Parfois il arrive que les têtes d'affiche aient aussi des têtes blondes. Mais, le plus souvent, il n'est guère une bénédiction d'être " un fils ou une fille de ". D'ailleurs, au regard de leur illustre géniteur, qui se soucie du sort de ces obscurs rejetons ? Afin de leur rendre justice, Frantz Vaillant nous entraine sur leurs chemins de solitude et dresse les itinéraires d'enfants pas forcément gâtés. Un magnifique et sensible tableau des moeurs françaises.
Écrivains ou artistes, Jules Verne, Guy de Maupassant, Paul Verlaine, Colette, Pablo Picasso, Max Linder, Jacques Prévert, Albert Camus, Léo Ferré et Boris Vian ont illustré deux siècles de créativité française. Des essais biographiques ont disséqué leur vie, des traités théoriques ont analysé leur art, des écrits polémiques ont débattu leur talent.
Ces grands artistes ont aussi eu des enfants. Mais qui le sait ? Personne ne connaît vraiment ces êtres de chair et de sang qui ont parfois porté leur patronyme comme un fardeau. Ils se sont évanouis, comme effacés sous la gomme de l'histoire.
C'est à dix de ces héritiers que Frantz Vaillant a voulu restituer une part de lumière. Dans cette formidable enquête, il dépeint le destin brisé de ces enfants malmenés par l'existence, souvent livrés à eux-mêmes, condamnés à rester éternellement dans l'ombre de leur prestigieux parent, dont il éclaire aussi la vie d'un jour nouveau.
Un tableau de moeurs inédit, sensible et saisissant.
Georges Sorel est aujourd'hui méconnu. Son influence sur ses contemporains fut pourtant considérable. Au travers du parcours singulier de ce théoricien du syndicalisme révolutionnaire et de la violence politique, Arthur Pouliquen nous fait découvrir un personnage complexe et contradictoire.
Le théoricien de la violence révolutionnaire ? Le partisan d'un syndicalisme radical ? Un fidèle de Karl Marx associé aux royalistes ? Georges Sorel est tout ça à la fois. Rationaliste et mystique, polytechnicien tranquille mais éternel révolté, ce penseur français majeur du début du xxe siècle reste l'un des plus influents aujourd'hui à l'échelle planétaire. Intellectuel contre les intellectuels et militant contre les partis, il s'engage pour Dreyfus, parle avec Maurras, plaide pour Lénine, est lu par Mussolini. Qui est Sorel ? Un communiste fervent ou un précurseur du fascisme ? D'un antiparlementarisme farouche, avec lui, le Grand Soir n'est pas seulement un moyen, il est une fin en soi. C'est à lui qu'il revient d'assainir l'ordre social, c'est par lui que tout changera.
Alors, comment est-il devenu une figure du syndicalisme révolutionnaire ? L'apôtre d'une classe ouvrière prométhéenne chargée d'abattre cette République bourgeoise qu'il voue aux gémonies ? Il est inclassable, ambigu, d'une radicalité absolue.
Avec lui, on plonge dans la France de la Belle Époque, dans ses troubles, ses déchirements. Le destin de l'homme se fond dans celui de la patrie des révolutions qui, de grèves générales en barricades, n'en finit pas de vouloir répéter l'histoire. Et éclaire notre temps d'une lumière d'incendie.
Les femmes, au xx e siècle, ont sauvé l'honneur de l'Église. Parmi elles, la mystique et poétesse française Madeleine Delbrêl (+1964) se sera distinguée en épousant radicalement la cause des pauvres. À la veille de sa béatification, voici le livre essentiel qui pose sa destinée en exemple. Comment raconter Madeleine Delbrêl (1904-1964), l'icône du catholicisme social, la dame d'Ivry-la-rouge qui épousa radicalement la cause des pauvres et dont une nouvelle génération promeut la béatification ? En la laissant se raconter elle-même à travers les écrits de la mystique, de la poétesse et de l'écrivaine qu'elle fut également.
C'est en s'appuyant sur ses oeuvres complètes récemment publiées mais aussi sur de précieux inédits, en allant des essais méconnus de sa jeunesse littéraire aux ultimes et multiples récits de sa conversion, que Claude Langlois interroge cette immense figure spirituelle en ses identités diverses.
Comment Madeleine aura-t-elle cherché jusqu'à sa mort à transmettre son expérience du Jésus de l'Évangile, tout en restant ouverte au monde, à chacun et à chacune ? Parce qu'elle aura été avant tout une personne libre qui aura osé s'affirmer comme la femme du Seigneur, le féminin adéquat d'homme de Dieu. Le livre éclairant sur un destin hors du commun.
Rien ne prédestinait l'abbé Peyramale, curé de Lourdes, généreux mais bourru, à recevoir la révélation faite à Bernadette. L'itinéraire de ce prêtre conformiste constitue une parabole du cheminement de l'institution ecclésiale dans la conversion au miracle. Édifiant. Dans la grande histoire de Lourdes, il est un personnage méconnu qui est pourtant une figure essentielle. Voici, grâce à Yves Chiron, la première biographie historique de celui qui aura été le " curé de Bernadette ".
Jamais Marie-Dominique Peyramale n'a quitté ses Pyrénées natales et il serait resté un obscur prêtre du diocèse de Tarbes s'il n'avait été nommé à Lourdes en décembre 1854. Quatre ans plus tard, en 1858, une de ses jeunes paroissiennes, Bernadette Soubirous, lui annonce que la Vierge lui est apparue. D'abord sceptique, puis convaincu, l'abbé quadragénaire va se faire le héraut de la jeune voyante. Il la défendra face au commissaire, au procureur, au préfet. Il la protègera des journalistes et des curieux. Il assistera aux premiers miracles, organisera les premiers pèlerinages, bâtira le premier sanctuaire.
Rien ne prédestinait l'abbé Peyramale à ce rôle de grand témoin. Mais ce prêtre bouillonnant, intègre, actif, empreint de charité, incarne la conversion au surnaturel qu'appelle Lourdes. C'est cet itinéraire exemplaire que Yves Chiron nous raconte ici à partir de documents inédits.
Un destin et un livre tous deux aussi passionnés que passionnants.
La mystique, la mission, la charité : comment une femme laïque et seule a-t-elle pu bouleverser le monde catholique français du xixe siècle par la flamme de sa foi ? En quoi sa destinée rebelle, vouée aux pauvres et aux marginaux, reste-t-elle de pleine actualité ? Pourquoi Rome s'apprête-t-elle à la béatifier ? Une page d'histoire, une raison d'espérer. Comment une femme laïque a-t-elle pu bouleverser le monde catholique du xixe siècle et son cléricalisme ? En quoi son intuition de l'apostolat des laïcs a-t-elle façonné l'Église d'aujourd'hui ?
Remarquée et louée par le Curé d'Ars, animée par un zèle missionnaire sans pareil, Pauline Jaricot (1799-1862) a fondé à Lyon l'OEuvre de la Propagation de la foi qui vient en aide matériellement et spirituellement aux missions de par le monde, et le Rosaire vivant, ces groupes de laïcs qui prient le chapelet pour l'évangélisation des peuples, la conversion des pécheurs et la préservation de la foi dans l'Église.
Préoccupée par les conditions de vie des prolétaires, elle a créé l'OEuvre des ouvriers, pour laquelle elle donna tout et perdit tout, avant de finir sa vie dans la misère et l'indifférence.
C'est avec force et talent que Catherine Masson nous offre ici une biographie magnifique du génie précurseur que fut Pauline, afin de rendre justice à cette femme et de transmettre la flamme de son indéracinable espérance.
Bourreau en chef de l'URSS ? Maître espion de Staline ? Bolchevik exemplaire ? Patriote géorgien ? Promoteur de la bombe atomique communiste ? Larbin docile ? Prédateur sexuel ? Qui fut réellement Beria ? L'histoire et la contre-histoire officielles, les
Lorsqu'en 1977 meurt Raoul Saccarotti, c'est un monde qui disparaît. Celui que ressuscite dans ce récit épique Phil Casoar. La vie du plus anarchiste des gentlemen cambrioleurs illumine la France populaire d'hier et son panache à braver les puissants. Un grand chant nostalgique pour réenchanter aujourd'hui. Une vie rocambolesque qui épouse les chaos du siècle passé.Un parcours de monte-en-l'air aux mille visages. Un compagnonnage avec les antifascistes en exil. Une cavale héroïque, les flics de France et les espions mussoliniens aux trousses...
Il fallait Phil Casoar pour raconter Raoul Saccorotti.
Voleur hors pair, célébré par la presse pour délester en douceur les greniers des bourgeois, l'" Arsène Lupin des galetas ", rusé, habile, élégant et généreux, redistribue ce qu'il vole aux pauvres. Et finance la livraison d'armes aux anarchistes espagnols en lutte contre Franco.
Ce spécialiste du fric-frac serait-il un idéaliste ? Un idéologue ?
Ou un affabulateur ?
Des bas-fonds de Gênes aux cimes des Alpes, des ruelles de Ménilmontant aux ramblas de Barcelone, des cachots de prison aux camps d'internement, sans oublier la colonie de confinement des îles Tremiti, Phil Casoar refait le chemin qui va de la Belle Époque à la Guerre froide, retrouve la trace et la vérité du plus anar des gentlemen cambrioleurs, ainsi que des ouvriers italiens et des aristocrates russes qui l'ont aimé. Et ressuscite, de manière épique et sensible, le panache de la France populaire à braver les puissants.
Une aventure romanesque. Une saga libertaire. Un grand chant nostalgique pour réenchanter aujourd'hui.
Gloire à la famille Casadesus ! En cent cinquante ans, sept générations d'artistes se sont succédé sur les planches. De l'actrice Francesca, l'aïeule catalane, à Jean-Claude, chef d'orchestre, en passant par Gisèle, la grande comédienne décédée en 2017, la smala Casadesus s'est illustrée dans tous les domaines artistiques. Luis, le fils de Francesca, musicien autodidacte, ne l'entendait de toute façon pas autrement: ses enfants devaient être artistes !
C'est l'un des leurs, Frédérick Casadesus, qui nous conte la saga de cette famille haute en couleur, riche de musiciens, de chanteurs et de comédiens. D'une plume aussi brillante que sincère, à distance de l'hagiographie comme du dénigrement, il réussit, à travers le roman de sa famille, bien des exploits : dire l'ineffable, capter l'esprit de tout un clan, raconter la France.
Historien de formation, longtemps journaliste à l'hebdomadaire Réforme
, et désormais à la radio Fréquence protestante, Frédérick Casadesus est l'auteur de plusieurs ouvrages de référence, dont Douze protestants qui ont fait la France
, aux Éditions du Cerf.
Claudel le poète, le chrétien, Claudel le diplomate, l'amant, le père de famille : cette nouvelle biographie nourrie d'informations inédites vient enfin rassembler les différentes faces d'un même homme. Un évènement littéraire. On ne connaît pas Claudel.
On connaît une légende, une rumeur, mais on ne connaît pas Claudel. De sa conversion, on ne connaît que la parabole façonnée par lui et par d'autres ; de ses relations avec sa soeur Camille, guère plus que les romans ou les scénarios construits à partir des rares archives ; de son activité artistique, surtout les grands drames typiques d'un " théâtre de texte " : or ce prosateur de génie est devenu après
Le Soulier de satin un homme de spectacles, pour qui réécrire voulait dire dés-écrire.
Quant à la diplomatie et à la politique, qui est averti de son activité de tête de réseau d'espionnage à Copenhague en 1920 ? de ses interventions auprès de Roosevelt en faveur de Blum en 1936, puis en faveur de la paix jusqu'en 1939 ? Qui sait que le poème à Pétain est l'oeuvre d'un homme espionné jusque chez lui par la police de Vichy ? De Gaulle lui a dépêché deux émissaires en 1942 : qui en a entendu parler ?
Et quel autre écrivain en 1941 osait condamner les persécutions antisémites comme cet anti-nazi véhément, devenu sioniste, l'a fait dans sa lettre au Grand Rabbin ou dans
L'Apocalypse de saint Jean ? " Le Fils de l'Homme sur la croix avait quelqu'un au ciel pour répondre à son :
Lamma sabachtani ? Mais Israël souffre sans consolateur. "
Cette biographie appuyée sur des archives inédites offre un portrait renouvelé, paradoxal, inattendu, d'un soi-disant " gorille " qui se définissait en 1929 comme un " vieux lapin épouvanté ".
Casseurs, Black-Blocs, Antifafs, Skinheads rouges : c'est en spécialiste reconnu des marges activistes que Christophe Bourseiller nous fait plonger dans l'univers militant et violent de l'ultra-gauche. À l'heure où la démocratie se fragilise, une indispensable enquête sur ceux qui la menacent.
Ils ont pour nom de guerre les " Black Blocs ", les antifas, les autonomes, les zadistes. Ils se définissaient hier comme situationnistes, conseillistes, luxemburgistes, marxistes libertaires, anarcho-communistes.
Ce sont eux les " infiltrés ", les " provocateurs ", les " casseurs " qui, au sein des manifestations, affrontent les policiers, vandalisent les commerces, dégradent les monuments. Eux qui occupent et radicalisent les fronts politiques, humanitaires ou écologiques, qui ferraillent au nom des Gilets jaunes, des sans-papiers, des néoruraux, des altermondialistes. Eux qui s'emparent de chaque foyer de contestation pour en faire un axe d'insurrection.
Ils forment l'ultra-gauche, cette mouvance qui se veut à la gauche de l'extrême gauche.
On la croyait finie. Elle est aujourd'hui plus active que jamais.
Christophe Bourseiller nous fait découvrir l'histoire de cette nébuleuse dissidente et la géographie de cet univers militant. Il raconte la chronique secrète de cette avant-garde critique de l'idéologie mais aussi de la culture, de la pensée, des arts. Il dessine le culte de la violence révolutionnaire qui l'anime.
Une plongée sans égale dans les marges.
Un travail d'investigation éblouissant, éclairant, indispensable.
Orpheline, célibataire, laïque, Mademoiselle Jaricot a traversé le XIX e siècle en réveillant la foi au sein de l'Église. La première grande biographie d'une femme qui a fait rimer spiritualité et liberté.
Voici, inédit et saisissant, le portrait d'une pionnière, femme moderne et croyante, qui s'est engagée auprès des plus pauvres au sein du monde et dans l'Église.
Tandis que la Révolution française prend fin, Pauline Jaricot naît à Lyon en 1799. Laïque et engagée, elle n'a d'autre source que le Christ qu'elle rencontre aux pieds des plus démunis. Elle a alors l'inspiration du " plan ", à la base de l'OEuvre de la Propagation de la Foi (OPF) et du Rosaire Vivant qui répandent aujourd'hui encore la dévotion mariale à travers le monde. Sa vie spirituelle est marquée par son angoisse pour le salut de tous les hommes. L'action, chez elle, naît de la prière.
Un livre qui raconte comment le militantisme peut être mystique et l'engagement laïc, féminin.
La première des premières dames de France à avoir exercé un rôle politique fut l'épouse de Napoléon III. La grande biographie d'une femme qui plutôt que d'être potiche voulut le pouvoir. Et si l'impératrice Eugénie n'était pas seulement l'épouse de Napoléon III mais aussi sa conseillère ? Et si cette première dame, dont on a vanté le raffinement, était d'abord une redoutable stratège politique ? Et si la dernière de nos souveraines était, en fait, une de nos plus illustres femmes d'État ?
C'est ce portrait inattendu que dessine ici le jeune historien Maxime Michelet. De son mariage avec le nouvel empereur des Français, événement de premier plan, à l'organisation de sa fonction où son charme, sa bonté et son intelligence en firent une des plus fascinantes têtes couronnées d'Europe, en passant par ses années de régence, où elle dévoila un caractère de fer et une droiture sans égale, ce livre restitue la vie de la dernière impératrice au plus près de la construction politique du Second Empire.
Une fresque historique entre luxe et charité, politique et mondanités, guerres, triomphes et défaites.
Ils étaient nés pour régner. L'histoire les a effacés. Toutes les dynasties d'Europe ont connu ces princes sans lendemain. C'est en conteur que Philippe Delorme réveille leur souvenir et les replace à la charnière des âges. Une grande leçon passionnée sur des destins d'autant plus significatifs qu'en apparence minuscules. Ils étaient nés pour régner, mais le d destin en a voulu autrement.Ils croyaient survivre dans toutes les mémoires,mais l'Histoire les a vite effacés.Aussitôt montés, ils sont tombés.Qu'ont en commun les princes, les reines et les empereurs qui n'ont pas régné, ou presque pas ? En quoi leur destin est-il significatif de leur dynastie ? Pourquoi et comment certains sont-ils néanmoins devenus des mythes ?
C'est en conteur que Philippe Delorme réveille leur souvenir et les replace à la charnière des âges. Les uns, successeurs légitimes, ont été emportés dès le berceau, comme Jean Ier le Posthume au temps des Rois Maudits. D'autres - dès l'enfance ! -, comme Édouard V d'Angleterre, ont été victimes d'usurpateurs. Des révolutions en ont détrôné certains, à peine installés sur leur trône bancal : Romulus Augustule - le dernier César -, l'Aiglon, Louis XIX - fils de Charles X -, Louis II de Hollande... D'autres encore ont été emportés par la maladie ou tués au combat, à l'orée de ce qui aurait dû être un règne glorieux. Et que dire des aventuriers qui ont rêvé d'une couronne, l'ont décrochée quelquefois, pour la perdre aussitôt : Boris d'Andorre, le roi de Tanna, l'empereur du Sahara ?
Au fil d'une cinquantaine de portraits, de l'Antiquité à nos jours, ce livre illustre magnifiquement toute la précarité et la vanité des gloires humaines.
De l'Affaire Dreyfus, à l'affaire Faurisson, de la condamnation de Wilde pour "grave immoralité" au raz de marée de #BalanceTonPorc, de la police des moeurs aux meurtres par tweets, l'un des plus grands avocats français refait l'histoire de la diffamation et interroge le nouvel empire des fake news. La diffamation -; " le fait d'imputer à quelqu'un un fait contraire à l'honneur ou à la considération " -; n'est pas l'apanage de notre époque, ou n'importe qui peut être mis à mort par les réseaux sociaux. L'art de la calomnie a toujours existé, de même que les moyens de s'en prévenir. C'est ce que démontre avec brio maître Lehman dans ces dix chroniques judiciaires où il commente les minutes des procès les plus célèbres. D'Oscar Wilde accusé d'être " sodomite " à
Charlie Hebdo attaqué pour " injures religieuses ", d'Émile Zola visé pour avoir diffamé l'armée française, à Denis Baupin qui attaque les femmes qui l'ont attaqué, on redécouvre ici les arcanes de procès passionnants, pleinement ancrés dans la réalité de l'époque, et qui sont finalement le miroir des grands débats politiques ou sociétaux. C'est là l'intérêt de ces sombres affaires racontées par Hervé Lehman, qui mettent chaque fois en cause l'honneur d'un être humain accablé par ses contemporains, et balloté par l'Histoire.
Un siècle après la révolution d'Octobre, ce livre offre un voyage au coeur du souvenir totalitaire. Celui d'une fille de l'émigration à travers un pays imaginaire. Celui d'une écrivain-journaliste au sein d'un peuple déchiré. Une plongée dans le trou noir
La vie monastique est un chemin de vérité. Elle est une conquête, lente et quotidienne, de l'Évangile. C'est ce que prouve le récit de la vie de Père Jérôme (1907-1985), dans une époque où tout semble contrarier ce désir d'absolu. Moine trappiste de l'abb
" Pour ce cinquantième anniversaire de Mai 68, ma conviction est que nous allons tenir tête, un poing sur la table et l'autre en l'air s'il le faut. Parce qu'il y a de la colère dans l'atmosphère. Parce que l'époque est au regain de la critique sociale et
C'est grâce à la monarchie que le Maroc constitue une exception dans le monde arabe. C'est en mêlant tradition et modernité que le jeune roi l'incarne afin de faire de son pays un pont entre l'Orient et l'Occident. Les secrets d'un règne.
Face aux nombreux défis du monde moderne et aux périls qui menacent la région maghrébine et sahélo-saharienne, le Royaume du Maroc tient le cap d'un projet global, ayant pour objectif un plus grand développement politique, social et économique. Le Maroc est en marche, avec tout ce que cela implique d'efforts dirigés dans un but déterminé : la modernisation totale du pays dans le respect de ses traditions et de son identité. Du même coup, le Maroc peut encore renforcer son rôle central pour la stabilité au sud de la Méditerranée et la nécessaire progression du dialogue entre les deux rives.
Ce résultat est tout entier l'oeuvre du Roi Mohammed VI, intronisé le 30 juillet 1999. L'ouvrage expose comment la vision du Souverain permet la transformation du Maroc et l'ouverture au monde tout en sauvegardant une identité nationale millénaire. Le lecteur ne doit pas s'attendre ici à un récit mais à un point de situation sur la vision de l'homme d'État pour son pays et sur l'action du Roi. Voici donc une réflexion d'envergure sur l'autorité créatrice du pouvoir politique, sur l'art de la politique et sur le lien entre la tradition et le progrès.
De l'Antiquité à la Guerre froide, en passant par le Moyen Âge, la Renaissance, le Grand Siècle, les deux Empire, la Première et la Seconde Guerres mondiales, les grandes personnalités de l'histoire ont présidé aux destins des peuples. Ils se sont donné r
Non, le corps n'est pas l'ennemi de l'âme !
Ce qui constitue notre humanité n'est jamais un obstacle à la vie spirituelle mais est, au contraire, à son service, toujours, même ce qui nous apparaît le plus sombre. C'est ce que nous apprennent les psaumes et l'Évangile. Nous incarner - dans notre propre chair, toute notre chair - est le plus difficile et le plus exigeant. L'humain, qui semble nous limiter, nous contraindre, nous retenir, n'est jamais en opposition à notre quête de Dieu. Demeurer dans notre chair, habiter la terre, le temps, la cité, le royaume, voilà notre seul chemin de sainteté. L'Incarnation de Dieu est le signe le plus puissant de sa miséricorde. Laisser Dieu être Dieu. La miséricorde n'est pas liée au péché qui concerne le faire et pour lequel il y a le pardon, mais elle regarde l'être, la personne entière. Il s'agit du don surabondant de vie, du désir de Dieu, de son espérance dans l'homme.
Prix du livre de spiritualité Panorama/La Procure 2015
Gandhi fut assassiné le 30 janvier 1948, il y a soixante-dix ans. On croit tout connaître de lui, de ses combats, de ses convictions. Mais est-ce si sûr ? Saviez-vous que le chantre de la chasteté connaissait par coeur le Kâmasûtra, qu'il découvrit à 13 a
"Au mépris de l'histoire et du droit, on déclare la France coupable de collaboration avec les nazis pour mieux faire ressortir l'innocence allemande. C'est ainsi qu'on efface des pages qui sont parmi les plus glorieuses de notre histoire - celles qui raco
Qui est Napoléon ? Ce sont les mille et une vies posthumes de l'Empereur que ressuscite ici Arthur Chevallier. Avec science, mais aussi avec style. En opposant le mythe littéraire à la construction politique. En exhumant l'histoire vivante du culte mortifère. En dénonçant l'imposture que constitue la fabrication artificielle du bonapartisme.
De Paris à Vienne en passant par Londres ou Le Caire, animé par une galerie époustouflante de portraits où se croisent princes guillotinés, sans-culottes fanatisés, rois intermittents, diplomates cyniques, généraux félons et écrivains passionnés, nourri d'une véracité exigeante et d'un souffle romanesque, ce livre nous raconte à nous-mêmes. Il montre comment, amis ou ennemis, libéraux ou conservateurs, tous ont plongé, consciemment ou inconsciemment, dans le piège tendu par Le Mémorial de Sainte-Hélène. Napoléon voulut éterniser la mémoire d'un solitaire en renversant un temps de guerre en une ère de gloire. La sienne. Il s'impose en cela comme le prototype du héros moderne.
Qu'y a-t-il après la mort ? Que devient notre corps ? Avec qui séjournons-nous au paradis ? Qu'en est-il du jugement ? Ces questions sont occultées dans la prédication de l'Eglise depuis quelques décennies. Pourtant elles nous taraudent secrètement. Le pè