« Les questions économiques sont trop importantes pour être laissées à une petite classe de spécialistes et de dirigeants. La réappropriation citoyenne de ce savoir est une étape essentielle pour transformer les relations de pouvoir. »
Thomas Piketty
En présentant l’évolution en longue durée des inégalités entre classes sociales dans les sociétés humaines, Thomas Piketty propose une perspective nouvelle sur l’histoire de l’égalité. Il s’appuie sur une conviction forte forgée au fil de ses recherches : la marche vers l’égalité est un combat qui vient de loin, et qui ne demande qu’à se poursuivre au XXIe siècle, pour peu que l’on s’y mette toutes et tous.
Cette histoire économique, sociale et politique, centrée sur les inégalités et la marche vers un monde plus juste, réussit le parti d’être courte, efficace et accessible à tous. Encore une fois, Christophe Brault se prête à l’exercice et propose une lecture efficace et passionnante.
Note de l’éditeur :
L’édition audio rend compte des principales données de chaque tableau et graphique reproduit dans le livre publié aux éditions du Seuil. Il n’est pas nécessaire de les avoir sous les yeux pour comprendre le propos du livre. Cependant, si vous souhaitez approfondir le sujet, vous pouvez les consulter en ligne à l’adresse suivante : http://piketty.pse.ens.fr/fr/egalite
TABLE DES MATIERES
Remerciements et note de l’éditeur
Introduction
Chapitre 1. La marche vers l’égalité : premiers repères
Chapitre 2. La lente déconcentration du pouvoir et de la propriété
Chapitre 3. L’héritage esclavagiste et colonial
Chapitre 4. La question des réparations
Chapitre 5. Révolutions, statuts et classes
Chapitre 6. La « grande redistribution », 1914-1980
Chapitre 7. Démocratie, socialisme et impôt progressif
Chapitre 8. L’égalité réelle contre les discriminations
Chapitre 9. Sortir du néocolonialisme
Chapitre 10. Vers un socialisme démocratique, écologique et métissé
Durée : 07H27
© Editions du Seuil, août 2021 © et (P) Audiolib, 2022
Toutes les sociétés humaines ont besoin de justifier leurs inégalités : il faut leur trouver des raisons, faute de quoi c'est l'ensemble de l'édifice politique et social qui menace de s'effondrer.
Les idéologies du passé, si on les étudie de près, ne sont à cet égard pas toujours plus folles que celles du présent. C'est en montrant la multiplicité des trajectoires et des bifurcations possibles que l'on peut interroger les fondements de nos propres institutions et envisager les conditions de leur transformation.
À partir de données comparatives d'une ampleur et d'une profondeur inédites, ce livre retrace dans une perspective tout à la fois économique, sociale, intellectuelle et politique l'histoire et le devenir des régimes inégalitaires, depuis les sociétés trifonctionnelles et esclavagistes anciennes jusqu'aux sociétés postcoloniales et hypercapitalistes modernes, en passant par les sociétés propriétaristes, coloniales, communistes et sociales-démocrates.
À l'encontre du récit hyper inégalitaire qui s'est imposé depuis les années 1980-1990, cet ouvrage montre que c'est le combat pour l'égalité et l'éducation, et non pas la sacralisation de la propriété, qui a permis le développement économique et le progrès humain.
En s'appuyant sur les leçons de l'histoire globale, il est possible de rompre avec le fatalisme qui nourrit les dérives identitaires actuelles et d'imaginer un socialisme participatif pour le XXIe siècle : un nouvel horizon égalitaire à visée universelle, une nouvelle idéologie de l'égalité, de la propriété sociale, de l'éducation et du partage des savoirs et des pouvoirs.
Indépendamment ou en prolongement du Capital au XXIe siècle, plongez avec Thomas Piketty et Christophe Brault dans l’histoire économique et politique des sociétés, un voyage passionnant et instructif !
Note de l'éditeur :
L’édition audio rend compte des principales données de chaque tableau et graphique cités. Il n’est pas nécessaire de les avoir sous les yeux pour comprendre le propos du livre. Cependant, nous vous indiquons leur numérotation afin que vous puissiez les consulter en ligne si vous souhaitez approfondir le sujet. Les tableaux et les graphiques ont des numérotations distinctes. Ils sont disponibles ici : http://piketty.pse.ens.fr/fr/ideologie
TABLE DES MATIERES
Avertissement au lecteur et remerciements
Introduction
Première partie : Les régimes inégalitaires dans l’histoire
Chapitre 1. Les sociétés ternaires : l’inégalité trifonctionnelle
Chapitre 2. Les sociétés d’ordres européennes : pouvoir et propriété
Chapitre 3. L’invention des sociétés de propriétaires
Chapitre 4. Les sociétés de propriétaires : le cas de la France
Chapitre 5. Les sociétés de propriétaires : trajectoires européennes
Deuxième partie : Les sociétés esclavagistes et coloniales
Chapitre 6. Les sociétés esclavagistes : l’inégalité extrême
Chapitre 7. Les sociétés coloniales : diversité et domination
Chapitre 8. Sociétés ternaires et colonialisme : le cas de l’Inde
Chapitre 9. Sociétés ternaires et colonialisme : trajectoires eurasiatiques
Troisième partie : La grande transformation du XXe siècle
Chapitre 10. La crise des sociétés de propriétaires
Chapitre 11. Les sociétés sociales-démocrates : l’égalité inachevée
Chapitre 12. Les sociétés communistes et postcommunistes
Chapitre 13. L’hypercapitalisme : entre modernité et archaïsme
Quatrième partie : Repenser les dimensions du conflit politique
Chapitre 14. La frontière et la propriété : la construction de l’égalité
Chapitre 15. Gauche brahmane : les nouveaux clivages euro-américains
Chapitre 16. Social-nativisme : le piège identitaire postcolonial
Chapitre 17. Éléments pour un socialisme participatif au XXIe siècle
Conclusion
Durée : 43H29
© Éditions du Seuil, septembre 2019 © et (P) Audiolib, 2021
L’histoire a commencé quand les hommes ont inventé les dieux.Elle s’achèvera quand ils deviendront des dieux.Cette « Brève histoire de l’humanité » déroule notre histoire globale, des premiers hominidés à aujourd’hui et interroge l’avenir qui nous attend. Comment l’Homo Sapiens a-t-il réussi à dominer la Terre ? Quelle singularité nous a permis de s’unir pour créer villes et empires, l’idée de religion, les concepts politiques de nation ou plus récemment des droits de l’homme ? Pourquoi cette dépendance et cette croyance que notre bonheur dépend de l’argent et de la possibilité de consommer ? Que voulons-nous pour ce troisième millénaire ?
Mêlant Histoire et Science, cet essai provocateur, érudit et audacieux déconstruit les idées reçues à l’aube d’une nouvelle révolution cognitive de l’humanité qu’Harari voit pointer dans le développement des neurosciences et de l’intelligence artificielle, entre autres. Quel sera notre dessein ?
Durée : 15H54
© Yuval Noah Harari, 2012 - Kinneret, Zmora-Bitan, Dvir, 2011. © Éditions Albin Michel, 2015 © et (P) Audiolib, 2017
39 historiennes et historiens remontent à la source de nos préjugés
Les préjugés se définissent comme des opinions préconçues et mal fondées. La majorité d'entre eux stigmatisent des groupes humains : les peuples, les nations, les femmes, les gros, les roux, les riches, les pauvres, les artistes, les intellectuels... Ils expriment un sentiment de supériorité ou un complexe d'infériorité d'un groupe envers un autre. Rien ni personne n'est à l'abri de ces jugements, pas même les animaux, les couleurs, les aliments ou les arts.
Dans cette Histoire des préjugés, les historiennes et les historiens sont remontés à la source de plus de cinquante préjugés pour en expliquer la genèse, le contexte historique et surtout la permanence à travers les âges. Une leçon d'histoire et un antidote à la haine.
Rendu célèbre par ses récits de voyage et son humour, l'Américain Bill Bryson entreprend dans ce nouveau livre le plus extraordinaire des périples : surpris d'apprendre qu'on pourrait acheter tous les composants chimiques de notre organisme pour cinq dollars dans une quincaillerie, il décide d'explorer le corps humain et d'en percer les secrets.
Le volume que Zweig consacre à Tolstoï est l'un des plus personnels et emblématiques de la collection.La présentation de Stefan Zweig s'ouvre sur un Tourgueniev moribond qui, du fond de sa couche, rédige quelques mots à l'attention de Tolstoï pour le supplier de reprendre la plume (« Revenez à la littérature ! C'est votre don véritable. Grand écrivain de la terre russe, entendez ma prière ! »). Avec cette scène inaugurale, Zweig amène aussitôt le lecteur au moment clé de la biographie de Tolstoï : vers sa cinquantième année, l'écrivain russe est victime d'un ébranlement intérieur qui va le pousser à rechercher sans fin, chez les philosophes d'abord puis dans la religion, le sens caché de la vie. Zweig ne cache pas son admiration pour celui qui s'est alors donné pour mission de se sauver lui-même, et toute l'humanité avec.
« Tout homme d'état, tout sociologue découvrira dans sa critique approfondie de notre époque des vues prophétiques, tout artiste se sentira enflammé par l'exemple de ce poète puissant qui se tortura l'âme parce qu'il voulait penser pour tous et combattre par la force de sa parole l'injustice de la terre. »
Né le 28 novembre 1881 à Vienne, Stefan Zweig, écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien, s'est suicidé le 22 février 1942 à Petrópolis, au Brésil. Ami de Freud, Schnitzler, Romain Rolland ou encore Richard Strauss, Zweig faisait partie de l'intelligentsia juive viennoise, avant de quitter son pays en 1934 en raison de la montée du nazisme. Réfugié à Londres, il poursuit une oeuvre de biographe et surtout d'auteur de romans et de nouvelles.
Dans la vie d'un lecteur, certains auteurs occupent une place à part : lectures inaugurales, compagnons de tous les jours, sources auxquelles on revient. La collection « Les auteurs de ma vie » invite de grands écrivains d'aujourd'hui à partager leur admiration pour un classique, dont la lecture a particulièrement compté pour eux.
Marie-Antoinette est une biographie de la reine Marie-Antoinette d'Autriche, écrite par Stefan Zweig et publiée en 1932 dans l'édition originale en allemand, puis en 1933 dans la traduction en français due à Alzir Hella. S'appuyant sur les archives de l'Empire autrichien et sur la correspondance du comte Axel de Fersen, qu'il fut le premier à pouvoir consulter intégralement, Stefan Zweig retrace la vie de cette reine, ni sainte du royalisme, ni prostituée de la Révolution mais une femme somme toute ordinaire.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ami de Sigmund Freud, Arthur Schnitzler, Romain Rolland, Richard Strauss, Émile Verhaeren, Stefan Zweig a fait partie de l'intelligentsia juive viennoise, avant de quitter son pays natal en 1934, à cinquante-trois ans, en raison de la montée du nazisme. Réfugié à Londres, il y poursuit une oeuvre littéraire, de biographe (Joseph Fouché, Marie-Antoinette, Marie Stuart) mais surtout d'auteur de romans et nouvelles : Amok, La Pitié dangereuse, La Confusion des sentiments, Le Joueur d'échecs. Dans son livre testament, Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen, Zweig se fait chroniqueur de cet « âge d'or » de l'Europe, et analyse ce qu'il considère comme l'échec d'une civilisation.
Peu avant son assassinat par les nazis le 16 juin 1944, l'historien et résistant Marc Bloch nous a laissé un message d'espoir. Celui de voir la discipline à laquelle il avait voué sa vie aider les hommes à mieux vivre. En hommage à son illustre prédécesseur et à son message plus que jamais nécessaire, Gérard Noiriel a sélectionné une partie des chroniques " Le pourquoi du comment : histoire " qu'il présente chaque jour sur France Culture dans l'émission " Le Cours de l'histoire " par Xavier Mauduit. Ces chroniques montrent comment les progrès de la recherche historique peuvent nous aider à combattre nos préjugés, à mieux connaître la souffrance des hommes, tout en offrant aux citoyens des éclairages permettant de comprendre l'actualité politique. Un ouvrage ambitieux mais qui, parce qu'il fait appel à des histoires singulières et hautes en couleur, ou aborde de façon inattendue des événements connus de chacun, se veut avant tout accessible et distrayant.
Depuis des siècles, nous nous racontons sur les origines de l'inégalité une histoire très simple. Pendant l'essentiel de leur existence sur terre, les êtres humains auraient vécu au sein de petits clans de chasseurs-cueilleurs. Puis l'agriculture aurait fait son entrée, et avec elle la propriété privée. Enfin seraient nées les villes, marquant l'apparition non seulement de la civilisation, mais aussi des guerres, de la bureaucratie, du patriarcat et de l'esclavage. Or ce récit pose un gros problème : il est faux.
«Pour Vladimir Poutine, le contrôle de la mémoire historique, de l'interprétation du passé, est un enjeu essentiel.»
Le 24 février 2022, l'opinion mondiale découvre avec stupeur le discours de Vladimir Poutine justifiant l'invasion de l'Ukraine, au prétexte de faire cesser un «génocide» exercé par un régime qu'il convient de «dénazifer». Cette extraordinaire falsification de l'histoire s'inscrit dans le droit fil du grand récit national construit au cours des vingt dernières années par Vladimir Poutine et dont l'ONG Mémorial fit les frais en 2021. Ce récit, exaltant la grandeur d'une «Russie éternelle» face à un Occident agressif et décadent, n'admet aucune contestation pour servir les intérêts géopolitiques d'un régime dictatorial et répondre aux attentes d'une société désorientée suite à l'effondrement du système soviétique.
Ce Tract éclaire les origines de cette distorsion des faits historiques et la façon dont elle est mise en oeuvre pour légitimer la première guerre du XXIe siècle sur le continent européen.
2 octobre 1925, sur la scène du théâtre des Champs-Élysées, le public, venu en nombre, découvre Joséphine Baker dans La Revue nègre. Elle a 19 ans, c'est un triomphe. Elle danse le charleston, vêtue de sa seule peau brune, portant sa nudité comme une panthère noire sa fourrure. En 1931, elle chante J'ai deux amours. Une star internationale est née.
Gérard Bonal, dans une approche personnelle et presque sentimentale, liée à ses souvenirs d'enfance, livre un portrait par touches de la « Vénus noire ». Il nous entraîne sur ses traces, de l'enfance pauvre à Saint-Louis, Missouri, jusqu'à la lutte pour les droits civiques aux côtés de Martin Luther King. On embarque avec elle en 1925 sur le paquebot qui l'emmène vers l'Europe, dans un voyage qu'elle espère sans retour, pour fuir la misère et la ségrégation. On l'escorte dans le Paris nocturne des Années folles, celui des théâtres de music-hall - le Casino de Paris, les Folies Bergère -, des night-clubs de Pigalle, au bras de ses amants, Georges Simenon ou Giuseppe Abatino, dit Pepito, son impresario et mentor pendant dix ans. Dès 1941, l'icône des Années folles rejoint les services secrets de la France libre. Militant inlassablement pour la fraternité universelle, elle adoptera après la guerre douze enfants venus du monde entier, sa fameuse « tribu arc-en-ciel », qu'elle installera dans le château des Milandes, en Dordogne.
À sa mort, le 12 avril 1975, une vague d'émotion submerge le pays, des funérailles nationales sont décrétées. Aujourd'hui, la petite danseuse de Saint-Louis qui a conquis Paris en une soirée sera la première femme noire à reposer au Panthéon.
« Quand on a de tels alliés, on n'a pas besoin d'ennemis ! » constate Gérard Araud dans cette relecture inédite de l'entre-deux-guerres. Un regard passionnant sur cette période cruciale où la France,lucide et terriblement seule, se battait pour sauver la paix.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la France sort victorieuse mais épuisée, durablement blessée dans sa chair et sur son territoire. L'Allemagne n'accepte pas sa défaite et se sent humiliée par le traité de Versailles. L'Angleterre, qui a limité les pertes grâce à sa géographie, trouve que la France se plaint trop. Quant aux États-Unis, ils n'ont qu'une obsession : récupérer l'argent prêté. Et en ne ratifiant pas le traité, les Américains rendent caduque la sécurité de notre frontière. Le rêve de Clemenceau d'une entente à trois s'évanouit, trahi par ses alliés.
C'est en diplomate que Gérard Araud retrace cette histoire, agrémentée de savoureux portraits : Poincaré, Briand, Berthelot, Lloyd George dont Clemenceau dit qu'il est « capable de mentir huit fois dans la même journée ! », Saint-John Perse, Keynes, Barthou ou Daladier. Il raconte les avancées, les reculades, les espoirs et les trahisons de chaque acteur jusqu'au précipice de la Seconde Guerre mondiale.
Au moment où la guerre est de retour en Europe et où pèse l'ombre du passé, voici une formidable et nécessaire leçon d'Histoire.
Les femmes ont une histoire, une histoire de luttes pour leurs droits, conquis, arrachés, défendus, une histoire de colère contre les discriminations, les inégalités, une « Rage against the machisme ».
L'historienne Mathilde Larrère, spécialiste des révolutions du XIXe siècle, retrace les combats féministes de la Révolution française jusqu'au mouvement #MeToo d'aujourd'hui, sur les pas de Louise Michel, de Gisèle Halimi, mais aussi de tant d'autres invisibilisées, comme Pauline Léon, Malika El Fassi, les colleuses contre les féminicides...
À l'histoire, le livre mêle des récits, des documents d'époque, des chansons et des slogans, reflétant l'ardeur et la détermination de celles qui n'acceptent pas l'inégalité des sexes, montrant combien elles se tiennent la main au-delà des siècles.
Luttes pour l'égalité, pour les droits de voter, s'instruire, se défendre, gouverner leurs propres corps, mais aussi pour l'émancipation des femmes des colonies : autant de domaines où la liberté des femmes a été bafouée, autant de droits à conquérir et à défendre, encore, aujourd'hui et demain.
Durée : 04H50
© Éditions du Détour, Bordeaux, 2020 © et (P) Audiolib, 2022
Louis Darquier de Pellepoix (1897-1980) est moins connu pour son action que pour ce qu'il symbolise : la haine du juif, le collaborationnisme, le négationnisme. Commissaire général aux Questions juives de 1942 à 1944, il est l'incarnation de l'antisémite et du collaborateur sans scrupules.
Partisan des ligues d'extrême droite en 1934, conseiller municipal de Paris proche de l'Action française, Darquier de Pellepoix se lance dans la carrière antisémite après la victoire du Front populaire en 1936. Agitateur opportuniste et violent, il crée le Rassemblement antijuif de France. Ministre de Vichy pendant l'Occupation, il pousse aux rafles et s'épanouit dans la propagande.
Démis de ses fonctions peu avant la Libération, dans une atmosphère de scandale et de corruption, puis exilé en Espagne, ce champion de l'antisémitisme français se fait oublier jusqu'en 1978, quand, dans un entretien accordé à L'Express, il déclare : « Je vais vous dire, moi, ce qui s'est passé à Auschwitz. On a gazé. Oui, c'est vrai. Mais on a gazé les poux... »
À travers le parcours de cet activiste d'extrême droite, ce sont tous les mécanismes de l'antisémitisme, du fascisme français et du négationnisme que Laurent Joly met en lumière.
" Méfiez-vous de Varret ! " Dominique de Villepin a glissé un jour ce conseil avisé... Mieux que personne, il savait que le témoignage du général Varret pouvait être ravageur pour la politique française menée au Rwanda à l'époque du génocide.
Aujourd'hui, Jean Varret sort du silence. Né en 1935 dans une famille de militaires, cet officier de caractère a passé quarante ans sous l'uniforme. Jeune para en Algérie, il a été envoyé au Gabon, en Centrafrique, au Tchad, parfait soldat de la France proclamée gendarme de l'Afrique ". Après avoir dirigé le Centre des hautes études militaires, il accède à l'état-major, le coeur de l'institution. François Mitterrand le nomme à la tête de la Coopération militaire. Mais, refusant d'assumer la dérive de l'Élysée au Rwanda, Jean Varret démissionne en 1993, un an avant le génocide. Il en paie le prix fort, avant d'être réhabilité par la commission Duclert, composée d'historiens chargés d'un rapport pour le président de la République, en 2021. Il est le seul parmi les officiers généraux et les hauts fonctionnaires à avoir sauvé l'honneur en tentant de s'opposer à une politique folle.
" C'est parce que nous, militaires, n'avons pas vraiment appris à penser par nous-mêmes que nous avons été capables de nous perdre au Rwanda ", explique Jean Varret dans cet examen de conscience, à la fois personnel et collectif. Il passe ainsi le témoin aux générations suivantes pour qu'elles cultivent la lucidité et l'intelligence face aux événements.
Ce livre d'entretiens a été mené par Laurent Larcher, journaliste à La Croix.
Grâce à leur audace et leur esprit de découverte, la science, la cartographie et le rêve d'aventure ont progressé au cours des siècles. Voici les portraits fascinants de sept grands marins qui ont fait rayonner la France sur les mers du XVIe au XXesiècle.
Sans Jacques Cartier, « le découvreur du Canada », Samuel Champlain n'aurait jamais fondé le rêve d'une Amérique française. Bougainville est célèbre pour son premier tour du monde mais qui se souvient de Bellot, aventurier de l'extrême, véritable héros outre-Manche qui fit entrer notre pays dans la grande histoire de l'exploration arctique ? On doit à Dumont d'Urville la terre Adélie. Ce naturaliste intrépide retrouva les vestiges d'une des deux frégates de Lapérouse à Vanikoro. Enfin, la connaissance de la péninsule Antarctique et du Groenland doivent beaucoup à Jean-Baptiste Charcot, surnommé par les Anglais « Polar Gentleman ».
Du golfe du Saint-Laurent au passage du Nord-Ouest, du Chili à l'île de Pâques, de l'Alaska au Kamtchatka ou les îles Samoa, cet ouvrage écrit par trois spécialistes est un bel appel du large et une invitation aux heures héroïques des grandes expéditions françaises.
50 ans auprès du couple royal - Confidences exclusivesAmi intime et biographe du couple royal, l'écrivain Gyles Brandreth a recueilli ses confidences durant plus de cinquante ans. À partir des notes de ses conversations privées avec Elizabeth, il livre un ouvrage très personnel et inédit sur le plus ancien monarque de l'Histoire. De son enfance dans les années 1920 à l'ère de Harry et Meghan, de ses années de guerre au château de Windsor à sa mort à Balmoral, ce livre est à la fois le récit d'un siècle tumultueux de l'histoire royale et le portrait d'une femme remarquable. Avec un humour rafraîchissant so british, une honnêteté et une justesse sans faille, Elizabeth s'impose comme LA biographie incontournable d'une souveraine qui, sa vie durant, a été l'emblème de la force et de la résilience dans le monde entier.
Le coup de gueule d'un historien en colère.
Exaspéré par les polémiques qui surgissent à tout bout de champ sur Napoléon, relatives particulièrement à l'esclavage, au patriarcat, à sa dictature ou aux guerres que l'Empereur a menées, Thierry Lentz y a répondu dans cet essai argumenté, au ton vif et personnel. Vingt chapitres très enlevés pulvérisent les faux procès, fondés pour la plupart sur l'ignorance et l'anachronisme, parfois sur l'aveuglement idéologique et la bien-pensance, voire la haine de la France et de son histoire, devant laquelle les politiques se courbent trop souvent. Surtout, l'historien impeccable, sans défendre systématiquement Napoléon, rappelle le rôle décisif et pérenne tenu par le Consulat et l'Empire dans la construction de la France contemporaine, jusque dans notre présent et notre intimité. Oui, Napoléon vit en nous, et les Français, dans leur ensemble, ne s'y trompent pas, qui reconnaissent en lui un héros national, avant et à côté de Charles de Gaulle.
Antonio Gramsci (1891-1937) reste l'un des penseurs majeurs du marxisme, et l'un des plus convoqués.
L'OEuvre-vie aborde les différentes phases de son action et de sa pensée - des années de formation à Turin jusqu'à sa mort à Rome, en passant par ses activités de militant communiste et ses années d'incarcération - en restituant leurs liens avec les grands événements de son temps : la révolution russe, les prises de position de l'Internationale communiste, la montée au pouvoir du fascisme en Italie, la situation européenne et mondiale de l'entre-deux-guerres. Grâce aux apports de la recherche italienne la plus actuelle, cette démarche historique s'ancre dans une lecture précise des textes - pour partie inédits en France -, qui permet de saisir le sens profond de ses écrits et toute l'originalité de son approche.
Analysant en détail la correspondance, les articles militants, puis les
Cahiers de prison du révolutionnaire, cette biographie intellectuelle rend ainsi compte du processus d'élaboration de sa réflexion politique et philosophique, en soulignant les
leitmotive et en restituant " le rythme de la pensée en développement ".
Au fil de l'écriture des
Cahiers, Gramsci comprend que la " philosophie de la praxis " a besoin d'outils conceptuels nouveaux, et les invente : " hégémonie ", " guerre de position ", " révolution passive ", " subalternes ", etc. Autant de concepts qui demeurent utiles pour penser notre propre " monde grand et terrible ".
On les appelle spin doctors, genies du faire croire, persuadeurs clandestins ou ingenieurs des ames. Publicitaires, communicants, cinéastes ou propagandistes politiques, ces hommes ont en commun d'etre passes maitres dans l'art de la manipulation de masse.
Ils bouleversent les regles du jeu politique, font et defont des elections, fabriquent le consentement, défendent les intérêts d'industries polluantes, influencent a leur insu le comportement de millions d'individus. Souvent meconnus, agissant pour la plupart dans l'ombre, ils concoivent et deploient leurs techniques de persuasion en tirant profit des progres constants des sciences et des techniques.
Spécialiste de l'histoire de la propagande contemporaine, David Colon propose une approche inédite de l'art de la persuasion : il réunit, pour la première fois dans un même livre, les portraits de vingt des plus grands maîtres de la manipulation des XXe et XXIe siècles. De Goebbels a Walt Disney, de Lin Biao a Mark Zuckerberg, Richard Thaler ou Steve Bannon, l'auteur nous raconte l'invention de la propagande de guerre, du lobbying, du nudge ou de la publicité microciblee.
L'histoire de la famille qui a forgé l'Amérique.Plus encore que les Kennedy, le clan Roosevelt est LA dynastie politique américaine par excellence. Sa longévité s'étend sur trois siècles, elle recense plusieurs héros patriotes lors de l'épopée de la fondation des États-Unis, et elle compte dans ses rangs de grands businessmen et philanthropes typiques de l'aristocratie new-yorkaise du XXe siècle naissant. Surtout, cette famille d'origine hollandaise - bien vite scindée entre deux branches distinctes, celle de Hyde Park et celle d'Oyster Bay - donne deux grands présidents. Theodore (au pouvoir entre 1901 et 1909) puis Franklin (à la tête du pays de 1933 à 1945) guident une Amérique agitée par deux guerres mondiales et la Grande Dépression. Le premier, républicain, est l'un des quatre présidents à avoir son visage gravé dans le rocher du mont Rushmore, tandis que le second, démocrate et élu à quatre reprises à la Maison Blanche, initie entre autres le fameux
New Deal et rompt avec l'isolationnisme caractéristique des États-Unis.
Mais le parcours de cette famille est loin d'être une simple histoire d'hommes : Eleanor Roosevelt, femme de Franklin mais aussi grande diplomate et militante, est aujourd'hui encore le modèle parfait de la
First Lady ; tandis qu'Alice Roosevelt, fille de Theodore, rebelle et féministe avant l'heure, fut en son temps une superstar mondiale.
Cet ouvrage, digne des meilleures sagas historiques, est le récit d'un pays, d'une famille, mais aussi de nombreux destins, certes liés mais tous uniques.
Le Saint Suaire de Turin est ce linceul conservé dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste qui présente la double empreinte ventrale et dorsale d'un crucifié mort, flagellé et torturé, avec tous les signes de la Passion (traces du coup de lance et de la couronne d'épines...). A-t-il vraiment été le témoin de l'ensevelissement de Jésus le Nazaréen à Jérusalem le 3 avril de l'an 33 ?Il existe un décalage abyssal entre ce que répètent des personnes mal informées, qui s'obstinent à soutenir des thèses dépassées, comme la malencontreuse analyse au carbone 14 de 1988, faussée par plusieurs pollutions et assignant de façon erronée à cette célèbre toile de lin une datation médiévale, et les dernières expérimentations scientifiques, toutes convergentes, allant en sens contraire.Dans cette synthèse complète, loin de tout esprit polémique, Jean-Christian Petitfils montre, de façon claire et convaincante, qu'il n'y a plus aucun doute aujourd'hui : le Saint Suaire de Turin est bien authentique. Non seulement les renseignements qu'il fournit sur la Passion du Christ sont exceptionnels, mais les caractéristiques uniques et déroutantes de l'image, que l'on n'a jamais pu reproduire à l'identique malgré toutes les techniques modernes - inversion des couleurs, tridimensionnalité, projection orthogonale sans effet latéral, absence de la moindre trace de décomposition du corps ni d'arrachement des caillots de sang -, semblent nous introduire à un autre mystère...
Le 21 juin 1943, Jean Moulin est arrêté. Il vient d'être dénoncé. Face à lui, Klaus Barbie, le chef de la Gestapo de Lyon. Tous deux savent que la partie est finie.
" Affreusement torturé par un ennemi sans honneur ", dit le général de Gaulle, le héros français va mourir lors de son transfert en Allemagne. Son corps est incinéré et ses cendres sont classées
" inconnues " au cimetière du Père-Lachaise.
C'était il y a quatre-vingts ans.
On pense tout connaître, tout savoir de celui qui a donné sa vie pour la France. Pourtant, nul n'évoque plus sa mémoire. En entrant au Panthéon, en 1964, et surtout dans les livres d'histoire, l'homme a été réduit à l'image figée d'un héros.
Il est temps de raconter la vie de Jean Moulin, d'écrire son épopée alors que ses derniers compagnons sont aujourd'hui disparus , de sonder ses faiblesses, de restituer son humanité. De lui rendre hommage.
Fabrice Grenard, le grand spécialiste de la Résistance, a relevé ce défi. Avec cet ouvrage, il nous plonge au coeur des années sombres et réveille notre fierté patriotique.
D’Alexandre le Grand aux nouvelles Routes de la Soie, 2500 ans d’histoire comme vous ne l’avez jamais lue.
Avec son « histoire du coeur du monde », Peter Frankopan renverse notre récit traditionnel, qui gravite autour de la Grèce antique, de Rome et de l’irrésistible ascension de l’Occident. Une approche réductrice, qui mérite une relecture urgente et approfondie.
L’auteur élargit la perspective et tourne son regard vers « une région située à mi-chemin entre Orient et Occident, qui va des rives orientales de la Méditerranée jusqu’à la mer Noire et à l’Himalaya ». C’est là qu’il place le curseur de sa lecture de l’histoire.
Salué par la presse internationale comme le « plus important livre d’histoire publié depuis des décennies », Les Routes de la Soie est un voyage grisant à travers les siècles, de l’Europe à la Chine, décentrant avec audace le regard pour éclairer d’une lumière nouvelle notre compréhension du monde.
Le livre audio Les Routes de la soie est accompagné d'un livret PDF, comportant plusieurs cartes, que vous pouvez retrouver sur le site d'Audiolib.
Durée : 24H30
© Peter Frankopan, 2015 © Guillaume Villeneuve, 2017. Éditions Nevicata, 2017 (C) et (P) Audiolib, 2019