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Karthala
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La recherche féministe francophone ; langue, identités et enjeux
Fatou Sow
- Karthala
- 10 Janvier 2009
- 9782811122256
Pour les Africaines originaires d'un continent riche de langues, la question du langage se situe à plusieurs niveaux. Tout d'abord, comment toucher, en Afrique, les femmes (la majorité) qui n'utilisent pas ou peu une langue européenne ? Comment, dans une perspective féministe, apprendre les unes des autres, discuter, élaborer et échanger des messages sur les questions qui affectent nos vies quotidiennes ? Comment créer les concepts et méthodes dans les langues africaines afin d'analyser et rendre compte du vécu des femmes et de leurs stratégies ? Comment créer des concepts et un langage féministes communs qui transcendent les diversités linguistiques et culturelles, en tant que locutrices du mandingue, du yoruba, du xhosa, du amharique, de l'arabe, du chinois, du français ou de l'anglais (Fatou Sow).
La coexistence du masculin et du féminin en l'universel est l'incarnation de l'égalité naturelle, une égalité par nature, une égalité en dignité qui récuse que la femme soit perçue comme un bien, comme un moyen (Aminata Diaw).
On pose trop souvent, en effet, la domination des hommes sur les femmes comme une donnée anthropologique universelle. Il apparaît au contraire qu'il convient d'historiciser cette perspective en prenant en compte la multiplicité des types de patriarcat et les crises que ceux-ci peuvent traverser : les rapports de domination sont faits de tensions, de lutte, de résistance et de compromis. Il faut également la sociologiser en l'inscrivant dans la complexité des rapports de hiérarchie, de soumission, de dépendance et d'exploitation qui lient les groupes humains, et enfin, de ce qui s'est joué et se joue encore entre le Nord et le Sud depuis les entreprises coloniales (Sonia Dayan Herzbrun).
Comme « gardiennes de la maison », les femmes emploient, à divers niveaux, différentes tactiques et stratégies pour contester les rapports de pouvoir qui existent, pour créer leur propre espace et pour développer leurs intérêts (Parvin Ghorayshi). Il faut que la loi enregistre qu'une femme, ça peut dire « je », mais, précisément, c'est sans doute dans la phrase « un enfant, si je veux, quand je veux » que le « je » d'une femme s'entend de la manière la plus audible qui soit (M. B. Tahon). -
Première description systématique de la grammaire yorùbá en français, cette grammaire n'a pas non plus d'équivalent en anglais. Elle décrit successivement le système phonologique et les mécanismes syntaxiques fondamentaux qui structurent le yorùbá standard parlé au Nigeria, sans négliger certaines formes dialectales. Son auteur, qui a inauguré à l'Inalco (Paris) en 1985 l'enseignement de cette langue et de la culture qui lui est liée, en remarquable pédagogue, conduit le lecteur de façon très progressive du plus simple au plus complexe. Elle réussit ainsi à satisfaire aussi bien le linguiste que la personne qui souhaite étudier la langue.
Le yorùbá, langue de la famille Bénoué-Congo, est parlé par plus de vingt-cinq millions de locuteurs. S'il est dominant au sud-ouest du Nigeria, il est aussi parlé dans une partie de la République du Bénin et du Togo et, suite à une émigration ancienne, dans nombre de pays d'Afrique de l'Ouest.
La culture yorùbá, célèbre pour les bronzes d'Ifè, a donné au monde de grands artistes, comme Amos Tutuola, auteur de L'Ivrogne dans la brousse, Wolé Soyinka, prix Nobel de littérature, Fela Anikulapo Ransom Kuti, inventeur de l'afrobeat, etc. Conséquence de la traite atlantique, elle a essaimé bien au-delà des limites de son espace historique. On connaît le Candomblé du Brésil ou la Santeria de Cuba dont les origines remontent au système de croyances yorùbá que l'on retrouve également au Venezuela et dans les Caraïbes. Présente aux États-Unis depuis les années 1980, une importante diaspora yorùbá s'emploie activement à y diffuser sa culture et sa langue.
Michka Sachnine, docteur en linguistique, membre du Centre d'études et de recherche sur les littératures et les oralités du monde (CERLOM), est maître de conférences honoraire à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco, Paris) où elle a développé un cursus complet d'études yorùbá. On lui doit, outre de nombreux articles, le premier et le seul dictionnaire yorùbá-français (Karthala 1997), ainsi que la traduction annotée et commentée de la pièce d'Akinwumi Isola Une sombre destinée, théâtre yorùbá (Karthala 2003). -
Histoires, monde et cultures religieuses n.32 : les religions à l'école
Françoise Lantheaume, Collectif
- Karthala
- 3 Avril 2015
- 9782811113902
Dossier dirigé par Françoise Lantheaume avec les contributions d'Yves Verneuil, Anne Claire Husser, Jacqueline Gautherin, Micheline Milot, Corinne Fortin, Nicole Durish Gauthier, Philippe Borgeaud, Florence Bergeaud-Blackler, Stéphanie Tremblay, Isabelle Saint-Martin.
Le dossier est issu d'un colloque organisé par le Laboratoire Éducation, Cultures, Politiques et l'Institut supérieur d'études des religions et de la laïcité (Iserl) de Lyon, en association avec l'Institut européen en sciences des religions (Iesr) de Paris. Au point de départ, un étonnement face à des dynamiques contradictoires : d'un côté une expression plus importante des religions dans l'espace public (dont l'école), de l'autre d'incessants rappels sur la nécessité de limiter leur emprise sur ce même espace public qu'elles menaceraient. Par ailleurs on peut constater une profusion de discours idéologiques, institutionnels ou prescriptifs sur la question des religions à l'école qui sont décalés par rapport à des pratiques très hétérogènes. Alors que se multiplient les prises de position qui ignorent largement l'histoire et n'interrogent pas les catégories utilisées pour aborder les religions, le(s) fait(s) religieux, la laïcité, les enquêtes empiriques s'avèrent peu développées ou méconnues. Elles devraient pourtant constituer un préalable à tout débat.
En revenant sur la construction de la laïcité à travers l'histoire de l'école, le dossier contribue à en éclairer les fondements et les points à préciser dans le contexte d'aujourd'hui. En abordant des points qui font difficulté dans le quotidien de l'école, que ce soit dans la vie scolaire (restauration) ou dans l'enseignement, il entend redonner toute sa place à l'observation. En s'ouvrant au Québec et à la Suisse, il relativise la spécificité prêtée à la situation française et met en évidence le caractère international des questions que pose aujourd'hui la place des religions à l'école.
Varia
Retour aux textes fondateurs de la laïcité et de l'École laïque
Chroniques
Colloque international Les religiosités musulmanes francophones dans le monde (Saint Louis du Sénégal, 18-19 novembre 2014) Point de vue : Schizophrénie... ou le blogueur de Djeddah
Lectures
Ouvrages publiés par Yannick Essertel, Nathalie Kouamé (dir.), Raphael Liogier, Terry Rey et Alex Stepick, Tangi Villerbu.