujours sur une documentation fouillée, Justine Defrance nous offre un véritable voyage dans le temps à travers l'histoire de ces femmes qui n'avaient pas froid aux yeux. Vulgarisatrice en histoire, Justine Defrance, alias La Prof sur YouTube, est déjà l'autrice de La vie quotidienne au Moyen Âge (Nouveau Monde, 2020).
Avec Attila et Tamerlan, Gengis Khan fait partie de ces conquérants qui ont le plus durablement marqué l'histoire des territoires eurasiatiques. Les récits des chroniqueurs occidentaux, des annalistes chinois ou persans ont popularisé leurs figures. Comme le dit l'historien, "leur arrivée, leurs mobiles, leur disparition semblent inexplicables, si bien que l'histoire positive n'est pas loin de faire sien le jugement des anciens auteurs qui voyaient en eux les fléaux de Dieu envoyés pour le châtiment des vieilles civilisations".
Pour les scribes persans du XIIIe siècle qui ont les premiers raconté son histoire, Gengis Khan était "le conquérant du monde", une figure déjà légendaire déployant son emprise sur toute la surface de la terre. A son actif, de mémorables victoires, contre le royaume des Xixia à Keyimen (1209), contre les Djurtchet à Fuzhou (1211), à Xinjiang (1212) et à Yizhou (1213), et contre les Khorezmiens dans l'Indus (1221). Une vie de conquête, pour bâtir l'Empire mongol, le plus grand de l'Histoire, s'étendant de la mer Caspienne à la mer Jaune.
Cette histoire n'est pas seulement une histoire de conquête. Si elle dresse le tableau d'une impressionnante géopolitique impériale, elle est aussi un portrait vivant et érudit du conquérant implacable ; René Grousset revient sa psychologie, ses tours de pensée, les aspects plus personnels de son existence, sa famille, ses conseillers proches.
René Grousset (1885-1952), ancien membre de l'Académie française, était un historien spécialiste de l'Asie. Il fut professeur à l'École des langues orientales, à l'École libre de Sciences politiques ainsi qu'à l'École du Louvre. Plusieurs de ses ouvrages sont devenus des classiques : L'empire du Levant (rééd. Payot 1992), Bilan de l'Histoire (rééd. Desclée de Brouwer, 2016), L'épopée des croisades (rééd. Perrin / Tempus, 2017).
Lorsqu'elle a été recrutée par Madame Claude, Patricia est devenue « Florence ». C'était en 1975 et elle venait d'avoir 18 ans. Durant l'été, à Saint-Tropez, elle avait baguenaudé avec la principale recruteuse de la maquerelle chic, une certaine Catherine Virgitti. La jeune fille de bonne famille s'est laissée tenter par l'aventure. La clientèle de Madame Claude, triée sur le volet, savait se tenir. Hommes d'affaires de renom, piliers de la République ou milliardaires étrangers attirés par le sexe made in France, ils avaient de l'éducation, comme les filles qui les recevaient à domicile.
De ses clients, Patricia parle parfois avec émotion, en particulier de l'un d'eux, tombé amoureux de cette fille un brin fleur bleu, un certain Giovanni Agnelli, dit « l'Avvocato », PDG de Fiat, qu'elle rejoignait souvent en avion, à Milan ou à Rome. Un grand patron français lui proposa un jour 50 000 francs pour qu'elle porte son enfant...
Cette promenade au fil des années 1970-80, empreintes d'une liberté regrettée, se prolonge vers des zones plus sombres après la disparition de deux collègues, envoyées auprès d'un chef d'État au Yemen, et retrouvées assassinées. Patricia devait faire partie du duo et n'a dû qu'au hasard de rester à Paris. Elle a voulu connaître la vérité sur la mort de ses amies, impliquant les services secrets de plusieurs pays, mais la raison d'État en a décidé autrement.
Après l'arrestation de Madame Claude, coincée par le fisc, Patricia vend ses charmes autour de la Place de l'Étoile et découvre les opiacés. Au passage, le patron de la brigade des Stups, charmé, la sort de garde à vue pour dîner avec elle. Elle devient une figure de la nuit parisienne, s'attable dans les meilleurs établissements auprès de Serge Gainsbourg et de Catherine Deneuve, d'Alain Delon et de Mireille Darc...
Désormais âgée de 64 ans, Patricia assume tout, raconte tout, sans fard ni détour, avec émotion et franchise.
C'est l'affaire Clearstream, un des plus grands scandales politico-financiers de ces dernières décennies, qui releva, au début des années 2000, le nom de Philippe Rondot aux Français. Il y apparaît alors comme un de ses protagonistes clés et le public ignore tout de sa carrière exceptionnelle. Cette biographie inédite retrace le parcours de ce maître espion.
Pendant 40 ans, Philippe Rondot a été de tous les coups. Sans relâche, il a traqué le terroriste Carlos et les criminels de guerre d'ex-Yougoslavie. Il a négocié avec Abou-Nidal pour faire libérer des otages, il a organisé l'exfiltration du général Aoun bloqué au Liban et celle d'agents de la DSGE arrêtés en Espagne. Par tous les moyens, Rondot a essayé de sauver les moines de Tibhirines, retenus aux mains du GIA... Toute sa vie, l'homme de l'ombre a tâché de faire oublier une malheureuse aventure qui, dans les années 60 à Bucarest, a largement terni sa réputation. Prêt à tout pour redorer son image, il a tenté l'impossible et c'est donc à une autre affaire, et non des moindres, que son nom restera associé.
Etienne Augris livre ici la première biographie du maître espion qu'était Philippe Rondot. En s'appuyant sur des témoignages de premier plan et des documents inédits, il retrace ce parcours unique qui bien souvent s'est mêlé à l'histoire secrète du pays.
Professeur d'histoire-géographie au lycée Jeanne-d'Arc de Nancy, Étienne Augris collabore régulièrement à la revue de culture générale L'Éléphant.
Acronyme russe signifiant « autoédition », le mot samizdat désigne les livres et publications édités clandestinement dans les pays du bloc communiste, essentiellement des années 1950 à la fin des années 1980. Ces samizdats furent diffusés grâce à des réseaux d'auteurs, de dactylographes, de relieurs et de lecteurs. Cet ouvrage propose pour la première fois en langue française une histoire synthétique de ce qui fut à la fois une pratique de l'écrit et un phénomène de société majeur dépassant les frontières. Après avoir défini le samizdat, son émergence et son développement, ses dénominations (autoédition, édition clandestine, souterraine, alternative), les auteurs abordent à la fois :
*la diversité thématique du samizdat (samizdat religieux, politique, écologique, artistique, homosexuel, féministe...) ;
*sa chronologie (le « proto-samizdat » avant 1945, son émergence dans les années 1950, son âge d'or dans les années 1970 et 1980, le samizdat tardif), sa matérialité (impression, papier, reproduction, prix, diffusion...) ;
*sa diversité étatique et linguistique (URSS, Ukraine, Biélorussie, Azerbaïdjan, Arménie, Géorgie, Républiques baltes, Pologne, Tchécoslovaquie, RDA, Hongrie, Yougoslavie, Bulgarie) ;
*et sa parenté avec d'autres phénomènes de l'édition ou de l'autoédition (le tamizdat, édité à l'extérieur des frontières et réintroduit clandestinement, la presse de l'émigration, le magnitizdat - autoédition sur bandes magnétiques ou cassettes audio, etc.).
À l'heure où la liberté d'expression subit de nouvelles attaques, en Russie comme dans d'autres régimes autoritaires, cette réflexion sur le samizdat comble non seulement un vide historiographique, mais nous alerte également sur l'impérieuse nécessité de maintenir le livre libre.
Sous la direction de Hélène Camarade, Xavier Galmiche et Luba Jurgenson :
Cécile Vaissié, Galia Ackerman, Dzianis Kandakou, Yalchin Mammadov, Claire Mouradian, Atinati Mamatsashvili, Antoine Chalvin, Eric Le Bourhis, Agnieszka Grudzinska, Jan Rubes, Sylvie Le Grand, András Kányádi, Daniel Baric, Jakub Mikulecký, Yasha Klots, Maria Delaperrière, Mateusz Chmurski, Marco Biasioli, Boris Czerny, Jaromír Typlt, Carola Hähnel-Mesnard, Andrea Bátorová, Kathy Rousselet, Petr Ku el, Jan Olaszek, Miroslav Michela, Mathieu Lericq, Susanne Schattenberg, Manuela Putz, Claudia Pieralli, Ann Komaromi.
De l'Espagne à la Syrie, voici l'histoire incroyable et inédite des fugitifs nazis devenus agents de l'Amérique, des Soviétiques, du tiers-monde, ou "roulant" tout simplement pour eux-mêmes.
Après la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont juré de traquer les criminels de guerre nazis « jusqu'au bout du monde ». Pourtant, nombre d'entre eux se sont échappés - ou ont été protégés par l'Ouest, en échange d'une coopération dans le cadre de la lutte contre le communisme.
Reinhard Gehlen, fondateur des services de renseignements extérieurs ouest-allemands, a accueilli des agents SS dans ses rangs. Cette décision a failli entraîner la chute de ce service qu'il chérissait, car le KGB a trouvé ses agents nazis faciles à retourner ou à dénoncer. Cependant, Gehlen n'était pas le seul à adopter cette stratégie cynique : les services secrets américain, soviétique, français et israélien, ainsi que les organisations nationalistes et les mouvements indépendantistes ont tous utilisé d'anciens agents nazis au début de la guerre froide.
Les fugitifs nazis sont devenus des trafiquants d'armes, des espions et des assassins indépendants, jouant un rôle crucial dans la lutte clandestine entre les superpuissances. Dans des restaurants allemands huppés, des ports yougoslaves infestés de contrebandiers, des bastions fascistes dans l'Espagne de Franco, des planques damascènes ou des country-clubs égyptiens, ces espions ont créé un réseau d'influence et d'information très actif, un ingrédient explosif dans les luttes secrètes d'après-guerre.
Riche en révélations provenant du Mossad et d'autres archives, le récit de Danny Orbach dévoile un pan oublié de la guerre froide, et des personnages hauts en couleur. Nimbée de secret défense, obscurcie par le mythe et la propagande, l'histoire extraordinaire de ces agents nazis n'avait jamais été correctement racontée - jusqu'à présent.
Danny Orbach est professeur associé aux départements d'histoire et d'études asiatiques de l'université hébraïque de Jérusalem. Il a obtenu son doctorat à l'université de Harvard. Parmi ses précédents ouvrages : Curse on This Country : The Rebellious Army of Imperial et The Plots Against Hitler.
Après la dissolution de l'Union soviétique en 1991, le tout-puissant KGB a disparu de l'échiquier mondial du renseignement. De ses cendres est né un nouveau service : le FSB.
Dans cette enquête, Andreï Soldatov et Irina Borogan, deux auteurs russes, en pénètrent le monde secret. Ils dévoilent comment ses agents sont devenus « les nouveaux boyards » de la Russie. Soutenus par Vladimir Poutine, qui dirigea le service en 1998-1999, ces hommes ont bâti une puissance plus obscure que celle du KGB. Leurs objectifs : imposer de nouveau l'autorité de l'État après le marasme économique de la transition dans les années 1990, intimider l'opposition politique, et perpétrer des meurtres au-delà des frontières.
Le pouvoir russe utilise les hommes et les femmes du service pour s'assurer du contrôle des richesses du pays, les plaçant à des postes-clés, que ce soit dans les grandes entreprises, les directions politiques, la finance, et bien sûr, les médias.
"Voici un livre qui donne le frisson. Il dévoile la face la plus inquiétante de la Russie : la prise de pouvoir par les services de sécurité depuis douze ans. L'ouvrage d'Andreï Soldatov et Irina Borogan [...] est exceptionnel. Il s'agit d'une démonstration froide, implacable, factuelle, documentée, de la façon dont s'est organisée la revanche de ces services après les années 1990... En Russie, l'État ne rend pas de comptes devant les citoyens ; c'est un Léviathan qui sert le président et les élites qui le composent." (Piotr Smolar, Le Monde, 26 octobre 2011).
Dans ce classique de l'historiographie du XVIe siècle français, le grand historien Abel Lefranc revisite la Renaissance en nous faisant découvrir ses aspects les plus inattendus. "Ce que les contemporains connaissent le mieux de leur époque, écrit-il dans la préface, c'est apparemment, ce que nous en connaissons le moins". L'historien veut ainsi restituer dans toute son épaisseur historique le quotidien des hommes et des femmes à la Renaissance, ces "menus faits qui marquent les contingences de la vie de chaque jour... " Histoire sociale et politique à la fois, l'ouvrage ne fait pas seulement revivre le temps des princes et des rois - même si l'on trouve dans ces pages des tableaux remarquables de la vie des souverains, Henri II, François Ier et Henri IV en particulier. Tel un miniaturiste, Abel Lefranc dépeint la vie dans toutes les couches sociales pour dresser, en une suite de tableaux, une esquisse magistrale de toute la société française durant cette période. "Pour les différentes classes du royaume", il retrace les occupations de chaque jour. Redonner vie à l'époque, aux habitudes, aux moeurs, aux façons de penser et de voir le monde, c'est aussi comprendre le rapport au temps de ses contemporains : on découvre par exemple l'attention particulière de Catherine de Médicis au quotidien de son fils le roi Charles IX, pour lequel elle souhaitait établir un véritable "programme de vie", une "Journée du Roi" conforme à celle qu'elle avait connue et admirée durant ses premières années à Cour de France, au temps du "Grand Roi François".
Abel Lefranc (1863-1952), ancien élève de l'école des Chartes, est un universitaire français, historien de la littérature française, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
Mariées, veuves ou célibataires, mères de douze enfants ou femmes sans descendance, elles étaient aussi, et parfois avant tout, entrepreneuses. Investissant des capitaux dont elles ne pouvaient pourtant pas disposer librement, elles ont fondé ou pris la direction d'une entreprise qu'elles ont porté à bout de bras au cours du xviiie siècle.
Camille Dejardin nous propose de découvrir l'histoire encore inconnue de ces femmes, dont l'existence se laisse tout juste deviner depuis quelque temps. Comment arrivent-elles à la tête d'entreprise d'une ampleur parfois considérable ? Comment en gèrent-elles les affaires au quotidien ? Quelles sont ces entreprises et, surtout, qui sont ces entrepreneuses ?
Ainsi Rose Bertin, une roturière, devient la « ministre des modes » de Marie-Antoinette et influence considérablement son époque, avant de donner son nom à un champagne, la veuve Clicquot. Marguerite Blakey, elle, est accusée de banqueroute frauduleuse par son propre mari. Incarcérée au Petit Châtelet, elle risque la peine capitale, mais grâce à un réseau vaste et solide, elle parvient à être acquittée et s'empresse de remonter une affaire dès sa sortie. Sans oublier Amélie de Berckheim, Olive de Lestonnac, Marie-Anne Barbel et combien d'autres !
Négociations, associations stratégiques, mariages arrangés, réseaux : rien n'est mis de côté dans ce livre au sujet inédit qui atteste du riche passé dont les entrepreneuses et aspirantes entrepreneuses de notre xxie siècle sont les dignes héritières.
Historienne de formation, Camille Dejardin est l'auteure de Madame Blakey, une femme entrepreneure au XVIIIe siècle (PUR), qui a reçu le prix Mnémosyne 2017.
Les services secrets chinois seront-ils les plus puissants du XXIe siècle ? Le journaliste et écrivain Roger Faligot répond à cette question au terme d'une longue investigation sur les services de renseignement et les coulisses de la politique internationale de Pékin.
Spécialiste de l'Asie, l'auteur a enquêté en Chine, à Hong Kong, au Japon, en Australie, récoltant des documents inédits, exploitant des archives originales et interviewant de nombreux spécialistes, experts du renseignement, responsables politiques, diplomates, analystes de défense, transfuges et dissidents.
Riche en révélations, ce livre permet de comprendre comment la Chine veut devenir une superpuissance en s'appuyant sur des services secrets actifs dans tous les domaines : la sécurité d'État soviéto-stalinienne, l'infoguerre, l'intelligence économique, la guerre-éclair dans le cyberespace.
Un chapitre inédit détaille les affaires les plus récentes depuis les jeux Olympiques de Pékin jusqu'à la direction des Services sous Xi Jinping, aux conséquences dans ce domaine du procès Bo Xilai et à l'emprisonnement de l'ex-coordinateur de la communauté du renseignement Zhou Yongkang.
Roger Faligot a signé une quarantaine d'ouvrages sur les coulisses de l'histoire moderne et sur les services de renseignement (La Piscine ; DST, Police secrète). Étudiant le chinois et le japonais, il se consacre depuis longtemps à l'Extrême-Orient. Ses livres sur la mafia chinoise ont connu un grand succès au Japon. En 2007, il a codirigé un autre best-seller : Histoire secrète de la Ve République (La Découverte).
Assassinats de dirigeants étrangers, coups d'État, trafic d'armes et de drogues, soutien à des groupes terroristes ou à d'anciens nazis, détentions abusives et tortures, expérimentations d'armes chimiques... Depuis sa création, la CIA n'a cessé de multiplier les infractions à la loi. Elle déclassifie une partie de ses archives arguant que les dérapages de la guerre froide sont aujourd'hui révolus. Ce livre montre qu'il n'en est rien.
Pour la première fois, cet ouvrage dresse un bilan aussi exhaustif que possible des méthodes douteuses de l'Agence, des origines à nos jours. Il reproduit les archives permettant d'approcher la vérité : témoignages d'acteurs directs, mémos confidentiels, rapports de commissions d'enquête.
On trouve ici de nombreuses anecdotes inédites sur des épisodes que l'on croit connaître (comme l'assassinat d'Allende au Chili ou les tentatives de meurtre contre Fidel Castro), mais aussi des révélations sur les activités plus ou moins adroites de la CIA en France. On apprendra enfin le rôle exact de l'Agence dans les trafics de drogue, la finance internationale, l'essor d'Al-Qaïda ou la lutte contre Daech.
Historien et spécialiste du renseignement, Yvonnick Denoël a publié chez Nouveau Monde éditions 1979, guerres secrètes au Moyen-Orient (2009), Histoire secrète du XXe siècle (2009) et Mémoires d'espions en guerre (2018).
Galeriste hors pair, marchand d'art, dénicheur de talents, Ambroise Vollard (1866-1939) est devenu le symbole d'une réussite prodigieuse dans un métier hasardeux. Grâce à son intuition exceptionnelle, il a révélé au monde les plus grands artistes, parmi lesquels Gauguin, Matisse, Cézanne, Renoir et Picasso.
Avec ces Souvenirs, il revient sur les étapes successives d'une carrière placée tout entière sous le signe de l'audace. Il raconte, par petites touches, les succès de ses découvertes, ses déceptions face aux échecs, et puis les débats, que ses choix très avant-gardistes n'ont pas manqué de susciter dans le marché de l'art. Il évoque les amitiés qu'il entretenait avec ses protégés - Manet, le Douanier Rousseau, Degas, Rodin -, leurs confidences, et nous fait revivre les grandes heures de sa célèbre galerie de la rue Laffitte, à Paris. Ses récits et analyses, toujours pittoresques, souvent teintés d'humour, font des Souvenirs d'un marchand de tableaux une référence dans l'histoire de l'art moderne.
« On sent que l'auteur a éprouvé à écrire ce livre un immense plaisir, que les souvenirs se sont ajoutés aux souvenirs, les portraits au burin à ceux de l'aquarelle et que chaque phrase fut prise et reprise cent fois. Un livre écrit dans la joie est souvent divertissant : on ne s'ennuie pas une seconde en compagnie de M. Vollard. » (Georges Charensol)
Explosions en série dans les centres atomiques iraniens, assassinats au coeur du Hamas et du Hezbollah, virus informatique, lutte contre les trafiquants d'armes en haute mer : les services secrets israéliens ne cessent de faire parler d'eux. Cette nouvelle grande enquête dévoile les succès et les revers du Mossad au cours de ces dernières années, comme l'élimination du chef militaire du Hezbollah en plein coeur de Damas ou comme le "Dubaigate", meurtre d'un cadre du Hamas qui tourna à la déconfiture. Pour la première fois, sont ici détaillés les liens étroits du Mossad avec les services de renseignement français et leur rôle conjoint dans certaines opérations. L'ouvrage retrace aussi les relations complexes entre le Mossad et d'autres grands services occidentaux (CIA, M16, BND), entre coopération technique, échange d'informations et espionnage mutuel...
L'auteur révèle les étonnants réseaux du Mossad dans les milieux d'affaires internationaux. On découvre la double vie d'un grand producteur hollywoodien, mais aussi celles de financiers et de marchands d'armes ou de technologie, secrètement au service d'Israël. Les coups tordus se pratiquent désormais dans les milieux feutrés de la finance : détournement de fonds occultes, guerre de fausses monnaies, hold-up... Enfin, l'enquête revient sur le rôle du Mossad dans les bouleversements en cours au Moyen-Orient tels que la crise diplomatique avec la Turquie et les révolutions arabes, qui ont emporté certains informateurs précieux au sein des régimes renversés. Un livre de référence pour tout savoir sur les guerres secrètes d'aujourd'hui.Yvonnick Denoël est historien et éditeur, spécialiste du renseignement. Il a publié en collaboration avec Gordon Thomas Le livre noir de la CIA (Nouveau Monde éditions, 2007), bientôt traduit en plusieurs langues, et vient de publier 1979, guerres secrètes au Moyen-Orient (Nouveau Monde éditions).
« Mes lecteurs ont vu comment d'un homme on faisait un esclave ; ils vont voir comment un esclave devint un homme. » Né dans une plantation du Maryland en 1818, Frederick Augustus Washington Bailey est esclave de père blanc. En 1825, il est envoyé comme manoeuvre à Baltimore, puis loué à un negro breaker (casseur d'esclaves) en 1834. À 20 ans, il s'évade, déguisé en marin, et se réfugie dans le Massachusetts où il prend le nom de Douglass et participe à des meetings abolitionnistes.En 1845, il publie ses Mémoires dans lesquelles il dissèque le système esclavagiste. Celui qui avait appris seul à lire et à écrire - persuadé que l'éducation était la clé de la liberté - relate sa vie d'esclave et son émancipation, physique et intellectuelle. Douglass sait que la libération passe par la sortie de l'ignorance.Il se convertit rapidement en une des grandes figures abolitionnistes des États-Unis et en père du Mouvement de libération des Noirs. Comme Twelve Years a Slave de Solomon Northup quelques années plus tard, ses Mémoires deviennent un des grands textes classiques sur la condition des esclaves racontée par eux-mêmes et une référence de la littérature antiesclavagiste.En 1852, il déclarera : « Nulle part au monde il n'y a une nation qui soit coupable de crimes aussi sanglants et aussi ignobles que ceux que commettent en ce jour et à cette heure les citoyens des États-Unis. » Frederick Douglass (1818-1895)Orateur éloquent, abolitionniste, Frederick Douglass écrit son autobiographie en 1845. La notoriété de son récit met en péril sa liberté illégale dans les États non esclavagistes du Nord. Il se réfugie en Europe où il obtient son affranchissement officiel.Conférencier populaire à partir de 1866, il occupe diverses fonctions administratives dans le gouvernement entre 1871 et 1895.Frederick Douglass croyait fermement à l'égalité de tous, incluant les descendants d'africains, les femmes, les immigrants, et évidemment tous les autres américains d'ascendance européenne. Préface de Marie-Jeanne Rossignol, Professeure d'études américaines - Université Paris Diderot. Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones)
Pour la première fois, des officiers de la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure), racontent avec franchise leur travail sur le terrain. Nous les accompagnons dans leurs surveillances et l'espionnage de djihadistes, le recrutement de sources, le démantèlement de réseaux terroristes, la manipulation rocambolesque d'un responsable du programme d'armement syrien... Ces missions ont lieu tous les jours, sous nos yeux, mais nous ne les voyons pas.Ce carnet de bord, rédigé sur plusieurs années, offre une radiographie sans précédent des succès et des ratages du renseignement intérieur. On y découvre comment la France a échappé à un attentat chimique qui aurait été bien plus meurtrier que ceux du 13 novembre 2015. Comment certaines figures du djihadisme mondial sont passées entre les mailles du filet sécuritaire. Comment les réorganisations des services et stratégies de carrière de la hiérarchie mettent parfois à mal les missions les mieux préparées.Au cours du récit, on croise des services secrets "amis" et parfois concurrents, comme le Mossad ou la CIA. On traque les tentatives russes ou chinoises de recrutement au coeur des industries stratégiques française, ou les nationalistes corses aux marges du banditisme. On subit les contrecoups de la guerre feutrée entre services français en charge de la lutte antiterroriste. Coups tordus, ordres venus "d'en haut", parfois très politiques, grand banditisme, trafics au nom de la raison d'État... Cette plongée inédite au coeur des services nous fait entrer dans un monde terrifiant de vérité auquel nous n'avions jamais eu accès. Alex Jordanov est journaliste d'investigation et documentariste. Il a travaillé notamment pour Capa et "Le Vrai Journal" de Canal+ et sillonné de nombreux pays du Moyen-Orient. Il a déjà publié chez Nouveau Monde éditions Merah, l'itinéraire secret (2015), ainsi que dans L'Obs, First Look Media et le New Yorker.
Que sait-on de la sexualité de nos ancêtres ? Leurs comportements sexuels étaient-ils les mêmes que ceux d'aujourd'hui ? De quelles manières déterminaient-ils l'organisation des sociétés préhistoriques ? Et surtout, quel rôle a joué la sexualité dans une évolution que l'on s'accorde davantage à expliquer en termes de lutte pour la survie que le désir ?
À partir de découvertes archéologiques, Timothy Taylor reconstitue, des origines jusqu'à nos jours, l'évolution des pratiques sexuelles. Que l'on puisse faire remonter si loin la contraception, l'eugénisme ou la prostitution étonnera sans doute. Plus surprenant peut-être le lien que les hommes de la préhistoire semblaient capables d'établir entre leur sexualité et les notions d'extase, de beauté ou d'immortalité. Ou encore que les politiques et les normes régissant nos propres comportements sexuels, de la répartition des rôles entre les sexes au contrôle des naissances, soient si profondément enracinées dans notre préhistoire. Une façon originale de revisiter quatre millions d'années.
Archéologue spécialiste de la Préhistoire, Timothy Taylor est actuellement professeur à l'université de Vienne.
Équitation et courses hippiques, réceptions et bals, réunions dans les cercles et les salons, bientôt promenades en automobile sont au coeur de la vie mondaine. Mais dans ce livre, Alice Bravard nous raconte aussi les stratégies matrimoniales, les engagements dans l'armée ou la diplomatie, l'exploitation des terres familiales et l'actionnariat d'entreprise ou encore la politique à l'heure d'une République aux idéaux égalitaires.
On croise des représentants plus ou moins fortunés de familles nobles, comme les Noailles, les Polignac et les Bibesco, ainsi que des bourgeois, tels le banquier Édouard André et son épouse Nélie Jacquemart. Apparaissent aussi des personnages hauts en couleurs, comme la sulfureuse princesse de Sagan et le dandy Robert de Montesquiou qui inspira aussi bien Huysmans que Proust.
Si Paris et ses hôtels particuliers constitue le centre de la vie mondaine, Alice Bravard nous emmène d'un lieu à l'autre, au rythme des saisons : la Bretagne et la Normandie en été, les domaines familiaux partout en France à l'automne, Arcachon et Biarritz, et plus encore la Côte d'Azur afin de s'épargner les rigueurs de l'hiver. Sans oublier les voyages d'agrément en Europe et dans le monde de cette élite internationale et cosmopolite.
Pour retracer ces années, Alice Bravard s'est plongée dans les chroniques du Figaro et du Gaulois et, surtout, dans les archives privées des familles. Elle donne ainsi à lire lettres de dénonciation anonymes, anecdotes tirées d'un carnet d'invitations ou d'une simple facture, extraits de correspondances piquants ou exquis, véritables morceaux d'anthologie. En définitive, elle nous offre un tableau vivant, inédit et complet de la vie mondaine à la Belle Époque.
Professeur au lycée Louise-Michel à Champigny-sur-Marne, Alice Bravard signe ici son premier livre destiné à un large lectorat. Parallèlement, elle poursuit ses recherches sur l'histoire des élites dans la société française, recherches qui donnent lieu à des publications universitaires, en particulier Le Grand Monde parisien (1900-1939) : la persistance du modèle aristocratique.
Hélas, si... et ce depuis plus de soixante ans. Dès le début de la guerre froide, la CIA a développé des "programmes de recherche" utilisant manipulations mentales, tortures et armes chimiques. Dans les années 1950, des cliniques nord-américaines financées par la CIA ont administré à d'innocents dépressifs ou malades mentaux des doses massives de drogues, d'électrochocs et autres traitements inhumains, à seule fin de trouver la clé du "reconditionnement mental") des ennemis des États-Unis, les communistes. Des substances mortelles telles que l'anthrax ont été testées à grande échelle sur l'ennemi pendant la guerre de Corée, mais aussi sur des populations carcérales et des objecteurs de conscience. L'existence de ces mêmes armes, attribuée à Saddam Hussein, devait pourtant justifier, des années plus tard, en 2003, la seconde guerre du Golfe. Les récentes tortures et humiliations commises dans les prisons de Guantanamo, d'Abou Ghraib et en Europe de l'Est n'ont donc rien d'un dérapage ponctuel lié à des circonstances exceptionnelles. Elles sont d'ailleurs codifiées dans le manuel d'assassinat de la CIA qui fut reproduit dans l'édition grand format pour la première fois. Riche en révélations explosives, l'ouvrage de Gordon Thomas s'appuie sur le témoignage de deux hommes-clés de la CIA, l'officier William Buckley et le scientifique Frank Olson, et sur des centaines de documents officiels, tels que des notes internes de la Maison Blanche des années 1970, signées George Bush (père), Donald Rumsfeld et Dick Cheney.
Journaliste d'investigation mondialement réputé et auteur d'une quarantaine d'ouvrages, Gordon Thomas est l'auteur de plusieurs ouvrages sur le renseignement publiés chez Nouveau Monde éditions, dont l'Histoire secrète du Mossad, qui s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires dans le monde.