Qu'il est donc devenu difficile d'être soi ! Tout bouge si vite autour de nous. Identités qui s'entrechoquent, familles qui se dé/recomposent, monde extérieur qui se fait anxiogène... : un kaléidoscope de métamorphoses, inédites, remue tout un chacun dans ce qu'il a de plus intime. L'identité sexuelle est-elle devenue politique ? En quoi les nouvelles masculinités questionnent-elles le genre ? Suis-je mieux chez moi à consommer des séries ? Mon assiette dit-elle qui je suis ? Quatre auteures nous racontent ces grandes transformations du moi et des émois, quatre facettes essentielles d'un nouveau visage en train de prendre forme - le nôtre.
Eva Illouz est sociologue, directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Daisy Letourneur est l'autrice du blog « La Mecxpliqueuse » où elle écrit sur les masculinités depuis 2017.
Sandra Laugier est professeure de philosophie à l'université Paris-I, membre senior de l'Institut universitaire de France.
Guénaëlle Gault est directrice générale de L'ObSoCo (L'Observatoire Société et Consommation).
"La force est là. Cachée derrière les années tragiques de la Grande Pandémie. Quand, à cinq milliards, pour la première fois dans l'histoire humaine, c'est l'un à côté de l'autre que nous avons combattu, en Asie comme en Amérique, en Europe comme en Afrique. Jamais l'humanité n'avait vécu, et en conscience, une semblable aventure. Jamais. Dans chacun de nos cerveaux, une trace demeure. Douloureuse souvent. La mémoire trie. Ce moment inouï créa angoisses, incertitudes, peurs, tristesses mais aussi réflexions, plantations, innovations. L'enjeu de ce livre est de revenir sur les réflexions et débats qui ont accompagné cette aventure tragique, puis d'analyser les bases qui furent celles de ce combat pour prolonger cette lutte dans une autre lutte : celle contre le réchauffement climatique."
Jean Viard est sociologue, directeur de recherche associé au Cevipof-CNRS. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont, aux éditions de l'Aube, La page blanche (2020) et La révolution que l'on attendait est arrivée (2021).
Explosion des violences conjugales et intrafamiliales, accès à la contraception et droit à l'avortement entravés, professions du care dévalorisées, sous-représentation dans les instances de décision, santé mentale affectée... : les confinements successifs des populations, et plus généralement la crise sanitaire, ont eu et continuent d'avoir des répercussions dramatiques sur les droits des femmes en Europe.
C'est le bilan de cette forte régression, particulièrement au sein des États de l'Union européenne, et surtout les plus conservateurs, qu'Amandine Clavaud dresse dans cet essai. Analysant la portée des réponses des pouvoirs publics - quand ils ont voulu y faire face -, elle appelle à aller plus loin en intégrant, de manière urgente, la dimension du genre dans la gestion des crises.
Amandine Clavaud est directrice de l'Observatoire Égalité femmes-hommes, responsable Europe, à la Fondation Jean-Jaurès.
Identité nationale, travail, intimité, valeurs, rapport à la politique, spiritualités, immigration... Pendant un an, la revue Usbek & Rica et l'institut de sondage Viavoice ont interrogé les Français sur les angles morts de la vie publique. La conclusion à laquelle ils sont parvenus, c'est que les Français sont des incompris à double titre : d'un côté, les observateurs pensent le pays atomisé et malheureux, alors que c'est tout l'inverse. De l'autre, les Français considèrent que les politiques ne comprennent pas leurs aspirations profondes. Il en ressort un quiproquo qui peut s'avérer dangereux pour la vie démocratique...
Thierry Keller est journaliste. Il a cofondé Usbek & Rica, le « média qui explore le futur ».
Arnaud Zegierman est sociologue. Il a cofondé l'Institut Viavoice.
Blaise Mao est journaliste, rédacteur en chef d'Usbek & Rica. Il est l'auteur de Les jeux vidéo expliqués aux vieux (10-18 - 2013) et de Cyberfragiles - Enquête sur les dangers de nos vies connectées, avec Thomas Saintourens (Tallandier 2016)
Quelles sont aujourd'hui les continuités et discontinuités entre la première vague utopique des années 1970 et les modalités actuelles d'un « désir de campagne », devenu - et plus encore avec la pandémie de la Covid 19 - l'utopie portative d'un nombre croissant d'habitants des villes ?
Le mouvement d'émigration de jeunes urbains vers les espaces désertifiés du sud de la France, qui a marqué les années postérieures à la révolution culturelle de 1968, se prolonge et dure encore. Il a pris de nouvelles formes et trouve, dans l'urgence écologique, un nouveau moteur. Les profils sociaux et les projets de ces néo-ruraux sont toutefois différents des premiers « émigrants de l'utopie ». C'est l'ensemble de ce mouvement que cet ouvrage dépeint et interroge.
Bertrand Hervieu, sociologue, est spécialiste des questions agricoles et rurales, ancien directeur
de Recherches au CNRS et ancien président de l'Institut National de la Recherche
Agronomique et Environnementale (INRAE), inspecteur général de l'agriculture honoraire.
Danièle Hervieu-Léger, sociologue, est spécialiste des faits religieux contemporains et des
utopies, directrice d'études honoraire et ancienne présidente de l'École des Hautes Études
en Sciences Sociales (EHESS).
Plouc Pride rappelle d'où viennent et où en sont les campagnes. Il déconstruit les cadres de pensée et les vocabulaires, pour sortir la « France périphérique » du cul-de-sac intellectuel où elle se trouve. Plouc Pride décrit la fin de l'urbanisation et le redéploiement des populations vers des endroits où protéger leurs corps, reposer leurs cerveaux, relier leurs coeurs et élever leurs esprits, car le désir de campagne est aussi le désir d'un droit au village. Plouc Pride valorise la participation contemporaine de la ruralité à l'invention du nouveau monde, par la convergence des mémoires, et propose un renouvellement de l'aménagement du territoire, susceptible d'exprimer dans le concret des existences, la transition culturelle en cours.
Valérie Jousseaume est enseignante et chercheuse à l'Institut de Géographie et d'Aménagement de l'Université de Nantes, au sein de l'équipe CNRS "Espaces et Sociétés". Spécialiste des campagnes, des bourgs et des petites villes, elle enrichit la réflexion sur la transition sociétale, observée sous l'angle du territoire et des mémoires.
L'animal à l'égal de l'Homme, le primat du vivant, le partage et l'entraide, oasis et
communautés, slow, revenu universel et bien-être... : les utopies refleuriraient-elles en temps
de pandémie ? Faut-il y voir un lien avec le retour de la radicalité sous bien des formes, et
notamment au travers de solutions véritablement en rupture avec les modèles actuels ? Veut-
on finalement de cet après qui changerait le monde ?
Ce livre est dirigé par Thierry Germain, membre de l'Observatoire de l'expérimentation et de l'innovation locale de la Fondation Jean-Jaurès. Il rassemblera les textes de quatre contributeurs : Alexis Jenni, écrivain, prix Goncourt 2011 ; Barbara Glowczewski, anthropologue et ethnologue ; Timothée Duverger, maître de conférences associé à Sciences Po Bordeaux ; Frédérique Barchelard et Flavien Menu, architectes.
Ce livre rassemble trois grands entretiens menés par l'hebdo Le 1 avec trois brillantes intellectuelles. "La liberté a deux ennemis : les circonstances extraordinaires et le salut public", nous dit Mona Ozouf. "L'égalité est un but, un chemin, une bataille", complète Michelle Perrot. "Ce sont les inégalités qui menacent la fraternité", conclut Cynthia Fleury. Une lecture vivifiante, revisitant la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » qui orne officiellement nos édifices publics depuis le 14 juillet 1880.
Cynthia Fleury est professeure titulaire de la chaire Humanités et santé au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), elle est également psychanalyste et membre du Comité consultatif national d'éthique (CCNE). Mona Ozouf est spécialiste de la Révolution française et de l'école publique. Michelle Perrot est professeure émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris-Diderot.
Le sociologue Jean Viard dresse un état des lieux de la situation territoriale de notre pays : qu'en est-il de la décentralisation ? Du rapport entre Paris et la province, les provinces ? En quoi la pandémie a-t-elle pu permettre une certaine prise de conscience ? Quels sont les enjeux de demain ? Force de propositions, ce petit ouvrage d'un spécialiste de nos territoires passionnera tous ceux que l'organisation spatiale et politique de la France intéresse.
Jean Viard est sociologue, directeur de recherche associé au CNRS. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Nouveau portrait de la France (2012) et La Page blanche (2020).
Instantanés de voyages en train alternent dans cet ouvrage avec une réflexion sur la place du train dans nos modes de vie, sur le train comme outil des sociétés modernes et comme perspective d'avenir.
Qui est-on, quand nous voyageons en train ? Que sont pour nous nos co-voyageurs, que nous ne connaissons pas mais avec lesquels pourtant nous allons partager une certaine intimité ? Quels sont les personnages récurrents rencontrés dans un train ?
Qu'il soit pris pour partir en vacances ou pour aller travailler, le train offre une suspension du temps dans un espace clos, que chacune et chacun d'entre nous expérimente, plus ou moins régulièrement. Ce livre décortique cette expérience de vie, avec tendresse, intelligence et humour.
David Medioni est journaliste, fondateur et rédacteur en chef de Ernest.
«Si le changement climatique est une menace grave qui nécessite une mobilisation au niveau mondial, il nous faut aussi réaliser, dit Jean Claude Ameisen, qu'il n'est que l'un des nombreux symptômes des dégradations de l'environnement planétaire que causent nos modes de vie. Et ces dégradations de la nature ont aujourd'hui, indépendamment de leurs effets sur le changement climatique, des effets négatifs majeurs sur la santé humaine. Un autre rapport à la nature, c'est-à-dire à notre propre humanité, doit s'inventer. Pas si éloigné que cela du regard émerveillé et inquiet que Charles Darwin portait sur ces espèces aux espaces désormais menacés. Jean Claude Ameisen est là pour nous le rappeler: on voit plus loin, sur les épaules de Darwin.» Nicolas Truong
Jean Claude Ameisen est médecin immunologiste, directeur du Centre d'Etudes du vivant de l'Institut des humanités de l'Université Paris-Diderot et président d'honneur du Comité consultatif national d'éthique, il présente l'émission « Sur les épaules de Darwin » sur France Inter.
C'est un bruit de fond persistant. Un brouhaha permanent. Une entêtante musique d'ambiance qui semble placer l'information et l'opinion, les raisons et les passions, les connaissances et les expériences sous le signe de l'équivalence. Des chaînes d'information en continu aux réseaux sociaux, la société du commentaire étend son influence dans l'espace public, à coups de polémiques et d'analyses « à chaud ». Son déploiement marque-t-il une avancée de la démocratie qui, selon le philosophe Jacques Rancière, repose sur le pouvoir de « n'importe qui », ou témoigne-t-il au contraire de la puissance despotique de l'individu-roi de dire « n'importe quoi » ?
Nicolas Truong est grand reporter au service Idées-Débats du quotidien Le Monde.
La crise sanitaire, économique et sociale dont nous sortons péniblement, a fait perdre plus de 30 ans de progrès pour l'égalité entre les femmes et les hommes. En dépit de sa promotion en « grande cause » sous le précédent quinquennat, l'égalité entre les sexes est encore bien loin d'être atteinte. Dans cet essai, Mahaut Chaudouët-Delmas tente de dessiner de façon pratique les contours d'un programme féministe. Non seulement pour rééquilibrer les années perdues avec la crise, et pour enrayer les conséquences structurelles de celle-ci, mais encore pour espérer atteindre l'égalité une fois pour toutes, à travers des politiques publiques adaptées et appelées de ses voeux par le tissu associatif depuis des décennies, avec qui la puissance publique doit urgemment reconnecter.
Mahaut Chaudouët-Delmas, normalienne et formée à Sciences-Po, est ancienne conseillère politique et activiste féministe. Elle travaille aujourd'hui au Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes, où elle est notamment rapporteuse de l'état des lieux du sexisme en France, travail remis annuellement au Premier ministre. Elle est également autrice et réalisatrice de podcasts politiques (Les Ombres, Slate.fr ; Regarde-moi bien, Fondation des Femmes).
Écologie, immigration, économie, laïcité, sur toutes les thématiques de politiques publiques, le positionnement des Français apparaît de plus en plus complexe et fluctuant. Ce phénomène est renforcé par des mutations structurelles de nos sociétés, du déclin de l'institution religieuse, au renouvellement générationnel, en passant par le développement d'inégalités territoriales de plus en plus marquées. Dans le même temps, l'espace politique, pendant longtemps structuré autour d'un axe gauche-droite, se trouve lui aussi complètement déstabilisé et sa structuration autour de cinq grands pôles, peut paraître illisible. L'objectif de cet ouvrage est d'apporter un éclairage à la fois succinct et précis à l'ensemble de ces questionnements.
Antoine Bristielle est professeur agrégé de sciences sociales, chercheur en science politique à l'Institut d'études politiques de Grenoble et directeur de l'observatoire de l'opinion de la fondation Jean-Jaurès.
Il est également chroniqueur de l'émission télévisée Quotidien.
Il dirige cet ouvrage qui rassemble notamment les contributions de Frédéric Potier, Raphaël Llorca, Gilles Finchelstein, François Kraus ou encore Anja Durovic.
Imaginez que la démocratie soit invitée à un dîner... Elle ferait sans doute un convive à la fois hostile, bagarreur, hautain et casse-bonbons, dont la plupart des autres participants se tiendraient à distance. Certains se sentiraient désarmés. Les plus courageux finiraient par "s'engueuler". On se souviendrait de la soirée comme d'un grand ratage.
Ainsi en va-t-il de ce qu'est devenue la démocratie : au mieux, elle nous ennuie, au pire, elle nous désole et nous exaspère.
Ce livre vise à faire de cette démocratie-repoussoir une « pop démocratie », qui oserait entrer dans la culture du quotidien et qui saurait (aussi) être une fête. Une démocratie qui ne serait pas « le pire des systèmes à l'exclusion de tous les autres » mais bien le meilleur que l'on n'ait jamais su inventer.
Frank Escoubès est entrepreneur, co-fondateur de Bluenove, une « civic tech » spécialisée en démocratie participative.
La question animale s'est invitée brusquement dans l'espace public. Loin de créer du consensus, celle-ci constitue désormais un territoire de guérilla culturelle entre factions rivales. Il faut donc se préparer, tant le débat est devenu à la fois ultra politique et ultra intime. Nous devons établir un état de l'art de ce nouveau choc des espèces : qui dit quoi, qui pense quoi, qui fait quoi ? Cela passe aussi par retracer brièvement l'histoire des relations ancestrales entre l'humain avec ses innombrables cousins. C'est enfin envisager un récit commun dans une société française usée par les clashs et les divisions stériles. Ce livre fait le pari que, fragmentés à 70 millions, nous pourrions trouver une nouvelle forme d'harmonie en intégrant 60 millions de nouveaux amis...
Né en 1986, Renaud Large a navigué auprès des politiques en tant que communicant, métier qu'il exerce aujourd'hui dans le privé. S'il s'est éloigné des politiques, il a conservé le goût pour la politique en gardant en tête la devise de Georges Clemenceau : « Il y a en moi un mélange d'anarchiste et de conservateur dans des proportions qui restent à déterminer. »
Cet ouvrage propose un regard croisé, sensible et humain, sur le silence, sur des silences. Chacun à sa manière, selon sa propre musicalité, expose ses perceptions, aborde ses ressentis, dévoile ses sensations vis-à-vis du silence. Le silence comme un écho, une résonance, un faiseur de correspondances. Le silence qui parle, soupire, menace ou tranquillise. Une écoute au plus près de l'intime de l'être, comme le souligne Maurice Maeterlinck : « dès que nous avons quelque chose à nous dire, nous sommes obligés de nous taire. » Le silence précède la création, ou mieux la création procède souvent du silence. C'est cette expérience que cet ouvrage propose de penser.
Stéphane Breton est hypnothérapeute, auteur et enseignant.
Avec la participation de Robert Misrahi, philosophe, professeur d'Université ; Daniel Sibony, philosophe, psychanalyste ; Roland Gori, psychanalyste, professeur d'Université ; Jean Allouch, psychanalyste ; Baptiste Trotignon, musicien et compositeur ; ,Li Chevalier, artiste peintre ; Agnès Renaut, autrice ; Philippe Rei Ryu Coupey, maître zen.
Préface de Francis Wolff, philosophe et professeur d'Université.
Un conflit inédit et majeur se profile sur la planète pour les prochaines décennies. De nouvelles fractures se font au sein de la nature humaine elle-même, ses conceptions et ses réalités ; une « fracture de l'humanité », impliquant les générations futures, nos enfants, entre des types d'êtres humains plus diversifiés qu'on ne l'imagine, et souvent peu compatibles : transhumains, avatars digitaux, humains en osmose avec la nature, transcendances religieuses et spirituelles, etc. Pour une large part, la fracture de l'humanité procède de la confrontation entre la révolution des technologies de l'humain, et des sociétés fragmentées nourrissant des visions, des futurs désirables concurrents. Une perspective qui appelle dès à présent, en retour, à concevoir des avenirs fédérateurs.
François Miquet-Marty préside l'Institut de sondages et de conseil Viavoice, et le Centre de prospective GCF (Global Center for the Future). Depuis vingt ans, il analyse les mutations de société et les transformations des entreprises.
« Le plus grand des mérites de l'enquête conduite par Aurélien Aramini est de nous obliger à changer de regard. Il a choisi de rendre compte de ce que les élèves et les adultes vivent et décrivent comme du racisme à l'école. La question centrale du livre est celle de la portée et des significations des actions antiracistes initiées par les équipes éducatives, ou, plus souvent, par une partie d'entre elles. Que faire contre le racisme à l'école ? Comment toucher les élèves, comment ne pas alimenter le racisme que l'on veut combattre avec les meilleures intentions ? » François Dubet
Aurélien Aramini, agrégé et docteur en philosophie, est chargé de mission académique dans le cadre d'un partenariat avec la Plateforme internationale sur le Racisme et l'Antisémitisme (PIRA).
Trois des acteurs essentiels du procès des attentats du 13 novembre 2015 - une victime rescapée, un(e) journaliste et un(e) avocat(e) de la défense - nous livrent leurs ressentis face à ce défi psychologique, personnel et professionnel.
Eux qui se connaissaient à peine ont commencé à s'échanger presque quotidiennement des notes
vocales, mêlant leurs voix pour réussir à dompter leurs émotions, à appréhender les enjeux, à se protéger, aussi, sans doute. Témoignages de victimes, paroles d'accusés, règles de justice, échanges informels, tout cela a traversé ces trois interlocuteurs. Les droits de la défense sont-ils suffisamment protégés ? Quel "après" pour une victime une fois le procès achevé ? Comment faire du "bon" journalisme, quand le métier est chaque jour plus décrié ?
Un(e) avocat(e) de la défense, grand nom de la justice terroriste et ancien secrétaire de la conférence, en charge de la défense de l'un des accusés emprisonnés.
Une victime rescapée du Bataclan, très impliquée dans le procès.
Un(e) journaliste spécialisé(e) police/justice, habitué(e) des audiences de terrorisme et couvrant
l'intégralité de ce procès.
Jusqu'à ce que le procès ne soit achevé, il est important de conserver l'anonymat de ces trois personnalités.
Dans un essai vif mêlant expériences personnelle et professionnelle, Marion Darrieutort interroge la figure du leader dans nos sociétés actuelles. Face aux bouleversements du monde (dérèglement climatique, interpellations citoyennes, raison d'être des entreprises...), sa conviction est que les chefs doivent se changer en profondeur dans leur façon de diriger leurs équipes. Création de confiance, horizontalité, rapport à l'argent... Autant de sujets abordés dans ce livre pour inviter les dirigeants à devenir POP - Populaires, Ouverts et Politiques.
Véritable activiste du bien commun de l'engagement sociétal, Marion Darrieutort, sérial-entrepreneuse, est convaincue que l'entreprise a un rôle déterminant à jouer pour faire progresser la société et servir le bien commun. Présidente du Think-tank Entreprise et Progrès, elle a fondé l'agence de communication ELAN et dirige aujourd'hui le cabinet de conseil The Arcane qu'elle a également créé et avec lequel elle accompagne nombre de dirigeants et d'entreprises.
Alors que la pandémie de Covid a mis à l'arrêt l'industrie du tourisme pendant un an, et que les réflexions sur le monde d'après sont venues accentuer les questions que l'on pouvait légitimement se poser sur le tourisme de masse, Jean Viard et David Medioni s'interrogent sur notre besoin de voyage, mais surtout imaginent, suite au colloque "Le tourisme du futur" tenu à Nantes, comment le tourisme a toutes les clés en mains pour se réinventer et continuer d'être l'utopie fraternelle de la création d'un commun culturel mondial.
Jean Viard est sociologue, spécialiste du temps libre et des vacances. Il est notamment l'auteur de Le triomphe d'une utopie, chez le même éditeur.
David Medioni est journaliste.
Même si les partis populistes d'extrême droite ont connu un développement différent dans les pays étudiés dans cet ouvrage (Autriche, Allemagne, Angleterre, Espagne, France, Italie, Suisse), ils ont en commun de nombreux caractères. Parmi ceux-ci, l'un des plus inquiétants touche à l'évolution de leur ligne idéologique. La notion de grand remplacement prolongeant celle du rejet de l'immigration en est un indice, mais plus généralement, après s'être dégagés des groupuscules nostalgiques du nazisme, du franquisme ou du fascisme et avoir tenté de présenter une façade respectable, force est de constater que les partis populistes de ces pays évoluent vers une vision identitaire. Un livre admirablement construit et documenté.
Hervé Le Bras est démographe et historien, auteur de plusieurs ouvrages dont récemment, chez le même éditeur, Se sentir bien dans une France qui va mal et Serons-nous submergés ?
De 2007 à 2019, quarante-sept mille femmes des Balkans ont migré vers le Levant espagnol pour le travail du sexe. À partir de 2013, dix-sept mille d'entre elles sont revenues dans leur pays d'origine avec un capital global de 6,8?milliards d'euros?: soit, compte tenu des valeurs d'usage, une capacité d'investissement de 20,4?milliards d'euros, ensuite engagés dans des projets d'hôtellerie, de tourisme, de commerces, dans l'agriculture... À travers les témoignages de plusieurs de ces femmes, cet ouvrage décrit la diversité de leurs parcours et de leurs trajectoires de retour après cinq à sept années de travail. Ces profils croisent les recherches menées par l'auteur depuis 1987 sur la construction de réseaux de circulation et de commerce «?entre pauvres?», dits «?poor to poor?», dans l'espace euroméditerranéen. Partant de leurs récits, ces trajectoires révèlent, à l'aller, la présence de formations criminelles et mafieuses, et, au retour, le renversement des dominations pour nombre de ces femmes, «?qui n'auraient jamais connu de promotion sociale en restant au pays?». Économies paradoxales, immorales??Alain Tarrius est professeur émérite de l'université Toulouse II-Jean-Jaurès.Il a écrit ce livre avec le concours de Lamia Missaoui, professeure, université Saint-Quentin-en-Yvelines, et Dominique Sistach, maître de conférences, université de Perpignan.
Alain Tarrius est professeur émérite de l'Université de Toulouse Jean-Jaurès, membre des laboratoires CNRS Migrinter et LISST, spécialiste des migrations et de la ville.