Tel un virus, les idées reçues circulent largement et rapidement. Nous pouvons tous être contaminés, parfois sans en être conscients. Elles ont l'apparence de l'évidence, mais elles masquent la réalité.
En interrogeant les idées reçues les plus répandues, Pascal Boniface remet les réalités du monde contemporain en perspective. Grâce à une vision globale et un sens de la pédagogie, il déconstruit les jugements à l'emporte-pièce, qui ne résistent pas à un examen scrupuleux des rivalités géopolitiques.
Par un regard critique et expert, cet ouvrage rend accessibles les questions internationales qui agitent le débat public !
bell hooks a commencé à explorer la signification de l'amour dans nos sociétés modernes avec All About Love, best-seller aux États-Unis. Elle a poursuivi ce dialogue avec Salvation : Black People and Love, et conclut la trilogie avec Communion : The Female Search for Love. Cet essai militant, intime et provocateur, met au défi chaque femme de revendiquer courageusement la recherche de l'amour comme un engagement pour la liberté. Dans le style engagé qui lui est propre, l'auteur explore la manière dont les idées sur les femmes et l'amour ont été modifiées par le mouvement féministe, par la pleine participation des femmes au marché du travail et par la culture du self-help. Un livre qui propose des alternatives à la culture patriarcale, raciste et homophobe en invitant à bâtir un avenir différent.
Floyd, Trayvon Martin, Eric Garner ou Michael Brown, ces tragiques événements dépassent de loin le mouvement Black Lives Matter. Il faut, les appréhender, revenir à la source d'un "Nouveau Monde", d'une terre de liberté qui rendit esclaves tant d'hommes et de femmes. Esclavage, guerre de Sécession, ségrégation, Kux Klux Klan ont en commun l'âme blanche de l'Amérique, devenant une idéologie.
En revenant sur l'Histoire des premiers Américains, Eddy Chevalier pose sans ambage des questions claires. Afro-Américain est-il un oxymore? Noirs et Blancs sont-ils en guerre ? Pourquoi la population blanche a-t-elle été aussi réfractaire à la mise en place d'une société égalitaire ? Comment adoucir la radicalité d'une partie de la communauté noire ayant reçu l'amertume en héritage ? Et enfin : qu'es-tu donc, Amérique ? Pourquoi refuses-tu si violemment d'être noire?
Cet essai se veut un manifeste antiraciste. Il prône l'éducation comme solution et s'attaque aux fausses vérités et préjugés dans l'acide corrosif d'une pédagogie historique, critique et exigeante.
Traduit de l'anglo-américain, le concept de genre s'est progressivement imposé en France au cours des quinze dernières années. Il recouvre désormais un corpus incluant d'autres concepts qui l'ont précédé, tels que « rapports sociaux de sexe » ou « domination masculine ». L'objectif de ce manuel est de mieux cerner la polysémie du genre et d'introduire aux recherches prolifiques qui sont rassemblées sous sa bannière.
Tous les travaux de la sociologie du genre ont en commun une problématique : la construction sociale de la différence hiérarchisée des sexes et/ou des sexualités ; une histoire, commencée dans les années 1970, ancrée dans une critique féministe de la sociologie de l'époque qui voyait dans la classe sociale le seul clivage pertinent pour analyser les relations sociales ; une ambition : faire la preuve, enquête après enquête, de la transversalité des rapports de sexe et de sexualité dans le monde social, et convaincre de la nécessité de leur prise en compte dans l'élaboration de n'importe quel objet sociologique.
Passant en revue plus de deux cents ans de pensée féministe, ce titre audacieux propose une lecture du mouvement à la lumière d'éclairages philosophiques. Parmi les figures bien connues des bibliothèques françaises, on retrouve bien sûr Simone de Beauvoir, mais aussi Michel Foucault, Pascal ou Hubertine Auclert. Carol Hay revient sur la diversité des courants féministes, passé et actuels, leurs origines, leurs idées clés, et démêle leurs débats les plus récents, proposant des pistes de réflexion autour des questions fondamentales que sont l'origine des rôles genrés ou les liens entre le sexisme et d'autres formes d'oppression. À une époque où le mot féminisme déclenche toutes sortes de réactions, souvent contradictoires et mal informées, la philosophe donne à lire un examen clair et inspirant de ce que signifie être féministe aujourd'hui, sans se contenter d'analyses conceptuels mais proposant aussi des solutions à notre portée pour rendre les sociétés plus justes.
Depuis la fin du XIXe siècle, la famille s'est transformée en permettant à chacun de ses membres d'avoir une identité de plus en plus personnelle, reconnue par ses proches, et dans une ambiance idéalement affective. Schématiquement les changements se sont déroulés en deux temps.
Lors de la première modernité jusqu'aux années 1960, se sont imposés l'évidence du mariage amoureux, une grande division du travail entre les sexes, le repli sur le bonheur familial, et le soutien de l'État-providence.
Avec la seconde modernité, sont apparus le droit au divorce et à la séparation, l'apparition de nouvelles formes familiales, le succès des normes psychologiques, le processus d'individualisation de la femme et de l'enfant, le déclin de la norme hétérosexuelle. En conséquence, des tensions naissent entre les exigences du maintien de la vie commune et celles de la défense de soi pour chacun de ses membres. Dans cette 7e édition, revue de cet ouvrage, sont décrites les manières dont la famille est réinventée.
Cet essai d'histoire littéraire rompt avec l'image galvaudée de « l'écriture femme », montrant que l'écriture n'a pas de sexe mais que la situation sociale des femmes a entravé l'épanouissement de leur création littéraire. Pourquoi les femmes sont-elles restées en marge de l'histoire littéraire, oubliées des manuels, des éditeurs, classées sous des prénoms, des pseudonymes masculins ou des patronymes conjugaux qu'on leur reprochait de déshonorer par leurs publications ? En invitant à lire des oeuvres d'écrivaines françaises du Moyen Âge au XXe siècle, en leur restituant la force de leur engagement, de leur volonté et de leur originalité, l'auteur montre qu'on peut aborder cette littérature selon une perspective différente de celle qui prône une image de la femme, un mythe de la féminité ou la vision d'une totalité femme.
Comment la société construit-elle les individus ? Quels sont les processus sociaux à travers lesquels nous devenons ce que nous sommes ? C'est toute la question de la socialisation.
Cet ouvrage en dresse un panorama d'ensemble, des écrits des fondateurs de la discipline aux recherches les plus récentes, et propose une grille d'analyse de la façon dont la société nous forme et nous transforme.
L'auteure montre comment, au fil du cycle de vie, s'articulent les actions socialisatrices respectives de la famille (et à travers elles de la structure sociale et des rapports sociaux de sexe), des professionnels de l'éducation et des normes éducatives, de l'école, des groupes de pairs, de la vie en couple, du travail, du passage par diverses institutions ou de la participation à diverses interactions.
Chacun pourra ainsi mieux mesurer la puissance des processus de socialisation, et leurs enjeux.
La pandémie de Covid19 a mis en évidence à quel point les processus de propagation affectent nos vies en profondeur. Mais elle révèle également l'existence conjointe d'une propagation d'un tout autre ordre : celle des informations, des consignes, des données, des rumeurs et des fake news. Si ce paradigme de la propagation est déjà utilisé dans de nombreuses disciplines (des sciences naturelles ou sociales), il n'a cependant pas obtenu un statut spécifique.
Cet ouvrage, en faisant le tour d'horizon de tous les travaux qui adoptent ce point de vue, a pour ambition de montrer la fécondité d'une approche des sociétés sous l'angle de la propagation, à côté de l'analyse traditionnelle des structures sociales et des préférences individuelles.
En s'appuyant sur les méthodes du Big Data offertes par le numérique et la traçabilité généralisée de nos comportements, il propose une nouvelle façon de quantifier le social, comme processus de propagation, et non plus seulement à partir des recensements et des sondages. Cette première théorie sociale de la propagation, illustrée par de nombreux exemples (coronavirus et réseaux sociaux, affaire Griveaux, ligue du Lol, mème Pepe the frog, MeToo, etc.) propose ainsi aux étudiants mais aussi aux décideurs et au public cultivé une nouvelle grille de lecture de la société directement en prise avec nos expériences.
L'usage du terme « race » en sciences sociales se démarque très fortement de son acception dans l'idéologie raciste et est mobilisé pour penser les rapports sociaux : la race est définie comme une construction sociale et non une donnée naturelle et immuable, mais une production sociale historiquement située, et mouvante . L'ouvrage met en évidence le fait que des groupes sociaux sont racisés, c'est-à-dire placés en position subordonnée ou privilégiée dans de nombreux domaines sociaux, juridiques, politiques, économiques.
Il mobilise le concept d'intersectionnalité forgé à la fin des années 1980 qui désigne l'interaction entre les identités raciales et celles que dessinent la classe, la religion, le genre, l'âge, la manière dont elles se cumulent ou parfois se compensent.
Dans un premier temps l'ouvrage revient sur l'histoire du concept, de ses premiers usages, et de l'utilisation de la race en tanyt que construction sociale et non de réalité biologique. Puis est abordé le concept de race par ses controverses. Pour finir, l'ouvrage analyse ce que la race comme objet d'analyse fait à la sociologie comme analyse des faits et rapports sociaux.
Qui sont ces femmes et ces hommes qui ont pour incroyable mandat de poursuivre et de juger leurs concitoyens ? Fonctionnaires atypiques, les magistrats (juges et procureurs) sont au coeur de nombreux débats. Craint par les citoyens comme par les élites, le personnage du magistrat est omniprésent dans la fiction comme dans l'espace médiatique, mais n'en reste pas moins extrêmement méconnu. En somme, le magistrat n'est pas qu'une robe et il s'agit de dévoiler ce qui se cache dessous.
L'intérêt de cet ouvrage est de proposer pour la première fois une analyse du corps de la magistrature et de sa morphologie dans son ensemble. Qui sont les magistrats et d'où viennent-ils ? Que font-ils au quotidien ? Comment voient-ils leur place et leur rôle ? Comment se différencient leurs carrières ? Qu'est ce qui fait leur unité, leur identité professionnelle ou leur diversité ?
L'ouvrage permet de revenir sur des questions centrales qui agitent la profession, et bien au-delà : le problème de l'origine sociale et de la formation des magistrats, l'enjeu de sa féminisation, les conditions de travail vécues, les perceptions extérieures du « corporatisme » des magistrats.
Cet ouvrage, désormais un classique, permet de découvrir les auteurs et les textes fondateurs de la sociologie qui ne s'affirme comme discipline constituée et autonome qu'à la fin du XIXe siècle. Il est d'abord consacré à la façon dont le « vivre ensemble » a été analysé par les penseurs et philosophes de l'Antiquité jusqu'au siècle des Lumières. Il analyse ensuite l'émergence de la thématique socialiste et des différentes écoles sociologiques qui se développent au XIXe siècle. Enfin, il présente deux auteurs majeurs : Émile Durkheim et Max Weber.
La présente édition a été mise à jour et revue, compte tenu notamment des avancées historiographiques récentes. Une suite chronologique et thématique est proposée dans l'ouvrage du même auteur intitulé : Histoire des idées sociologiques. De Parsons aux contemporains.
Ce manuel propose un apprentissage guidé pour être en mesure de réaliser une enquête, par questionnaires et entretiens de qualité, dans le cadre des études en sciences sociales. Avec cet ouvrage à la fois complet et accessible, construit en quatre parties, « Préparer », « Questionner », « Récolter », « Analyser », vous avancerez pas à pas dans l'enquête, en apprenant successivement :
- à choisir une stratégie et définir les contenus ;
- élaborer les questions d'entretien ou de questionnaire ;
- tirer parti des données recueillies.
Les exposés de chaque chapitre présentent la méthode de l'enquête. Ils sont immédiatement suivis d'exercices d'application concrète de niveaux de difficulté variée, avec leurs corrigés détaillés permettant de s'approprier la méthode, d'acquérir des savoir-faire, de réfléchir sur ses pratiques et de disposer de modèles utilisables.
Contrairement à une légende tenace, la « punition » à l'école est fréquente, et ce livre en donne les vrais chiffres, impressionnants. L'inflation punitive entraîne plus de difficultés - voire de violence - qu'elle n'en résout. Il faut d'autres solutions pour une discipline réelle, respectueuse de tous et de toutes dans les écoles, les collèges et les lycées. C'est vrai au niveau de l'établissement, mais aussi de la classe elle-même. Or les enseignants sont particulièrement démunis, manquant totalement de formation à cet égard.
Ce livre présente des solutions alternatives, qui ne se veulent pas modèles universels, mais qui ont été réellement expérimentées sur des terrains parfois difficiles : pédagogie coopérative, discipline positive, approche de Palo Alto, développement des compétences psychosociales, Communication NonViolente, justice restaurative.
Éric DEBARBIEUX dirige cet ouvrage qui, outre sa contribution, réunit celles de : Armelle MARTIN, Benjamin MOIGNARD, Marie QUARTIER, Béatrice SABATÉ, Sandrine SANCHEZ-LAMÉTAIRIE, Catherine SCHMIDER, Hélène VAN DIJK.
De la discussion politique à la manifestation de rue, du vote à la consommation engagée, de la grève des urnes à celle de l'impôt ou à l'Internet militant, cet ouvrage porte un regard novateur sur une question centrale en démocratie : la "participation politique". Une participation foisonnante, multiforme, contournant les canaux institutionnels, débordant les frontières de l'État nation, mais toujours inégalitaire. Il présente les grands modèles explicatifs et leurs applications concrètes, les auteurs marquants, les concepts clés de la sociologie politique contemporaine, tant française qu'étrangère, ainsi que les principaux débats qui la traversent.
S'appuyant sur les grandes enquêtes tant hexagonales (Cevipof) qu'internationales (ESS, Enquêtes valeurs, ISSP) depuis les années 60, l'auteur resitue le cas français dans une perspective historique, comparative et interdisciplinaire.
Autant d'atouts qui font de ce livre un outil indispensable pour penser la redéfinition des frontières du politique, et la référence pour aborder la "crise" de la représentation que traversent toutes les démocraties occidentales.
Ce manuel présente de façon concrète les différentes étapes permettant de mener à bien un entretien compréhensif et d'élaborer un cadre d'interprétation.
La démarche consiste à s'appuyer sur les catégories de pensée des informateurs, tant pour conduire les entretiens de façon efficace que pour formuler des hypothèses. Elle peut s'appliquer au-delà de l'entretien en face à face, dans les nouveaux espaces d'enquête offerts par Internet. Jusqu'où et comment est-il possible de théoriser en partant du terrain ?
Cet ouvrage de référence dresse le seul panorama complet des grandes théories de la communication et offre un tableau précis des travaux et réflexions motivés par l'évolution des technologies et des pratiques. Il met en évidence l'apport majeur de la sociologie dans la compréhension de la communication et des médias sur les plans organisationnels, identitaires, culturels, politiques et symboliques.
Revenant sur plus d'un siècle d'approche sociologique de la communication, il aborde : le déterminisme technologique, les courants critiques et empiriques, la sociologie de la domination et de la réception, les liens entre sémiologie/sémiotique et sociologie, les professions et logiques de production, le journalisme et la construction de l'opinion publique, les théories de l'espace public. Enfin, il défend l'intérêt d'une ouverture plus affirmée sur les Cultural Studies et propose la constitution d'une nouvelle sociologie des médias.
Outil pédagogique, mais aussi ouvrage de réflexion, cette nouvelle édition enrichie vient compléter l'analyse du « supermédia » Internet et ses implications sociales et politiques, tout en répertoriant ses mutations.
Les recherches dans le domaine de la santé recourent de plus en plus fréquemment aux méthodes qualitatives, caractérisées par leur diversité : enquêtes anthropologiques à visée compréhensive, évaluations d'interventions ou encore recherches exploratoires en vue de la mise en place d'essais cliniques. Leur enseignement a donc un rôle essentiel à jouer dans le développement actuel de la recherche en santé.
Ce manuel est à la fois théorique et pratique. Il rappelle l'ancrage historique et disciplinaire des recherches qualitatives en santé et présente ensuite les méthodes de recherche qualitative en exposant leurs fondements, leurs principes, leurs outils et pratiques appliqués à la santé. Il illustre la mise en oeuvre de ces méthodes à travers des exemples détaillés de recherches qualitatives en santé menées dans différents domaines et selon des approches variées. Il donne ainsi les moyens d'élaborer, selon son niveau, un travail de recherche qualitative.
La jeunesse est une catégorie aux contours incertains. À quel âge débute-t-elle, à quel âge finit-elle ? La sociologie montre que la jeunesse est avant tout un passage dont les frontières et la définition ont évolué au cours de l'histoire et se modulent selon les situations sociales.
L'affaiblissement des rites de passage, l'allongement des transitions professionnelles et la prolongation du temps des expériences qui tendent à repousser toujours plus tard l'accès à un plein statut adulte font que la jeunesse se décompose désormais en plusieurs phases - de l'adolescence au statut de jeune adulte - que ce livre tente de décrire.
Devenu un « classique » du sujet depuis sa parution initiale en 1991, l'ouvrage repère et explique les évolutions significatives entraînées par ce mouvement général de recomposition sociale que la jeunesse subit parfois douloureusement.
Cette 7e édition actualise les travaux récents sur l'entrée dans la vie adulte, les valeurs des jeunes, les comportements sexuels et la culture adolescente.
Cette 6e édition, totalement réactualisée, d'un manuel devenu « la » référence sur le monde de l'école, des élèves et des enseignants, explore le domaine de manière systématique et objective, et sous des aspects divers : place de l'école dans la société (politiques scolaires, inégalités de carrière, enjeux de la réussite scolaire, évolution des analyses théoriques), mais aussi acteurs et pratiques (profession enseignante, programmes, pratiques éducatives des familles, métiers d'élève).
L'ouvrage propose ainsi de nombreux éléments sur les effets des politiques éducatives, la construction et les effets de ségrégation scolaire, ou encore les changements introduits par le renouvellement des enseignants et des élèves eux-mêmes. Les auteurs rendent compte de la profusion et de la diversité des recherches conduites ces dernières années dans ce champ qui demeure l'un des plus riches de la sociologie, en prise directe avec l'actualité et les préoccupations des familles, des enseignants et des élèves.
Ce manuel exhaustif intéressera les étudiants en sciences sociales, en sciences de l'éducation, les enseignants, les responsables des politiques éducatives et des associations de parents d'élèves.
Cet ouvrage répond à deux questions indissociables : à quoi servent les enquêtes par questionnaire ? Comment produire de « bons chiffres » ?
Grâce à de nombreuses enquêtes, il permet d'acquérir une double compétence : d'une part, celle de la sociologie explicative, avec la recherche des déterminants sociaux des comportements ; d'autre part, celle des règles de la formulation des questions, le choix de l'échantillon, le codage et surtout les principes de lecture des tableaux statistiques. Tous ces actes mêlent réflexion théorique sur l'objet étudié et décision empirique. Et ce sont ces allers et retours entre les deux niveaux qui forment le raisonnement sociologique.
Réactualisé dans cette 5e édition, l'ouvrage s'adresse aux étudiants en sciences sociales, aux chargés d'études, aux travailleurs sociaux et aux cadres des collectivités locales.
L'ouvrage dresse un constat sur la nouvelle situation des drogues dans notre société et sur la place qu'elles occupent dans nos vies individuelles. Cette nouvelle situation tranche avec nos imaginaires et nos stéréotypes encore fortement orientés autour de la figure d'un toxicomane héroïnomane, injecteur, dépendant, précaire, délinquant... pour mettre l'accent sur la diffusion des drogues, leur banalisation et surtout leur médicalisation.
L'ouvrage fait une sociologie des drogues dans un contexte de médicalisation qui a pris son ampleur depuis 1997 avec la notion d'addiction. Le terme est devenu inflationniste et s'est étendu aux addictions sans produits qui font florès dans l'actualité. L'ouvrage décrit comment ce processus de médicalisation a reconfiguré notre rapport aux drogues. Il est organisé autour de cinq chapitres: un survol historique des drogues d'hier à aujourd'hui pour qualifier le sens de l'évolution de leurs usages ;l'expérience contemporaine des drogues et le sens que l'on donne aux usages ;l' analyse des situations « floues » entre drogues et médicaments; la prise en charge médicamenteuse des usagers d'opiacés « traditionnels » et la politique dite de substitution ; et pour finir les prises en charge des usagers de drogues « traditionnels » .
Observer directement les pratiques sociales en étant présent dans la situation où elles se développent est un moyen de les reconstituer avec plus de précision qu'au travers du seul discours des acteurs, recueilli par entretien ou par questionnaire.
Les conditions de validité scientifique de cette démarche d'enquête sont ici précisées pour répondre au risque que représenterait une connaissance trop impliquée dans la situation. L'ouvrage propose des conseils pour les différentes étapes de l'enquête, depuis le choix du terrain jusqu'au compte rendu final en passant par le mode de participation à la situation, la prise de notes, l'analyse...
La sociologie de la culture est un des grands domaines de la discipline. Au cours des dernières années, plusieurs questions ont structuré les recherches : celles de la hiérarchie sociale des pratiques culturelles et de la distinction, de la démocratisation de la culture et des politiques publiques, de la diversité des pratiques et des publics. Cet ouvrage, traduit aux États-Unis, réactualisé dans cette 3e édition, présente une synthèse des résultats et des débats.
La sociologie de la culture s'est également réorientée pour répondre à de nouveaux questionnements, liés aux mutations entre générations médiatiques et générations numériques, à la mise en concurrence entre culture légitime et culture de masse, à une meilleure compréhension de la réception des oeuvres et de l'expérience esthétique. Cette sociologie cherche à comprendre la place et le sens de la culture dans les sociétés contemporaines.