Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
A travers l'étude des modèles antiques (Grèce, Rome), de la patrie française - de la Gaule à la guerre de 1939-1945 -, des patries européennes voisines de la France (données géographiques, grands événements fondateurs, rôle des écrivains, grands hommes, symboles), ce livre propose une réflexion historique sur la question.
Cet ouvrage présente les années de formation d'Hadrien, les conditions de son accession à la tête de l'Empire, de son exercice du pouvoir et des modalités de sa succession, avec un panorama du monde romain et de la vie culturelle à son époque (littérature, beaux-arts, religion).
La danse macabre, connue surtout en France par les fresques de La Chaise-Dieu ou la musique de Saint-Saëns, représente un thème littéraire et iconographique très répandu dans la chrétienté occidentale à partir du XVe siècle. Les interrogations anciennes sur l'au-delà, l'angoisse causée par les hécatombes de la peste noire (1350) donnent à ce thème, en se chargeant de satire sociale, une médiatisation extraordinaire grâce à l'imprimerie. La France fut probablement l'accoucheuse de la danse macabre, ancrée aujourd'hui dans la culture populaire. Réveillé par les deux guerres mondiales, le thème reflète les préoccupations contemporaines, en tendant vers la caricature politique ou l'onirisme. Le thème des danses macabres resitue la place de la mort dans les sociétés actuelles.
Écrire une histoire de la Marine, c'est, au-delà de l'histoire militaire, aborder le problème politique essentiel de la place de la Marine dans la défense du territoire, et de son rôle pour assurer la présence de la France dans le monde. C'est aussi une histoire institutionnelle (la Marine est le plus ancien des grands services publics), économique (l'arsenal est la première grande entreprise de l'ère pré-industrielle), humaine (celle de ces équipages venus du commerce et de la pêche), et aussi technique, de la voile à vapeur au nucléaire. La question reste posée de savoir si la France, profondément terrienne, a une vocation maritime.
Il est difficile de savoir ce qu'est un historien. Pout tenter d'en définir le contenu, les auteurs répondent à diverses questions telles que : d'où vient cette vocation? Quelle a été l'évolution de ce métier? Quels sont les mobiles de l'historien?
Née en 1863 à l'initiative d'Henry Dunant pour secourir les militaires blessés ou malades, la Croix-Rouge n'a cessé depuis plus d'un siècle d'étendre ses compétences, ayant suscité l'émergence d'un nouveau droit, le droit international humanitaire, et travaillant sans relâche à son développement.
La réaction des écrivains français contre les attitudes fin de siècle et décadentes, entre 1890 et 1914, donne au dernier siècle d'or de la littérature française sa cohérence et sa diversité.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Avant de s'installer définitivement dans cette région de l'Asie occidentale à laquelle ils ont donné leur nom, les Turcs ont émigré depuis les régions orientales de l'Asie jusqu'en Europe centrale, parsemant leur route d'îlots ethniques et linguistiques qui subsistent encore de nos jours. Les Turcs d'aujourd'hui descendent sans doute de peuplades de cavaliers nomades, pasteurs et chasseurs vivant sous la tente qui, vers le IIe millénaire av. J.-C., nomadisaient dans les étendues situées au nord-ouest de la Chine septentrionale jusqu'aux environs du lac Baïkal, c'est-à-dire dans ce que l'on a appelé la Haute-Asie ou, selon la géographie moderne, la Mongolie. Découvrez les Karlouk, Kirghiz et Ouïgour et sept siècles d'histoire de la Turquie.
Une histoire accessible au grand public, insistant sur la période d'après 1918.
Comment se déroule la succession des générations dans les maisons des villages de Haute-Provence aux deux derniers siècles de l'Ancien Régime ? En utilisant au plus près les sources d'archives locales, Alain Collomp a reconstitué ici de manière vivante les mécanismes qui permettent à la société rurale provençale d'assurer sa reproduction sociale et biologique. Le modèle du système familial est le suivant : le chef de famille choisit un seul de ses enfants, un garçon, le plus souvent l'aîné, comme héritier privilégié ; tous les autres devront sortir de la maison ; le fils de famille, marié, avec des enfants devenus grands, restera toute sa vie sous l'autorité de son père. L'étude du système familial, de ses réussites et de ses échecs, est complétée par l'analyse économique et politique de la société villageoise. Dans une organisation complexe, la maison du père noue intimement les liens du sang et les liens du sol.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Il y a une politique de la ville, la nuit. Affirmation paradoxale. La loi du jour n'est-elle pas celle de la nuit ? Il y aurait une nuit du pouvoir ? Il devrait compter avec l'heure et le temps ? Et l'individu, libéré des horaires de travail et des circuits fléchés, serait enfin lui-même ? Ne soyons pas naïfs. L'emprisonnement dans les lieux (bars interdits, territoires protégés), dans les rites (marquages indélébiles, castes), dans les temps de parcours (manque de transports) est souhaité, recherché, monté de toutes pièces. Au quadrillage somnolent du pouvoir central se substituent les surveillances fortifiées des groupes nocturnes. A délire de puissance, délire et demi... Ce n'est donc qu'une illusion de dérive à laquelle se livre le citoyen de nuit. Cette illusion profite à tous, à lui-même, qui en jouit, au système, qui en vit. Un seul mérite à cette fausse liberté : elle dit la vérité du quotidien.
Cette étude se propose de saisir un moment particulier de l'histoire européenne : la coopération, puis la confrontation culturelle entre les vainqueurs de la Seconde guerre mondiale, sur le terrain de Berlin, ville qui deviendra à l'issue de la période l'un des enjeux, et le symbole de la guerre froide. L'originalité de ce travail est double : elle tient en premier lieu à la démarche comparative, puisque l'auteur, s'appuyant sur des archives et des sources nécessairement variées et asymétriques, s'est efforcé d'interroger de manière égale les pratiques culturelles respectives des Américains, des Britanniques, des Français et des Soviétiques chargés à Berlin d'administrer l'art de la rééducation. La seconde originalité de cet ouvrage vient de l'attention prêtée aux contenus des manifestations culturelles, ainsi qu'à leurs effets sur la population berlinoise, une attention qui tient en partie à l'expérience professionnelle de l'auteur, qui fut lui-même chargé d'une mission culturelle à Berlin au lendemain de l'unification allemande. Cette enquête résolument narrative se situe à niveau d'homme, de lecteur, de spectateur. C'est ainsi que l'on a cherché à faire revivre une brève période de dialogue international, sur fond de renaissance de la culture allemande : bonnes volontés initiales, incertitudes, improvisations, mais aussi arrogance et susceptibilités de vainqueurs inégaux entre eux, humiliation et sentiment de culpabilité des vaincus, méfiances, soupçons, calculs, manipulations, ce sont aussi les émotions de l'immédiat après-guerre qui constituent le corps de ce récit.
Révolution ? vous avez dit Révolution ? Depuis quelques millénaires, les hommes rêvent de la Révolution, organisent la Révolution, font la Révolution... et souffrent ou meurent pour la Révolution ou à cause d'elle. La fascination des lendemains qui chantent ne date pas d'hier ! N'est-ce pas parce que l'être humain est tenaillé par un désir irrationnel de rationalité, par une envie impure de pureté, par un besoin souvent injuste de justice, qu'il ne cesse, par la pensée, l'action, l'omission, de renverser l'ordre nécessairement imparfait de la société concrète en place, pour instaurer l'Ordre par excellence, sorti tout armé de son cerveau et qui, à l'usage, se révélera pourtant insupportable et odieux ? À l'instar de Pénélope, l'homme insatisfait refait sans cesse la Révolution, toujours la même ; faire et défaire sans trêve le tissu social... le divertissement favori de l'espèce ? Ce mouvement alternatif qui scande la progression de l'humanité plus qu'il ne la facilite ferait, en termes de physique sociale, penser au mouvement du piston d'un moteur à explosion en son cycle indéfiniment répété. La tentation est grande de développer cette analogie. Et l'auteur est de ceux qui, tel Oscar Wilde, peuvent résister à tout, sauf à la tentation. D'où ce livre.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
À la veille de la Révolution française, aucun citoyen français n'aurait songé à remettre en cause la nature même du régime politique en vigueur depuis plus de dix siècles ; pas un seul Français, selon Robespierre lui-même, n'était républicain en 1789.
Au siècle des Lumières, si, par exemple, Rousseau ou Montesquieu parlent de « République », c'est à la notion romaine de « res publica » qu'implicitement ils se réfèrent, c'est-à-dire à l'État lui-même.
La critique des formes de gouvernement, à laquelle d'aucuns s'essaient, si elle tente de distinguer - désormais - non pas une seule autorité, mais plusieurs pouvoirs à l'oeuvre dans la société, et d'aménager - entre eux - des rapports harmonieux dans une nation en pleine mutation, cette critique n'atteint pas, à de rares exceptions près (pour la plupart occultées : que l'on songe, en particulier, aux réflexions dégagées par Spinoza, au XVIIe siècle, sur l'essence des divers régimes politiques), la nature même du régime monarchique.
Qui plus est, la plupart des auteurs s'accordent à louer cette forme de gouvernement, qui semble apte - à condition de subir des aménagements - à répondre à toutes les exigences de l'État moderne.
Or, trois ans à peine après le serment du Jeu de Paume, la Convention nationale allait voir éclore une idéologie nouvelle et, bientôt, s'en faire l'apôtre convaincu : il s'agit de l'idéologie républicaine.
L'un des phénomènes marquants de l'époque, qui permit aux idées révolutionnaires de se répandre et de gagner à elles l'élite bourgeoise - et une fraction non négligeable des masses populaires - fut l'explosion massive des journaux après la proclamation, en 1789, de la liberté de la presse.
Cette tribune, combien plus puissante et efficace que celle des assemblées révolutionnaires, puisqu'elle en fut à la fois l'écho, le commentateur et, tant que la liberté fut respectée, le censeur potentiel et parfois redouté, contribua manifestement à préciser le sens et le contenu de l'idéal républicain, qui allait devenir celui de la nation française, une fois révélée la « trahison » de la famille royale.
La Terreur imposa sans conteste le mot même de République, mais suspendit l'application de la première constitution républicaine jusqu'à la paix, et musela toute forme d'opposition. Il ne pouvait s'agir, en 1793, de peser les mérites du nouveau régime politique, il fallait, en quelque sorte, « prouver le mouvement en marchant ».
C'est seulement après Thermidor, et durant les premiers mois du Directoire, que - la liberté de la presse ayant été rétablie, en fait puis en droit - une véritable presse républicaine, au sens où nous pouvons l'entendre aujourd'hui, put s'exprimer ; et le nombre des journaux s'accrut à nouveau considérablement.
La presse révolutionnaire était encore tributaire de conditions d'exploitation archaïques ; sa physionomie générale est, pourtant - et cela ne manque pas de surprendre quelque peu - comparable, sur plus d'un point, à celle de la presse contemporaine.
On voit en effet s'esquisser, de journal à journal, un dialogue ; les feuilles périodiques l'une à l'autre se répondent, n'hésitent pas à formuler des critiques sur la qualité de telle ou telle information, tissant ainsi entre elles des liens de famille, proclamant leurs inimitiés et formant finalement, ensemble, tout à la fois un pont - et peut-être un écran - entre les gouvernants et la nation.
La République se définit ainsi à la fois dans chaque journal de la famille républicaine, et au moyen de la presse tout entière. Elle tend à réunir, au-delà des distinctions qui demeurent, les Jacobins et les modérés.
Telles sont les différentes questions que cette étude de la presse parisienne en l'an IV tente d'analyser.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Conçue dans un cadre chronologique, qui s'étend de la Libération de la Corse (automne 1943), à la fin de mai 1945, l'étude de cette période vise moins à retracer les aspects militaires de l'été 1944, que ses multiples implications diplomatiques, politiques, économiques et sociales.
Comment le succès des Débarquements de Normandie et de Provence fut-il rendu possible grâce à l'effort conjugué des Alliés et de la Résistance, en dépit du fameux « Mur de l'Atlantique » ? C'est ce qu'on a cherché à établir avant toute chose.
De la réussite de ces opérations, devait résulter - chez les Français de la métropole - traumatisés par quatre années d'Occupation, un immense espoir de rénovation. Le pays avait-il les moyens de le réaliser, et ses nouveaux gouvernants la possibilité d'y parvenir ? Toute l'histoire de l'après-Libération tient en ces quelques mots.
Même à trente ans de distance, le bilan de la Libération est difficile à établir. Simple retour à la légalité républicaine, ou « quasi-révolution » manquée ou trahie ? Les historiens en discutent encore, sans parvenir à s'accorder sur ce point. En tout cas, qu'il s'agisse de l'attitude du Parti communiste ou de l'épuration, elle demeure une période controversée, qui suscite aujourd'hui encore bien des débats passionnés.
Claude Lévy, Docteur en Histoire, est actuellement secrétaire général adjoint du Comité d'Histoire de la Seconde Guerre mondiale.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.