Il y a plus d'un siècle, en 1837, entrait dans l'histoire de l'Angleterre, puis de l'Europe, une jeune reine de 18 ans : la reine Victoria. « Je ferai de mon mieux », disait-elle.Née en 1819, fille du duc de Kent et de l'archiduchesse Victoire de Saxe et Cobourg, elle épousa son cousin germain le prince Albert de Saxe et Cobourg. Ce dernier, dont elle était follement amoureuse, avec lequel elle eut huit enfants, l'aida à moderniser son pays sur le plan industriel, urbain et technologique.Veuve à 42 ans, rien ne la consola de la perte de son époux adoré, excepté des serviteurs simples, dévoués et bons : l'Écossais John Brown, l'Indien Abdoul Karim. Elle devint rapidement la souveraine d'un grand empire. Cette « grand-mère de l'Europe », impératrice des Indes, suite aux mariages de ses enfants était une femme simple, sensuelle, douée en chant, en musique, appréciant les hommes beaux, la bonne chère, le whisky dans son thé. Son peuple l'appelait « la reine républicaine ».Son règne, un des plus longs de l'histoire, dura soixante-cinq ans et marqua le triomphe de l'Empire britannique qui devint la première puissance mondiale.
Hortense Dufour retrace dans cet ouvrage très documenté, et avec le ton qu'on lui connaît, la vie étonnante de cette femme au caractère exceptionnel, arrière-grand-mère de la reine Elizabeth II et personnalité marquante d'un des siècles les plus brillants de l'histoire britannique.
Cet ouvrage d'Edwin R. Sweeney est la première biographie de Cochise, le chef le plus puissant, le plus craint et le plus respecté de tous les Apaches, et peut-être bien de tous les chefs Indiens du XIXe siècle. Il fut le seul à réunir sous son unique commandement les quatre bandes de sa tribu, les Chiricahuas, mais aussi d'autres groupes apaches et parfois des Navajos pour affronter deux États du Mexique et les États-Unis.Né parmi la bande des Chokonens vers 1810, dans les Dragoon Mountains au sud-est de l'Arizona, il prend leur tête au milieu des années 1850. L'autorité de ce maître stratège, orateur envoûtant, lui rallie bientôt les Chihennes de Mangas Coloradas puis de Victorio, les Nednhis de Juh, et les Bedonkohes du farouche guerrier Geronimo. Vénéré des Apaches, il fascine aussi les Blancs. Mais en février 1861, la tragique affaire Bascom où il est injustement accusé du rapt de l'enfant d'un fermier, puis la bataille d'Apache Pass des 15 et 16 juillet 1862, lancent une guerre implacable, incessante qui durera 12 ans. Le seul nom de Cochise résonne dès lors tel un tocsin dans les coeurs terrorisés des populations, inquiète les militaires. Prié par le président Ulysses S. Grant en personne de venir négocier à Washington il refusera, proposant aux émissaires que ce dernier vienne le voir au sommet d'une montagne. Toutefois, pour sauver des vies et préserver sa « Terre Spirituelle », son Apacheria, il signe en octobre 1872 grâce à l'intermédiaire de Thomas J. Jeffords, son seul ami blanc de confiance, un traité de paix avec le général Oliver Otis Howard. Deux ans plus tard le 8 juin 1874, malade, Cochise décède. Son fils aîné Taza lui succède mais à sa disparition, en 1876, son frère Naiche, s'il devient le chef héréditaire des Chiricahuas, se laissera souvent dominer par Geronimo.Une nouvelle guerre apache éclate, héroïque mais illusoire. La paix de Cochise est bien morte. Réserves inhospitalières, déportation en Floride en 1886, tel se dessine désormais le terrible destin des Chiricahuas qui demeureront prisonniers de guerre jusqu'en 1913.
Né en 1950 à Boston, Edwin Russell Sweeney est l'auteur de nombreux livres et articles sur les Indiens du sud-ouest des États-Unis. Ses biographies de Cochise et Mangas Coloradas font autorité dans le monde anglo-américain et dans toute l'Europe.
Pétain a-t-il joué un double jeu ou a-t-il trahi ? Est-il devenu un bouc émissaire idéal, permettant à d'autres de se couvrir ? L'armée d'armistice a-t-elle secrètement résisté ? Quel rôle les Britanniques ont-ils joué dans l'affaire Grandclément ? Et les Américains dans l'affaire Jean Moulin ? Pourquoi autant de Français ont-ils travaillé pour la Gestapo ? Quels sont ces Français qui ont combattu dans la Waffen SS ? Et ces écrivains, journalistes et artistes qui ont cherché à dissimuler leur passé douteux durant l'Occupation ? Les Britanniques ont-ils cherché à soulager Staline et son armée par des raids commandos sur les côtes maritimes de France et de Norvège ? Pour quelles raisons autant de Français, d'Italiens et de Danois ont-ils sauvé de nombreux juifs de la déportation ? Jacques Chaban-Delmas a-t-il été un grand résistant ?Autant de questions que cet ouvrage aborde en profondeur, en y apportant des réponses argumentées et des preuves irréfutables. Explorant archives et documents oubliés, s'appuyant sur des témoignages inédits, Dominique Lormier enquête de façon minutieuse et incarnée, et nous dévoile des histoires incroyables, et beaucoup de faits méconnus sur cette période sombre de l'occupation nazie en France.
Historien et écrivain, Dominique Lormier est l'auteur de plus de 140 ouvrages (documents historiques, biographies, littérature, spiritualité). Lieutenant-colonel de réserve, il est également membre de l'Institut Jean-Moulin, prix de la Légion d'honneur et chevalier de la Légion d'honneur. Il est l'un des meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale. Il a publié dans la même série Les Vérités cachées de la Seconde Guerre mondiale (2019), et Les Vérités cachées de la défaite de 1940 (2020) aux éditions du Rocher.
Elle disait : « Il y a des êtres qui ne s'éteignent jamais. » La formule pourrait s'appliquer à elle-même : le rayonnement de Grace de Monaco (1929-1982) ne disparaîtra jamais, car son souvenir est resté gravé dans nos coeurs.Authentique star en quelques films, vedette couronnée par un Oscar, actrice fétiche d'Alfred Hitchcock, qui sut mettre en valeur sa distinction, sa classe et sa beauté, Grace Kelly rencontra le prince Rainier au festival de Cannes en 1955. En secret, puis aux yeux du monde, la romance est devenue un vrai roman d'amour.Fidèle à ses amis et anciens partenaires, Grace de Monaco est une femme gaie, directe et généreuse. Son action sociale est la première à être aussi efficace, sérieuse et suivie, ouvrant la voie à l'humanitaire sans gadget ni bluff . C'est aussi une femme pleine d'humour, qui fait face à l'adversité.Jean des Cars signe ici la biographie, enlevée et forte, d'une grande dame, que l'écrivain Anthony Burgess comparait à une déesse et dont Cary Grant répétait : « Elle nous manque. »
Jean des Cars est l'historien des grandes dynasties européennes et a publié plusieurs biographies et récits de référence. Parmi ses derniers ouvrages parus : le Dictionnaire amoureux des monarchies (Plon/Perrin, 2019) ; Des couples tragiques de l'histoire (Perrin, 2020) ; Au coeur des royautés (Perrin, 2021) ; Elizabeth II, la reine - édition du jubilé de platine - et Pour la Reine : hommage à Elizabeth II (Perrin, 2022).
Frank Fools Crow - 1890-1989 -, comme son illustre et célèbre oncle Nicholas Black Elk, aura été toute sa vie le chef cérémoniel et Saint-Homme des Sioux lakotas. Par la mémoire qu'anime en permanence la tradition orale, ses paroles perdurent et insufflent l'énergie, la sérénité que procure la Connaissance liée au Sacré. Si le premier livre, L'Homme-médecine des Sioux, est plus axé sur la vie dans la réserve et sa position de leader spirituel au sein des Oglalas de Pine Ridge, les présentes pages sont consacrées à la spiritualité en action, comment le Pouvoir peut circuler en nous comme l'air dans un os ouvert et creux, comment l'esprit peut-il voyager à de prodigieuses vitesses, comment évoquer, voire parler à l'Être Suprême Wakan Tanka ou à Ses Auxiliaires. Des décennies durant, Fools Crow a conduit les cérémonies les plus importantes comme celle de la loge de sudation, de la danse du Soleil, du Yuwipi, de la Pipe Sacrée, des quêtes de la Vision. Fools Crow répond très clairement aux questions que se pose un vaste public consciemment ou non, sur les Indiens, leur us et coutumes, comment perdurent leurs traditions. L'action de Fools Crow a dépassé le strict cadre des réserves indiennes. Ainsi, avant qu'il ne quitte ce monde, il avait reçu la visite de Robert de Niro venu l'honorer ; une autre fois ce fut le chanteur country John Denver venu parler et chanter ; et, au moment de sa mort, le président républicain George Bush père a envoyé un message aux proches du vieux Saint-Homme. La nature de Fools Crow, son action dans la tribu, ont fait qu'il avait réussi à rapprocher séparément autour de lui des individualités, le mot est faible, très antagonistes. C'est aussi une forme du Pouvoir dont, dans ces pages, il est question.
Thomas E. Mails, ethno-historien, - 1920-2001 - est l'auteur de très nombreux livres sur les traditions, les us et coutumes et les religions sioux, cheyennes, hopis, apaches, cherokees.
Elle fut la Jeanne d'Arc du XIXe siècle, la femme à abattre, l'égérie des écrivains. Dans La Recherche, Marcel Proust qui l'idolâtrait la baptisera la « reine soldat ». Luchino Visconti rêvait de la porter à l'écran sous les traits de Greta Garbo. Reine déchue du royaume de Naples et des Deux-Siciles, Marie-Sophie en Bavière s'est toujours dérobée aux historiens qui n'ont pressenti son secret qu'à demi. Ce secret, Lorraine Kaltenbach le connaît, sa famille le garde depuis cent cinquante ans.Marie-Sophie était la plus romanesque des soeurs de Sissi. Aussi rebelle que l'illustre impératrice, elle fut autrement plus vivante et charnelle. À vingt ans, elle bluffa l'Europe en abandonnant ses crinolines pour traverser en pantalon la révolution italienne du Risorgimento. À trente ans, elle devint une figure du Paris de la Belle Époque. Que cachait son attirance pour la Ville Lumière ? La nostalgie de sa passion secrète pour un zouave pontifical français, mais surtout Daisy, leur enfant, dont elle ne put jamais faire l'aveu public : le pape, l'empereur François-Joseph, les rois de Bavière, de Naples et des Deux-Siciles auraient eu trop à perdre si ce scandale avait été divulgué. La reine soldat imposera son droit de renouer avec la fille qu'on lui avait arrachée, et s'alliera avec les anarchistes pour châtier ceux qui l'avaient outragée et chassée de son trône.Lorraine Kaltenbach, qui a exhumé ses archives familiales et pérégriné trois ans à travers la France, l'Allemagne et l'Italie, ressuscite les amours cachées de cette combattante, et lève enfin le voile sur la mystérieuse Daisy de Lavaysse.
Ancienne « plume » de ministres, Lorraine Kaltenbach est l'auteure de Championnes (Arthaud), des Chibret, une saga auvergnate (J.-C. Lattès) et de Filles à papa (Flammarion).
Le Roman des tsars est un ouvrage de révélations. Vladimir Fédorovski propose des clés originales pour déchiffrer les énigmes des tsars et éclairer leurs zones d'ombre. Les nouvelles techniques scientifiques, notamment l'examen de l'ADN, permettent à l'auteur de mener l'enquête pour suivre l'histoire de ces tragédies sans nom : Pierre le Grand tue son fils, Catherine II organise le coup de force où son mari est assassiné, le tsar Ivan VI devient le masque de fer russe, prisonnier numéro 1 qui est à son tour éliminé, un marquis français manque de devenir maître de la Russie, le tsar mystique Alexandre I ferme les yeux sur l'assassinat de son père, sans parler des secrets de l'attentat meurtrier conte Alexandre II ou des massacres de la famille impériale par les bolcheviks en 1918. Paradoxalement, cet ouvrage est aussi un livre d'actualité. Poutine joue avec finesse, induisant la référence à l'empire des tsars comme symbole de l'ordre et de la grandeur du pays. On saisit ici le pont historique établi par Vladimir Poutine qui se voit lui-même en réincarnation du premier des Romanov choisi par la Providence pour sauver le pays après le temps des troubles post-communistes", au nom de la puissance de la Russie.".
Après Élisabeth II, sa grand-mère, le prince William est le membre de la famille royale préféré des Britanniques, qui voient en lui le roi dont ils ont toujours rêvé.De la naissance du duc de Cambridge, le 21 juin 1982, jusqu'à aujourd'hui, Pierrick Geais nous raconte ce destin romanesque où joies et drames se mêlent. Une vie marquée par les épreuves, dont la disparition tragique de sa mère, Lady Diana, qui a ému le monde entier. William a alors quinze ans : pour lui, rien ne sera plus jamais comme avant. Sous le regard protecteur de la reine et du prince Charles, son père, il doit apprendre à esquiver les paparazzis. De l'école maternelle aux bancs de l'université, la formation d'un futur monarque n'est pas de tout repos. Un temps surnommé « William le Terrible », il est sauvé de ses démons par l'amour, qui porte un doux nom : Kate Middleton. De ce «mariage du siècle », qui redore l'image de la monarchie, naissent trois enfants chéris par tout un royaume. Mais la tristesse et la douleur s'invitent de nouveau dans le coeur de William avec la mort du prince Philip, son grand-père, et l'exil de son frère adoré, le prince Harry.Une plongée passionnante dans la vie extraordinaire d'un prince qui cultive sa part de mystère.
Journaliste à Vanity Fair, Pierrick Geais, spécialiste des familles royales et des têtes couronnées, a publié L'Élysée à la plage, qui raconte les vacances présidentielles sous la Ve République, en 2021 aux éditions du Rocher.
À seize ans, la future reine du cancan est blanchisseuse. Mais le soir, Louise Weber «emprunte » les robes des clientes pour courir à l'Élysée-Montmartre. Celle que l'on va surnommer La Goulue se fait rapidement remarquer par sa gouaille et son culot : puisqu'il est interdit aux femmes d'entrer dans un lieu public sans être accompagnées par un mâle, elle arrive au Moulin Rouge avec un bouc en laisse ! Immortalisée par Toulouse-Lautrec et Renoir, elle s'impose dans le milieu mondain et côtoie le prince de Galles, le shah de Perse, le baron de Rothschild... avant de devenir dompteuse de fauves et de tomber en disgrâce.À partir de son journal intime et diverses recherches menées notamment aux archives de la société des amis du Vieux Montmartre, Maryline Martin a dessiné le portrait tendre et intimiste d'une figure incontournable de la Butte : une femme libre, fantasque, généreuse et attachante.
Journaliste littéraire, Maryline Martin a écrit des nouvelles et des romans dans lesquels elle s'interroge sur la place et le rôle des femmes dans l'histoire.
Seuls les Sioux qui ont connu Sitting Bull ont pu donner à Stanley Vestal les moyens de finaliser correctement, à leurs yeux, cette biographie, la biographie mère, historique et de terrain, grâce à laquelle d'autres auteurs - universitaires-de-bureau - jusqu'à nos jours, ont pu exister : le Vestal est le « livre-racine » sur Sitting Bull.Quand en 1926 Stanley Vestal rencontre de nombreux Sioux dans les réserves du Dakota, commence la gestation du premier grand livre sur les Indiens. Parmi les Lakotas avec qui il parle de son projet, Vestal retrouve les deux neveux de Sitting Bull : One Bull et White Bull dont la capacité à raconter les événements, à parler de leur oncle, contribuent de façon capitale à la réalisation de ce projet. Sitting Bull est né en 1831 au sein de la bande des Sioux hunkpapas. Dès 1865, les Américains commencent à entendre parler de lui. Après 1868 Sitting Bull émerge de plus en plus comme le leader des Indiens des Plaines que l'armée américaine aura à défier en priorité. De combats en combats, ses partis de guerre finissent par anéantir le 25 juin 1876, à Little Big Horn dans le Montana, le 7e régiment de cavalerie du général Custer. S'ensuivront la fuite au Canada puis le retour, en 1881, aux États-Unis où, après quelques tours de piste dans le Wild West Show de Buffalo Bill, Sitting Bull sera assassiné le 15 décembre 1890 dans la réserve de Standing Rock, Dakota du Nord, par un membre de la police indienne au service de l'armée. Quatorze jours plus tard, le 29 décembre, près de 350 Sioux, essentiellement miniconjous et hunkpapas, dont un grand nombre de femmes et d'enfants, trouvent la mort à Wounded Knee sous le feu de la soldatesque américaine qui se livre à un véritable carnage.
Walter Campbell dit Stanley Vestal, 1887-1957, a grandi dans l'Oklahoma. Ses camarades d'enfance sont alors cheyennes et arapahoes. Après plusieurs années à Oxford et plusieurs autres livres sur les Indiens, il devient professeur d'expression écrite à l'université de l'Oklahoma.
L'invasion arabo-musulmane de l'Espagne wisigothique, initiée en 711 pour culminer en 719 avec la conquête de la Gaule narbonnaise, a été l'événement aux conséquences les plus considérables de l'histoire d'Espagne.On oublie souvent que, pendant des siècles, la majeure partie de la population fidèle à la religion chrétienne et la minorité juive ont été soumises à un régime de très forte discrimination. Celui-ci reposait sur la ségrégation sociale, l'absence de liberté religieuse, l'exploitation économique et fiscale, l'immersion culturelle et, en cas de protestation ou de révolte, sur la plus sévère répression. La dureté de ce régime s'est accentuée au fil du temps et a fini par provoquer, dès le XIIe siècle, la complète disparition des communautés chrétiennes et juives d'al-Andalus.Ce livre offre une vision complète de la situation de ces chrétiens espagnols, appelés mozarabes, unique peuple européen médiéval à avoir vécu pendant tant de générations sous la rigueur de la dhimma. Il permet de mieux faire connaître la réalité de leur vie, loin des rêves et falsifications intéressées qui alimentent le mythe de la convivialité pacifique entre cultures et religions construit en marge de la vérité de l'histoire.
Rafael Sánchez Saus est professeur d'histoire médiévale à l'université de Cadiz. Auteur d'une douzaine d'ouvrages, il est considéré comme l'un des meilleurs spécialistes de la frontière entre maures et chrétiens dans l'Espagne médiévale.
Quand les bourreaux, le 3 avril 1881, vinrent chercher Nikolaï Kibalchich, l'assassin du tsar, ils trouvèrent dans sa cellule le plan d'une fusée. Le rêve de conquérir l'espace que tant de poètes et d'écrivains avaient imaginé prenait forme au pied d'un échafaud. Un prophète russe des sombres forêts, Constantin Tsiolkovski, un membre du parti nazi, Wernher von Braun, un déporté du goulag, Sergueï Korolev, une mathématicienne noire victime de la ségrégation, Katherine Johnson, vont poursuivre l'oeuvre du condamné à mort, jusqu'au merveilleux envol vers la LUNE, le 21 juillet 1969.Stéphane Koechlin nous amène à la rencontre des anti-héros qui ont fait l'histoire. Ce récit d'aventures nous emmène dans un XXe siècle aussi fabuleux que tragique, au coeur de la terrible bataille de Leningrad, dans les camps de concentration soviétiques et nazis, là où des hommes et des femmes regardèrent les étoiles et se dirent qu'une bombe pouvait servir à autre chose qu'à détruire des villes entières.
Stephane Koechlin, essayiste et romancier, a publié des livres sur la guerre (La Légende du Baron rouge et Les Cinq vies d'Ernst Udet), le crime passionnel (Juré) et la musique à travers les grandes figures protestataires qui ont fait le XXe siècle (Bob Dylan, James Brown...)
« La trilogie des Sioux de Hyde représente une référence dans l'histoire des Indiens d'Amérique du Nord. Son travail était révolutionnaire et innovant, à la fois dans la méthode et dans les détails à tel point que ses livres ont servi de modèles aux historiens qui lui ont succédé. »Raymond J. DeMallie
L'avènement de cette trilogie sur les Sioux, rédigée de 1937 à 1961, demeure une étape unique quant à l'utilisation de sources écrites allant du XVe au XIXe siècle auxquelles s'ajoutent des témoignages directs par ceux ayant vécu les dernières décennies de la fin d'un monde. Des premières migrations dès 1650 aux années 1890, l'ouvrage reconstitue méticuleusement l'histoire des Sioux tetons-lakotas : fratricide guerres intertribales, affrontements contre l'armée américaine, conflits avec les marchands de la Frontière et les agents de réserve. Quant aux chefs, Hyde démontre que la dynamique de cette histoire a pour beaucoup procédé du succès ou de l'échec de ces derniers à comprendre la futilité de résister aux Américains. En ce sens il établit les différences entre le duo Sitting Bull-Crazy Horse et le duo Red Cloud-Spotted Tail, celui-ci ayant eu la patience, la diplomatie d'effectuer l'inévitable transition du passage des siècles de liberté à l'enferment dans les réserves.
George E. Hyde (1882-1968) est l'auteur de nombreux ouvrages sur les Indiens des Plaines dont Les Premiers peuples des Plaines traduit dans la présente collection.
En revisitant, faits à l'appui, des figures mythiques de notre histoire, Claude Mossé, historien et conteur, fait litière des images d'Épinal pieusement transmises par la légende pour replacer faits et personnages dans le contexte de leur temps. Ce traitement on ne peut plus décapant offre au lecteur bien des surprises - dont la moindre n'est pas la véritable réhabilitation de Néron à laquelle se livre l'auteur. Les saints médiévaux en revanche, saint Louis et Jeanne d'Arc, par leurs imperfections bien humaines, en deviennent moins impressionnants. Une entreprise authentiquement salutaire donc, à la lecture de laquelle tout esprit curieux trouvera à la fois un grand plaisir et un intérêt qui, au fil des pages, ne se dément pas.
Claude Mossé, Provençal, historien de formation, est l'auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation historique. Il a longtemps été grand reporter pour la Radio-Télévision suisse romande.
Alexandre le Grand, Cléopâtre, Gilles de Rais, Christophe Colomb, Marie Stuart, Molière, Marat, Casanova, Sissi, Raspoutine, les Romanov... Des personnages illustres dont la disparition reste nimbée de mystère. L'Histoire dit-elle la vérité ? Les causes de décès transmises au fil du temps sont-elles authentiques ? Une seule manière de le savoir : faire parler les morts... Exhumation de restes momifiés, comparaisons génétiques, recherche de traces d'empoisonnement, relecture de procès-verbaux d'autopsie... À l'aide des techniques de pointe de la médecine légale appliquées à l'archéologie, ce Roman des morts secrètes dissèque les plus grandes célébrités, parties en emportant le secret de leurs derniers instants. Un secret que l'Histoire s'est parfois bien gardée de révéler...
Qui s'attend à trouver, derrière la figure rose bonbon de Sissi impératrice, une femme moderne ? Une esthète férue de poésie, une grande cavalière soucieuse de sa silhouette, une rebelle fascinée par les révolutions ? Elle aimait la Hongrie dont elle fut sacrée reine, et haïssait la Cour de Vienne dont elle fuyait les fastes aux quatre coins de l'Europe. Élisabeth Reynaud révèle la véritable dimension d'Élisabeth d'Autriche, qui ne craignit pas d'offrir à son époux, l'empereur François-Joseph, une maîtresse, et perdit son fils Rodolphe, suicidé à l'âge de 31 ans. À travers les journaux intimes de ses dames d'honneur, de sa nièce, la comtesse Larisch von Wittelsbach, de son répétiteur grec et de sa fille Marie-Valérie, ressort le portrait d'une Sissi méconnue, d'une grâce, d'une fragilité et d'une force peu communes, sans oublier un humour ravageur.
Scénariste, romancière, Élisabeth Reynaud vit à Paris. Elle a écrit une vingtaine d'ouvrages, dont Marie-Antoinette, l'indomptée, Thérèse de Lisieux ou Madame Élisabeth, soeur de Louis XVI (prix Bel Ami).
L' Amour avec un grand A. Dans un très beau texte, parseméd' exemples ancrés dans la réalité, Michel-Marie Zanotti-Sorkine entre avec délicatesse dans ce qu' est l' Amour, le grand, levrai. Sans jamais désespérer, il montre combien l' Amour a besoind'un cadre et de temps, de patience et d' écoute pour atteindreson plein épanouissement. De l' enfance à l' âge d' homme enpassant par l' adolescence, de la rencontre de l' être aimé à la viecommune, comment s' aimer et s' aimer bien ?Michel-Marie Zanotti-Sorkine répond : « [...] l' Amour, le vrai,l' enivrant, le fort, l' éclatant, l' absolu, l' irrésistible et l' immuable,vous désire depuis la nuit des temps, vous espionne à tous âgeset sur tous les fronts, vous guette sur chaque seconde, et surtout,vous espère, vous attend et vous veut, pour qu' un brin d' éternitédescende en votre temps. »
L'histoire de ce magnifique trois-mâts commence en 1895 avec le transport du précieux cacao du Brésil vers la France, pour les fameuses chocolateries Menier. Son premier voyage sera marqué par un incendie qui faillit le détruire, puis il échappe par miracle à la terrible éruption de la Montagne Pelée de 1902. Né sous une bonne étoile, le Belem va traverser les décennies, successivement racheté et transformé en yacht de luxe par le duc de Westminster, puis par le baron Guinness, et enfin en bateau école par une fondation vénitienne. Abandonné dans un chantier naval en 1967, il sera redécouvert en 1970 par le docteur Gosse qui réussira à convaincre la Caisse d'Épargne de l'acquérir, de le ramener en France, de le restaurer et d'en devenir mécène pour qu'il reprenne la mer. Aujourd'hui, Le Belem assure la transmission des savoirs de la marine marchande traditionnelle à des milliers d'amateurs.Belem, le roman d'une aventure nous emmène dans le sillage de ce navire légendaire qui a connu de multiples vies et n'a sans doute pas fini d'inspirer les amoureux du grand large.
Nicolas Plantrou est le président de la Fondation Belem, et fut également celui du conseil d'orientation et de surveillance de la Caisse d'Épargne de Normandie.
Cette biographie du chef sioux Crazy Horse est l'exemple même de la fusion entre l'art de la biographie et l'oeuvre littéraire. Né au sein des Oglalas, une des sept bandes des Sioux tetons-lakotas Crazy Horse, comme pour rappeler ses cheveux aux boucles un peu claires, portait tout jeune le nom de Curly. Perçu aux yeux des siens comme énigmatique, solitaire, le jeune chef exerçait auprès du « peuple profond » des Lakotas un prestige mystérieux. Il consacra sa vie à combattre un envahisseur dont la supériorité militaire et les épidémies qu'il apportait ont attiré sur les Indiens les pires malheurs et calamités. Sandoz, outre qu'elle s'attache à décrire « son homme étrange » dans l'émotion comme dans l'affliction, rapporte dans le souffle de sa passion, les événements historiques et personnels qui ont accablé la vie de « son héros ». Après une courte existence où se sont croisées joies simples, déconvenues, trahisons, défaites mais aussi victoires comme à Little Big Horn face au général Custer en juin 1876, Crazy Horse sera contraint, surtout par les siens, de se rendre. Le 5 septembre 1877, après avoir présenté sa reddition, il sera lâchement assassiné à Fort Robinson par un soldat... grâce à l'aide d'un de ses « frères Lakotas ».
Mari Sandoz (1896-1966) est née dans le Nebraska et a grandi sur les lieux où vécut Crazy Horse. Ses écrits sont imprégnés d'une enfance où elle côtoya toute petite les Indiens. Cela explique en partie une certaine manière d'écrire qui fait sa spécificité. Sandoz a de nombreux livres à son actif dont Automne cheyenne publié dans la présente collection.
Mêlant analyses historiques et anecdotes drôles, émouvantes et parfois tragiques, Joëlle Chevé retrace les destins exceptionnels des Premières dames sur plus de deux siècles. Theresa Tallien, Élise Thiers, Michelle Auriol, Yvonne de Gaulle, Danielle Mitterrand, Brigitte Macron... Une trentaine de portraits officiels et intimes qui dévoilent comment chacune a vécu ce redoutable honneur, entre nostalgies monarchiques, égalitarisme républicain, évolution de la condition féminine et violence médiatique.La Première dame doit-elle s'en tenir à des rôles traditionnellement féminins ? Peut-elle s'en inventer d'autres ? A-t-elle vocation à représenter plus spécifiquement les femmes ? Bref, à quoi sert-elle et doit-elle servir à quelque chose ? Autant de questions qui ouvrent un nouveau débat sur la notion même de « couple présidentiel ».
Joëlle Chevé est historienne, diplômée de l'Université de Paris IV Sorbonne, journaliste pour la revue Historia et chroniqueuse pour l'émission Secrets d'Histoire. Spécialiste de la société d'Ancien Régime et de l'histoire des femmes, elle a consacré une biographie à Marie-Thérèse d'Autriche, chez Pygmalion/Flammarion (rééditée en 2015) et publié Les Grandes Courtisanes chez First (2012).
« De sa plume enlevée, Joëlle Chevé bat en brèche l'imagerie classique des potiches et raconte avec une jubilation évidente ces histoires de femmes, qui sont autant d'histoires de couples. Une réflexion salutaire. » Historia
« Dans un livre truffé d'anecdotes, l'historienne Joëlle Chevé retrace, sur plus de deux siècles, l'épopée des premières dames en France, de Joséphine Bonaparte à Brigitte Macron. Des femmes qui ont marqué l'histoire. À leur façon. » Figaro Madame
Dès le lendemain du suicide d'Hitler, le 30 avril 1945, et jusqu'au 23 mai 1945, l'amiral Karl Dnitz est le dirigeant suprême du Reich nazi. Cet ouvrage retrace le parcours de cet homme mal connu et raconte au jour le jour ces 23 jours de pouvoir consacrés à la négociation de la capitulation, à la sauvegarde d'1,5 million d'Allemands coincés à l'Est (opération Hannibal), puis à la recherche d'un consensus avec les Américains et les Britanniques contre les Russes.Karl Dnitz était-il un brillant soldat, à deux doigts de remporter la bataille de l'Atlantique, mais éloigné du coeur du pouvoir nazi et ignorant de ses crimes, comme il l'a plaidé jusqu'à la fin de sa vie ? Un négociateur de paix et un protecteur des civils allemands face à l'armée russe ? Philippe Valode démonte ici le mythe construit après-guerre et nous dévoile la figure d'un fidèle d'Hitler qui conserva jusqu'au bout son credo nazi.
Philippe Valode a dirigé plusieurs maisons d'édition et a également travaillé dans la presse. Il est l'auteur de nombreux livres d'histoire, parmi lesquels De Gaulle (L'Archipel, 2020), La Ve République (L'Archipel, 2014) et L'histoire de France en 2 000 dates (Acropole, 2011).
À l'instar de la rencontre en 1930 entre Black Elk, homme-médecine lakota, et John G. Neihardt, de laquelle résultat le célèbre Élan Noir parle (Black Elk Speaks), la rencontre dans les années 1970 entre Thomas E. Mails et Frank Fools Crow, chef cérémoniel lakota, procède du même « hasard » de Grand Rendez-Vous spirituel. Né en décembre 1890, année et mois du massacre de Wounded Knee, dans la réserve des Sioux oglalas de Pine Ridge, ce neveu de Nicholas Black Elk est le dernier descendant d'une grande lignée de Saints-Hommes. Outre son parcours personnel, il nous relate un monde et un mode de vie entrelacés à des valeurs morales et spirituelles consubstantielles de l'identité lakota. Au début de sa vie, Fools Crow dut vivre caché, presque exilé sur sa propre terre, pour échapper à l'école des Blancs. Longtemps il pratiqua des rites secrets interdits par le Bureau des Affaires indiennes, particulièrement la danse du Soleil. Toute sa vie au service des siens, Fools Crow a conduit aussi d'autres cérémonies des plus importantes dont celle du Yuwipi, de la Pipe Sacrée, du Hunka, de la quête de la Vision. Tenant à la fois du passé comme du présent, les propos de l'homme-médecine, à leur façon, répondent aux questions que se pose aujourd'hui un vaste public quant au devenir des Indiens d'Amérique du Nord, en l'occurrence sur l'héritage spirituel les Sioux lakotas. En cela la préface de Didier Dupont répond en partie, aujourd'hui, à certains aspects de ce questionnement.
Reconnu comme un des principaux interlocuteurs de personnalités indiennes d'Amérique du Nord à l'instar de John G. Neihardt, Richard Erdoes, Harvey Arden, Thomas E. Mails (1920-2001) pasteur luthérien, a notamment publié Mystics Warriors of the Plains, Buffalo Soldiers, People Called Apache, The Hopi Survival Kit, Secret Native American Pathways, The Cherokee People.
Haydée Tamara Bunke, jeune femme de parents allemands, aurait pu avoir une belle vie de famille, simple et sans trop de complications. Et pourtant, elle choisit de rejoindre le combat révolutionnaire mené par Ernesto « Che » Guevara qu'elle rencontre à Cuba et devint Tania, espionne et guérillera morte au combat en Bolivie.Ce livre est le fruit de recherches basées sur de nombreux témoignages et du matériel bibliographique et hémérographique de grande richesse. Nous découvrons, dans ce portrait riche en détail, des passages très peu connus de la vie de Tania qui consacrera son existence à la libération de l'Amérique latine et sera déterminée à s'engager auprès de la poignée de guerilleros regroupés au sein de l'armée de libération nationale (ELN), dirigée par le Che.Tania La guerrillera du Che rend hommage de façon éloquente à cette femme ; en même temps, il s'avère être une contribution éminente à nos connaissances de l'histoire latino-américaine du siècle dernier. Il nous livre l'une des pièces maîtresses de la stratégie de Che Guevara et de son armée révolutionnaire.Mariano Rodríguez Herrera, (Camaguey, Cuba, 1936) est journaliste, écrivain et historien. Il a combattu au sein du « Mouvement du 26 juillet » cubain dont l'un des leaders n'était autre que le Che. Il est l'auteur aux éditions du Rocher, en 1995, de l'ouvrage : Les Survivants du Che.Traduit de l'espagnol (Cuba) par Beatriz Muñoz Estrada-Maurin
Arrière-petite-nièce de Lamartine, d'un anticonformiste aussi affiché dans ses publications et ses chorégraphies que dans sa vie privée, elle fut l'égérie de l'avant-garde artistique et littéraire de la Belle Époque. La beauté et les provocations de Valentine de Saint-Point, tout comme ses liaisons illustres, lui offrirent l'image d'une scandaleuse à la mode. Elle posa pour Mucha et Rodin, Satie et Ravel mirent en musique ses vers. Apollinaire, Stravinski, Picabia, Chagall, Léger, Sonia et Robert Delaunay fréquentèrent son salon.Mais la Grande Guerre fut pour cette idéaliste effrontée une prise de conscience du matérialisme et de la violence du monde occidental. Convertie à l'islam, elle s'installa au Caire, devint intime de René Guénon et fut l'une des premières voix européennes à dénoncer la colonisation et à militer pour l'indépendance des pays arabes. Dérangeante, combattue de tous les côtés, elle mourra dans la misère et l'anonymat.
Sa vie passionnante, sa pensée avant-gardiste et son parcours à la Lawrence d'Arabie méritent d'être redécouverts.
Fawzia Zouari est une romancière et journaliste franco-tunisienne. Prenant parti pour les droits des femmes, chevalier des Arts et des Lettres, elle a déjà publié, entre autres, La deuxième épouse, Ce voile qui déchire la France, et Le corps de ma mère (Prix des cinq continents).